Two & You

By datstyles

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Malicia Benson est une jeune femme heureuse avec son fils, Gabriel. Elle ne manque de rien et tout ce qu'elle... More

Vêtement pour enfant
Sapin de Noël
L'inspiration
La peur
Malade
Réveillon
Première séance
Une seconde
La colère
La frustration
Le départ
Mexico City
Un lit
Retrouvailles
Le passé
La peinture
Un dîner
La plage
Une étape
Avion

Rencontre officielle

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By datstyles

Malicia

- Non, Gab.

Je souffle de frustration. Gabriel ne m'écoute pas depuis qu'il est rentré de l'école. Il n'en fait qu'à sa tête. S'il continue, je risque de monter la voix et je ne veux pas. Je suis épuisée, nos valises ne sont pas prêtes et nous partons dans deux jours. Je vois Gabriel mettre un autre de ses gros jouets, je m'avance vers lui.

- Gabriel, l'appelais-je.

Il relève la tête vers moi tenant contre lui son jouet. Il sait comment s'y prendre pour que je craque, et que j'accepte sa petite envie d'emmener presque tout ses jouets en Italie. Je m'approche de lui et je m'accroupis. Je jette un coup d'œil vers la valise. Et dire que je n'ai même pas encore mis mes habits.

- Maman, je peux emmener mon camion de pompier ?

Je jette un coup d'œil à son camion. Il est beaucoup trop gros pour rentrer dans la valise. Je ne veux pas faire plusieurs valises, je n'ai pas envie d'encombrer Harry avec nos affaires. Gabriel est en vacances depuis seulement quelques et moi aussi. Et je dois avouer que ces vacances sont les bienvenues. Je saisie mon téléphone pour laisser un message à Harry.

17:36 : "Malicia à Harry : Est-ce dérangeant si ta maison en Italie est un peu encombrer de jouets de Gab?"

Bien sûre j'exagère, Gabriel ne va pas encombrer la maison d'Harry mais je préfère tout de même demander si cela ne le dérange pas que Gabriel emmène un peu de jouets. Je n'arrête pas de repenser à cette nuit que j'ai partagé avec Harry. C'était si merveilleux, je me suis sentie tellement vivante. Cette nuit là, il m'a fait vivre, il m'a fait ressentir, il m'a fait l'amour avec toute la tendresse du monde. C'est si bouleversant quand j'y repense. C'était la première fois que je me sentais aimé, que je ressentais autant de choses en étant avec une personne. On ne s'est pas énormément vu après cette nuit là, dû au travail. Mais je sais une chose, l'Italie va sûrement être le plus beau séjour de ma vie. Je serai avec les deux personnes que je chérie le plus au monde, et je ne demande que cela. Mon téléphone vibre, indiquant la réponse d'Harry.

17:40 : "Harry à Malicia : Je serai heureux de voir ma maison encombrer de jouets de Gabriel. Tu me manques, tes lèvres me manquent. "

Je souris. J'ai vraiment l'air d'une adolescente qui vit une histoire d'amour.

17:41 : " Malicia à Harry : Tu me manques, également, Harry."

- Mets les dans ce sac, mon ange, indiquais-je à mon fils.

Je pense que si tout se passe bien en Italie, je parlerai à Gabriel. Je ne veux pas lui cacher qu'Harry va sûrement faire partie de sa vie, encore plus qu'il ne l'est déjà. Gabriel s'empresse de mettre ses jouets dans le sac. Je crois qu'il est content de savoir que nous partons en vacances. Je me lève pour aller prendre mes habits et les mettre dans le bagage. J'ai à peine le temps de poser mes vêtement que je suis coupée par la sonnette de la porte. Je souffle puis je laisse mon fils ranger pour aller ouvrir.

- Bonjour, Malicia.

- Tom, dis-je, doucement.

- Je voudrai voir mon fils, fit-il en me scrutant du regard.

- Il ne veut pas te voir, répondis-je, durement.

- Tu n'as pas le droit de m'interdire de le voir, ça pourrait se retourner contre toi, et tu le sais. Si je donne ça à mon avocat, tu perdras la garde, c'est ce que tu veux ? Demande-t-il.

Non. Non ce n'est pas ce que je veux, il le sait. Je ne veux pas perdre mon fils. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Je n'arrive pas à savoir quel est l'élément déclencheur qui pousse Tom à être aussi désagréable depuis quelques temps. J'ai l'impression que le facteur qui le dérange se nomme Harry. Mais pourquoi ? Pourquoi Harry le dérangerai au point de vouloir m'enlever Gabriel ? Ça n'a aucun sens.

- Je vais d'abord lui demander.

Je laisse le père de mon enfant dans l'entrée pour aller trouver mon fils. Je l'observe ranger minutieusement ses jouets. Il sourit, il à l'air heureux, et j'aime le voir heureux.

- Mon ange ? Gabriel relève la tête vers moi. Papa est ici et il aimerait te voir.

- Il va être encore méchant avec toi ? Demande mon petit garçon d'une voix triste.

- Non, non, je m'approche de lui puis m'accroupis. Papa est gentil avec moi, ne t'en fait pas pour ça.

- Tu promets ?

- Je te le promets, soufflais-je tout en déposant mes lèvres sur le haut de sa tête.

Gabriel me sourit avant de me suivre pour aller voir son père. J'observe la scène en retrait. Par moment je me dis que tout aurait été plus simple si je n'avais pas eu Tom dans ma vie. Je ne regrette pas Gabriel mais si je n'avais pas rencontré son père je n'aurai pas enduré tout ça. J'angoisse constamment, par peur qu'il me prenne mon fils. Je sais que j'ai l'avantage si on s'engage dans une procédure judiciaire. Il n'a pas été présent pendant les 18 premiers mois de vie de notre fils. Mais je peux perdre cet avantage. Harry. Je sais que si je me laisser trop aller avec Harry, ça pourrait se retourner contre moi. Harry est stable, mais son mode de vie ne l'est pas, et je ne pourrai jamais me permettre de voyager sans penser à l'éducation de Gabriel.

- Ça te dirait de venir une semaine pendant les vacances ? Demande Tom en tenant Gabriel dans ses bras.

Je me raidis à l'entente de sa question.

- No... Non. Je pars en vacances avec maman, répond-il en regardant ses mains.

- Ah oui ? Tom me jette un regard avant de reporter son attention sur son fils. Et vous partez où ?

- On va où déjà, maman ?

- En... En Italie, soufflais-je, appréhendant la réaction de Tom. 

Tom pose à terre notre fils et lui demande d'aller dans sa chambre. Il fallait s'en douter, une dispute arrive. Gabriel me regarde avec incompréhension. J'hoche la tête pour lui signifié que tout va bien. Il quitte le salon me laissant avec le démon Tom. Oui, depuis quelques temps je le surnomme comme ça. Parce que c'est un démon qui passe son temps à pourrir ma vie.

- Comment ça vous partez en Italie ? Questionne-t-il, avec une voix remplie de colère.

- J'ai le droit de partir en vacances avec mon fils non ? Je ne suis pas obligée de rester au Royaume-Uni pour des vacances, expliquais-je, en croisant mes bras devant ma poitrine.

- Avec quel argent ?

- Non mais j'hallucine, Tom. Tu te prends pour qui ? Si je veux payer des vacances à mon fils, je le fais, je n'ai pas à me justifier. Est-ce que moi je te demande avec quel argent tu lui payes ses cadeaux ? Non.

- Je pense que c'est plutôt ton petit artiste incompétent qui paye, grogne-t-il.

C'est trop. Je m'avance vers lui sans contrôler la colère qui monte en moi. Je ne le supporte plus. Du moins, je ne peux pas accepter qu'il parle d'Harry comme ça. Il ne le connait pas. Ma main vient s'écraser avec violence sur sa joue.

- Je t'interdis de parler de lui, tu ne le connais pas, sifflais-je, en colère. Je ne comprends pas, Tom. Je ne t'ai jamais rien dit sur la personne avec laquelle tu partages ta vie maintenant, alors pourquoi tu refuses que moi je refasse la mienne ? Hein ? Pourquoi ? Tu n'as aucun droit sur ma vie, c'est clair ? Encore moins depuis que tu m'as abandonné quand tu appris que j'attendais ton fils. Dégage, Tom. Sors de ma vie. Tu ne m'as jamais aimé, la seule chose qui nous lie c'est Gabriel et crois moi si j'étais si salope que ça, c'est moi qui lancerait une procédure contre toi.

- Tu n'as pas...

- Sors. Sors d'ici.

- Tu ne perds rien pour attendre, crache-t-il, avant de claquer la porte de mon appartement.

Je souffle. Je ne demande rien, seulement que tout se passe bien entre lui et moi. Je ne comprends pas pourquoi il complique les choses. J'aimerai sincèrement que tout ne soit pas aussi compliqué avec cet homme. Quand j'y repense, même avant l'arrivée de notre fils, tout était compliqué avec lui. Rien n'était jamais assez bien pour lui. Il n'a jamais été violent envers moi, physiquement du moins. A l'époque je ne me rendais pas compte, je l'aimais. Mais verbalement, Tom n'était pas tendre, et ça me rend triste de me dire que ce genre de personnes soit le père de mon enfant. Je ferai en sorte que mon fils ne traite pas son conjoint de cette façon quand il sera grand, que ce soit une femme ou un homme.

- Maman ?

Je me retourne vers Gabriel qui tient sa peluche dans les mains. Je lui souris avant de m'avancer vers lui. Je le prends dans mes bras et je lui embrasse la joue. Ça me désole de savoir que Gabriel est entre nous deux. J'aurai aimé que tout se passe autrement. J'aurai aimé qu'il grandisse tout de même avec son père, sans conflit.

- Mon ange, soufflais-je en caressant ses cheveux. Il faudra que tu sois toujours gentil envers les autres.

- Même ceux qui sont méchants avec moi ? Questionne-t-il.

- Tu sais, commençais-je en m'installant sur le lit, Gabriel sur mes genoux. Les gens provoquent la méchanceté en nous, alors ils s'attendent à ce que tu sois méchant en retour. Mais il ne faut surtout pas l'être. Répond toujours poliment et le plus gentiment possible. Ils seront déstabilisés face à ta réponse.

Je ne veux pas apprendre la méchanceté à mon fils. Je ne veux pas qu'il soit quelqu'un qui prend les gens de haut plus tard. Je veux lui apprendre la gentillesse. Pour moi il y a plusieurs formes de gentillesse. On peut être gentil avec les personnes qu'on aime, être gentil avec une personne totalement qui vous aborde poliment et également gentiment. Et pour moi on peut être gentil envers une personne qui nous fait du mal ou n'est pas gentil avec nous. Il suffit juste de lui répondre le plus calmement possible sans insulte, même si je dois avouer que parfois ça démange.

Gabriel m'embrasse doucement la joue puis nous nous remettons à faire nos valises. J'ai si hâte, je me languis d'être dans un autre pays, avec mon fils et Harry. Il est presque vingt et une heure quand nous bouclons les valises. Je suis assise par terre dans la salle de bain, regardant mon fils jouer avec ses jouets dans l'eau tiède. Gabriel est la plus belle chose du monde. Je ne me permettrais jamais de le perdre. Mais la relation que je démarre avec Harry me comble de bonheur, sincèrement. Je ne suis pas prête perdre ça. Je ne suis vraiment pas prête à perdre Harry. J'ai longtemps refuser de me battre pour avoir les deux, je me consacrais seulement à lui, mon fils, c'est grâce à lui que j'en suis là, à vibre de mes créations. Je vais me battre pour les deux, je veux me battre pour les deux. Je veux Gabriel et Harry dans ma vie, je veux qu'ils fassent partie de mon quotidien tous les deux.

La sonnette de l'appartement coupe mes pensées. Je me relève, prenant également Gabriel pour le sortir du bain. Je l'enroule dans sa serviette de couleur mauve, je ne veux pas qu'il reste tout seul dans le bain sans surveillance, c'est dangereux, même encore à son âge. Je le laisse commencer à mettre son pyjama et je me dirige vers l'entrée. Je tombe nez à nez avec mes parents, un sourire collé sur leurs visages.

- Salut ma puce, dit ma mère, joyeusement.

- Nous venons juste pour passer un peu de temps avec Gabriel avant que vous ne partiez en vacances, explique mon père en me donnant un petit sac. Ta mère a préparé une trousse de secours.

- Maman, soufflais-je. Je ne suis plus une enfant.

- Oh je le sais ma chérie, mais je n'ai pas m'en empêcher! Où est mon petit monstre ?

- Dans la salle de bain.

Ma mère se dirige vers la salle de bain et je peux entendre mon fils crier "mamie" joyeusement. Je pose la trousse de secours sur le dessus de la valise. Je n'ai pas le courage de l'ouvrir à nouveau pour la glisser dedans. Je propose quelque chose à boire à mon père qui me répond un simple verre d'eau avec du sirop de violette. Je sais que mon père ne me jugera pas, il m'a toujours épaulé, toujours aidé, c'est le papa que tout le rêve d'avoir malgré son travail. Quand j'étais plus jeune, mon père n'était pas souvent à la maison, dû à son travail. Il n'est pas encore à la retraite mais aujourd'hui il part beaucoup moins en déplacement. Il est manager de communication dans un grande boîte qui produit des pièces de voitures, cette boîte est un peu implantée partout dans le monde.

- Je crois que je suis amoureuse, glissais-je en lui donnant son verre d'eau.

- Je sais, répond-il, souriant.

- Qu...Quoi ?

- Je le vois sur ton visage, ma fille, je te connais, ajoute-t-il avant de prendre une gorgée.

Je me contente de seulement pincer mes lèvres entre elles. Je n'ai jamais rien su cacher à mon père. Si physiquement il n'était pas là, il ne loupait jamais une occasion de nous appelé quand quand le décalage horaire le permettait.

- Ça me fait peur, papa, murmurais-je alors que j'entends Gabriel éclater de rire.

- C'est l'une des plus belles choses au monde, ma puce, même si parfois nous pouvons en souffrir.

- Ça me fait peur parce que c'est le premier depuis que j'ai eu Gab que je veux autant dans ma vie, papa, je suis incapable de m'imaginer loin de lui, expliquais-je en jouant avec mes doigts.

- C'est Harry n'est-ce pas ? Questionne-t-il en souriant.

- Tout beau, tout propre!

Mon regard dérive vers ma mère et mon fils qui entrent dans la pièce, Gabriel vêtu de son pyjama Spiderman. Je souris. J'aime la joie de vivre de mon fils.

- Mamie me racontait comment est... C'est quoi mamie déjà ? Mon petit ange se retourne vers sa grand-mère.

- L'Italie, répond-elle en le prenant sur ses genoux.

C'est vrai que mes parents sont déjà partis en Italie, il y a quelques années déjà, si je me souviens bien, je n'avais même pas encore mes vingt ans. Mon père me jette un coup d'oeil avant de me faire un unième sourire. Ils n'ont pourtant vue qu'Harry une seule fois, le jour où je suis rentrée de Mexico City, à l'aéroport. Je n'ai même pas présenter officiellement Harry à mes parents que je pars en vacances avec lui dans un autre pays pour la seconde fois.

Une douce chanson de Coldplay passe à la télé et je ne peux m'empêcher de sourire. Dire que je les ai rencontré et côtoyé. C'était un séjour si magique, Harry m'a fait vivre un rêve éveillé. Chris est une personne pleine de sagesse, j'ai adoré discuter avec lui et secrètement, j'espère le revoir. Mon fils se met à fredonner doucement la chanson avec ma grand-mère. Je ne peux pas m'empêcher de sortir mon téléphone et de filmer ce petit moment de bonheur. Gabriel essaye de chanter et je trouve ça très mignon et drôle à la fois.

- La, la, la, soa, soa, chantonne-t-il en bougeant sur les genoux de ma mère.

La chanson se termine et tout le monde applaudit. Ce petit moment est coupé par la sonnette de la porte pour la seconde fois de la soirée. Je pose mon téléphone et je vais ouvrir la porte. Je ne peux pas empêcher mon sourire de se placer sur mon visage quand je le vois. Il est beau avec sa petite mèche qui tombe sur son front. Il porte un simple un short blanche, ainsi qu'un marcel de la même couleur. Puis il porte une chemise à manche courte de couleur jaune avec des motifs de plusieurs couleurs, du vert, du bleu, du rouge. Il est à tomber et je me demande encore comment j'ai pu résister autant de temps.

- Bonjour toi, glisse-t-il avec son éternel sourire.

- Nous étions pas sensé se retrouver à l'aéroport de matin ou j'ai oublié que tu venais ce soir ? Demandais-je, incertaine.

- Tu as rien oublié, enfin j'espère que tu oublies pas quand nous devons nous voir parce que je serai vraiment très triste si c'était le...

Je le coupe en déposant un chaste baiser sur ses lèvres. Juste parce que j'en ai envie. Juste parce que j'aime l'embrasser, et tant pis si on m'a vu l'embrasser. Je m'en fiche. Harry sourit contre mes lèvres, certainement heureux que je prenne l'initiative.

- J'ai apporté des sushis, j'espère que Gabriel aime ça sinon je lui ai pris une petite pizza, dit-il en me montrant ses sacs remplis de nourriture.

- Tu es merveilleux, soufflais-je, surprise qu'il est pensé à tout.

Je ne sais même pas pourquoi je suis toujours autant surprise par Harry. Je veux dire, je ne devrai plus l'être. Je pense que j'ai encore un peu de mal à assimiler que quelqu'un peut m'apporter autant d'attention ainsi qu'à mon fils.

- Mes parents sont là, ajoutais-je pour le prévenir.

- Oh... Il faut que je...

- Non, bien sûr que non, je veux te les présenter, avouais-je, gênée. Enfin je veux dire ça ne fait pas trop tôt ? Ça ne fait pas longtemps que nous sommes officiellement ensemble et je, je...

- Avec plaisir, jolie Malice, me coupe-t-il en caressant ma joue. On sait tout les deux que ça dure depuis plus longtemps que le matin où je t'ai demandé d'être ma petite amie.

- Malicia, s'écrit soudainement ma mère.

Je prends un sac d'Harry pour lui libérer une main. Il referme la porte puis il me suit de près. Gabriel descend des genoux de ma mère pour se jeter auprès d'Harry. Celui-ci pose sont deuxième sac sur le comptoir avant de s'abaisser et de prendre mon fils dans ses bras. Je jette un regard à mon père qui me fait un clin d'oeil. Ma mère se lève, les yeux rivés sur Harry qui demande à Gabriel comment il va. Il repose Gabriel puis se dirige vers mes parents, il me jette un coup d'oeil me demandant comment il doit se présenter. Je m'avance à ses côtés.

C'est le moment. Je veux leur dire qui il est, c'est important pour moi. Je ne veux plus me cacher, enfin du moins je ne veux pas le cacher à mes parents, je veux quand même attendre pour mon fils. Je lui propose d'aller dans sa chambre le temps que je présente Harry à mes parents. Je sens ma mère s'impatienter. Je veux qu'Harry fasse partie de ma vie, et je sais qu'en le présentant à mes parents ça sonnera officiel. Je ne pourrai plus faire machine arrière même si j'en ai pas l'intention. Mais je sais que je peux prendre peur et fuir, mes parents sont un peu comme une garantie. Je sais que si je leur présente Harry comme mon petit ami, j'aurai ce déclic de me dire que je ne peux pas fuir sans engendrer des conséquences. Je ne veux pas présenter plusieurs hommes à mes parents, je veux seulement leur présenter Harry.

- Maman, papa, commençais-je un peu anxieuse. Je sais que vous le connaissez un peu mais je vous présente Harry...

Harry s'apprête à les saluer mais je n'ai pas fini ma phrase alors j'enchaine :

- Mon petit ami.

Je peux voir ma mère avoir les yeux qui pétillent et mon père sourire de fierté parce que j'ai réussi à surmonter un peu ma peur. Je dévie doucement mon regard vers Harry qui sourit à mes parents. J'espère qu'il ne m'en veut pas de l'avoir présenté en tant que tel. Pourquoi il m'en voudrait en faite ? Il m'a demandé d'être sa petite amie donc c'est normal que je le présente en tant que tel. Je suis tout à coup beaucoup moins confiante qu'il y a quelques minutes.

- Enchanté madame et monsieur Benson, dit-il en tendant sa main.

- Enchanté mon garçon, répond mon père avec un sourire.

- Oh je suis si heureuse que ma fille est enfin quelqu'un!! Ma mère le prend dans ses bras et je peux voir la tête d'Harry qui ne s'y attendait pas du tout.

Je rigole et mon père me fait une petite réflexion à sa femme. Elle s'éloigne en s'excusant. Je sais que j'ai fait souffrir ma mère à tomber enceinte aussi jeune. Elle ne m'en a pas voulu mais je pense qu'elle était mal pour sa fille. Elle était mal parce que j'étais jeune et que ça a compromit mes études. Elle était également mal parce que j'étais seule que et Tom n'a jamais assumé quoi que ce soir durant la grossesse et les premiers mois de vie de Gabriel. Et je sais qu'elle était mal parce que je n'ai eu personne jusqu'à Harry. Elle me voyait m'enfermer dans mon rôle de mère et je pense qu'elle se sentait impuissante face à tout ça.

- Nous sommes ravis de te rencontrer, glisse mon père.

- De même, Harry acquiesce, relâchant un peu les épaules.

Je pense qu'il s'attendait à ce que mon père joue le père sévère qui protège sa fille. Mon père ne fait jamais ça, il ne l'a pas fait quand je lui ai présenté Tom. Mon père dit que cela ne sert à rien d'être sévère en premier abord, il faut l'être plus tard. Cela laisse une porte pour entrevoir si le garçon est vraiment sincère ou non, ça lui permet de voir sa vrai nature. Et si son comportement n'est pas correct aux yeux de mon père, c'est là qu'il se montre sévère, c'est ce qu'il s'est passé avec Tom.

- Vous aimez les sushis ? Questionne Harry.

Mes parents répondent oui et Harry s'empresse de reprendre des sushis car il n'en a pas ramené assez. Je proteste disant que je peux cuisiner mais il se contente de déposer un chaste baiser sur mes lèvres pour me faire taire gentiment. Je suis assez surprise parce que je ne m'attendais malgré tout pas à ce qu'il m'embrasse devant mes parents. Pendant que la commande de sushis arrive, Gabriel demande à Harry de venir jouer avec lui dans sa chambre, il le suit avec le plus grand des plaisirs. Harry est toujours aussi enthousiaste d'aller jouer avec Gabriel, une chose que j'apprécie énormément chez lui.

- Il a l'air d'être quelqu'un de bien, souffle ma mère en m'aidant à mettre la table.

- Il l'est, confirmais-je en posant les verres sur la table.

- Je suis désolée, ma puce.

- Pourquoi tu t'excuses maman ? Demandais-je, relevant la tête vers elle.

- Je sais que tu as souffert de ne pas vivre ta vie de femme pleinement et je n'ai pas vraiment été là, explique-t-elle tout en continuant de mettre les couverts.

- Ce n'est pas de ta faute maman, Shawn était encore très jeune, tu devais t'occuper de lui, et je ne t'en veux pas sache le, dis-je en passant ma main sur son dos.

- Je suis soulagée que tu es Harry, je suis vraiment soulagée de me dire que tu ne seras plus seule pour avancer, et Gabriel l'apprécie énormément, pendant que vous étiez au Mexique, il me parlait déjà beaucoup de lui. Je pense que ton fils sent que Harry t'est bénéfique. Je suis si fière d'avoir une fille aussi forte, Mali, vraiment.

Je ne peux pas m'empêcher de laisser ma mère me faire un énorme câlin. J'ai toujours été plus proche de mon père malgré que ma mère soit plus présent physiquement. Je suis la seule fille de la famille et je sais qu'elle s'en veut d'avoir été impuissante à tout ce qui s'est passé. Je lui embrasse la joue avant d'aller chercher les trois garçons dans la chambre de Gabriel. Nous passons à table et mes parents remercie encore une fois pour les sushis. Gabriel est assit à côté de moi, sa petite pizza est en train de cuire dans le four.

- Tu veux essayer mon grand ? Propose Harry en lui montrant un sushi.

- C'est quoi ?

- Du saumon avec du riz, explique le bouclé en mettant le sushis dans l'assiette de Gabriel.

Gabriel le prend dans sa petite main puis croque dedans. Il prend à nouveau un morceau en disant que c'est, plein à la bouche. Harry lui en donne un autre des siens et moi aussi je lui mets des moyens dans son assiette. Mon père se met à discuter avec Harry. Il lui pose tout un tas de question sur son métier. Je me sens si bien, là, mes parents discutant avec le garçon dont je suis amoureuse et avec qui je m'envole pour l'Italie demain. Je suis soulagée, je sais que j'ai encore du chemin à faire dans ma vie de femme mais je suis prête à le faire pleinement au côté d'Harry. Harry me jette un regarde pendant que mon père parle toujours. Je lui souris, ouais, bordel il me fait me sentir si vivante.

19:34 : "Malicia à Bradley : J'ai présenté Harry aux parents. Je t'annonce qu'il 'est mon petit ami. Merci Brad, merci d'avoir toujours été là. "

__

[ Hello tout le monde.

J'aimerai que les lecteurs invisibles se montre en votant ou commentant.

J'espère que ce vingtième chapitre  vous plaît, il est simple mais adorable.

Désolé du retard, j'ai vraiment été pris pas le temps. Ne m'en voulez pas mais ça prend du temps d'écrire des bon chapitre. Puis j'ai fait ma rentrée du coup j'ai été un peu prise par le temps.

Je voulais vous souhaiter une bonne fin de semaine.

Dites moi votre avis. x

- datstyles ]

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