L'Héritage (L'Hybride, Livre...

Galing kay AmlieAndrea

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/!\ /!\ WARNING : Il s'agit d'un tome 3 ! Donc ASSUREZ-VOUS DE LIRE LES TOMES 1 & 2 AVANT DE COMMENCER CELU... Higit pa

On dirait que ça vous plaît !
Résumé des tomes précédents...
1.1 : Fuite
1.2 : Fuite
1.3 : Fuite
1.4 : Fuite
1.5 : Fuite
1.6 : Fuite
2.1 : Aides
2.2 : Aides
2.3 : Aides
3.1 : Destin
3.2 : Destin
3.3 : Destin
3.4 : Destin
3.5 : Destin
4.1 : Liens
4.2 : Liens
5.1 : Rôdeurs
5.2 : Rôdeurs
5.3 : Rôdeurs
5.4 : Rôdeurs
5.5 : Rôdeurs
6.1 : Discussions
6.2 : Discussions
6.3 : Discussions
6.4 : Discussions
7.1 : Retour
7.2 : Retour
7.3 : Retour
On respire un grand coup
8.1 : Grimoire
8.2 : Grimoire
8.3 : Grimoire
8.4 : Grimoire
9.1 : Code
9.2 : Code
9.3 : Code
10 : Sortilèges
11.1 : Librairie
11.2 : Librairie
12.1 : Plan
12.2 : Plan
12.3 : Plan
12.4 : Plan
13.1 : Alchimistes
13.2 : Alchimistes
14.1 : Aide
14.2 : Aide
15.1 : Rencontres
15.2 : Rencontres
15.3 : Rencontres
16.1 : Trabajadores
16.2 : Trabajadores
16.3 : Trabajadores
16.4 : Trabajadores
17.1 : Préparatifs
17.2 : Préparatifs
17.3 : Préparatifs
18 : Hôte
19.1 : Eveillé
19.2 : Eveillé
19.3 : Eveillé
20.1 : Igor
20.2 : Igor
Lexique
Et un de plus !

4.3 : Liens

102 20 1
Galing kay AmlieAndrea

 Nicolas inspira profondément, décrocha le téléphone et composa le numéro.

— Garage Gérard j'écoute ?

La voix de son oncle, reconnaissable entre toutes. Comme un coup de massue, la nostalgie d'une époque révolue le frappa.

— Pierre ? C'est Nicolas.

Un silence interrompit leur conversation. Nerveux, Nicolas resserra le poing sur le combiné, puis s'efforça de ne pas le broyer dans sa main.

— Bordel, c'est pas vrai, dit son oncle à l'autre bout du fil. C'est vraiment toi ?

— Ouais.

Il entendit un soupir.

— Gamin, je suis vraiment content de t'entendre !

Il soupira à nouveau.

Alors... c'est vraiment toi qui as récupéré la maison ?

— Tu en doutais ?

— C'est que...

Il se racla la gorge.

— J'espérais que tu viennes me voir à ton retour. Ça fait un bail que t'as plus donné signe de vie. J'ai même cru que tu étais mort.

Nicolas sentit ses jambes trembler et, faute de siège à proximité, choisit de s'asseoir à même le sol. Cette attitude ne lui ressemblait pas. Ces derniers temps, il ne se reconnaissait plus.

— Comment tu vas ? relança son oncle.

Nicolas soupira à son tour.

— J'ai eu des jours meilleurs.

— Ouais, tu m'étonnes... retrouver la maison à la mort de ta mère... j'imagine qu'il y a mieux comme circonstances. Bordel, elle s'est fait un sang d'encre pour toi, pendant toutes ces années. Mais où t'étais passé ?

— J'ai... nulle part. J'ai voyagé, improvisa-t-il.

— T'exagères. Sans donner signe de vie ? T'exagères, gamin ! On était morts d'inquiétude !

La gorge de Nicolas se serra. Le sort de Clara avait œuvré. À son retour, elle avait rétabli son identité et effacé des mémoires toute trace de son décès. Cependant, elle n'avait pas pu gommer trois ans d'absence sans laisser de trace. À lui, désormais, de composer avec le vide laissé par cette période.

— Je suis désolé. J'aurais dû passer. J'étais... j'étais un peu perdu...

Son oncle grommela.

— Ouais... j'imagine. Et moi qui te fais la leçon... J'aurais pu passer aussi, dit-il d'une voix radoucie, quand j'ai appris la mort de Carole, c'est tout.

— T'en fais pas pour ça...

— Ça te dit de venir manger un bout un de ces soirs ?

— Et bien... en fait, j'aimerais te demander un service, avant.

— Ah ! Et lequel ?

— Tu pourrais me prêter ton garage ? Un soir ou un dimanche, pour pas te déranger. Je voudrais aider un... un ami.

Nicolas se surprit lui-même de cette appellation. Éric n'était pas vraiment un ami, tout au plus une connaissance. Mais sa bienveillance l'avait marqué. Même s'il n'agissait ainsi que dans le but de retrouver sa sœur, rien ne l'obligeait à intégrer un inconnu à ses recherches. Au vu des circonstances, il s'était montré plutôt conciliant. À sa place, Nicolas n'aurait pas fait preuve d'autant de patience.

— Juste ça ?

— Et me commander une ou deux pièces pour les réparations. Je les paierai, bien sûr.

— T'as continué à bricoler ces dernières années ?

— ... pas vraiment...

À dire vrai, avant d'examiner la voiture d'Éric, il n'avait pas mis les mains sous un capot depuis qu'il avait quitté le garage de son oncle, bien des années plus tôt. Pourtant, apprendre le métier avec Pierre faisait partie des meilleurs moments de son existence. C'est à cette époque qu'il avait pris goût à la mécanique, et de tous les métiers qu'il avait exercés, travailler dans le garage de son oncle restait son préféré.

— Je pensais que tu aurais continué. T'étais doué.

— Je ne suis pas sûr, dit-il avec hésitation.

Mais si ! Par contre, si t'as pas pratiqué depuis quoi... quatre ans, cinq ? Je pense que t'as dû perdre un peu.

— Six. J'ai sans doute oublié des trucs, oui, avoua-t-il.

— Je te filerai un coup de main, si tu veux.

Alors que la perspective de revoir son oncle l'angoissait, celle de le retrouver autour d'une voiture lui plaisait. Tous deux occupés par autre chose que ses années d'absence, leur discussion ne se limiterait pas à l'absence inexpliquée de Nicolas. Et il n'aurait pas à affronter le poids de son regard et ses reproches informulés, ceux-là mêmes qu'il entendait depuis l'autre bout du combiné à chacun de ses soupirs, chacun de ses silences.

— Ce serait super.

— T'as qu'à amener la voiture dimanche. On regardera à deux.

— Merci...

Pierre enchaîna avec les pièces à changer et, sur la promesse de se revoir, ils raccrochèrent. La tête de Nicolas tournait quand il reposa le combiné sur le vieux support, une antiquité conservée par sa mère.

Je dois me reprendre.

Il était presque dix-sept heures quand il gara la Mini devant la maison d'Éric, ses disques de freins neufs et ses bougies changées. Le véhicule n'émettait plus le moindre bruit inquiétant. À son arrivée, son oncle lui avait proposé de regarder d'abord les deux voitures qui attendaient dans son garage. Nicolas avait eu le sentiment de passer un examen pour vérifier son niveau. Ils avaient ensuite passé deux heures à procéder aux réparations.

Aucun d'entre eux n'avait évoqué sa longue disparition. Selon toute probabilité, Pierre avait compris qu'il ne souhaitait pas s'étendre sur le sujet. À l'aube de sa seizième année, Nicolas avait quitté le domicile familial et choisi de couper les ponts avec sa mère. Son oncle avait endossé le rôle de mentor en lui apprenant son métier. Mais si cette épreuve les avait rapprochés, ce ne fut jamais au point d'aborder les confidences. Jamais Nicolas ne lui avait confié la raison pour laquelle il s'était disputé avec sa mère. Jamais il ne lui avait avoué les drames qui s'étaient joués dans son enfance. S'il les avait appris, ce n'était pas de sa bouche. En toute logique, il ne s'était pas livré à Pierre et avait préféré se pencher sur la raison de sa venue : la mécanique, un thème qu'ils maîtrisaient tous les deux et qui ne les mettait ni l'un ni l'autre mal à l'aise.


La portière claqua. Au son métallique, il se rappela du bruit du capot qui se refermait ; de l'invitation de son oncle à le solliciter en cas de besoin. Nicolas prit brusquement conscience qu'il n'était pas aussi seul qu'il le croyait.

Depuis le trottoir, il admira la maison individuelle très récente avec son jardinet sur le devant. Comparé à la forêt vierge qui s'étendait devant la sienne, il se rappela qu'il avait encore du travail pour lui rendre ses lettres de noblesse.

Il s'engagea dans l'allée et sonna. Éric lui ouvrit la porte sitôt qu'il pressa la sonnette.

— Je t'ai vu arriver, expliqua-t-il, la bouche pleine. Pardon, ajouta-t-il en mettant une main devant ses lèvres.

— Elle est prête.

Éric le dévisagea de la tête aux pieds mais ne formula aucun commentaire.

— Entre cinq minutes.

Il laissa la porte ouverte et fit demi-tour.

— Tu m'ôtes une épine du pied, tu sais ? Je suis coincé sans ma voiture. Combien je te dois ?

Nicolas le suivit à l'intérieur. Du parquet sombre recouvrait le sol et les murs peints en blancs abritaient plusieurs cadres autant de personnes que de paysages. Sans ces touches de couleur, le reste de son intérieur se déclinait en dégradés de noir et de blanc.

Éric fouillait dans le tiroir d'une console. Il en sortit un portefeuille. À deux pas de là, le bourdonnement des supporters commençait à saturer le son du téléviseur : un match commençait.

Sur les indications de Nicolas, il compléta et signa le chèque, le lui tendit et plongea son autre main dans le paquet de chips sur la table basse.

— Une bière ?

Nicolas eut un mouvement de recul.

— Je ne vais pas m'attarder.

— Retourne pas t'enterrer tout seul dans cette baraque, rétorqua Éric avec une franchise désarmante. Je te propose bière, chips et rugby. Y'a quelque chose que tu n'aimes pas dedans ?

Il n'avait rien à redire au programme, bien au contraire. Ce genre de soirées, il les avait déjà multipliées par le passé, avec des amis dont il avait perdu la trace. Mais là, tout était différent. Éric n'était pas vraiment son ami, il avait simplement pitié de lui. Et Nicolas ne se sentait pas d'humeur à rester en compagnie, quelle qu'elle fût. Vu les circonstances, comment pourrait-il s'autoriser à s'amuser ? S'enterrer dans sa baraque lui offrait une perspective bien plus séduisante.

— Tu m'invites alors que j'ai sans doute fait fuir ta sœur de Clarme ? lui rappela Nicolas. Je ne suis pas persuadé que ce soit une bonne idée.

Éric se figea comme s'il prenait seulement conscience de la situation, puis haussa une épaule.

— Moi non plus, à vrai dire. Mais comme la voiture est prête et qu'on peut partir demain – sauf si tu as mieux à faire – je voulais te parler de quelques infos que j'ai glanées ici et là.

— Des infos ?

— Pose ton blouson et assieds-toi.

À contrecœur, Nicolas céda à sa curiosité. Si Éric avait retrouvé la trace de Clara sans le moindre pouvoir, il était prêt à lui décerner une médaille.

Sans lui demander son avis, Éric sortit une bière du réfrigérateur et la posa, décapsulée, devant son invité. Il attrapa la télécommande, baissa de quelques crans le volume et observa Nicolas.

— T'as l'air en meilleure forme que la dernière fois.

Au fond de lui, Nicolas en doutait, mais il préféra ne pas exprimer ses réserves. Cela retarderait le moment de son départ et il cherchait désespérément un bon motif pour déguerpir sans le froisser.

— Désolé pour ça, se contenta-t-il de dire.

— Bah... c'est rien. Enfin, c'est pas pour ça que je t'ai fait t'asseoir.

Il but une gorgée de bière, jeta un regard au téléviseur où les commentateurs meublaient avant le début du match.

— J'ai fait ma petite enquête, pour essayer de trouver des témoins qui l'auraient vue...

— Et t'as réussi à trouver quelque chose ? demanda Nicolas, dubitatif.

— Nan, j'ai perdu mon temps.

Éric dévora une nouvelle chips, puis poussa le paquet vers son invité. Un peu forcé, il plongea la main à l'intérieur et en grignota une sans appétit, pour faire bonne figure.

— Par contre, à force de traîner au bureau, j'ai entendu parler de la bonne samaritaine. Et ça, ça a attiré mes oreilles.

— La... bonne samaritaine ?

— Ouais, c'est comme ça qu'ils la nomment au bureau.

— Tu m'expliques ?

— En fait, il y aurait une femme, une inconnue, qui aiderait les gens dans le besoin. Elle a pas trop fait parler d'elle, mais deux fois dans le même coin. Ça a suffi pour interpeller un collègue qui est remonté jusqu'à nous à la recherche de témoignages. Apparemment, il en a récolté plusieurs sur la semaine passée, et les descriptions concordent. Plutôt grande, brune, yeux verts... à ceci près que la bonne samaritaine a les cheveux longs...

— Ce n'est pas un problème pour Clara... ni aucune autre femme, je pense.

— Ouais. C'est ce que je me suis dit aussi : même si physiquement ça ne suit pas, ça ne veut rien dire. Donc je me suis renseigné, et mon collègue a accepté de me communiquer les villes par où elle était passée. J'ai pu reconstituer une partie du trajet. Ça signifierait qu'elle vient de Clarme – ou ses alentours.

Il marqua une pause.

— Moi je trouve que ça pourrait fort bien être Clara.

Nicolas n'était pas convaincu. Le doute était permis, mais rien ne certifiait qu'il avait raison. La piste n'avait rien de solide et se basait surtout sur des présomptions.

— Elle aiderait les gens avec ses pouvoirs ? demanda-t-il.

Éric acquiesça.

— Elle a sauvé des gens d'un incendie, arrêté un voleur à la tire, même aidé un SDF à retrouver du travail et un logement... enfin, sur le dernier point, je suis un peu sceptique, ça me paraît exagéré, même pour Clara. Lui non plus n'était pas sûr que c'était un témoignage à prendre au premier degré. Le gars lui a paru alcoolisé.

La coïncidence avec le départ de Clara paraissait trop évidente pour être vraie.

— Apparemment, elle prend le train. Chacun des endroits où elle a fait parler d'elle est lié au précédent par une ligne de train directe. Ça correspond plus ou moins avec les horaires.

— Tu as même croisé ces infos avec les horaires de train ?

— Pas moi, mon collègue de l'autre journal. C'est un dingue. Là, il a mis plusieurs de ses connaissances sur le coup, il est persuadé de pouvoir prévoir où elle va atterrir la prochaine fois. Il nous faudra bien un jour ou deux pour le rejoindre... on saura s'il a avancé.

À la perspective de peut-être revoir Clara, Nicolas sentit la panique ressurgir. Après ce qui s'était passé, que lui dirait-il ? Il s'en voulait toujours terriblement pour son accès de rage, mais il lui en voulait aussi pour avoir forcé ses confidences. Elle avait découvert un secret qu'il aurait voulu ne jamais ébruiter ; en retour, il lui avait adressé des mots – et pas que des mots – d'une violence inouïe. Comment la regarder en face ? Il ne sentait ni prêt ni digne de la retrouver. Il songea à laisser Éric se débrouiller seul. Le malheur le poursuivait depuis tant d'années ! Si ce n'était pas déjà le cas, Clara en pâtirait tôt ou tard. Pouvait-il encore lui demander de partager sa malchance, voire la lui imposer malgré lui ?

— Éric, je ne suis vraiment pas sûr que ce soit une bonne idée de m'emmener avec toi.

Éric dévora une poignée de chips sans le quitter du regard.

— Et moi je pense que si, au contraire. Si elle est dans le même état que toi, enchaîna-t-il sans laisser à Nicolas le temps de protester, y'a qu'en réglant vos comptes que ça pourra s'arranger. Et le plus tôt sera le mieux. Dans un autre cadre, ça facilitera même peut-être les choses.

Il se figea.

— À moins que tu ne veuilles lui faire encore plus de mal...

— Absolument pas ! s'insurgea Nicolas.

Éric le dévisagea à nouveau, puis sembla satisfait de la réponse.

— Si tu tiens à elle, alors tu viens. Sinon, en effet, mieux vaut que tu retournes t'isoler chez toi et que nos chemins ne se recroisent plus.

Le journaliste lui adressa un regard interrogateur, une dernière chance de se dérober.

Portait-il préjudice à Clara en la poursuivant ainsi ? Nicolas le pensait. Mais il rêvait tout autant de la revoir ! Il voulait s'assurer qu'elle allait bien.

C'est tout ce qui compte.

Cependant, Éric marquait un point : tant qu'ils n'auraient pas joué cartes sur table, aucun d'eux ne pourrait aller de l'avant. Ils devaient se confronter l'un à l'autre afin de régler cette histoire une bonne fois pour toutes et tourner la page.

Peut-être définitivement...

— Je viens, dit-il à contrecœur.

Éric ne s'en formalisa pas.

— Alors c'est réglé. Demain, neuf heures. Je passe te prendre. Et t'as plutôt pas intérêt à lui donner de nouvelles raisons de la faire s'enfuir, sinon je t'en colle une.

D'abord surpris, Nicolas n'eut pas le temps de riposter qu'Éric attrapait la télécommande et montait le son.

— Ça commence.

Une bière en main, les jambes en tailleur dans son fauteuil en cuir et un sourire de gosse sur le visage, Éric était prêt à vivre le match. Nicolas l'observa un moment, sans savoir comment réagir.

Un drôle d'énergumène, songea-t-il.

Il secoua doucement la tête, et sourit malgré lui. Ses menaces n'étaient qu'une réaction saine et normale, il ne s'en formalisa pas. Bien au contraire : il méritait sa méfiance.

— Je vais te laisser...

— Reste pour le match.

Le ton du journaliste se tenait à mi-chemin entre l'affirmation et la question. Nicolas, toujours perdu, ne sut comment réagir. Mais les joueurs qui entraient sur le terrain altérèrent sa décision.

Depuis qu'il était adolescent, Nicolas avait eu deux passions : les arts martiaux et le rugby. Ces deux sports avaient toujours compté parmi ses préférés. Le premier, il avait eu maintes occasions de s'en servir depuis son entrée à la Maison, et le Maître en avait d'ailleurs bien profité. Le second, par contre, lui avait échappé. Il n'avait jamais pratiqué le rugby, mais il avait toujours suivi les coupes et matchs amicaux à la télévision, s'était même parfois déplacé pour assister à un match amateur à proximité de chez lui. Son retour en tant que Fossoyeur avait balayé une partie de ses souvenirs et de sa personnalité. Il n'avait plus pris le temps de s'y intéresser, trop occupé à d'abord lutter contre Jérôme, puis à remettre sa maison en état.

Il culpabilisait de se détendre de cette manière avec tout le travail qui l'attendait encore.

Sur le point de se lever, il se ravisa. S'il partait maintenant, Éric l'interpréterait mal. Peut-être lui fermerait-il définitivement la porte. Il ne le voulait pas. À la place, sa main tremblante attrapa la bouteille de bière et la porta à ses lèvres. L'amertume du houblon fit rejaillir un torrent de souvenirs venus d'une époque où il ne connaissait pas encore Clara, où il possédait encore une ébauche de vie sociale, des amis avec lesquels partager de bons moments.

Il ne se rappelait plus avec exactitude à quand remontait sa dernière bière. Peut-être à son dernier match... En tant que Fossoyeur, il pouvait boire ou manger, mais n'en éprouvait pas le besoin. Il n'en avait juste jamais eu l'idée.

Tandis que l'un des joueurs s'échappait avec le ballon ovale, Nicolas se demanda comment sa journée avait pu prendre une telle tournure.

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