Mon téléphone sonne, je me précipite pour le prendre, car je sais que c'est Bart, sous les moqueries de mes deux imbéciles de meilleurs amis.
- Hey bae.
- Hey bae. -un blanc s'installe puis on rit- Faudrait arrêter de dire ça un jour non ?
- Oui je pense qu'on devrait mais c'est marrant je trouve.
Soudain, une grosse tête passe devant la mienne.
- Salut Bart, -celui-ci rit et le salue à son tour- ça se passe bien ?
- Oui ça va, un peu fatiguant mais c'est bien. J'espère que vous vous occupez bien de ma princesse.
- Moooh comme il est mignon ! -elle frappe Will- Pourquoi tu n'es pas comme ça toi ?
- Quoi ? Tu veux que je te dise des trucs mignons ?
- Oui !
- Ok, tu es la pomme de terre de ma purée, la lune dans le pénombre du crépuscule, le piment qui accompagne mes bananes plantain, les crevettes dans ma sauce gombo, la...
- C'est bon j'ai compris !
- T'es sûr ? Je peux continuer si tu veux !
Elle ne l'écoute plus et s'adresse à Bart en pliant sa jambe pour avoir son pied le plus près de son visage afin de lui montrer les chaussures qu'il lui a offert sous mes conseils.
- Regarde ce que je porte.
- Ahah je suis content qu'elles te plaisent.
- Bon, je vais dans la salle de bain parce que vous vous accaparer mon copain alors qu'on n'a pas beaucoup de temps ensemble.
Je pars et m'enferme dans la salle de bain. Je vais vous faire un résumé de la conversation. On commençait à parler de notre petit voyage pour la saint-valentin. Il m'a dit qu'il rentrerait le jour même et qu'il faudra que je le rejoigne à l'aéroport. Je suis contente parce qu'Ilan a finie ma petite maquette du système solaire. Je sais pertinemment que Bart va adorer le cadeau mais j'ai tout de même peur qu'il ne l'apprécie pas. Lorsque je raccroche, je suis toute excitée, tout se passe exactement comme il faut dans ma vie. Je n'ai plus besoin de voir ou supporter ma mère, j'ai des amis géniaux et un amoureux parfait. Que demander de mieux. Je retourne dans le salon, le sourire aux lèvres quand je vois Maya et Will se bécoter.
- Beurk, prenez une chambre !
- C'est chez moi ici, je la bécote où je veux quand je veux. Si je veux la déshabiller maintenant, je le fais regarde.
Il prend le bas du teeshirt de Maya dans ses mains et commence à le soulever.Ce garçon est complètement cinglé. Maya et moi crions de panique.
- EH ! NON STOP !
- Je rigole, oh la la !
Il enlève sa main de sous son tee-shirt et lève les yeux au ciel. Je ris puis regarde l'heure. Il est temps pour moi de m'en aller. J'annonce mon départ avant de réellement partir direction le foyer, accompagnée de Julio. Quand j'arrive, je gueule :
- Bonjour tout le monde !
- Khlayne !
Ils courent tous vers moi et me sautent dessus ! Ils me demandent où est Bart. Comment ça où est Bart ?
- Vous préférez Bart à moi maintenant ou quoi ?
- Oui ! -je boude- On rigole !
Je souris et passe ma fin de journée avec eux à jouer et à parler avec Mme Maussui.
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Aujourd'hui, c'est le jour de notre départ mais surtout du retour de Bart. Je suis hyper excitée et pressée. Maya a proposé de faire ma valise ce que j'ai accepté sans rechigner. Cela m'arrange car je déteste faire les valises. Je ne sais jamais quoi prendre, quoi laisser et c'est super frustrant. J'aime bien contrôler et savoir ce que je fais. Après avoir été au bloc, je suis directement allée au foyer pour rattraper le long mois où je ne suis pas allée les voir. 19H30, je pars de là-bas direction la maison pour me changer rapidement et récupérer ma valise. Pauvre Julio, je lui ai fais faire pleins de tours de la ville. Heureusement qu'il est là. Une fois devant l'immeuble, je vois une silhouette au loin que je pourrais reconnaître parmi des milliers. Elle a des cheveux plus courts, des lunettes de soleil malgré qu'il fasse nuit et toujours cette même attitude hautaine et sombre qui m'effraie toujours autant. Mon cœur bat la chamade et mes jambes tremblent. Stéphanie. Elle se tourne, m'aperçoit, enlève ses lunettes et me salue diaboliquement de la main. Je manque de trébucher et monte immédiatement chez moi. Je ferme la porte à clé et regarde par le hublot. Les lumières éteintes, je me dirige vers le balcon et ferme les rideaux en laissant un petit espace pour voir si elle est toujours là. J'ai peur. J'ai honte de le dire mais oui j'ai peur. Elle a disparu et elle sait où j'habite. Elle peut débarquer à tout moment. Comment a-t-elle su ? Puis je me rappelle que Bart est célèbre dans le monde entier et que la presse sait constamment où il se trouve. Soudain je sens des mains sur mes hanches. Je crie et me dégage en essayant de frapper la personne :
- Du calme c'est moi !
J'allume la lumière et vois Bart ! Je pose ma main sur mon cœur avant de vérifier si elle n'est pas revenu mais non.
- Bon sang Bart ! Tu m'as fait peur !
- Qu'est-ce que tu regardes.
- Ma mère sait où j'habite ! -je fouille tout l'appart en panique et il me suit- Elle va venir, elle va me tuer, elle va se venger. Elle m'a vu ! Elle m'a vu !
Il me prend dans ses bras et me dit de me calmer, que rien ne peut m'arriver, qu'il est là pour me protéger. Il me rassure et au bout de quelques minutes je me calme.
- Ca va mieux ? -je hoche la tête- Bien, on va devoir partir, va te changer j'appelle Julio. Il s'en va téléphoner et je m'habille simplement afin d'être tranquille dans l'avion. J'enfile mon leggings, un pull à capuche ainsi que mes baskets à scratch. J'ai toujours le cœur qui bat la chamade et il me faut un moment pour remettre mes idées en place. Lorsque je sors de la salle bain, il m'attend sur le canapé.
- T'es prête ? -je hoche la tête- Bien on y va alors.
- Attend ! Tu veux bien vérifier avec moi qu'il n'y a personne et que tout est bien fermé ? Je veux juste m'assurer tu vois ?
Il hoche gentiment la tête et vérifie chaque pièce de fond en comble, moi sur ses pas, afin de s'assurer que tout est parfaitement fermé.
- Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. T'es rassurée ?
- Oui merci Bart.
Il me sourit et son regard dérive derrière moi.
- Attend c'est quoi cette boîte ?
Avec toutes ces émotions, j'ai failli oublier son cadeau !
- Je voulais te l'offrir pour Noël mais ce n'était pas prêt, j'espère que ça te plaira.
Il plisse les yeux, le contourne et ouvre la boîte. Il reste bloqué un instant puis un énorme sourire s'affiche sur son visage.
- Tu te fous de moi ?
- Comme tu peux le voir, le mécanisme fonctionne à l'aide de panneaux solaire et toutes les planètes tournent en temps réels. Cela nous as pris un temps fou et c'était compliqué à faire mais le résultat est là. Tu te rappelles la dernière fois quand tu m'as vu avec le garçon ? -il hoche gravement la tête- Il s'appelle Ilan, c'est l'artisan qui s'est occupé de la maquette j'étais partie le voir pour finaliser le tout.
- Excuse-moi de m'être emporté ce jour-là...
- Ne t'inquiètes pas. C'est du passé. -je lui caresse la nuque- Tu aimes ?
Il se tourne vers et me regarde, les yeux brillant d'excitation.
- Khlayne, c'est littéralement le meilleur cadeau qu'on ne m'ai jamais offert de tous les temps. Il est juste... Génial ! Je ne sais vraiment pas comment te remercier, c'est une magnifique attention et je... Je ne sais même pas quoi dire tellement je suis heureux.
- Tu me remercieras en ne loupant pas l'avion !
Il me sourit, m'embrasse longuement et me remercie mille fois. Nous sortons et je ferme à double tour, voir triple. Lorsqu'on descend, Julio est déjà devant. Il nous salue et nous ouvre la portière, on monte puis il ferme la porte avant de monter à son tour et de démarrer. Lorsqu'on arrive à l'aéroport, il y a pleins de photographes partout. Comment peuvent-ils déjà être au courant qu'on parte à cette heure-ci ? C'est vraiment une question que je me pose tout le temps. Julio nous ouvre la portière. Bart sort en premier et me prend par la main pour m'aider. Je sors à mon tour et baisse la tête pour éviter le plus possible les flashs qui m'aveuglent littéralement. Je me sens oppressée, je n'aime pas être au centre de l'attention comme ça. Enfin c'est plutôt Bart, pas moi mais bon vous voyez ce que je veux dire n'est-ce pas ? On entre dans l'aéroport après une lutte acharnée et on passe par un petit chemin pour atterrir dans un petit salon très calme et très chic. Il y a d'autre personne assises en face qui nous sourient brièvement ou pas du tout. Ce sont des businessmen, businesswomen ou encore des gosses de riches qui se prennent pour je ne sais qui. Vous voyez le genre. On s'assoit dans notre petit coin et je m'affale sur la canapé avant de respirer un bon coup. Je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais retenue ma respiration durant tout le chemin depuis la voiture jusqu'à ce salon privé.