Slow my heart rate down - Callum Pitt
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Quatre mois plus tard, pendant la nuit
Les contractions ont débuté vers trois heures du matin, Bonnie a perdu les eaux trente minutes après, voire plus. Je l'ai illico emmené à l'hôpital le plus proche et elle a vite été prise en charge.
Le travail a commencé, deux sages-femmes sont avec Bonnie tandis qu'elle compresse ma main. C'est limite si elle me broie les os, aïe. Je porte une tunique stérile afin d'éviter tous les possibles risques de bactéries.
Elle transpire beaucoup, son cœur ainsi que le mien s'emballent douloureusement dans nos poitrines alors que le bébé veut sortir et découvrir le monde. La douleur est telle que j'ai l'impression que le corps de Bonnie va lâcher d'une minute à l'autre.
— Ezra, gémit-elle en grimaçant.
Je lui caresse les cheveux qui, entre-temps, se sont plaqués contre son front trempé de sueur. Une sage-femme lui fait une péridurale afin de soulager les contractions tandis qu'un médecin contrôle que tout se passe dans les meilleures conditions.
— Tout va bien, nous rassure-t-il doucement.
Je sais qu'il est tout aussi stressé que moi mais il préfère pas le montrer. Un brave homme. Une des sages-femmes vient nous voir et nous sourit.
— Votre col est bien dilaté, il va falloir aider votre enfant à naître.
Bonnie sait alors qu'il faut qu'elle redouble d'efforts. Serrant davantage ma main entre la sienne, elle prend une grande inspiration et commence à pousser en y mettant toute l'énergie qui traverse son corps en ce moment même.
Elle pousse encore et encore jusqu'à manquer d'air, jusqu'à ce que ses poumons se vident d'oxygène et que son corps tremble tant l'effort lui en demande.
Trois heures plus tard, la tête de notre enfant apparaît enfin, les sages-femmes encouragent Bonnie, je ne cesse de lui réchauffer le cœur de centaines de mots doux afin de la motiver et de l'aider un maximum.
Elle tourne la tête vers moi et pousse encore, épuisée. C'est alors qu'on entend un cri strident de nouveau-né et tous ses muscles se relâchent, tendus. Je suis désigné pour couper le cordon ombilical.
Les larmes aux yeux, ému, je le fais avec joie. Puis, lorsque les sages-femmes nous donne notre enfant en souriant, Bonnie fond en larmes.
— Félicitations, c'est un petit garçon ! annonce l'une d'elles.
Avoir son enfant contre soi, contre son poitrail pour la première fois en neuf mois est un moment fort en émotions. Notre petit garçon, notre enfant est dans les bras de sa mère.
Mon Dieu.
Je m'approche de Bonnie et la couvre de baisers, heureux comme tout. Nous observons notre fils d'un air attendri. Ma fiancée relève la tête et sourit.
— Comment est-ce que tu veux l'appeler ? me demande-t-elle aussitôt, essoufflée.
Le personnel médical retire tout l'équipement et nous retire notre enfant de mes bras afin de lui donner son tout premier bain. J'esquisse un sourire et essuie mes joues baignées de larmes.
— Tyron ? proposé-je du tac au tac.
Bonnie réfléchit quelques instants et acquiesce en souriant.
— Tyron Miller, ça rend bien !
Nous communiquons le choix du prénom aux sages-femmes qui s'occupent ainsi de mettre un bracelet de naissance autour du poignet de notre plus beau cadeau sur cette Terre.
**
Après quelques heures de repos, plusieurs personnes entrent dans la chambre, Bonnie ouvre les yeux et remarque qu'il s'agit d'un prêtre. Durant sa sieste, j'ai discrètement enfilé un nœud papillon autour de ma nuque.
— Ezra, qu'est-ce...
— Je ne pouvais plus attendre une seconde de plus, la coupé-je, heureux.
Nous allons nous marier ici, dans l'hôpital. Quelques journalistes ont réussi à pénétrer dans les lieux et nous bombardent de photos. Le prêtre s'approche et nous tend les alliances. Bonnie tient la mienne et vice-versa.
C'est alors que le prêtre se met à réciter ses paroles chrétiennes que nous rêvions d'entendre depuis un petit bout de temps. Nous permutons nos vœux puis, vient le moment d'échanger les alliances.
Mon cœur bat la chamade dans ma cage thoracique tandis que je glisse la bague contre son annulaire et le temps semble s'être arrêté. Elle fait même avec la mienne, le souffle court.
Nous nous regardons droit dans les yeux et attendons la fameuse phrase du prêtre.
— Je vous déclare ainsi mari et femme, annonce ce dernier en souriant.
Je glisse une main derrière sa nuque et me penche pour ainsi épouser ses lèvres avec délicatesse. Mon estomac se tord, des papillons s'en échappent tandis que mon cœur fait des siennes.
La naissance de notre fils et mon mariage le même jour, que demander de plus ?
Nous nous embrassons avec passion, provocant ainsi la folie chez la presse qui continue de nous mitrailler de photos et de flashs. Les lèvres de Bonnie fondent sur les miennes tandis que ses joues rougissent brusquement.
Je m'écarte et soupire en déposant ensuite ma bouche contre son front. Je frissonne. Lorsque je me recule de quelques centimètres et fais un geste déplacé aux journalistes, Bonnie ris doucement. Ils finiront par repartir de toute façon.
— Mari et femme, mmh ? dit-elle, encore sous le choc.
Je ferme les stores de la chambre pour ainsi nous donner un peu plus d'intimité. La sécurité de l'hôpital agit et fait sortir ces impolis de ce bâtiment. Je me tourne ensuite vers ma femme et vient encadrer son visage de mes larges mains.
— Oh oui, et je compte bien rester ton mari jusqu'à la fin de notre putain de vie.
Elle sourit niaisement et tourne la tête vers le berceau où se trouve Tyron. Il est plutôt calme et semble dormir. D'après les infirmières, la première tétée sera pour bientôt.
Nous allons annoncer la nouvelle à nos pères respectifs et envoyer des faire-part à Alex et Hélène ainsi qu'à la mère de Bonnie. Je n'ai pas voulu qu'on prévienne la mienne et ma compagne respecte mon choix. Après tout, nous sommes responsables de notre fils et de sa vie.
La fatigue semble s'effondrer sur Bonnie, l'accouchement était rude et éprouvant. Mais rien que le fait de donner la vie semble la combler de joie. Je pars chercher Tyron qui est enveloppé soigneusement dans un pyjama en coton délicat. Je suis comme sur un petit nuage, mon fils est né et me ressemble beaucoup.
Ses beaux yeux noirs ainsi que ce petit nez retroussé. Ses petites joues potelées et sa peau encore fripée après avoir passé neuf mois consécutif dans le ventre de Bonnie. Cette dernière me contemple alors que je tiens notre enfant avec délicatesse. Je regarde mon fils avec fierté.
Ce petit moment suffit à réchauffer le cœur de Bonnie et la fait pleurer. Je me mordille les lèvres, touché. Je tends une main vers elle et nos doigts se rencontrent pour se lier les uns aux autres. Tyron s'est réveillé et menace d'éclater en sanglots si je ne le tiens pas correctement.
Alors je le place alors proche de mon cœur et embrasse son crâne encore légèrement dégarnit. Seul un petit duvet le recouvre. Je n'en reviens toujours pas.
Tout paraît irréel, c'est tout bonnement incroyable.
Je m'assois aux côtés de Bonnie et la regarde avec amour.
— Je t'aime, Bonnie Miller. Si tu savais comme je t'aime.
Niais et amoureux. Tout ce que je déteste.
— Je t'aime aussi, Ezra Miller.
Notre fils s'est rendormi sur moi, sa petite bouche rosée est entrouverte tandis que nous nous tenons la main, heureux. Tout semble être un rêve éveillé.
Jamais Ô grand jamais je n'aurais cru vivre ça un jour. Après toutes les galères qui se sont passées dans nos vies, tout ce finit bien finalement.
J'observe ainsi l'alliance et souris en secouant la tête. Il va me falloir plusieurs jours pour m'y habituer, c'est certain.
Tyron s'agite contre moi et me fait réaliser que je suis père pour la première fois et que c'est magique.
Ezra, Bonnie et Tyron Miller.
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BONJOUR !!
Vos impressions sur ce tout dernier chapitre bonus ?
♥️🙊💫
Bonne journée mes petites lunes <3
Nolwenn ☾
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