Psycho needs help

OreWaBakaDesu द्वारा

6.7K 872 384

Miri Aaron a quinze ans. Une fille plutôt normale. Elle a des amis, elle a une famille, elle n'a pas de super... अधिक

Introduction
1 - Why am I a psycho ?
2 - Random psycho's life
4 - How psycho takes a shower
5 - Psycho tries to act normally
Pictures
6 - Psycho doesn't like science
7 - Is psycho a volcano ?
8 - Psycho is weakness
9 - Psycho's friend seems sad
10 - Why nobody can understand Psycho ?
11 - Psycho is Sasha's girlfriend ?!
12 - Homosexuality and Psycho
13 - Did Psycho lose her friend ?
14 - Psycho's home, "sweet home"
15 - Psycho's friends are annoying
16 - Is Psycho enjoying her date ?...
17 - Psycho gets a broken heart
Lyrics
18 - An "old friend" of Psycho
19 - Psycho plays Truth or Dare
20 - Psycho is stuck with a lovely guy
21 - Psycho is loved
22 - Sasha « really » likes Psycho
23 - Psycho V/S Thunder
24 - Can a psycho hold hands ?
25 - Did you know that Psycho was dermatillomaniac ?
26 - Can a psycho show her hands ?
27 - How to like someone when you're a psycho ?...
28 - Psycho's calling Raphaël
29 - Psycho thinks Christmas is sad
30 - Holidays don't sound good to Psycho
31 - Psycho is bleeding
32 - Bad and boring day for a psycho
33 - Psycho and showers is a long story
34 - Where is Psycho's self-confidence ?
35 - Psycho is night-calling
36 - Psycho doesn't speak Spanish, but talks with Ada
37 - Can a Psycho be in love ?
38 - Is Sasha Psycho's boyfriend ?!
39 - Psycho is taken now
40 - Psycho needs help
Finished

3 - Psycho likes the swing

303 29 30
OreWaBakaDesu द्वारा

La sonnerie de fin des cours me sauve et je m'échappe le plus rapidement possible de la salle 221. Lemon me rattrape.

« Putain... Ce n'est pas que je n'aime pas les maths, mais ce cours était trop long !...

- Lemon. On était en histoire-géographie.

Il se gratte l'arrière de la tête en riant.

- Tu m'en vois ravi !...

Je ris. Nous marchons vers la salle des casiers.

- Merde !...

- Quoi ?

- J'avais oublié mais j'ai orthodontiste tout à l'heure ! Ma mère va me tuer si je suis en retard !

- Tu n'as pas plus éclaté comme prétexte pour laisser ta meilleure amie en plan ?...

- Désolé Aaron, mais j'ai des choses à faire, moi. Allez, je te laisse.

Il me fait la bise et part en courant.

- À plus Lemon.

- À la prochaine, Germaine ! »

Je souris en levant les yeux au ciel de ses jeux de mots pourris. Je marche dans le couloir déjà désert du bâtiment B, et rejoins Ada aux casiers.

« Lemon n'est pas là ?

- Non. Il a rendez-vous chez le dentiste.

- Ah bah, si c'est pour qu'il soit plus beau, je ne dis pas non. Il en a bien besoin, ce con... »

Nous rions, puis prenons nos affaires avant d'aller attraper le bus qui nous ramène à notre bien-aimé domicile. Je dis au revoir à Ada, et descends à mon arrêt. Je marche dans ces rues que j'ai déjà traversé des millions de fois, distraite, en levant la tête vers le ciel gris d'automne. Je me recouvre un peu mieux de mon manteau kaki, en enfonçant mon menton dans le col de la veste. Il fait si froid !...

J'enfonce ma clé dans la serrure de ma porte d'entrée, la tourne et pénètre dans ma propriété. Mon frère Teiki joue à la console sur le canapé.

« Hoani n'est pas là ?

Il hausse les épaules. C'est vraisemblablement tout ce que je peux obtenir de l'obsédé de jeux vidéos qu'il est.

- Bon... »

Je ferme la porte à clé et monte à l'étage. Je longe le couloir et arrive dans ma modeste et sainte demeure : ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit. Bon sang vieux frère, tu m'as manqué !... Je souris et branche mon téléphone à son chargeur.

Je regarde attentivement le plafond, puis lève mes mains vers lui, paumes vers le sol, pour contempler l'étendue des dégâts. Mes pouces, mes index et mon majeur droit sont les plus touchés. Ils sont irrités sur le côté, près de l'ongle. J'ai tellement fait ça que mon majeur a changé de forme. La dernière phalange est orientée vers l'extérieur. Mes doigts sont rugueux et douloureux... J'aimerais qu'ils soient beaux... J'aimerais ne pas être folle...

Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?...

Les gens normaux n'ont pas besoin de s'arracher la peau pour se sentir bien !... Moi, dès que j'ai une petite imperfection, je suis obligée de la retirer. À la main, avec les dents ou même avec des outils plus singuliers, comme des cures-dents ou des compas. Ça fait mal, mais je me sens tellement mieux après...

Mais je ne fais pas ça par soucis d'esthétique. Non. Je ne suis pas dysmorphophobe. La dysmorphophobie est la peur d'avoir un défaut physique, d'être laid. Moi, c'est juste que les petites peaux qui dépassent me stressent. Mais en en arrachant une, je crée une petite lésion et soulève d'autres peaux qui vont se détacher à leur tour. Alors j'en arrache encore une.

Vous voyez ? Les cercles vicieux sont rois.

Moi, je n'ai que faire de mon apparence. Je me fiche complètement de ce que les gens pensent de moi. Cependant j'ai de l'honneur.

J'ai pour habitude de me comporter comme une personne insensible, un peu sadique et que rien n'atteint. Par exemple, je connais pleins de techniques pour ne pas pleurer en public. Que ce soit avec ma famille ou avec des amis, je déteste pleurer, perdre la face et dévoiler mes faiblesses. Car qui connaît tes faiblesses peut les exploiter à ton désavantage.

(D'ailleurs si ça vous intéresse de ne pas pleurer en public, pincez-vous l'arrête du nez quand vous sentez que vos larmes vont couler, pour moi ça marche.)

C'est pourquoi je ne suis pas capable de parler de la dermatillomanie avec mes amis. J'ai peur que l'on comprenne la folie qui m'habite. Comment réagiraient les autres ?... Lemon, ou Ada par exemple ?...

Ils savent que j'ai quelques problèmes de peaux... Je porte des fois des pansements, et ce sont les rares personnes à qui j'ai dit que c'était car je m'arrachais les peaux. Mais je ne voulais pas leur dire toute la face cachée de l'iceberg froid, gigantesque et insurmontable qu'est le triturage pathologique.

Ils savent uniquement que je m'arrache quelques fois les petites peaux. Je ne veux pas leur parler de tout le reste. Le fait que je devrais consulter un psychologue. Le fait que concrètement, je suis une malade mentale. Ça fait déjà assez de mal à savoir soi-même. Je veux que les gens me traitent normalement. Qu'ils puissent dire « espèce de psychopathe » sans penser que ça va m'atteindre. Je ne veux pas l'avouer, mais ça m'atteint.

Ça fait mal que l'on vous rappelle que vous n'êtes qu'une psychopathe qui se charcute la peau. Même si on est en conscient. Entendre quelqu'un le dire rend tout de suite la chose plus... réelle.

Avant que les larmes ne me montent aux yeux, j'attrape mon téléphone et mes AirPods d'une main, et sors de ma chambre. Je mets mon manteau, et cette fois n'oublie pas de prendre une grosse écharpe en laine blanc cassé.

« Hoani ! Teiki ! Je sors ! »

Je laisse mes petits-frères seuls, et quitte la maison pour un instant. Ça va, ils ont dix et treize ans. Je marche sur le goudron sale des trottoirs exigus et me dirige nonchalamment vers le parc. J'extirpe mon portable de ma poche et appuie sur « Play » dans l'application « Musique ». Les premières paroles de « Make you mine » de PUBLIC résonnent dans mes oreilles.

J'arrive dans le petit parc pour enfants à quelques minutes à pied de chez moi. Il est désert. Évidemment. Je ne vois quel genre de parents déséquilibrés pourraient laisser leur enfant venir jouer dans un parc à dix-neuf heures, début novembre, quand il fait nuit si tôt. Je regarde l'horizon en me balançant légèrement par la force de mes jambes.

J'aime bien venir ici. Ça fait un peu dépressif, d'être assise seule sur une balançoire dans un parc vide à mon grand âge de quinze années. Mais c'est peut-être ce que je suis au fond. Dépressive.

Le mot « dépression » m'énerve car il est toujours utilisé à tors et à travers. Non, les gens qui postent en story en disant :
« Je n'ai plus personne sur qui compter... »
« Je suis seule... »
« J'ai envie de me suicider... »
ne sont pas dépressif.
Ils sont tristes, je le leur accorde.
Peut-être déprimés.
Mais c'est surtout qu'ils ont besoin d'attention. Ils veulent parler à quelqu'un, que quelqu'un s'intéresse à eux.

Croyez-moi, une personne dépressive ne l'affichera pas sur tous les toits. Elle mettra un masque en papier pour faire croire qu'elle va bien, et laissera son mascara couler en dessous.

Le petit portillon du parc grince. Un garçon entre, en tenant la main à une petite fille d'environ six ans. Il lui lâche la main et elle court pour glisser sur le toboggan vert. Sa petite robe rose voltige au gré de ses pas rapides. C'est vraiment une jolie petite. Elle est métisse avec des cheveux bouclés noirs, et un grand sourire sur les lèvres.

Le garçon s'avance vers moi. Oh... C'est Sasha Tauarii, le garçon de ma classe !... Je retire un de mes AirPods, et ma musique se met en pause automatiquement.

« Sasha Tauarii.

- Miri Aaron.

Il s'assoit sur la balançoire de gauche.

- C'est une heure originale pour emmener une petite fille au parc.

- C'est une heure originale pour se balader dans un parc, seule.

Il marque un point.

- C'est ma petite sœur.

Je le regarde, un peu surprise. Déjà, elle est métisse foncée alors que lui est juste un peu bronzé, et puis ils doivent avoir quoi... Dix ans d'écart ?...

- Ma mère est asiatique, et mon père polynésien. Mais elle, sa mère est polynésienne. On est juste demi-frères et sœurs, en vérité.

Je hausse les épaules, comme pour lui signifier que ce sont les liens du cœur qui compte, et pas ceux du sang. Il sourit doucement. Je n'ai pas grand chose à lui dire, on ne se parle jamais...

- Alors, qu'est-ce que tu fais là, Miri Aaron ?

Je soupire.

- J'avais besoin de sortir.

Il hoche la tête, sûrement pour me dire qu'il comprend. Sauf qu'il ne peut pas comprendre. Et honnêtement, je me fiche qu'il comprenne.

- Moi aussi j'y crois.

- Tu crois à quoi ?

- À la théorie de la roulette. Un seul petit élément peut changer notre vie à tout jamais.

Je ne répond pas, et regarde sa petite sœur glisser naïvement le long du toboggan.

- C'est la théorie la plus belle. Si l'on mise deux euros sur une case rouge, c'est inutile. On ne prend aucun risque. Deux euros, ce n'est rien, et statistiquement on a une chance sur deux de gagner. Mais si l'on prend un risque. Cent mille euros sur le 7 rouge. Soit on perd tout, soit on gagne tout. C'est la vie. Il faut savoir se mettre en danger pour vraiment avancer. »

Il écoute attentivement mes mots puis baisse la tête en souriant. Sa petite sœur vient le tirer par la manche.

« Sa', on rentre à la maison ?

Il ne répond pas et continue de rire. Elle le tire plus fort.

- Sa' ! Viens ma'ama'a !

- Ton langage, Hina. Et on rentrera tout à l'heure. Pour l'instant, on reste ici, d'accord ?

- Tout ça pour que tu puisses rester avec une vahine !... Tu es fiu, ma'ama'a...

(Elle parle ici un mélange de tahitien et de français. « Vahine » signifie fille, femme. « Tu es fiu » veut dire « tu es pénible » et « ma'ama'a », débile).

- D'accord... On va rentrer... Mais essaye d'être plus polie, Hina.

Sasha se retourne vers moi.

- À plus, Miri Aaron.

- À plus... »

Il part, et je me remets à écouter ma musique. C'est génial à son âge que cette petite sache parler sa langue d'origine !... Même si visiblement elle disait des insultes...

पढ़ना जारी रखें

आपको ये भी पसंदे आएँगी

C'étais lui et pas un autre naelya द्वारा

किशोर उपन्यास

3.5M 80.7K 162
Entre lui, la cité, la rue et la famille...
58.5K 1.4K 71
"𝐈𝐥 𝐧𝐞 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐝'ê𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐫 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧." Histoire...
52.1K 5.2K 60
Pour Newt, dix-sept ans, le nombre dix représente tout. Dix pas. Dix claquements de doigts. Dix hochements de tête. Dix. Quand il est placé en instit...
139 56 5
Poèmes pour une amie merveilleuse