Romance ou violence ? [Nv T1]

De elisa-nrd

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Les allemands sont arrivés le mardi 11 juin 1940 dans ma ville : Reims. Accompagné des réquisitions, des rest... Mai multe

1 - Engel Rintenlberg
2 - La Kommandantur
3 - Dummerchen
4 - Incident
5 - Étranges rencontres
6 - Le bal
7 - Danse avec le diable
8 - Accueil désagréable
9 - Je suis sa proie..
10 - Les sous-sols de la Gestapo
11 - Visite nocturne
12 - Pactiser avec le diable
13 - L'aviateur anglais
14 - Il m'a fait suivre..
15 - Secret honteux
16 - Soumise à lui
17 - Tu es à moi
18 - De l'amusement dans l'air
19 - Retour à la réalité
20 - En public
21 - La douceur de ses mains
22 - Rejoindre les résistants ?
23 - Faire la prostitué
24 - Réseau François Flameng
25 - Souffrance émotionnelle
26 - Identité dévoilée
27 - Souffrances psychologiques
28 - Brisée
29 - Le "supplice" de la baignoire
30 - Jalousie et frustration
31 - Hilda Imbach
32 - Romance ou violence ?
33 - Krankenstation
34 - Monstre humain
35 - Étrangement soucieux
36 - Coïncidences
37 - Descente au enfer
38 - Impact sentimental
39 - La fiancée du général..
INFOS TOME 3
ANNONCES ET BONNES NOUVELLES

40 - Le commencement de la fin

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De elisa-nrd


Maison des Dumont, samedi 03 août 1940, 17h30.

-Pensez-vous qu'il va rentrer tard ? Me demande-t-elle d'une voix mielleuse en observant mes photos de famille au salon, je prends les deux tasses de thé puis la rejoinds.

-Je ne sais pas. Rétorque-je d'un timbre neutre en m'installant sur mon fauteuil, calmes-toi Rose, ça va aller.

-C'est incroyable, vous avez une telle ressemble avec votre mère ! Sourit-elle enthousiaste en se tournant vers moi.

-Elle est décédée.

-Oh, j'en suis navrée.. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle a l'air réellement désolée pour mon histoire. J'ai tellement envie de la détester.

-Aucun soucis, j'étais jeune.

-Ça a du être un événement très douloureux à traverser, c'est dur de faire son deuil.

-On ne le termine jamais vraiment, on vit simplement avec. Venez-vous asseoir. Réplique-je lentement tout en prenant ma tasse entre mes doigts pour l'approcher de mes lèvres et souffler lentement sur le liquide.

-Oui j'imagine. Avoue-t-elle en s'installant prêt de moi, je ne peux m'empêcher de la détailler. Elle a de beaux cheveux noirs, ramenés en un chignon au centre de son crâne, sa parure d'or la met en valeur tandis que son chemisier de soie blanche est en accord avec ses escarpins. Sa jupe lui serrant les hanches est de même couleur que sa chevelure.

-J'espère que Engel a été agréable avec vous et votre famille. Si elle savait..

-Il ne nous parlait pas vraiment, mis à part lors des dîners. C'est un homme très discret, après vous me direz, il est venu ici pour son travail et non pour un séjour de vacance. À ma remarque, elle rit franchement, je l'accompagne d'un léger sourire jaune, bien évidement.

-Vous avez totalement raison. Je ne m'attendais pas à être aussi bien reçue, après tout, je suis une allemande et vous une française, nous sommes ennemies selon nos Patries respectives. Et pas que à cause de nos pays ma chère..

-Certes, mais avant tout nous sommes toutes deux des femmes. Je n'ai aucune raison de vous haïr. Non aucunes.

-Bien-sûr que non ! Dans une autre vie, nous aurions été de très bonnes alors. Je ris avec elle, cette fois-ci, ma main me démange et l'envie de lui renverser le contenu bouillant de ma tasse est très présente.

-Vous m'en direz tant. Murmure-je en buvant, elle fait de même.

-Pratiquez-vous une activité ? Ou un métier ? S'intéresse la fiancée du général en me scrutant de ses iris bleus.

-Oui, je suis infirmière. J'aide les médecins, j'ai aussi travaillé à la krankenstation de la kommandantur, j'ai fais de belles rencontres. Et vous ? J'ai du mal à me rendre compte que je suis en train de faire la conversation à une femme que je devrai détester de toute mon âme.

-Non, je n'ai aucune envie de travailler. Admet-elle sincèrement, je hoche la tête, énormément de femmes ne travaillent pas, ce sont surtout les hommes.

-Je pense que le général va finir tard.

-Oui vous avez sûrement raison, je vais aller le rejoindre directement à la Kommandantur. Dit-elle en posant sa tasse vide sur la petite table basse puis nous nous levons.

-Je suis heureuse de vous avoir connu, et encore merci pour cet accueil si agréable mademoiselle Dumont. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurai laissé dehors sans information.

-De même. Au revoir. Dis-je en l'accompagnant jusqu'à la porte, Hilda me donne un dernier sourire avant de repartir. Je ferme alors rapidement la porte pour m'adossée à celle-ci et expirer lourdement.

Puis j'explose en larmes.

-Comment a-t-il pu ! Hurle-je en me laissant glisser contre le bois, à bout.

Comment a-t-il pu me mentir ouvertement ? Il m'a presque avoué avoir des sentiments pour moi, son regard ne pouvait pas mentir ! Il voulait tellement que je lui pardonne, il me voulait à ses côtés. Et moi.. moi également. Malgré tout le mal qu'il a pu faire, je n'arrive pas à lui en vouloir trop longtemps, j'ai besoin de le savoir à proximité, j'ai besoin de son toucher et d'entendre sa voix murmurer des petits mots en allemands le soir.

J'ai besoin de lui.

Tous les souvenirs remontent petit à petit, tout ce que le général a pu me raconter, me promettre et me montrer ou même toutes ses excuses. Il me protege, m'apprend des choses, me parle de sa vie. Il m'écoute. J'en sais énormément sur lui, cependant en ce qu'il concerne sa vie sentimental, je n'ai jamais senti le besoin de connaître si il avait quelqu'un puisque pour moi, c'était.. moi, la personne avec qui l'allemand était.

Je pleure davantages tandis que les souvenirs remontent tous en même temps.

Comment a-t-il pu ? Une fiancée ! Soudainement, je sens mon thorax se comprimé, ma respiration se couper et mon estomac se retourner. C'est si douloureux que je pose ma main sur ma poitrine pour tenter de calmer la douleur alors que mes larmes ne cessent de rouler sur mes joues rougies. Ma traché devient un four me brulant à chaque respiration tentée. J'ai si mal, ça ne s'arrête pas.

[...]

Maison des Dumont, dimanche 05 août 1940, 05h00.

Je me réveille en sursaut suite à un cauchemar, la chaleur étant insupportable, je cherche à taton mon verre d'eau sur mon chevet, dès que je le trouve, je le bois d'une traite. Je prends également de grosses goulées d'air pour calmer mon souffle saccadé. Ma conscience se réveil à son tour en entendant des pas craquant sous le plancher du couloir. Des bottes. Un allemand. Engel.

Les pas s'arrêtent devant ma porte durant quelques secondes - secondes durant lesquelles j'arrête de respirer, anxieuse. Après un soupir, l'allemand reprend sa route et descends les escaliers. Je fronce les sourcils, pourquoi d'une heure aussi matinale, il partirai ? Est-ce Karl ? J'attends encore un moment, lorsque j'entends la porte d'entrée claquer et le moteur d'un véhicule démarré, je me lève. Pour prendre l'air, déjeuner et me doucher. Toujours perdue dans mes pensées.

Je n'ai pas osé parler à Engel Rintenlberg hier soir, après avoir pleuré, j'ai préparé le dîner puis je me suis enfermée dans ma chambre. Personne ne s'est inquiété pour moi. Je crois qu'ils m'en veulent tous sans exceptions. Je me suis endormie vers dix-neuf heures, épuisée à force de pleurer et de réfléchir. Aujourd'hui, un mal de tête me scie la tête en deux. Et je me sens toujours aussi mal. Il va bien falloir que je lui en parle, non ? À la simple pensée de Hilda, je sens mes larmes piquer mes yeux.

En descendant à la cuisine, j'y trouve ma soeur, mon père ainsi que le major. Je n'ai qu'un simple 'bonjour' de la part de mon père, je lui réponds timidement, me sentant de trop, je décide de partir me promener. Engel n'étant pas ici, j'en conclus que c'était bien lui ce matin. Pourquoi est-il partit aussi tôt ? Serait-ce sa fiancée qui le demandait ? Mon coeur se comprime à l'idée de les voir ensemble.

Je me rends au centre-ville en trente minutes de marche, ce n'est pas très animé, étant donné que nous sommes dimanche. Néanmoins, il y a toujours des nazis ainsi que des Rémois. En passant proche d'une vieille dame, je me fais bousculer violemment par cette dernière, me pensant en tord, je me retourne pour m'excuser.

-Excusez moi madame, je ne vous avez pas..

-En plus d'être leur catin, tu es traîtresse aux yeux des citoyens et une menteuse aux yeux de ta famille. Tu devrais avoir honte. Crache la vieille dame en me regardant d'un oeil mauvais, je n'ai pas le temps de réagir puisqu'elle s'éloigne de moi.

J'écarquille les yeux de surprise, comment ça ? Leur catin ? Parle-t-elle des allemands ? Une traîtresse ? Une menteuse ? Je me prends comme une gifle. Les rumeurs vont si vite que ça ? Qui a osé dire de telles choses ! Je me suis certes trompé au sujet du père de l'enfant d'Adeline mais je ne suis pas une menteuse. Du moins, je crois. Je ne suis plus sûre. J'ai du tellement mentir depuis que le général est entré dans ma vie. Ne me sentant plus très bien, je décide de rentrer chez moi pour parler à mon père.

Malheureusement, je ne le trouve pas, il n'y a que ma soeur, avec Romain. Lorsque je rentre, ce dernier se lève de sa chaise pour me fixer.

-Bonjour.

-Bonjour ? Bonjour ! J'ai du mal entendre Rose ! Je sursaute en arrière tellement sa voix est dure. C'est bien la première fois qu'il me hurle dessus. Adeline, elle, reste assise à regarder un point inconnu.

-Romain ne soit pas en colère.. Je suis sincèrement désolée, je ne pouvais pas savoir.

-Quand on ne sait pas se tait. Un point c'est tout. Viens Adeline, je ne supporte pas sa présence. Mon coeur tressaillit tandis que des frissons me parcourt l'échine. Les deux partent tout en claquant la porte.

Qu'ai-je donc fait pour que le sort me soit aussi défavorable ?

-Tu n'as que ce que tu mérite. Je crois entendre Engel. Je relève les yeux puis tombe nez à nez avec Karl, ce dernier se poste au bar pour se prendre un verre d'alcool.

-La haine n'est pas solution à tout. Réplique-je en ravalant mes larmes.

-La trahison non plus.

Quelle ironie.

-Je me suis déjà excusé. Savez-vous où se trouve le général Rintenlberg ? Demande-je en me tournant vers lui.

-Ce n'est pas suffisant. Engel est partit. Déclare-t-il en buvant le contenu pour se resservir un autre.

-Partit ? C'est.. comment ça ? Je sens la panique enivrer mes sens.

-Oh tu ne savais pas ? Sa fiancée est venue en France, ils sont partis ensemble à Paris. Engel ne veut plus exercer ici. Annonce-t-il sèchement, mon coeur se comprime et je sens ses tissus se déchirer en plusieurs morceaux de façon douloureuse.

-Je ne comprends pas.. Quand va-t-il revenir ?

-Deux semaines ? Trois mois ? Un an ? Jamais ? Qui le sait. Termine le major en prenant sa veste, il avance vers la porte pour l'ouvrir.

-Tu es seule maintenant Rose. Cette fois-ci, ma poitrine quitte mon corps et mes jambes lâchent, je me retrouve au sol tandis que l'écho de la porte d'entrée qui claque résonne telle une symphonie dans ma tête.

Partit ?

Ma douleur est telle que je me sens comme, brisée. J'en suis maintenant sûre. Je l'aime. J'ai de réels sentiments pour cet homme qui me cause autant de bonheur que de malheur. Pour cet homme qui m'a quitté et que je ne reverrai sûrement plus jamais. Pour Engel Rintenlberg.

Et ce n'est que le commencement de la fin.

FIN DU TOME 2


➸ ┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅┅

À vos mouchoirs,

Je voulais toutes et tous vous remercier pour soutenir depuis le tome 1 de 'Romance ou Violence', j'espère que ce tome 2 vous aura plu autant (ou plus) que le tome 1, j'avoue avoir une petite préférence pour celui-ci étant donné qu'il est mieux écrit.

Après 40 chapitres, nous touchons enfin à la fin de ce tome 2 et du début de l'histoire de Rose Dumont et de Engel Rintenlberg. N'hésitez pas à donnez vos avis/impressions.

Encore milles merci <3

On se retrouve très vite pour le tome 3 (BIEN ÉVIDEMENT JE NE VAIS PAS VOUS LAISSER LÀ-DESSUS AHAH)

-Votre Elisa ;)

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