𝐸́𝑙𝑒𝑚 𝑒𝑡 𝐷𝑎𝑟𝑖𝑢𝑠
- Je dois t'aimer.
- Pourquoi?
- Parce que je dois aimer le monde pour vivre, y parait.
- Ah et je suis le monde peut-être?
- Ouais, celui de mes yeux.
- Même si je suis aveugle?
- Tu n'es pas aveugle Darius, puisque tu es le seul à voir mon mal être.
- Non, les médecins le voient aussi.
- C'est faux, ils me regardent à travers les photos de mes radios pour vérifier que mon coeur bat encore, toi tu le faisais déjà battre avant eux.
- Quand tu parles comme ça, tes lèvres paraissent sucrées.
- Tu aimerais y goûter?
- Carrément, mais tu ne peux pas retenir ton souffle.
- Je sais, et alors?
- Bah quand je t'embrasserai, ça durera des heures.
- Avant de mourir, nos lèvres se lieront, je te le promet.
- Et quand est ce que tu mourras?
- Quand tu ne seras plus là.
- Alors je ne t'embrasserai jamais Élem, puisque je comptais mourir après toi.
- Et si on vivait encore un peu?
- D'accord, mais d'abord laisse moi te regarder.
- Comment?
- En écoutant le souffle de tes lèvres qui me sont promises, en glissant mes doigts sur les particules de ton visage que ne remarquent pas les gens et qui pourtant, font tout ton charme. Je les aime car ils me prouvent que c'est bel et bien toi.
- On appelle ça des imperfections...
- Cette fois c'est toi qui a faux, Élém, ce sont ces traits chez toi qui m'ont prouvé a quel point tu es magnifique.
- Tu sais on est quoi Darius?
- Des amants?
- Non, les amants ont un coeur, or je n'en ai pas.
- Alors on est quoi?
- On est dépendant, comme on peut l'être à l'alcool, je le suis de ta présence et des mots d'une douceur agressive que tu balances sans regret.
- J'aime pas être comparer à une sale addiction.
- Pourtant, c'est ça l'amour ; Une addiction malsaine.