Ils avaient déjà fait beaucoup de choses, mais leur journée aventureuse était loin d'être terminée. Harry avait besoin de nouveaux vêtements normaux - pas de robes - et il valait mieux les acheter à Londres moldue. En chemin, ils se sont arrêtés au salon de la crème glacée hébergé par Diagon Alley, le salon Florean Fortisque.
Snape et Harry étaient assis à une table en train de siroter leur thé, en train de manger leur glace, tandis que Malfoy n'avait toujours pas décidé ce qu'il voulait et qu'il devait attendre deux fois plus longtemps pour ses créations spéciales. Lorsqu'il eut finalement commandé sa glace, il dit :
"Excusez-moi, je dois aller aux toilettes." et a disparu dans le bâtiment. Snape profita de l'absence de Malfoy et dit à Harry ce qu'il avait toujours voulu dire.
"Je ne suis pas heureux avec la promesse que vous avez faite à Draco. Vous n'avez pas besoin de proposer de mettre à nu votre âme pour le convaincre de mettre fin à sa crise de colère", dit doucement Snape.
"Je sais, mais je pense que tout ira bien. Je veux clarifier les choses avec lui. Il en a assez vu pour commencer à deviner quoi que ce soit de toute façon. Je préférerais qu'il sache à propos de cet été que de commencer à inventer des scénarios ridicules. "
Répondit Harry avec plus de confiance qu'il ne le pensait vraiment. Il n'admettrait pas à Snape qu'il avait peur de la réaction de Malfoy aux nouvelles et qu'il devait les raconter à nouveau.
"J'aime beaucoup mon filleul, mais il est capable d'être plus qu'un peu insensible." Dit Snape, comme s'il lisait dans ses pensées. Harry était surpris. Cela ressemblait étrangement à des excuses. Il remua distraitement sa glace tout en regardant Snape.
"J'ai vu l'étendue de tes blessures et les dégâts qu'elles ont subis. J'aimerais que tu reviennes sur ta décision." Snape le dit doucement à Harry.
Harry acquiesça pensivement et changea de sujet.
"Qu'en est-il de mes chouettes ?"
"Je vais aller au ministère ce soir et les chercher pendant que vous parlez à Draco. Pensez à tout ce que vous voulez vraiment qu'il sache." Snape averti.
Draco revint avant que Harry ait eu la chance de répondre, mettant effectivement fin à la conversation sur-le-champ.
Maintenant qu'il a eu l'occasion de réfléchir à sa décision de manière rationnelle, il s'est demandé s'il avait commis une erreur. Après tout, Malfoy n'était pas connu pour être du type attentionné et compréhensif. D'autre part, il ne pouvait pas oublier la façon dont il avait regardé la photo que Colin avait prise de lui. Il voulait croire qu'il avait un autre côté, mais il espérait qu'il ne commettait pas d'erreur.
La dernière partie de leur voyage de shopping a consisté à chercher dans les magasins de Londres moldu. Dans le style typique des Malefoy, Draco décida qu'il ne voulait pas aller dans une zone moldue. Il ne voulait même pas changer d'avis quand Harry lui rappela sa promesse de lui raconter tout ce qui lui était arrivé pendant l'été.
"Tu m'as promis de me dire ce qui t'a amené à la porte de mon parrain si je me contentais d'acheter de l'encre de qualité inférieure. C'est ce que j'ai fait. Quoi d'autre es-tu prêt à me donner pour marcher parmi les moldus ?" Demanda Draco.
"Draco Malfoy, tu vas arrêter de te comporter comme un enfant gâté ou je vais te rendre les choses très désagréables." Siffla Rogue. Harry pouvait entendre Draco boire.
La menace de Snape a fonctionné. Draco devint immédiatement agréable et Harry put acheter sa nouvelle garde-robe avec l'aide professionnelle de Malfoy qui donna d'excellents conseils quant à ce qui lui conviendrait et quelles couleurs pourraient être assorties et lesquelles ne devraient pas. Snape soupira plus d'une fois à cause de son agitation mais le laissa faire ce qu'il voulait.
Malfoy a même prêté attention aux prix parfois horribles, afin que l'argent de Snape ne soit pas complètement épuisé.
Harry n'était pas sûr de pouvoir supporter que des employés de magasin le touchent et lui causent des soucis. Il était toujours nerveux de parler des autres, mais il s'avéra que Malfoy était la seule personne à le toucher. En fait, Malfoy s'assura qu'il était la seule personne à le toucher. Entre la recherche de vêtements dans le magasin, lui et Snape réussirent à empêcher les employés de magasin d'étouffer Harry, qui leur en était extrêmement reconnaissant.
Il commença seulement à devenir un peu gémissant parce que ses pieds commençaient à lui faire mal, mais ce n'était pas surprenant puisque Malfoy les traîna d'un magasin à l'autre jusqu'à ce que Harry se sente comme s'il avait marché d'un bout à l'autre de Londres. Malfoy était dans son élément.
Finalement, Snape mit un terme à cela. Il se faisait tard, bien que le soleil brillait toujours bas dans le ciel.
"Draco. Nous n'avons pas besoin de visiter tous les magasins de vêtements à Londres aujourd'hui. Nous pouvons en laisser pour un autre jour."
"Le soleil est encore dehors. Quelle heure est-il ?" Demanda Harry.
"Il n'est que six heures environ," répondit Draco en regardant sa montre griffée.
"Pouvons-nous aller au McDonalds ? Je n'ai jamais eu la chance de manger là-bas, mais j'ai toujours voulu le faire." Harry plaida.
"Absolument pas. Tu devrais manger quelque chose de mieux que cette ferraille. Ce n'est pas sain et tu as besoin d'aliments nutritifs. Tu es encore trop maigre." Dit résolument Snape.
"Je sais, mais c'est vraiment délicieux. Tu devrais l'essayer aussi. Qu'est-ce que tu dis, Malfoy ?" Harry se tourna vers lui avec espoir.
"Je ne dis rien !" Dit Malefoy avec force. Il avait l'air fatigué et Harry était juste un peu heureux que Draco se soit épuisé en traînant Harry à mi-chemin à travers Londres.
Harry est toujours aveugle, alors peut-être devrais-tu dire que Draco semblait fatigué.
"S'il vous plaît, professeur." Harry supplia implorèrent.
"Laures, arrête de mendier comme un chien ! Je ne peux pas le supporter." Snape gronda. Clairement, il était fatigué de la longue journée aussi. Sa patience était courte et il n'était pas d'humeur à se disputer à propos de choses aussi minimes, alors il céda.
"Nous irons à ce maudit McDonald's. Mais après cela, je dois aller quelque part et vous viendrez avec moi. Draco peut nous accompagner."
Ils se sont amusés chez McDonald. Snape murmura sans arrêt à propos de la mauvaise qualité de la nourriture et du service. Malfoy se moqua des "stupides Moldus" et des objets amusants comme des parapluies, des téléphones portables et des voitures. Il l'avait fait tout au long de la journée.
Harry ne savait pas dans quoi il se laissait faire quand il avait demandé à aller chez McDonalds. Malfoy n'avait aucune idée de comment commander ou quoi choisir. Il n'avait aucune idée de ce qu'est un "McChicken" ou un "Coca Cola". Snape était légèrement plus au courant à propos des Moldus, mais avait toujours besoin de demander à Harry de lui expliquer tranquillement le menu, ce qui n'était pas une tâche facile, lui et Malfoy continuant de rire aux noms amusants de la nourriture. Malgré tout, Harry n'était pas sûr d'être la meilleure personne pour expliquer le menu car il n'était jamais allé dans un McDonalds. Il avait appris à écouter Dudley se vanter des différents aliments qu'il avait mangés chaque fois qu'il se rendait chez McDonalds.
À la fin, Snape commanda leur nourriture, principalement parce que Malfoy avait du mal à dire les mots sans rire et ils s'installèrent à une table tranquille dans un coin.
Harry savoura son repas, même si Snape et Malfoy n'arrêtaient pas de parler et de rire.
Snape paya pour tout, se plaignant à quel point c'était cher. Il devait admettre que la nourriture était bonne, cependant. Malfoy semblait aimer aussi son "McChicken", mais il était seulement en train de regretter de devoir manger avec ses doigts et qu'ils étaient tous collants de la mayonnaise.
Alors qu'il était près de sept heures, Snape les dépêcha d'aller à la gare de Kings Cross. Snape a acheté les billets et Harry a supposé qu'ils retourneraient à l'école. C'était donc une surprise de constater qu'ils sont descendus du train à Surrey.
Snape avait prévu qu'Harry se tendrait à ce nom et même Malfoy le remarqua, bien qu'il ne comprît pas pourquoi.
Snape plaça son bras autour des épaules de Harry, essayant de le rassurer et Malfoy marchait de l'autre côté de Harry, lui procurant un sentiment de sécurité supplémentaire. Harry appréciait le geste de Snape, car c'était Malefoy qui l'avait conduit toute la journée. Il fut rapidement fatigué de suivre les grandes enjambées de Snape, donc Malfoy le soutint à la place pendant que Snape marchait devant.
Il frissonna d'effroi lorsqu'il réalisa où ils allaient. Snape les conduisit à une station de taxis et il prit place à l'avant, laissant Draco et Harry partager la banquette arrière.
Sa baguette était vraiment importante et il devait aller la chercher dans la deuxième chambre de Dudley. Harry avait pu cacher ça sous le plancher. Ses précieuses photos ne s'y trouvaient pas, car il les regardait un soir lorsque les Dursley ont fait irruption dans la pièce et lui ont pris l'album avec ses autres objets.
Le trajet jusqu'à Privet Drive ne fut pas long et avant que Harry le sache, Snape payait le chauffeur et ils sortaient de la voiture. Harry plaida silencieusement qu'il n'était plus jamais obligé d'entrer dans cette maudite maison.
"Viens. Finissons-en. Je ne veux pas être ici plus longtemps que nécessaire ... quelle que soit la raison pour laquelle nous sommes ici." Malfoy s'effaça, conduisant Harry à la maison.
"Est-ce que je dois aller avec toi ? Je ne peux pas attendre ici ?" Harry demanda d'une voix très tremblante.
"Si tu dois le faire, reste ici avec Draco. Où as-tu caché tes affaires ?" Harry pouvait entendre la colère soulignant son ton. Il devina que cela s'adressait aux Dursley plutôt qu'à lui, parce que Snape avait insisté sur le mot cacher.
"En haut de la deuxième chambre de Dudley. Il y a un plancher sous le lit. Ils devraient être là ... la pièce devrait être facile à trouver. La porte a des cadenas et une chatière." Il décrivit la pièce avec hésitation. Le simple fait d'y penser m'a rappelé de mauvais souvenirs qu'il ne voulait plus jamais oublier. Il respirait lourdement et ses genoux étaient faibles. Il s'accrochait désespérément au bras de Malfoy pour qu'il ne tombe pas.
Il entendit Snape partir et frapper à la porte. Malfoy était visiblement en train de rattraper le temps perdu alors qu'il éloignait Harry du numéro quatre.
Harry était perdu dans ses souvenirs et se retrouva plongé dans un gâchis tremblant. En fait, il tremblait tellement que Malfoy dut le calmer pour s'asseoir sur le trottoir. Puis Malfoy s'assit à côté de lui et tenta de calmer Harry qui échoua lamentablement. Toujours en train de saisir désespérément la robe de Malfoy, cria Harry en se cachant le visage dans les plis des vêtements.
Draco ne savait vraiment pas quoi faire avec ce garçon effrayé, surtout parce qu'il n'avait jamais été un homme à montrer ses émotions et à aider les autres.
Soudain, Harry entendit des voix d'un passé qu'il pensait avoir laissé derrière lui quand il avait atterri, ensanglanté, faible et mourant, devant la porte de Severus.
Il connaissait trop bien ces voix et toute la colère, la haine, la peur et la terreur que lui inspiraient ces personnes - qui osaient s'appeler ses parents - se sentaient libérées de leurs contraintes précaires et débordaient.
"Salut qu'est ce qui ne va pas ?" Demanda Malfoy, effrayé que quelque chose soit arrivé à Laures. Il a fait quelques tentatives modestes mais extrêmement maladroites pour le calmer, mais ne savait pas comment aider le petit garçon qui était tombé dans ses bras en pleurant.
Les voix devenaient de plus en plus fortes, signifiant que les personnes s'approchaient. Laures tira sur la robe de Malfoy et y enfouit son visage encore plus profondément. Les larmes trempèrent la poitrine de Malfoy et ses épaules tremblèrent silencieusement.
"Qu'Est-ce que c'est ? "Tu ne me le diras pas ?" Demanda Malfoy, essayant de tirer Laures pour qu'il puisse bien le regarder.
Le petit garçon ne répondait pas. Il n'avait même pas l'air d'avoir reconnu Malfoy du tout. Ses yeux semblaient creux, ne se focalisant sur rien et il gémit de manière incohérente.
Remarquant qu'il n'irait pas très loin s'il continuait à crier un Laures, il fit la seule chose qui semblait logique dans cette situation. Il attira encore Laures et le serra fort contre lui, pressant leurs corps l'un contre l'autre. Laures le retint toute sa vie et Malfoy remarqua qu'il semblait se calmer un peu lorsqu'il caressait les cheveux de Laures.
"Hey, regarde ce que nous avons ici ! la plus grande choute de garçon. "C'est un monstre avec une petite amie bizarre."
Laures tressaillit aux mots et Draco resserra ses bras, tandis que les garçons devant eux se dissipaient de rire. Il réalisa qu'ils étaient la raison du comportement effrayé de Laures.
Draco plissa les yeux avec colère et tenta de les assassiner avec son regard, ce qu'ils - malheureusement - ne remarquèrent pas.
"Écoute, insignifiant, tu as trois secondes pour t'excuser," dit Draco, d'une voix aussi froide que la glace.
Les garçons se regardèrent et éclatèrent de rire. Lentement et délibérément, Draco dégagea un de ses bras de son emplacement autour de Laures et attrapa sa baguette magique, mais Laures sentit ce qu'il était sur le point de faire et l'attrapa par le bras.
"Non, Draco. S'il te plaît. Tu ne peux faire aucune magie en dehors de l'école. Tu seras expulsé." Harry plaida.
Draco renifla avec mépris, mais relâcha son bras qu'il avait essayé de dégager de la prise de Harry.
"Hé, grand D, cette fille ressemble un peu à ton cousin." commenta celui avec le visage de rat.
Draco ne pouvait pas être positif, mais il pensa que le garçon avait l'air un peu effrayé à la mention du cousin de Big D.
"Ce monstre est déjà de retour à St Brutus pour Incurable Criminal Boys." Le garçon en surpoids grogna.
"C'est ça ? Quel dommage. Il était amusant de jouer avec. Comment s'appelait-il encore ? Harvey ou Harry ou quelque chose comme ça ?"
Le garçon ne savait évidemment pas quand se taire, pensa Malfoy. Big D devait avoir été assez évident pour montrer qu'il ne voulait pas parler de son cousin, même à ces imbéciles.
"Oui, Harry Potter. Pourquoi es-tu si intéressé ? Je ne veux plus parler de ce monstre. J'ai un nouveau jeu sur la Playstation. Viens jeter un coup d'œil. Je pourrais même te laisser tenter le coup", dit-il. claquèrent, conduisant le reste des garçons sur le chemin et dans la maison où Snape avait disparu seulement quelques instants auparavant.
« Harry Potter... a-t-il vraiment dit Potter ? De quoi parle-t-il ce saint Brutus ? Potter est à mon école. Malheureusement.' Draco pensa déconcerté par ce qu'il venait d'entendre.
Harry l'entendit entrer dans la maison d'où l'on pouvait entendre des cris de colère. Les voix ont été coupées lorsque la porte s'est fermée.
Harry était toujours blotti dans les bras protecteurs de Draco quand Snape revint.
"Laures, c'est tout ? J'ai trouvé une baguette et un morceau de papier vierge enveloppé dans une cape d'invisibilité."
"Oui, merci, monsieur. C'est tout. On peut y aller maintenant ?"
"Vous avez une cape d'invisibilité ?" Malfoy s'interrompit incrédule.
"Oui, je l'ai eu de mon père." Harry répondit doucement. Cela le peinait de penser à sa vraie famille, surtout maintenant. Il ferait presque tout pour les récupérer ou ne les aurait jamais perdus.
Le retour au manoir Snape dans le taxi était calme. Tout le monde était perdu dans ses propres pensées. Le trajet fut long et Draco s'endormit, même s'il faisait de son mieux pour rester éveillé. Son corps s'affaissa légèrement et lorsque la cabine fit un virage serré, il se glissa vers Harry et posa sa tête contre son épaule. Harry tressaillit quand Draco entra en contact avec lui, mais le poids était chaud et étrangement réconfortant et c'est pourquoi il ne le repoussa pas. Il ne voulait pas bousculer Draco et le réveiller, alors il resta assis aussi immobile que possible, ce qui n'était pas une mince affaire. Il était persuadé que le conducteur essayait de frapper chaque bosse et trou dans la route et essayait de voler dans tous les coins qu'il pouvait trouver.
C'était si étrange d'être si près d'un autre être vivant, surtout quand il était dans un état si vulnérable. Sans aucune raison, Harry se demanda comment Draco avait l'air quand il dormait.
"Nous sommes là." Dit Snape, empêchant Harry d'explorer cette ligne de pensée trop loin. Snape paya le chauffeur et Harry secoua doucement Draco pour le réveiller. Draco a marmonné avec mécontentement. Il aurait préféré rester endormi.
Ils entrèrent dans la maison et Snape les conduisit directement dans la chambre de Harry, car il pensait que si Harry voulait toujours dire quelque chose à Draco, il pourrait être plus à l'aise dans un environnement familier. En privé, il doutait que Draco entende beaucoup, car il avait l'air très fatigué. Draco montrait rarement des signes de faiblesse, y compris de fatigue, alors s'il avait l'air fatigué, il devait être très fatigué, mais ce n'était pas surprenant. La journée d'aujourd'hui avait été très longue.
Il les guida jusqu'au lit et les laissa s'asseoir ou dans le cas de Draco, il tomba dessus.
"Avez-vous besoin de quelque chose, Laures ?" Demanda Snape, semblant irrité malgré sa tentative de paraître douce. Laures secoua la tête sans un mot.
"Bonne nuit, Laures." Dit-il doucement.
"Bonne nuit Monsieur." Laures répondit tout aussi doucement.
Il sortit de la pièce et ferma la porte. Il avait toujours le sentiment persistant qu'il était en train d'oublier quelque chose et de passer en revue toutes les choses possibles dans sa tête, mais il ne savait pas ce que c'était.
Abandonnant, il se tourna vers sa propre chambre quand il s'aperçut que Harry n'avait toujours pas reçu ses notes OWL.
Se retournant instantanément sur ses talons, il se dirigea droit vers la cheminée. Il jeta une poignée de poudre de cheminette dans le feu toujours brûlant et pénétra dans la cheminée. Après avoir appelé "Ministère de la magie, Atrium", il a disparu avec un swoosh.
Harry était seul avec Draco maintenant. Il savait qu'il devrait parler à Draco de son été, mais Draco était déjà endormi et, d'ailleurs, il ne le voulait pas vraiment. C'était tentant de le laisser dormir, surtout qu'il avait déjà été si grincheux d'être réveillé la dernière fois.
Il écouta la respiration calme et régulière de Draco pendant un moment, mais il se sentait trop fatigué pour rester éveillé beaucoup plus longtemps. Draco venait de se laisser tomber sur le lit et s'était allongé sur le lit pour que personne ne puisse dormir confortablement sur le reste du lit, même s'il était grand lit.
Il ne voulait pas réveiller Draco mais il ne pensait pas qu'il serait capable de déplacer Draco dans une autre pièce, donc Harry l'attrapa doucement sous ses aisselles et déplaça son corps pour qu'il dorme. avec sa tête sur les oreillers et ne prenant qu'un côté du lit.
Harry s'arrêta pour reprendre son souffle. Draco était lourd ! Apparemment, il était aussi un très gros dormeur d'avoir dormi pendant toute cette période de poussée, de traction et de coup de coude. Une fois qu'il eut repris son souffle, il tendit la main sous Draco et ôta les couvertures. Draco ne bougea même pas et Harry était un peu vexé d'avoir réussi à dormir si paisiblement alors qu'Harry avait travaillé si dur.
Il tendit la main pour ajuster l'oreiller et sa main brossa accidentellement les cheveux de Draco. Il n'avait pas réalisé à quel point c'était doux.
Retenant son souffle avec excitation, il laissa ses doigts glisser doucement dans les cheveux blonds. Harry savait que c'était blond platine, puisqu'il l'avait vu si souvent sur son ennemi de l'école. Il était triste de ne plus jamais le revoir. Il devait se contenter de le ressentir.
C'était si doux, plus doux que la soie, pensa Harry rêveusement. Sa main passa lentement des cheveux de Draco à son front et passa de son nez à ses joues. La peau était aussi douce que ses cheveux, comme ceux d'un bébé. Il essaya de mémoriser les contours de son visage, car il pensait que cela l'aiderait à mieux se représenter, maintenant qu'il ne pouvait plus voir.
Harry s'était parfois senti détaché de son corps, comme si ce n'était pas le sien. Comme s'il n'était pas réel. Mais plus il sentit cette belle peau sous ses doigts, plus il se sentit vivant, comme s'il avait été ramené dans le monde réel.
Il ne pensait pas que la personne à côté de lui était Malfoy, et il était très heureux que Draco ne sache pas ce qu'il faisait.
Quand Harry sentit ses paupières devenir lourdes, il enleva simplement ses chaussures et celles de Draco et défit leurs deux robes. Puis il se coucha à côté de Draco, face à lui, et les recouvrit de la couverture. Aussi épuisé qu'il soit, il laissa ses yeux se fermer et sentit la tension quitter son corps alors que le sommeil le réclamait.