Mia se lève me laissant perplexe. Elle récupère son haut puis entre dans la maison, téléphone à l'oreille. J'entends le nom de son frère sortir de sa bouche. Que se passe-t-il ? Je me lève à mon tour, enfilant ma chemise. Je remarque que Mia fait plusieurs allers retours dans la cuisine, discutant avec son frère. Je prends le temps de ranger ce que j'avais mis en place pour notre soirée. A mon avis, la soirée est finie pour nous deux. Je suis déçu. Je voulais que ce moment dure pour l'éternité. Mia est si belle, elle ne se rend pas compte de son potentiel. Elle dégage quelque chose qui m'attire comme un aimant. Je ramasse le soutien-gorge qu'elle n'a pas remit. Je souris. Ses sous vêtements sont mignons, tout à fait à son image.
Je pose le reste du repas sur le comptoir et les affaires sur une chaise. Mia me jette un coup d'œil puis esquisse un petit sourire. Quand je la vois sourire, je me dis que le retour à la réalité va être dur. J'ai cette impression qui me ronge depuis quelques jours. Je sais que le retour va être difficile, j'ai l'impression que je vais être en overdose quand elle ne sera plus près de moi. Mia me fait sentir tellement plus, je ne sais pas comment le décrire mais c'est si fort et si prenant que je ne vois pas avoir un petit moment avec elle dans la journée. Mia raccroche tout en ayant les yeux imbibés de larmes. Je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras.
- Tout va bien ? Questionnais-je.
- Je... Ils sont à l'hôpital. Mon... Père, je... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, explique-t-elle, perdue.
Je fronce les sourcils. Je relève la tête de ma petite amie pour qu'elle me regarde. J'essuie le dessous de ses yeux à l'aide de mes doigts puis je dépose un chaste baiser sur ses lèvres.
- Ne t'en fait pas, ça se trouve, ce n'est rien de grave, chaton. D'accord ? On va y aller et nous verrons bien.
Je m'éloigne du corps de Mia. Je ferme la baie vitrée puis je prends nos vestes. Tant pis si tout n'est pas rangé, il y a beaucoup plus urgent. Je sens que Mia est ailleurs et complètement désemparée par la situation. Elle me suit sans un mot et nous quittons la maison pour aller à l'hôpital. Mia me donne l'adresse, obtenue par message. Je ne roule pas trop vite sur la route, il manquerai plus que nous arrivons sur une civière tout les deux. Mia est silencieuse et je n'aime pas ça. Je sais qu'elle se renferme sur elle même. Je voudrai qu'elle me parle.
- Parle moi.
- Ma mère ne voulait pas que je sois au courant, souffle-t-elle en tournant la tête vers moi. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.
Nous arrivons à Barcelone, les rues sont bondés de gens qui s'amusent pendant que nous, nous roulons vers un lieu qui n'est pas aussi joyeux que ces rues.
- Ma mère me surprotège trop. Je veux dire, je ne suis plus une enfant pour comprendre que mon père a des soucis de santé. Je suis capable de l'entendre, et capable de l'encaisser.
- Je sais que tu es capable de l'encaisser, tu est si forte Mia. J'aimerai que ta mère le voit, dis-je en posant ma main sur sa cuisse. Je serai là si tu veux en parler à ta mère, d'accord ? Je serai là pour t'épauler.
- Je t'aime.
Mon cœur s'arrête à l'entente des mots prononcés par Mia. Deuxième fois que ces mots sortent de sa jolie bouche. Merde, l'entendre dire ce genre de choses, ça me fait plus d'effet que je ne l'imaginais. Je me sens bizarre et heureux. Merde, Mia, que me fais-tu ? Je jette furtivement un regard à Mia qui scrute mon visage.
- Je sais que c'est peut-être tôt pour le dire. Je ne sais pas si tu ressens la même chose au point de vouloir les dire toi aussi. Mais je ne peux pas garder ça pour moi, Harry. Après tout je ressens le besoin de te le dire, et si ça t'éloigne de moi, je comprendrai. Juste, sache que je t'aime. Oui je t'aime. Peut-être que ce n'est pas ça l'amour ? Tu es ma première relation mais pour moi je ressens assez de choses pour te dire que je t'aime. Tu me pousses vers le haut, tu es là sans que je n'ai besoin de te le faire comprendre. Tu fais ressortir le meilleur côté de moi, Harry. Je suis pleinement moi, avec toi. Ma famille n'a aucune idée de la personne que je suis réellement et si tu savais à quel point c'était frustrant jusqu'à ce que tu arrives. Alors merci aussi d'être entrée dans ma vie.
Je me gare complètement sonné par les mots de Mia. Je ne m'attendais pas ce qu'elle me déballe tout ce qu'elle ressent. Je suis surpris et complètement retourné par tout ça. Mais je suis heureux, je me sens heureux. Je me sens également très chanceux d'être la personne qui provoque chez Mia tout ça. Je tourne la tête vers elle et je saisie son visage puis je pose mes lèvres sur les siennes. Ses petites mains viennent se mettre sur mes poignets. Elle sourit dans le baiser. Je ne suis peut-être pas aussi prêt qu'elle à lui dire ces mots mais je les ressens, alors je lui prouve par ce baiser. J'aime tout chez elle, elle me rend complètement fou d'elle et je ne me vois plus sans me dire que ce petit bout de femme est à moi. Je me sépare à bout de souffle des ses douces lèvres, et je la regarde. Je la regarde comme si elle était mon monde, mon encrage, ma bouée de sauvetage, ma lumière dans l'obscurité. Le téléphone de Mia brise pour la seconde fois la bulle dans laquelle nous étions. Un message de son frère nous demandant quand est-ce qu'on arrive. Je remercie intérieurement son frère de prévenir Mia concernant leur père.
Nous sortons de la voiture pour rejoindre le hall de l'hôpital, là où son frère nous attend avec ma sœur. Je saisie la main de Mia pour lui montrer que je suis là quoi qu'il arrive. Elle ne la lâche pas et intérieurement je veux sauter de joie comme un enfant. Tant pis si son frère nous voit.
- Les voilà, entendis-je ma sœur alerter Edward.
Mia lâche ma main pile au moment où son frère se retourne. Elle s'avance vers lui à grande vitesse. Elle se contrôle parfaitement ce qui m'impressionne, elle n'a pas pleuré.
- Que s'est-il passé ? Questionne-t-elle en regardant son frère.
- Papa a fait un arrêt cardiaque, fit-il, tristement.
- Il...
- Il va bien, il a été pris en charge à temps. Ils vont lui faire des examens plus approfondis. Mia, papa est déjà malade...
- Je sais, le coupe-t-elle.
- Comment tu ?
- Un soir, je t'ai entendu discuter avec maman et papa, avoue-t-elle en le regardant.
- Je suis désolé qu'ils t'aient caché cela, s'excuse son frère.
Malgré toute l'indifférence que peut montrer Edward envers sa sœur, je me rends compte que tout cela est seulement une façade. Edward tient plus que tout à sa sœur et je le vois dans les regards qui lui échange. Je suis soulagé de savoir que Mia à au moins son frère qui soit compréhensif envers elle. Avec le recul je pense qu'il serait prêt à savoir pour sa sœur et moi.
- Ce n'est pas ta faute, Ed, Mia prend la main de son frère. Merci de m'avoir dit.
Ma sœur vient se mettre près de moi. Elle pose sa tête sur mon épaule. Ma sœur est aussi émotive que moi et je sais qu'elle est triste et se sent mal pour la famille de Mia. Moi aussi, d'ailleurs, je me sens mal pour eux et j'aimerai pouvoir faire quelque chose. Mais je suis impuissant. Je déteste ce genre de situation quand une personne qu'on aime souffre et que nous sommes impuissants pour lui venir en aide.
- Maman sait que je suis là ?
- Non... Quand je t'ai appelé, je, je ne savais pas si papa allait... Alors...
- Merci, souffle Mia avant de prendre son frère dans les bras.
Après quelques minutes à se consoler, nous montons à l'étage où se trouve son père. Je jette parfois mon regarde sur Mia pour lui montrer que je suis là et que je ne bouge pas. La mère de Mia écarquille les yeux quand elle voit sa fille apparaître devant elle. Mes parents se lèvent à leur tour venant à notre rencontre.
- Qu'est ce que tu fais ici ? Tu ne devrais pas être là, Mia, lâche sa mère, les yeux rougis dû aux larmes.
- Je ne suis plus une enfant maman, et c'est mon papa, j'ai le droit de savoir, répond ma petite amie en regardant sa mère.
- Mia... Tu es...
- Ne me dis pas que je suis trop jeune pour ça, je suis capable de comprendre, j'ai dix-sept ans, pas douze.
Je me pince les lèvres. Je ne m'attendais à ce que Mia soit aussi direct. Mes parents regardent aussi la scène, surpris. Mia m'épate, elle s'affirme et je dois avouer que ça la rend terriblement sexy. Sa mère la regarde comme si ce n'était pas sa fille. Ensuite, Mia demande avec une voix plus douce de voir son père. Edward lui indique la porte, elle me jette un dernier coup d'œil avant d'entrer dans la pièce. Je sais que Mia est en train de craquer de l'autre côté de cette porte. Et ça me rend malade de me dire que je ne peux pas aller la voir et la consoler. J'espère juste qu'elle sait à quel point je pense fort à elle en ce moment et que je compatis à tout ce qu'elle ressent.
Mia ressort une vingtaine de minutes plus tard avec les yeux rougis. Je peux sentir mon cœur se serrer à cette vue. Je ne le répéterai jamais assez à quel point Mia est une personne forte. Elle se poste aux côtés de sa mère mais son regard me fixe, comme pour essayer de trouver un certain contact avec moi.
- Je vais rester ici cette nuit, ajoute la mère de Mia.
- Non maman, je vais rester, va te reposer, rétorque le grand frère de ma petite amie.
- Ed, si jamais... Non je veux être là, je...
- Maman, tout va bien se passer.
- Denise, il n'arrivera rien à Charles, il est entre de bonnes mains, d'accord ? Nous allons rentrés nous reposer et demain sera un autre jour, rassure ma mère en prenant Denise dans ses bras.
Denise n'insiste pas et prend son fils dans ses bras avant de lâcher quelques sanglots. Après qu'elle lui ai donné certaines consignes comme l'appeler si jamais y a du nouveau, nous partons. Sur le parking, tout le monde décide de rentrer à la maison commune. Gemma monte à l'arrière de la voiture laissant Mia être à mes côtés. Je le remercie silencieusement. Je pose ma main sur la cuisse de Mia. Elle saisie ma main et presse ses lèvres contre celle ci sans se cacher devant ma sœur. Les parents quittent le parking avant nous et je les suis pour rentrer. Le trajet est silencieux, je sais ce que ma petite amie est en train de faire, elle imagine tout un tas de scénarios, plus horribles que les autres.
Quand nous arrivons à la maison à peu près tous en même temps, Gemma sort de la voiture me laissant seul avec Mia.
- Jolie, Mia, l'interpellais-je. Tout va rentrer dans l'ordre d'accord ?
- Il n'y avait aucune douleur sur son visage, il avait l'air bien, murmure-t-elle en jouant avec ses mains.
- Il ira bien, je te le promets.
- Tu ne peux pas promettre ce genre de choses, Harry, et je ne t'en veux pas, c'est la vie et même si ça me fait mal je sais que ça ira, il s'en sortira, dit-elle en regardant la maison.
- Je sais, soufflais-je.
- Il n'a pas le choix de toute façon. Il ne peut pas laisser sa fille, rit-elle tristement en tournant la tête vers moi.
- Tu as raison, il n'a pas le droit. Je suis persuadé qu'il verra sa fille devenir quelqu'un de bien, ajoutais-je en caressant sa joue.
Mia me sourit tristement avant de m'embrasser chastement. Nous sortons ensuite de la voiture pour aller rejoindre tout le monde à l'intérieur. Ma mère se trouve avec celle de Mia en train de la consoler sur le canapé. Voir ce genre de scène me rend très mal, j'ai l'impression de revoir mes parents à la mort de ma grand-mère. Une période très dur pour ma mère et je sais à quel point c'est difficile de voir ses parents souffrir.
Mia se sert un verre d'eau tout en se mettant à ranger ce que nous avons laisser traîner avant de partir avec précipitation. Ma sœur l'aide silencieusement. Je regarde mon père se poster devant la piscine. Je le rejoins ne voulant pas le laisser seul.
- Papa.
- Il est mon ami de longue date, fit-il en tournant la tête vers moi.
Je regarde mon père tristement. Je sais que cela l'affecte énormément. Je tiens ma sensibilité de mes deux parents. Ils sont très émotives tous les deux.
- Je sais qu'il s'en sortira, c'est un battant. Mais c'est toujours dur de voir des amis souffrir. Et Mia est si jeune.
- Mia est grande papa, et elle a conscience de tout ça. Je ne comprends pourquoi sa mère la sous estime autant, soufflais-je en regardant l'eau.
- Elle protège sa fille, ce qui est normal.
- Elle est en droit de savoir que son père a des problèmes de cœurs depuis quelques années. Si j'étais à sa place, j'aurai aimé que vous me le dites. Surtout que ce genre de problèmes peut être héréditaire.
- C'est vrai. Mais ce n'est pas à nous de juger, Harry, rétorque mon père en me regardant. La seule chose que nous pouvons faire, c'est les soutenir et être là pour eux.
Suite à cette discussion mon père rentre à la maison me laissant seul au bord de la piscine. Mon père a raison, nous ne pouvons pas juger mais c'est plus fort que moi, je maintiens que Mia aurait dû le savoir avant bien qu'elle l'est su en cachette. Je veux dire, ses parents auraient du lui en parler sans essayer de lui cacher. Je lâche un grognement avant de suivre les pas de mon père et de rentrer.
- Mia ?
Ma petite amie se retourne vers sa mère qui la regarde tenant son soutien-gorge dans la main. Je vois Mia se raidir à mes côtés et je dois avouer que moi aussi. Il manquait plus que ça.
- Peux-tu m'expliquer s'il te plaît ? Demande sa mère en fronçant les sourcils.
- Ermmm... Je...
- C'est pas très raisonnable de laisser ses sous-vêtements traîner un peu partout Mia, tu ne fais jamais ça d'habitude. Je ne te comprends plus, tu as changé, je ne te reconnais vraiment plus.
Mia déglutit face aux paroles de sa mère. Je sens le scandale arriver et ce n'est pas bon, Je peux sentir Mia se retenir d'exploser. C'est une bombe à retardement. Mia me jette un coup d'œil qu'elle n'aurait jamais dû me jeter à ce moment précis.
- Vous...
__
[ Hello, hello.
Chapitre un peu triste et avec une fin qui laisse sur la faim ahah! En tout cas j'espère que cela vous plaît. J'espère aussi que le personnage de Mia vous plaît toujours autant ainsi que celui de Harry.
J'aimerai que les lecteurs invisibles se montre en votant ou commentant.
J'espère que ce dix-neuvième chapitre vous plaît.
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