𝓟𝓪𝓻𝓪𝓵𝔂𝔃𝓮𝓭

By Dawn-Stil

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Les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Stiles le sait. Stiles fréquente des loups-garous. Il a... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 50.2

Chapitre 25

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By Dawn-Stil

non-corrigé ?

-Respirer-

PDV Derek.

"Les tests ont donc montré qu'il pourrait être extubé dès qu'il sera assez éveillé pour comprendre ce qu'on veut faire. Ce n'est pas la peine de l'effrayer plus."

C'était étrange de parler de ça dans le couloir pour ne pas déranger Stiles qui dormait toujours depuis son micro-réveil lors de la visite de Scott, Erica et Jackson, la veille.

J'ai profité de la présence d'Isaac pour parler avec le médecin.

"D'accord. Est-ce que ce sera douloureux ?"

Le médecin tique un peu avant de me répondre.

"On fera notre possible pour que ça se passe au mieux, mais ce n'est pas une expérience plaisante."

J'acquiesce avant que son bipeur ne nous interrompe.

"Je dois aller voir un autre patient, surtout appelez-moi s'il semble assez conscient pour que je lui explique."

J'acquiesce une nouvelle fois alors qu'il part déjà continuer son travail.

Quand je rentre dans la chambre, Isaac semble perdu dans ses pensées, contemplant la photo encadrée que Lydia avait posée sur la table de nuit la semaine d'avant.

La seule photo nous réunissant tous.

Je souris en repensant à la prise de tête que ça avait été de la faire, entre Lydia qui donnait les directives et les autres qui n'écoutaient rien.

J'éprouve une bouffée de nostalgie en regardant le visage gêné de Stiles alors qu'il porte le pull qu'on lui avait offert pour son anniversaire et qu'il se trouve devant un énorme gâteau que lui avait fait Allison pour l'occasion.

"J'adore cette photo."

Ma voix n'est qu'un murmure, et je ne peux m'empêcher de me dire qu'en cet instant, c'est pratique qu'on ait une ouïe de loup-garou alors que les oreilles humaines de Stiles lui permettent de continuer à se reposer.

"Hm-hm", marmonne vaguement Isaac, semblant toujours loin.

"Qu'est-ce qu'il y a ?", je demande, un peu inquiet de son comportement.

"Ce jour-là. Le jour où on a pris cette photo. Tu t'en souviens ?", il tourne son regard vers moi et j'acquiesce. "Il n'a pas mangé de gâteau."

"Comment ça ?", je fronce les sourcils, un peu sceptique.

"Oui, je m'en souviens parce que je l'avais surpris à reposer le morceau dans le plat lorsque plus personne n'était dans la cuisine.". Il reporte son attention sur Stiles en poursuivant. "En me voyant, il m'a juste souri en me disant qu'il n'avait vraiment pas faim et son cœur a tressauté, mais je n'ai pas fait plus attention que ça. Seulement... Depuis qu'on sait qu'il est sous-alimenté, je me pose une question."

Son regard fixe le mien.

"A quel moment a-t-il déjà mangé avec nous ?"

J'ouvre la bouche pour lui répondre et au bout de quelques secondes, je la referme avant de la rouvrir.

"Il a sûrement déjà dû manger avec nous, c'est juste qu'on n'y a pas prêté attention."

"C'est bien ça le souci, Derek... On n'y a pas prêté attention."

Je le regarde droit dans les yeux, avant de regarder Stiles et de me laisser tomber dans le fond d'une chaise.

"Je sais."

Il ne répond rien à ça, et replonge dans la contemplation de la photo.

"On va surmonter ça.", j'ajoute.

"Nous, oui. Sûrement. Mais lui ? Quand je pense à ce que j'ai subi avec mon père, et combien c'est encore difficile pour moi, je...". Il semble ravaler un sanglot avant de s'énerver sans pour autant hausser le ton. "Mais enfin, regarde-le. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai pu subir. Comment on est censé survivre à ça ?!"

Je baisse les yeux ne sachant quoi lui répondre et il finit par se lever pour quitter la chambre.

De toute la meute, il semble le seul à vraiment réaliser qu'il faudra du temps à Stiles pour s'en remettre.

Et je ne leur en veux pas, ils sont encore en âge où l'insouciance prend parfois le pas sur la raison. Mais pas Isaac, dans un coin de sa tête il y a cette voix qui dit "Ça aurait pu être toi.".

Je sursaute quand il claque la porte en sortant, ne m'y attendant pas et au même moment, Stiles se réveille dans un tressaillement. Son regard apeuré traverse, la pièce l'air perdu.

Il baisse légèrement la tête, regardant vers le bas de son corps, et donc le tuyau sortant de sa bouche.

Ses mains se lèvent directement pour l'agripper. Je me lève d'un bond pour l'arrêter dans son mouvement.

"Non, Stiles !"

Je sens que de ses maigres forces, il tente de se débattre et j'essaie d'accrocher son regard comme hier, mais il est absolument terrifié, des larmes coulant le long de ses joues.

Il commence à se débattre plus fort, se contorsionnant dans tous les sens, et je commence à avoir du mal à le maintenir, n'osant pas serrer trop fort par peur de lui faire mal.

Je ne peux pas non plus le relâcher et je suis soulagé d'entendre la porte s'ouvrir pour voir la tête d'Isaac réapparaître.

Sans doute, a-t-il entendu depuis le couloir.

Il semble pétrifié par ce qu'il voit.

C'est l'un des cathéters, tiré dans les mouvements de Stiles et le blessant au passage qui me fait revenir à la réalité.

"Appelle quelqu'un, Isaac !"

Il revient immédiatement à la réalité et je le vois repartir dans le couloir et entendre sa voix appeler une infirmière.

Je me reconcentre sur Stiles qui ne se calme pas et dont les larmes ne cessent de couler.

"Stiles, je t'en prie. Calme-toi. Tout va bien. On ne te fera rien, mais il faut que tu te calmes, tu es en train de te blesser..."

Je continue à lui parler, encore et encore. Espérant le calmer. Mais rien n'y fait.

Le médecin, suivi de quelques infirmières, entre dans la chambre, mais n'arrivent à rien non plus.

A un moment, quelqu'un me fait sortir de la chambre, et je me retiens d'arracher la tête à la petite femme devant moi qui me supplie de patienter dans le couloir en me disant que tout se passera bien.

C'est la main d'Isaac, me tirant par le bras qui finit de me convaincre.

On attend de très longues minutes avant que les infirmières présentes sortent avec un petit sourire désolé, puis que l'une d'entre elle me dise que je peux entrer seul.

Isaac me fait un signe de tête et s'assoit sur une chaise, me faisant comprendre qu'il attend.

J'entre et voie le médecin vérifier certaines constantes. Quant à Stiles, il a la tête tournée vers la photo qu'Isaac regardait lui-même tout à l'heure, le regard vide.

"Pourquoi l'avoir attaché ?", je demande d'une voix étranglée, et tique quand je vois que Stiles ne réagit pas à ma présence.

"Juste pour éviter qu'il se blesse. Il est complètement déboussolé. Ça arrive parfois. Ne vous inquiétez pas, ce n'est que temporaire."

J'acquiesce, pas très sûr.

"Hier, il a plutôt bien réagi à votre présence. Je pense que ce serait bien si vous lui parliez."

"Maintenant ?"

J'ai, honteusement, un peu peur.

Ça me fait peur de le voir là, aussi vide. Comme s'il n'y avait que son corps et que lui n'était plus là. Ça me fait encore plus peur que quand il était dans le coma.

Le Docteur Shepherd semble le comprendre et m'explique :

"Vous voyez ces instants où quand vous vous réveillez trop brusquement, il vous faut quelques secondes pour vous rappeler où vous êtes, quel jour on est, et cetera ?"

"Oui."

"Hé bien. Imaginez que c'est un peu ce qu'il est en train de vivre. Sauf que même en faisant tous les efforts du monde, il ne sait pas où il est, ni quand on est. Il est perdu. Mais vous, manifestement, il s'est accroché à vous. On n'a pu que le constater au test d'éveil."

J'acquiesce, rougissant légèrement à la remarque et me concentre sur Stiles.

Le médecin se tourne aussi vers lui et suit son regard pour voir la photo.

"Parlez-lui de ce jour. Il a l'air heureux sur la photo. C'était son anniversaire ?"

Je souris un peu en y repensant. Je me dirige vers l'armoire, pour prendre le seul vêtement plié de Stiles.

"On lui avait offert ce pull. Il l'a mis un nombre incalculable de fois depuis et un jour, il m'a avoué que s'il ne pouvait sauver qu'une seule chose, ce serait ça."

Je regarde Stiles qui semble fermer fortement les yeux sans pour autant dormir, je pose le pull non loin de lui, pour qu'il puisse l'avoir à portée de main.

"Tu te souviens, Stiles ?", je lui demande et il ferme encore plus les yeux si c'est possible, enfonçant un peu plus sa tête dans l'oreiller. "On avait commencé ce jeu stupide où on se posait des questions pour mieux se connaître. J'ai encore plein de questions à te poser." Je lui prends doucement sa main attachée au lit, mais il n'a pas de réaction. "J'aimerai savoir tes rêves. Ce que tu veux faire comme boulot plus tard. Quel pays tu aimerais voir. Ce que tu espères dans la vie."

Il sert ma main et son visage se tourne vers moi pour me regarder les yeux de nouveau humides.

On se perd quelques secondes dans les yeux l'un de l'autre avant que le médecin nous interrompe.

"Stiles ?"

Il sursaute fortement quand notre bulle éclate.

"Je suis le docteur Shepherd, on s'est vu hier quand tu t'es réveillé. Est-ce que tu te souviens ?"

Ses sourcils se froncent et au bout de plusieurs minutes, il finit par secouer la tête de gauche à droite.

"Ce n'est pas grave.", poursuit le médecin en lui souriant. "Tu te trouves à l'hôpital de Beacon Hills. Est-ce que tu sais pourquoi tu es là ?"

Il réfléchit encore quelques minutes avant de secouer plus vivement la tête de droite à gauche et de recommencer à se tortiller en jetant des regards terrifiés vers la porte.

"Stiles. Stiles, regarde-moi.", dit le médecin jusqu'à capter son attention. Quand c'est fait, il recommence à lui parler doucement. "Tu es en sécurité ici, quelqu'un veille sur toi en permanence. D'accord ?"

De nouveau, plusieurs minutes avant qu'il finisse par acquiescer.

Je regarde vers le médecin qui fronce une seconde des sourcils et poursuit en reprenant son sourire rassurant.

"Alors quand tu es arrivé ici, tu avais plusieurs fractures et blessures, mais aussi une commotion cérébrale qui a provoqué un coma. Tu comprends ? Ton corps s'est mis au repos pour se soigner et il a plutôt bien fait son job, tu n'as pas à t'inquiéter. Ok ?"

Il attend de nouveau plusieurs minutes avant que Stiles acquiesce à nouveau et je sens sa main se raffermir autour de la mienne au fur et à mesure qu'il intègre les infos.

"Aussi, tu es arrivé avec des difficultés respiratoires et ton corps étant déjà beaucoup sollicité, on a dû t'intuber pour t'aider. Et je comprends que tu aies été effrayé en te réveillant avec ce tuyau dans la bouche. Mais la bonne nouvelle, c'est que tu as repris assez de force pour qu'on le retire."

Au bout de nouvelles minutes, Stiles secoue plus vigoureusement la tête de haut en bas et me regarde avec espoir.

Je ris légèrement à sa réaction et le médecin continue d'une voix où s'échappe de l'amusement.

"Bien, je vois que tu es motivé. Je vois aussi que tu as l'air assez réveillé pour qu'on fasse ça. Mais je te préviens Stiles, ce ne sera pas agréable. Est-ce que tu te sens assez en forme ou tu préfères attendre demain ?"

Après un temps, il secoue vivement sa tête de gauche à droite et je sens sa main bouger dans la mienne. Sûrement dans un réflexe pour se faire comprendre.

"Très bien. Je vais chercher une infirmière pour m'assister. Si je te détache, tu sauras patienter ?"

Il acquiesce un peu plus vite que les fois précédentes, et le médecin n'attend pas qu'il se répète pour le détacher.

Je le regarde quitter la chambre avant de me retourner en sentant la main de Stiles reprendre la mienne.

Son regard a l'air toujours apeuré.

Je m'approche de lui et passe ma main dans ses cheveux, comme je le faisais lorsqu'il était dans le coma.

"Tu vas, enfin, pouvoir recommencer à parler à n'en plus finir."

Je vois son regard prendre une teinte légèrement amusée au bout d'un moment. Puis, j'ajoute plus bas, juste pour lui.

"Tu vas pouvoir respirer."

***

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