Here - Alessia Cara
***
Trois jours plus tard
Ayant terminé mon cours de mathématiques, je prends une pause et pars me servir un verre d'eau dans la cuisine. Depuis ces trois derniers jours, ma mère a tenté de se rapprocher de moi en me demandant comment se passait ma relation avec Ezra.
Je l'ai évidemment envoyé paître en lui disant que ce n'était pas ses affaires et que je ne lui aurais rien dit de toute façon. Ezra a raison, la méfiance est importante et comme je lui ai déjà dit, je ne cesserai jamais de me méfier de ma mère.
En parlant du loup, mon père n'a tout de meme pas voulu la laisser rester chez nous étant donné que la villa appartient encore à la famille Miller, du coup elle est partie à l'hôtel le plus cher de la ville pour profiter des avantages de ce dernier.
Ridicule...
— Bonnie ! m'appelle mon père en me voyant dans la cuisine.
Il vient vers moi et me sourit légèrement avant de prendre à son tour un verre d'eau. Il revient de son footing, ses vêtements lui collent à la peau et Ezra nous rejoint. Ce dernier l'a accompagné et ne porte qu'un simple jogging, son torse est nu et dégouline de sueur.
Il m'adresse un petit clin d'œil auquel je réponds en souriant, sentant mes joues brusquement chauffer.
— Alors, votre jogging était productif ? leur demandé-je en mettant mon verre dans le lave-vaisselle.
Mon père hausse les épaules, peu convaincu.
— Bof ! J'ai pas bien couru, dit-il en faisant une moue déçue.
Ezra esquisse un petit sourire.
— Et toi, Ezra ?
Il boit également un grand verre d'eau après s'être étiré afin de détendre ses muscles puis il plonge ses iris vertes dans les miennes.
— Mes foulées étaient rapides et régulières donc je pense avoir bien couru ! rétorque-t-il visiblement fier de lui en rangeant le verre usagé dans le lave-vaisselle.
Mon père rit légèrement tandis que je roule des yeux face à l'attitude arrogante et narcissique d'Ezra. Puis, mon père monte en haut après nous avoir dit qu'il allait se dépêcher pour aller travailler aux bureaux après.
Je m'approche alors d'Ezra et m'appuie contre le plan de travail. Le contemplant sans gêne, je me mordille les lèvres et le vois sourire. Il bombe fièrement le torse, me faisant doucement rire.
— Tu ne cesseras donc jamais d'être narcissique ?
Il secoue la tête et se rapproche un peu plus de moi pour ensuite se pencher vers mon visage. Son souffle chatouille mes cheveux ainsi que ma joue tandis que je retiens ma respiration le temps d'un instant.
— Jamais.
Je soupire et fais semblant d'être ennuyée.
— Ezra, tu sens pas la rose. Va te doucher, plaisanté-je.
Il se recule, faussement vexé et rit de bon cœur.
— Alors viens te doucher avec moi et tu pourras me savonner, me susurre-t-il à l'oreille.
Mon cœur rate un battement tandis qu'il s'écarte et me tourne le dos. Ezra monte gravit lentement les escaliers et me laisse le bénéfice du doute. Je finis par le suivre jusqu'à sa chambre et ferme la porte à clé derrière moi.
Ezra fait volte-face, glisse ses mains contre mon bassin et me plaque contre le mur derrière moi. Nos bouches se frôlent, avides l'une de l'autre, impatientes. Mes doigts s'infiltrent dans sa chevelure brune tandis que nos souffles deviennent rapidement saccadés.
Ezra se met alors à embrasser mon cou, à en mordiller la peau tendre et à glisser ses mains sous mon pull. Je frissonne aussitôt que sa peau entre en contact avec la mienne.
— Ezra...
Il fait passer mon sweat-shirt au-dessus de ma tête, de même pour mon t-shirt et enfouit son visage entre mes seins qu'il couvre de baisers humides malgré mon soutien-gorge. Son torse se plaque contre mon buste alors que ses doigts agiles dégrafent ma brassière qui tombe par terre et rejoint mes autres vêtements.
Empoignant ensuite mes cuisses pour me soulever du sol, je gémis en enroulant ces dernières autour de sa taille pour ainsi me rapprocher encore plus de lui. Son sex-appeal me touche en plein cœur, si bien que j'en reste scotchée.
Il m'amène alors jusqu'à sa salle de bains et referme la porte derrière lui d'un simple coup de pied contrôlé. Ezra me relâche alors. Lorsque je lui retire son jogging et le regarde se débrouiller pour s'en débarrasser pour de bon, je me retiens de rire.
Nous entrons dans la douche à l'italienne et nos regards s'accrochent pour ne plus se quitter. L'attirance que nous éprouvons l'un pour l'autre est si forte que j'en ai presque le souffle coupé.
Ezra démarre l'eau, me plaque contre la paroi en verre de la cabine et m'embrasse avec hargne et fougue. Ses doigts explorent mon ventre, mes épaules et mes seins. Ils les pétrissent à leur guise, me faisant frémir de plaisir tandis que l'eau bouillante sillonne nos cœurs quasi nus.
Je lui retire ensuite son boxer trempé et sens sa verge durcie contre moi, son souffle frénétique me supplie presque. Ses doigts s'infiltrent dans ma culotte et trouvent refuge dans le parfait endroit, mon coin de Paradis. Mon tout.
Les gémissements aigus qui s'échappent de ma bouche collée contre la sienne ne sont que le fruit de son exquise maîtrise du sujet.
— Putain, soupire-t-il de sa voix rauque à en faire trembler la terre entière.
Il fait ainsi lentement glisser mon unique sous-vêtement le long de mes jambes flageolantes tout en quittant mes lèvres pour venir poser les siennes contre mes seins dont les pointes durcies sont orientées vers le ciel. Ma respiration se bloque dans mes poumons, mes mains s'enfouissent ainsi dans ses cheveux désormais trempés alors que mes doigts tirent sur leurs racines.
Ezra émet un grognement grave et rauque, ce dernier m'achève. Ses lèvres sucent et mordillent mes seins et me rendent complètement folle.
Je suis sous son emprise, piégée par ses baisers plus cruels et addictifs que jamais.
Il me quitte alors et sort de la douche pour enfiler un préservatif autour de sa verge dressée par le désir qui nous consume tous les deux. Ce feu qui nous dévore de l'intérieur est dévastateur bien que passionnel.
Ezra revient auprès de moi et me contemple durant quelques instants. Certaines mèches brunes me chatouillent le front alors qu'il m'embrasse d'abord tendrement puis passionnément. Il n'y a pas de dialogue, il n'y en a pas besoin. Seuls nos corps et nos âmes communiquent entre-eux.
Alors qu'il me soulève à nouveau du sol et me pénètre d'un coup de rein à la fois doux et brutal, je mords la peau de sa nuque en fermant les yeux, savourant ainsi sa présence en moi. Nos souffles effrénés résonnent dans mes tympans tandis que nos peaux se frottent l'une contre l'autre.
Ses percées se font plus profondes, plus intenses. Bientôt, un brasier s'empare de moi, me dévore, me consume avec violence. Ezra gémit, accélère la cadence jusqu'à avoir les muscles de ses bras et épaules bandés sous mes doigts.
L'eau coule encore le long de nos corps emmêlés, nos baisers langoureux deviennent fiévreux. Ezra s'immisce et se retire en moi avec délicatesse et hâte, comme si le fait de me posséder calmait ses démons intérieurs ainsi que ses émotions.
La passion nous brûle, nous embrase avec puissance.
Lorsque vient le moment propice au bout d'une trentaine de minutes, nous gémissons brusquement : Ezra murmure mon nom et moi le sien.
Je me sens toute chose, comme si l'avoir en moi me faisait me sentir vivante. Ezra caresse mes joues à l'aide de ses mains et embrasse mon front. La chaleur de ses lèvres contre ma peau me provoque cette agréable vague de frissons remontant le long de mon échine.
Nous finissons par nous écarter et sortons de la douche. Ezra me recouvre d'une serviette et en serre une autour de sa taille. Il vient ensuite me serrer contre lui, enfouissant ainsi son visage dans mon cou.
— Je suis si heureux que tu fasses partie de ma vie, Bonnie.
M'en voilà flattée.
— Moi de même, Ezra.
Je me blottie contre son torse humide, comblée. Mon cœur bat encore la chamade après ce que nous venons de vivre. Cet homme est un vraie bête du sexe, c'est incroyable.
Et même si la vie à Los Angeles n'est pas facile, nous arrivons à la dompter bien que cette ville soit trop petite pour nous deux.
***
BONSOIR / BONJOUR !
Vos impressions sur ce chapitre ? 🔥👀
Bonne nuit / journée mes petites lunes <3
Nolwenn ☾
Instagram 📸 : Rubism00n