Paradoxe (Tome 2)

By RubisM00n

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Qui craquera en premier ? Qui pardonnera en dernier ? Cela fait quatre mois que Bonnie est retournée à Lond... More

Prologue
1. Ezra
3. Ezra
4. Bonnie
5. Ezra
6. Bonnie
7. Ezra
8. Bonnie
9. Ezra
10. Bonnie
11. Ezra
12. Bonnie
13. Ezra
14. Bonnie
15. Ezra
16. Bonnie
17. Ezra
18. Bonnie
19. Ezra
20. Bonnie
21. Ezra
22. Bonnie
23. Ezra
24. Bonnie
25. Ezra
26. Bonnie
27. Ezra (Épilogue)
28. Bonnie (Bonus 1)
29. Ezra (Bonus 2)
30. Bonnie (Bonus 3)
Remerciements

2. Bonnie

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By RubisM00n

Torn - Ava Max
***

Je travaille en tant que serveuse dans un restaurant du coin pour payer le loyer en plus de l'argent que m'a envoyé Laurel il y a quatre mois. J'y est rencontré Joseph et j'ai trouvé ce travail grâce à Amelia, ma meilleure amie de longue date. Elle travaille également ici et connaît très bien les gérants.

— Bonnie, tout va bien ? me demande-t-elle en souriant.

Je prends un plateau et lui souris puis débarrasse la table en remerciant poliment les clients. Je croise le regard de Joseph qui m'adresse un regard bienveillant. Cet homme est vraiment une crème : c'est le petit-copain d'Amelia depuis quelques années.

Ces derniers filent le parfait amour comparé à moi dont le cœur a été réduit en cendres. Je les observe avec ce petit sourire en coin, mais le cœur n'y est pas : je les envie.

Je salue les nouveaux clients et vais vers eux pour prendre leur commande que je donne aussitôt à la cuisine qui la prépare par la suite. J'aime ce boulot, ça me fait me sentir vivante et utile.

J'ai arrêté le lycée pour l'instant. Je ne suis jamais aussi sûre de mes choix : je devais partir il y a quelques mois mais je suis restée car ma vie est ici désormais. J'appelle régulièrement mon père pour lui donner des nouvelles et ignore les appels et messages récurrents d'Ezra.

Parfois j'en lis et écoute certains et retombe dans les souvenirs d'y a quatre mois.

Seulement quatre mois.

Et parfois je me morfonds sur mon sort et tente de cacher ma tristesse derrière un sourire ou un rire. Ou bien encore une action comme le fait d'avoir coupé mes cheveux jusqu'à mes épaules. Je dois l'avouer : ça me fait du bien et ça soulage le poids sur mon crâne.

Mon service terminé, je salue Amelia et Joseph et pars du restaurant en faisant un petit signe respectueux envers les propriétaires qui s'assurent que tout va bien. Sur la route qui mène à mon appartement, je souris à quelques passants et ceux-ci me rendent mon sourire, parfois.

Enfin à mon logement, je m'affale dans le canapé en poussant un long soupir empli de fatigue. Regardant quelques instants dans le vide, j'oublie de me faire quelque chose à manger puisqu'il est vingt heures passé et mon estomac crie famine, tiraillé par la faim.

Clignant plusieurs fois des yeux, je daigne enfin me lever et me faire cuire des pâtes : simple mais efficace et délicieux. Le temps qu'elles cuisent, je pars prendre une petite douche et en profite pour enfiler un jogging et un vieux t-shirt en guise de pyjama. Il n'y a rien de mieux, assurément.

Enroulée dans ma couverture bien chaude, je mange mes pâtes au beurre avec du jambon. Comme je le disais, ce plat est le plus basique mais il est bien bon et rapide à préparer !
Le climat à Londres n'est pas le même qu'à Los Angeles : ici, il fait humide et il pleut souvent. Tout le contraire de la Californie où il ne pleuviote quasiment jamais.

Demain soir je vais aller au cinéma avec Amelia, Joseph et Jason, j'ai tellement hâte !

Fatiguée, je pars me coucher après m'être brossée les dents. Je me laisse me faire emporter par Morphée et m'abandonne à ses bras.

**

Je me réveille vers sept heures, la pluie tombe sur la ville et frappe les carreaux des fenêtres tandis que je m'étire et soupire longuement, peu motivée.

Je m'habille d'un pantalon taille haute et d'un haut à col roulé beige. J'enfile ensuite mes baskets et vais prendre un rapide petit-déjeuner qui se résume à un bon café et à quelques céréales au chocolat.

Lorsque je sors, la pluie se calme : comme par hasard...

Mon téléphone vibre dans ma poche, je l'attrape et lis les notifications sur l'écran de verrouillage : trois messages non-lus d'Ezra et deux appels manqués de la part de mon père. Ayant été très fatiguée hier soir, je n'ai pas pensé à l'avoir au téléphone...

Je souffle et range mon cellulaire et me dirige ensuite vers le métro pour aller au restaurant. Je vais m'occuper d'installer les tables et m'assurer que tout est parfait pour accueillir au mieux les clients.

J'arrive devant le bâtiment vers huit heures et constate qu'il est déjà ouvert. J'entre et y trouve Amelia qui me fait signe pour que j'approche : elle passe la serpillière.

— Salut toi ! lui dis-je avec enthousiasme en lui embrassant la joue.

Elle sourit tandis que je pars mettre un tablier et la rejoins pour ainsi mettre les couverts : le restaurant va bientôt ouvrir pour servir les petits-déjeuners, les cuisiniers sont déjà aux fourneaux.

Je regarde ma meilleure amie en souriant : sa peau mâte trahit ses origines espagnoles tandis que ses cheveux brun foncé attachés un chignon désordonné, lui donnent cet air ahuri que j'aime tant.

— Arrête de me regarder comme ça et viens aider ! râle-t-elle, amusée.

Je pouffe et pars installer les tables sous le regard insistant d'Amelia. Les portes s'ouvrent, les premiers clients arrivent, Joseph débarque et vient de suite m'aider. Son aura bienveillante m'entoure et me fait sourire.

Il fait deux fois ma taille et a la carrure d'un athlète de haut niveau. D'après Amelia, il aurait fait du rugby dans l'équipe londonienne il y a quelques années de ça : impressionnant !

Nous saluons et installons les clients puis, nous les servons avec politesse et courtoisie : comme nos patrons nous l'ont appris.

J'attache mes cheveux en une queue-de-cheval basse et quelques mèches rebelles s'en échappent et m'agacent légèrement. Je souris tristement en repensant à Ezra qui s'amusait à glisser ses doigts dans ma chevelure et entortiller ceux-ci autour de petites mèches.

— Bonnie ! Réveille-toi, on a besoin de toi à la table 22 ! me presse Joseph en attrapant un plateau.

Je reviens à la réalité et m'active.

La journée s'écoule lentement, la pluie n'a jamais cessé de tomber sur Londres pour le plus grand désespoir de ces habitants. Je soupire et débarrasse les tables en m'efforçant de rester professionnelle. Un mal de dos me prend et me fait grimacer : ce travail n'est définitivement pas fait pour moi. Du moins, ce n'est que temporaire.

Je reviens chez moi et prends le temps de manger un petit en-cas avant que Jason ne vienne sonner pour m'amener aj cinéma. Nous y rejoignons ensuite nos amis et partons voir un film d'horreur.

Durant la séance, Jason n'arrête pas de me regarder et me rend mal à l'aise. Si bien, que je m'enfonce dans mon siège et remercie le ciel d'avoir fait que la salle est plongée dans la pénombre car mes joues sont rouges écarlates.

En sortant du cinéma, je salue rapidement ma meilleure amie ainsi que son copain et commence à partir lorsque Jason me rattrape.

— Bonnie, attends ! Tu vas bien ? me demande-t-il, incrédule.

Je hoche la tête et n'ose pas le regarder. Nous nous arrêtons, je me plante face à lui en fixant droit devant moi. Ses mains se posent sur mes joues et me forcent à poser les yeux sur lui. Je déglutis, silencieuse.

— Écoute, je voulais te dire que t'avoir près de moi pendant ces quatre mois m'ont fait réaliser que je n'aurais jamais dû rompre avec toi. Je regrette tellement...

Je me retiens d'éclater de rire mais me contente juste de reculer et de le dévisager, stupéfaite.

— Vraiment ? Pourtant pour moi c'était la meilleure chose qui puisse arriver. Grâce à cette rupture, je me suis libérée d'un tas de choses et j'ai rencontré quelqu'un à Los Angeles ! dis-je, la gorgée nouée.

Son visage se décompose au fur et à mesure de mes mots.

— Quelqu'un ? Qui est-ce ?

Je refuse d'étaler ma vie privée et de dire quoique ce soit. Surtout à Jason.

— Ça ne te regarde pas, mais sache une chose : toi et moi, ça s'est terminé dès lorsque je suis partie vivre à Los Angeles.

Il serre les poings et se contrôle en soufflant bruyamment.

— Mais tu es revenue.

— Pas définitivement, Jason. Je compte repartir dans trois ou quatre mois.

Énervé, Jason me plante là, seule et repart au métro.

Quel culot.

Au moins je lui ai dit la vérité ou du moins une partie de celle-ci...

Car j'ai bel et bien rencontré quelqu'un en Californie et cet individu refuse systématiquement de quitter mon esprit que ce soit le jour ou la nuit : cet être est constamment présent dans ma vie.

Satané Ezra Miller.

***

BONSOIR !

Vos impressions sur ce chapitre ? ♥️🙃

Bonne soirée mes petites lunes <3

Nolwenn

Instagram 📸 : Rubism00n

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