Je me tourne vers Elijah.
- Pourquoi est ce que j'ai voulu faire ça déjà ? lui demande je.
- Tu voulais parler à ta soeur.
- Ah... C'est vrai. Et bien j'ai changé d'avis. Je préfère largement aller me suicider en allant parler aux sorcières plutôt que de lui parler.
Je m'apprête à partir, mais il me retiens par la main.
- Que t'a t'elle fait ? Tu l'as montré à Niklaus mais je ne sais pas pourquoi tu lui en veux à ce point.
- Elle m'a laissé tombé dans une embuscade de chasseurs. L'Augustine. Qui m'ont torturé pendant cinquante années atroce. Et deux fois plus violemment que les autres parce que, malheureusement pour moi, je suis une des seules hybrides existante sur terre.
- Montre le moi, dit il doucement.
Je pose mes doigts sur ses tempes et me concentre sur mes souvenirs.
Des membres arraché, des saignées perpétuelles, des décharges électrique, des organes retirés, de la peau calcinée, des yeux crevés, des crises cardiaques sous la douleur en comptant que la seule nourriture était du sang remplis de veine de Vénus.
Je recule en le lâchant. Il me regarde surpris.
- J'ai vécu ça pendant 18 262 putain de jours ! Je les ai compté ! m'écrie je en colère. Et c'est aussi long que la moitié d'une vie humaine. Alors je lui en veux pour m'avoir laissé seule alors qu'elle n'avait qu'à me porter et à m'emmener avec elle ! Ce que je viens de te montrer n'est qu'un millième de ce que j'ai subit.
- Tu n'es pas morte ? Ce n'est pas possible.
- Je suis en face de toi. Alors devines ? fis je moqueuse. Même si ça aurait été bien mieux pour moi.
Je me tourne vers ma soeur et sa fille en posant mes mains sur mes hanches. Je lui fait signe de me suivre en penchant la tête. On disparaît aussitôt, laissant Elijah et Nadia seuls.
- Que veux tu ? me demande t'elle en soupirant.
- Pour l'instant, que tu te la ferme. Ensuite que tu vérifies qu'Elijah ou ta fille ne nous ont pas suivi et dernièrement te massacrer.
Mais je vais me retenir pour la dernière chose. Enfin, je vais essayer.
- Ce cher Elijah et Nadia ne nous ont pas suivi petite sœur.
Je soupire. Sérieux. Petite sœur ? Elle veut vraiment recevoir un peu dans le cœur ou quoi ?
Je fais glisser la fermeture de ma veste en ignorant ces derniers mots et me met dos à elle.
- Rivelium.
La magie me chatouille doucement le ventre et le dos.
Soudain, ma peau qui était lisse, se remplit de cicatrices d'opérations que l'Augustine m'a fait.
C'est une vraie scène de carnage. Mais dans le dos, même si je ne peux pas voir, je sais que c'est encore pire.
Elle s'approche de moi, choquée. Et oui, Katerina Petrova est sous le choc de voir mes cicatrices.
- Imagines, je suis une vampire, et j'ai quand même des cicatrices. D'accord ? Alors si tu avais fait un peu d'effort pour juste me porter au lieu de me laisser seule, tu ne peu pas savoir à quel point ça aurait pu changer ma vie.
- ...
- Oublies pas, l'interromp je. Fermes la. C'est moi qui parle pas toi.
Je m'assoie par terre.
- D'ailleurs, ta fille est une belle femme.
- Je le sais. Elle tient ça de moi.
- C'est ça. Heureusement que j'ai lutté contre notre père pour qu'il ne la tue pas. Je suis plutôt contente de l'avoir fait en voyant le résultat. Et perso, je ne pense pas qu'elle tient son caractère de toi.
Elle croise les bras en me lançant un regard noir.
Soudain, un bruit de pas brise le silence.
Je soupire en me tournant vers le bruit.
Nadia apparaît brusquement devant nous. Elle devait nous espionner.
- Quoi ? Répètes ce que tu viens de dire.
- Non. Ta mère a lutté pour te garder et c'est tout ce qui compte, lui dis je.
- Il allait me tuer ?
Je me tourne vers Katerina en levant les yeux au ciel.
- Je t'avais demandé de vérifier si il n'y avait personne. C'était justement pour éviter un interrogatoire. Alors maintenant démerde toi avec ta fille.
J'incante pour recouvrir les cicatrices et refile ma veste. Pas besoin qu'Elijah me vois à moitié nue.
Je tourne le dos aux deux femmes qui se dévisagent d'un mauvais air et disparaîs.
Elijah s'est assis contre un arbre.
Je m'assoie à côté de lui et prend mon téléphone. Qui étrangement est tout fissuré. Quand est ce que je l'ai cassé ? Je ne m'en rappelle même plus.
Je soupire en composant le numéro de Diego et l'appelle. Et pour une fois, il ne répond pas tout de suite. Mais au bout d'une dizaine de seconde, il décroche enfin.
- Tu ne peux pas venir juste une fois à un rendez vous, dit il.
Je rigole en croisant les bras.
- Désolé. J'ai croisé un Originel et j'ai dû, on va dire, régler un petit problème.
Je l'entend soupirer.
- Mais tu aurais pû venir même si tu avais une ou deux heures de retard.
- Et j'ai retrouvé ma sœur, et sa fille. Maintenant je dois régler un autre problème avec des sorcières stupides comme leurs pieds.
- Tu m'énerves. Vraiment.
- Je le sais mon chou, dis je moqueuse.
Il rigole dans le téléphone.
On continue à parler quelques minutes. Enfin, lui, il continue à me reprocher de ne pas être venu. Mais bon, mon planning de la journée est un peu chargé.
Puis, une dizaine de minutes plus tard, je raccroche.
- Que vas tu faire maintenant ?
Je me tourne vers Elijah, qui vient de parler.
- Je dois aller voir les sorcières puis essayer de raisonner ton frère pour qu'il ne tue pas toute la ville pour retrouver ta soeur.
- Vas le voir d'abord. Les sorcières peuvent attendre. Mais je ne pense pas que lui le puisse.
- Pas faux.
Je hausse les épaules en soupirant et disparais en vitesse. Maintenant, il faut juste espérer que Klaus Mikaelson n'aie pas fait un massacre.
Mais espérer n'est pas suffisant.
J'arrive devant le manoir... Où se trouvent des dizaines de personnes mortes et vidées de leur sang.
Et Klaus est en train d'en massacrer une de plus.
Je me précipite vers lui et arrache la femme à moitié morte de ses mains avant de le balancer au sol.
- Niklaus ! Arrêtes ça ! m'écrie je de toute mes forces.
Il grogne de douleur. Sa blessure saigne abondamment et son tee shirt est trempé de sang.
Je l'attrape par le col et sors un peu de la poche en plaquant la pointe contre sa poitrine.
- Arrêtes ou je te tue. Et tu sais que cette phrase est à prendre au sens propre.
Je lui brise violemment la nuque. Il s'affale par terre. Je me lève et prend une poubelle. Super. Servir de bonne aux Mikaelson n'était pas au planning mais bon.
Je met tous les quatorze cadavres dedans. C'est immonde. Ils ont tous la gorge arrachée, et leurs tripes sont hors de leur corps. Même pour un vampire, c'est vraiment pas du tout alléchant.
Une fois cette corvée terminée, je prend Klaus dans les bras et rentre dans le manoir. Puis je vais dans la chambre de l'étage et le pose sur son lit.
Je redescend, prend des poches de sang, pour moi et pour l'hybride, et une craie.
Quand je remonte, Klaus n'est toujours pas réveillé. Bon tant mieux, ça me fera des vacances.
Je pose les poches sur une table de chevet et retire le tapis.
Puis je prend les craies et me met à tracer un pentacle au sol.
Je tend mes mains au dessus du sol et commence à incanter. Soudain, les vitres explosent brutalement en mille morceaux.
Je sursaute, mais n'arrête pas pour autant l'incantation. Le pentacle sert juste à augmenter mes pouvoirs. Pour ensorceler Klaus.
Je me tourne vers ce dernier et pose mes mains sur lui.
Soudain, il se réveille brutalement.
Je soupire en arrêtant les incantations. C'est bon.
- Qu'est ... qu'est ce que ... tu m'as fait ? demande t'il en chuchotant.
- Je t'ai affaibli pour arriver te contrôler. Pour éviter que tu tues tout le monde dans cette ville. Dont ton imbécile de petite soeur.
- Elle m'a ... trahi. Ça... fait des jours... que je meurs... que mon sang me brûle... que ma tête... explose.
- Arrêtes de te plaindre, dis je. On dirait un gamin. Et je te rappelle que ta sœur m'a aussi trahi. C'est un peu sa spécialité.
Je prend l'une des poches de sang et m'approche de lui.
Il l'attrape brutalement et mord dedans sauvagement.
Avant qu'il ne la termine, je la retire violemment de ses mains.
- Doucement, dis je.
Je la repose sur la table.
- Pourquoi tu... tu es ici ?
- Parce que ton frère me l'a demandé et parce que c'est moi qui aie amené Alhope ici.
Je descend dans la cuisine, prend un verre d'eau brûlante et remonte dans la chambre.
Puis, je prend des feuilles d'herbe médicinal dans mon sac.
J'en met quelques unes dans la tasse d'eau qui se met à crépiter.
Je laisse infuser quelques minutes sans parler. Le seul bruit qui trouble le long silence, c'est la respiration bruyante de Klaus.
Quand la mixture est enfin prête, je trempe une serviette dedans. Ça servira de
- Concentres toi sur autre chose. Un sentiment heureux ou joyeux. Ça t'évitera de me massacrer quand je te soignerai.
- Pourquoi... est ce que tu fais... ça ? demande t'il.
- Alors là, aucune idée. Je n'aime pas voir quelqu'un souffrir surtout si c'est de ma faute. Même si cette personne, c'est une personne qui m'a poursuivi pendant des siècles.
Maintenant, essaie de te concentrer. Ça va piquer.
Je pose soudain la serviette bouillante sur sa blessure.
Il se met à hurler. Heureusement que ma magie l'a enchaîné au lit, sinon il m'aurait déjà tué.
Je me met à chantonner doucement. Et apparemment, ça le fait se calmer. Il arrête de crier et ferme les yeux en serrant les lèvres.
- Ça va refermer la plaie, dis je doucement. Mais contre, pour le poison, je ne peux rien faire.
Je nettoie la blessure en appuyant un peu, toujours en chantonnant.
Et c'est exactement à ce moment que ma magie se décide à me lâcher. Klaus me repousse de toute ses forces contre le mur. Ma tête cogne violemment un coin de table. Mais je me relève quand même, malgré le sang qui dégouline de mon front.
- Tu l'as cherché, dis je en grimaçant.
Je me précipite vers lui et lui brise la nuque.