Obsessed with her { Z.M }

By HalfaHeart_withoutU

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" La confiance, un mot qui perd tout son sens quand la trahison et la déception sont commise " Elle lui fais... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
BONUS : Thaïs' brothers
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Goodbye Zayn
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82 - Partie 1
Chapitre 82 - Partie 2
Epilogue
Remerciements + petite explication
Tome 2 - Through the obsession

Chapitre 50

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By HalfaHeart_withoutU

PDV Thaïs

  En fin de compte, je regrettais ma semaine de séquestration à la maison. Aujourd'hui, il semblerait que tous les profs avaient décidé de nous faire chier en se montrant exécrable et sans pitié avec nous, pauvres élèves. J'étais pratiquement sûre qu'en arrivant au lycée ce matin, ils s'étaient tous regroupés dans la salle des profs et avaient imaginé un plan diabolique pour faire de nos vies un véritable enfer. Ils devaient parler entre eux, c'était obligé, leur conversation devait à peu près ressembler à " Et si on leur foutait la misère aujourd'hui, à ces gosses ? Je vais les faire écrire tellement vite qu'ils devront se faire amputer la main. Mouahaha ". Ce genre de phrase sortant de la bouche d'un enseignant me paraissait tout à fait probable. Surtout de la part de Stewart.

  Justement, en parlant d'elle, sa bouche s'ouvrait et se refermait si vite que je ne captais même pas la moitié de ce qu'elle disait. De plus, la façon dont elle me regardait ne me plaisait pas du tout. Elle savait exactement ce qui s'était passé entre Harry et moi la semaine dernière et je ne doutais pas qu'elle était allée le balancer tout le monde. D'après les rumeurs, Stewart était encore vierge alors qu'elle était super vieille, la pauvre ! Pas étonnant qu'elle me regardait de cette façon, elle devait être jalouse. Mon Dieu, imaginer Stewart avec Harry faillit me faire exploser de rire et je dus mordre mon stylo pour rester discrète.

  A quelques tables de moi se trouvait Adam, la nouvelle attraction du lycée. Ma main étant bien trop douloureuse pour que je continue à prendre des notes, je fis mine de suivre attentitvement le cours de grand-mère Stewart alors qu'en réalité, je bloquais sur le dos du nouveau. Le haut de son corps bougeait à cause de la vitesse à laquelle il écrivait, il avait cette manie de passer ses mains dans ses cheveux et sa chemise ne laissait aucun doute sur sa musculature. Adam était un canon à ajouter à la liste des canons du bahut.

- Il est arrivé quand, ton pote ? Pourquoi tu ne m'as pas parlé de lui ?

  Zayn releva la tête de son cahier, posa son stylo et tourna son poignet pour soulager la douleur. Nous allions tous avoir la main paralysée si ces maudits profs continuaient de nous torturer. Il fronça ensuite les sourcils et haussa les épaules, sans pour autant me fournir de réponse. Cela ne réussit cependant pas à m'arrêter, que Zayn le veuille ou non, il allait me répondre. Je posai ma main sur sa cuisse et exerçai une légère pression sur celle-ci en voyant qu'il repartait déjà à sa petite occupation.

- Mardi, marmonna-t-il en reprenant son stylo. Pourquoi aurais-je dû t'en parler ?
- Il est sexy ! Et en tant qu'ami, tu dois me prévenir dès qu'un gars sexy débarque, si je ne le vois pas avant, bien sûr.
- Excuse-moi de ne pas te faire un rapport dès que je croise un beau mec. Et puis, Adam a une copine, mais ne lui en parle surtout pas. Elle est restée en Amérique et il vit mal la séparation.

  Je reportai mon attention sur le blond, qui s'acharnait comme un malade sur sa feuille. Le pauvre, ça doit être horrible d'avoir à se séparer de sa copine, surtout que, d'après Zayn, ils étaient fous amoureux l'un de l'autre. Je me sentais déjà super mal quand un de mes frères partait alors que nous n'étions éloignés que de quelques kilomètres. Là, il y en avait des milliers entre Adam et sa petite-amie. C'était peut-être pour cette raison qu'il tenait à ce point à s'intégrer, pour ne pas trop penser à ce qu'il avait perdu.

  Je repris mon stylo avant de me remettre au boulot, Stewart était une folle furieuse aujourd'hui. Plus les heures avançaient, plus je me sentais épiée de tous les côtés. Cette fois, le doute n'était plus permis : les profs savaient à propos de ma petite escapade sexuelle. Le pire, je crois que ce fut quand je croisai Avery en allant vers le réfectoire, qui lui se dirigeait vers le bureau du proviseur. Il me regarda avec une telle intensité que je voulus m'enterrer vivante. Je crus halluciner quand il me fit un sourire que je qualifiais de pervers et un clin d'oeil qui voulait dire tant de choses. Bordel, c'est quoi ce putain de délire ?

- Vous ne devinerez jamais ce qui vient de se passer, m'exclamai-je en claquant mon plateau sur la table.
- Harry t'a encore coincé dans le local de sport ? pouffa Summer, la bouche pleine de riz.
- Je viens de croiser Avery, et je jurerais qu'il sait pour Harry et moi. Il m'a regardé de façon trop chelou, j'ai cru qu'il allait me proposer des bonbons et m'emmener dans sa camionette pour me violer.
- Techniquement, on ne peut pas appeler ça du viol étant donné que tu aurais été consentante.
- Hum pas faux.

  Je mordis dans mon pain sans pouvoir m'empêcher d'imaginer comment ce serait avec Avery. Mon Dieu, j'étais pire qu'une nympho, je ne pensais qu'à ça. Mais il faut dire aussi qu'Avery était une bombe, seules les lesbiennes et les mecs hétéros ne flashaient pas sur lui. De plus, il avait un corps de rêve, principalement dans ses vêtements de sport. Il fallait que j'arrête de m'entourer de beaux-gosses ...

  Je relevai la tête et croisai directement le regard d'Adam qui, assis en face de moi, écoutait attentivement chaque conversation sans pour autant participer. Maintenant que je savais à quel point il se sentait mal, je voulais encore plus l'aider à s'intégrer. Si mes parents m'éloignaient de Summer, Niall et les autres, je crois qu'il me faudrait des années pour m'en remettre. On me priverait d'une partie de moi-même et ce serait juste insupportable.

  Le bras de Zayn se posa sur le dossier de ma chaise en me frôlant et je dus me retenir de sourire pour ne pas attirer l'attention. Je savourais donc en silence les caresses de sa main contre mon dos en faisant comme si cela ne me perturbait pas. Je pense que j'avais toujours ressenti quelque chose pour lui, mais je ne le réalisais juste pas. Et maintenant que c'était le cas, je devais cacher tous ces sentiments. J'aurais vraiment préféré ne pas m'en rendre compte parce qu'essayer de me rentrer dans le crâne que nous n'étions qu'amis et qu'il n'y aurait jamais rien de plus était la chose la plus difficile à faire. A présent, il ne me restait qu'à prier pour que je me trompe et que cela passe rapidement. Je n'étais pas amoureuse de Zayn, mais je ne pouvais nier l'évidence, il me plaisait un peu trop, plus qu'il n'aurait dû me plaire, en tout cas.

  Je ne devais pas oublier qu'il allait se marier. Avec Perrie. Ma très grande copine. Non, je plaisante, nous n'en étions pas à ce point mais les choses semblaient s'arranger petit à petit entre nous. J'avais été la première surprise en voyant qu'elle et moi pouvions être dans la même pièce sans se jeter l'une sur l'autre. Et je ne parle même pas de ce matin où, en passant devant la porte ouverte de la chambre de Zayn, je n'avais pas pû m'empêcher de m'extasier sur une de ses robes. Je n'avais pas réfléchi, en fait, et j'avais fait irruption dans la pièce en voyant le vêtement. Par le plus grand miracle, Perrie et moi avions réussi à discuter. Comme deux êtres civilisés. Sans en venir aux mains.

  Peut-être était-ce ma discussion avec Louis qui m'avait permis d'ouvrir les yeux sur mon comportement. J'agissais comme une sauvage ces derniers temps et, même si je doutais que mon ancienne moi ne revienne plus jamais, je pouvais quand même faire mon maximum pour qu'elle reste planquée. Je voulais savoir si j'étais capable de contrôler mes pulsions meurtirères et quelle meilleure façon de le savoir que me trouver en présence de Perrie ? Cette fille était tellement agaçante qu'elle aurait pû pousser un curé à l'assomer avec sa coupe de vin.

  Quoi qu'il en soit, même si je savais que Perrie et moi ne deviendrions pas forcément proches, je ne tenais pas à tout foutre en l'air. Après tout, aucune de nous deux n'avait cherché à connaître l'autre alors peut-être - je dis bien, peut-être - que Perrie était une personne qui méritait que je fasse un effort. Cela dit, je ne comptais pas être la seule à en faire. Si elle n'y mettait pas du sien, je n'allais certainement pas me forcer à aller vers elle. C'était tellement improbable que je puisse considérer le fait de ne pas l'insulter ou la frapper à chaque fois qu'on se croise que j'avais du mal à y croire moi-même.

- Je ne t'ai jamais vu aussi pensive, remarqua Zayn, qui s'était beaucoup trop approché pour que je puisse réussir à contrôler ma respiration. Tout va bien ?
- Ouais. C'est juste ... comment fais-tu quand tu crois ressentir quelque chose pour quelqu'un mais que tu n'as pas le droit de ressentir ces choses parce que ce quelqu'un a déjà une copine ?
- Est-ce que c'est ton cas ?
- Oui. Non. Peut-être. Rah, je ne sais pas. Ca vient de me tomber dessus, je ne m'y attendais pas alors c'est un peu confus dans ma tête. Je peux me tromper, si ça se trouve, je délire et crois quelque chose qui n'est pas vrai. Ouais, ça ne peut pas être vrai.
- Et ... Si c'était vrai, de qui s'agirait-il ?

  Je commençai à paniquer en réalisant que j'en avais peut-être trop dit. Je ne savais pas ce qui m'avait pris d'avouer cela à Zayn alors qu'il était le premier concerné. Et je ne pouvais décemment pas lui dire " De toi ! Surpriiiiise ! ". Non, comme je l'avais prévu, je devais nier tous ces foutus sentiments de merde qui me rendaient déjà malade. Si on m'avait prévenu que j'allais avoir ce problème, je crois que j'aurais pris mes distances avec lui dès le début. Ce qui m'arrivait ne me plaisait pas, et je comptais bien me débarrasser de cette merde. Peu importe la façon dont je le ferais.

- Adam.

  Par réflexe, je me tournai de gauche à droite pour vérifier que personne n'avait entendu, même si j'avais parlé bien trop bas pour que qui que ce soit l'entende. Si Summer avait écouté ma petite confession, j'étais foutue ! Elle ne me lâcherait pas et réaliserait le film de ma propre vie, avec Adam comme personnage principal. Et j'allais devoir lui parler de ce que je ressentais alors que je n'étais même pas encore sûre de mes sentiments. J'espérais toujours que cela ne soit qu'une illusion, une sorte de réaction à l'amour que se portaient Perrie et Zayn. En fin de compte, j'étais peut-être juste jalouse et embêtée que tous les gestes affectifs qu'il avait envers moi ne m'étaient pas uniquement réservés.

  Je m'embrouillais complètement moi-même, je ne me comprenais absolument pas, je n'arrivais pas à démêler le foutoir dans ma tête. C'est vrai, la semaine dernière encore, je ne me posais pas toutes ces questions, je n'avais aucun doute quant à ma relation avec Zayn. Pour moi, il était clair que nous étions amis, point à la ligne. Alors pourquoi doutais-je aujourd'hui ? Qu'est-ce qui avait changé ? Qu'est-ce qui m'avait fait changer à ce point ? En réalité, j'étais un peu perturbée depuis le baiser lors du camping, mais cela s'accentuait avec le temps et je me disais que, peut-être, le mieux serait de m'éloigner de lui, au moins un peu.

- Mais tu ne l'as rencontré que ce matin, s'écria soudainement Zayn, attirant le regard des autres.
- Hum ... Il voulait dire parler, je ne parle à Perrie que depuis ce matin. Tu devrais apprendre à t'exprimer, Zayn.

  Summer plissa les yeux et je sus sans même avoir besoin d'attendre la confirmation que son cerveau était en ébullition. Avec un peu de chance, elle se demandait juste pourquoi Perrie et moi avions parlé alors qu'en temps normal, nous nous sautions à la gorge avant même de penser à communiquer. Je n'avais aucun secret pour Summer mais cette fois, je voulais être sûre de moi avant de lui faire part de quoi que ce soit.

- Je suppose qu'on peut parler de coup de foudre, repris-je une fois qu'ils se désintéressèrent de nous.
- C'est de la connerie, le coup de foudre n'existe pas.
- On dirait bien que si. Et ce que tu dis signifie que tu ne crois pas aux paroles de vos propres chansons. " With just one look, when I saw your face, I fell in love, it tooks a minute girl, to steal my heart ... ". Si vous ne parlez de coup de foudre, il me faut un dessin pour comprendre.

  Zayn grimaça, et je ne pus m'empêcher de sourire avec satisfaction. Je mentais comme une arracheuse de dents mais pour le coup, j'en étais fière. Si je devais user et abuser du mensonge pour conserver mon secret, j'étais prête à le faire. Pour mon bien, et surtout pour le sien. Personnellement, je ne croyais pas non plus au coup de foudre, cette histoire d'amour au premier regard était, pour moi, une pure invention pour faire rêver les filles - et quelques rares garçons. Cela faisait bien longtemps que je ne croyais plus aux contes de fées, au chevalier arrivant sur son cheval blanc ... La vie était bien plus compliquée que cela. Je ne croyais plus à tout cela. Il y a quelques jours, je concevais encore le " Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ", tout cela en étant heureux jusqu'à la fin de leur vie. Mes parents en étaient la parfaite représentation. Ils l'étaient, mais ne le sont plus.

  Je chassai momentanément - parce que je savais que je ne serais pas en mesure de le chasser indéfiniment - le sujet Zayn de ma tête et lui fis comprendre que je ne voulais plus en parler. De toute façon, il serait évidemment la dernière personne à qui je me confierais, s'il me prenait l'envie de le faire. Peut-être pourrais-je en discuter avec Niall ? Lui savait m'écouter et me conseiller comme personne. J'avais confiance en lui, il garderait précieusement mon secret et saurait m'aider. Et par la même occasion, nous pourrions aussi rattraper le temps perdu. Je ne lui en consacrais plus tellement en ce moment et nos délires commençaient sérieusement à me manquer. Au moins, il n'y avait aucune confusion avec lui. Notre amitié n'était que cela, de l'amitié, aucun doute là dessus. Je ne pensais pas à le déshabiller chaque fois que nous nous retrouvions seuls. Nous n'étions pas en froid puisque je ne m'étais pas mise en colère contre lui et je ne risquais pas de faire face à un gars qui se marre sans raison étant donné que la défonce, c'était le délire de Liam ces temps-ci. Niall était donc le parfait candidat pour me plaindre.

PDV Zayn

  Il ne restait qu'une demi-heure avant la reprise des cours, nous n'avions qu'une heure de Littérature avant d'être libérés et c'était peut-être le seul cours auquel j'avais envie d'aller, j'espérais même que le temps s'accélère jusque là et ralentisse une fois que nous serions dans la classe. Christian Grey était devenu mon meilleur pote. D'une façon ou d'une autre, il m'aidait encore plus à me rapprocher de Thaïs, même si pour cela je devais entendre ses allusions grotesques à Harry. J'attendais surtout avec impatience de découvrir la tête de Rodge quand il verrait de quel livre nous voulions traiter. Je me marrais à l'avance.

  Comme à notre habitude, nous étions tous rassemblés autour de la table en bois qui allait un jour finir par s'écrouler si nous continuions à tous nous asseoir dessus. Cet endroit était un peu notre repère, même quand nous n'y étions pas installés, personne ne s'en approchait et je ne comprenais pas trop pourquoi. La bande de Thaïs n'était pas du genre intimidante ou prête à humilier et fracasser la première personne qui y prendrait place. Peu importe, le principal était que nous considérions cette table comme une sorte de quartier général, je trouvais cela plutôt drôle à vrai dire. D'accord, il n'y a absolument rien de drôle là dedans.

- Oh mon Dieu, fais quelque chose. Je vais crier, s'excita Thaïs en s'agrippant à mon bras. Empêche-moi de crier !
- Que veux-tu que je fasse ? Et pourquoi crierais-tu, au juste ?
- Mon frère arrive avec sa copine, il sont trop mignons à deux. J'ai envie de pleurer.

  Au plus Seth approchait, main dans la main avec une jolie brune, au plus Thaïs s'appuyait sur mon bras, je craignais même qu'elle ne me l'arrache. Je réussis tout de même à la détacher et la fis se placer devant moi, entre mes jambes, son dos collé contre mon torse. C'était le moment ou jamais d'en profiter. J'enroulai donc mes bras autour de son cou, prétextant vouloir l'empêcher de sauter partout comme une conne et pour je ne sais quelle raison, elle cessa tout mouvement et je crus même la sentir se raidir.

- Salut, lança Seth avec un immense sourire placardé sur son visage, je vous présente Riley, ma copine. Pitié, pas de blagues pourries le premier jour, ne la faites pas fuir.

  Seth se tourna vers Riley qui semblait toute timide et la serra contre lui avant de l'embrasser sur son front. Comme je le prévoyais, Thaïs s'agita légèrement puis finit par laisser tomber sa tête en arrière, contre mon épaule. Finalement, le cours de Littérature pouvait attendre, je ne voulais surtout plus bouger.

- Le jour où un mec me regarde comme Seth regarde sa copine, je l'épouse sans réfléchir. Regarde les ! Je suis trop jalouse !

  Cette simple réflexion me fit penser à Doniya. Quand je lui avais présenté Perrie, à l'époque où j'étais encore fou amoureux d'elle, ma soeur, bien que contente pour moi, était limite en train de déprimer parce qu'elle aussi voulait connaître le grand amour. Elle le connaissait, désormais, et c'était à mon tour d'être jaloux. Parce que ma grande et belle histoire d'amour s'était transformé en grand et monstrueux cauchemar. Avant même que je ne puisse savoir ce que je faisais, je resserrai mon étreinte autour de Thaïs et posai mon menton sur son épaule, mes lèvres à seulement quelques centimètres de son cou. Et alors que je souriais comme un abruti, elle se retira vivement de mes bras et baissa la tête.

- Ne fais pas ça, s'il te plait.
- Q-Quoi ? Faire quoi ? Pourquoi ?
- Juste ... ne fais pas ça.

  Dans l'incrédulité la plus totale, je l'observai alors qu'elle positionnait son sac sur son épaule sans jamais me regarder, puis elle partit vers le bâtiment où nous avions cours. Que venait-il de se passer ?

**********

  Comme prévu, Rodge avait froncé les sourcils quand nous lui avions dis quel livre nous voulions étudier pour ce devoir mais contrairement à ce que je pensais, il n'en avait pas fait un drame. Après tout, cela restait de la Littérature et rien ne nous interdisait ce genre de thème. Je soupçonnais d'ailleurs Rodge d'être un pervers - notre monde en était rempli -, son sourire en coin chaque fois qu'il jetait un oeil vers nous ne faisait aucun doute qu'il l'était.

- Je n'arrive pas à croire qu'ils vont adapter ce film au cinéma, dis-je alors que je lisais une scène plutôt hard. Je me demande qui jouera le rôle de Grey.
- Hey Haz', s'exclama Thaïs en se tournant vers Harry, sans se soucier que nous étions en cours. Ils recherchent quelqu'un pour jouer Christian Grey, tu devrais passer l'audition.
- Seulement si tu passes celui pour jouer Anastacia, répliqua-t-il avec un clin d'oeil.
- On se calme, les jeunes. Travaillez en silence !

  J'avais hâte d'en finir avec ce devoir ! Rodge nous avait placé par groupe de deux et nous devions, en silence, bosser notre questionnaire au maximum. Si au début je pensais que cela allait être simple, je m'étais bien vite rendu compte que les questions étaient de plus en plus difficiles et que nous ne pouvions pas tromper notre professeur. Si nous n'avions pas lu le bouquin, c'était foutu pour nous.

- Je ne vois pas pourquoi tu aimes leur histoire. Ce mec la prend pour une chienne.
- Mais pas du tout ! Elle est différente de ses esclaves précédentes, il ne la considère même pas comme telle. Grey est obsédé par Anastacia, il l'aime à en mourir et serait capable du pire pour elle. Tout ce qu'il fait a plus ou moins un rapport avec elle, il pense à son bien-être avant le sien. Il est fou de cette fille mais sait qu'il est mauvais pour elle alors il essaye de l'en éloigner, au début, du moins. C'est magnifique !
- Attend, t'es en train de me dire que tu kifferais qu'un mec soit obsédé par toi ?
- Carrément ! Enfin, dans la limite du raisonnable, bien sûr. Je trouverais ça super flatteur qu'un mec ne puisse pas vivre sans moi.

  " Dans la limite du raisonnable " était la seule chose que j'avais retenu. Que voulait-elle dire par là ? Quelle était pour elle la limite du raisonnable ? Je ne savais même pas pourquoi je m'attardais sur ça puisqu'il était évident que j'avais dépassé la limite depuis bien longtemps. Grey était un putain de détraqué, mais je l'étais peut-être encore plus. Lui au moins ne la suivait pas H24 et ne se promenait pas avec un appareil photo qui ferait jalouser les paparazzi.

  L'heure passa bien plus rapidement que je ne l'aurais voulu mais je me consolai en me disant qu'en ce moment, Thaïs vivait à la maison. Ce n'était que temporaire, évidemment. Même si j'aimais l'avoir près de moi, je tenais à ce qu'elle parle et arrange les choses avec ses parents. Elle souffrait de cette situation et même si elle prétendait le contraire, j'étais persuadé qu'elle mourrait d'envie de rentrer chez elle et de clarifier tout cela.

  Thaïs et Harry ne tenaient pas en place dans la voiture. Tout au long du trajet, ils ne cessèrent de nous provoquer, et si Niall semblait trouver cela drôle, moi, je restais cramponné au volant en tâchant de ne pas sortir de la route. Visiblement, Grey avait un peu trop d'influence sur eux et ils ne cessèrent pas une seule putain de seconde de faire des allusions sur leur vie sexuelle très mouvementée. Nous étions en présence de deux obsédés du cul et je commençais à regretter d'être aussi gentil. Si cela ne tenait qu'à moi, ils termineraient la route à pieds. Ainsi, ils auraient largement le temps de revoir les détails de leur prochaine partie de baise.

   Je claquai furieusement la porte en rentrant, me fichant royalement que l'un d'entre eux se la prenne dans la gueule. Thaïs aurait beaucoup moins envie de Harry s'il était défiguré ! Je grimpai les escaliers à une vitesse incroyable puis, arrivé à la porte de ma chambre, je l'ouvris brusquement. Comme je l'espérais, Perrie était là et discutait avec je ne sais qui au téléphone, certainement le traiteur ou une connerie dans le genre. J'attrapai son portable et le balançai à l'autre bout de la pièce.

- Hey ! Qu'est-ce qui te prends ?
- J'ai envie de toi. Faisons l'amour, maintenant !

   Sans aucune douceur, je la retournai sur le dos et m'attaquai déjà à ses vêtements. Un petit cri ridicule sortit d'entre ses lèvres mais elle ne m'arrêta pas pour autant. Cela ne pouvait pas continuer, il fallait que je me prouve à moi-même que je pouvais vivre sans elle. Après tout, elle baisait Harry à toute heure du jour et de la nuit alors pourquoi devrais-je l'attendre ? Parce que c'était exactement ça, bordel. En couchant avec Perrie, j'avais l'impression de tromper Thaïs. Mais elle ne s'emmerdait pas avec mes états d'âmes pour s'envoyer en l'air, pas vrai ? Alors pourquoi me priverais-je de ce plaisir ?

   Bien assez vite, Perrie se retrouva complètement nue devant moi et j'eus le choc de ma vie. Personne ne resterait insensible face à un corps tel que le sien, n'importe quel mec se jetterait sur elle et la baiserait jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Et pourtant, cela ne me fit absolument rien. Je constatais avec horreur que Perrie ne m'excitait pas. Elle ne m'excitait plus. Voyant que je ne réagissais pas, Perrie défit la boucle de ma ceinture et inversa nos positions. Elle passa ses jambes de part et d'autre de mon corps, me donnant une vue imprenable sur sa poitrine. Là encore, ce fut le néant. Le bide total.

   Elle voyait que, comme d'habitude, quelque chose n'allait pas, mon corps ne fonctionnait tout simplement pas. Mais elle ne renonça pas pour autant, spécialement alors que je lui montrais que j'avais envie d'elle après des mois d'abstinence. Tout cela n'était pas juste pour Perrie, elle ne méritait pas de subir les conséquences de ma folie. Elle n'y était pour rien dans cette histoire et puis, je tenais un minimum à ma fierté aussi. Disait-elle à ses copines que j'étais incapable de la satisfaire ?

   Je fermai les yeux et, prêt à tout pour aboutir à quelque chose aujourd'hui, je fis mon maximum pour l'imaginer, elle. Une fille à qui je ne devrais pas penser dans un moment comme celui-là, une fille qui n'en avait clairement rien à foutre de moi, une fille qui baisait mon meilleur pote. Je me sentais horrible de faire ça mais ce que Perrie ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal, pas vrai ?

   Le baiser que nous avions échangé lors du camping refit surface dans mon esprit et j'imaginais ce qui aurait possiblement pu se passer si nous avions été seuls, cela me permit de reprendre le dessus. Je devais me concentrer comme un malade mais au moins, mon corps commençait à réagir. Pourvu que ça dure ! J'enlevai le dernier vêtement qu'il me restait et constatai avec le plus grand soulagement que tout fontionnait à merveille. Enfin, cela fonctionnait, jusqu'à ce que Harry s'incruste dans ma tête.

   Et à partir de là, Perrie eut beau me chauffer de tous les moyens qui soit, je savais que c'était peine perdue. Une fois de plus, elle serait frustrée, et moi aussi. Je me plaçai tout de même de façon à être prêt à entrer en elle. Je m'acharnais, alors que je savais très bien que cela ne servait à rien.

- J'y arrive pas, putain ! Je peux pas ! Hurlai-je en m'effondrant sur Perrie, énervé contre Thaïs et contre moi-même.
- Ce n'est pas grave, Zayn. Ne te mets pas dans tous tes états, ça s'arrangera plus tard. Je comprends que tu sois stressé.

   Bon sang, elle me rassurait alors que j'étais le pire des connards. A cet instant, je n'en avais strictement rien à foutre du mariage et des préparations, je voulais juste réussir à la baiser, putain, était-ce trop demandé ? Et pour bien m'enfoncer un peu plus dans ma déprime, Harry et Thaïs choisirent précisément ce moment pour passer dans le couloir.

- Harry, lâche-moi ! Sérieusement, pose-moi par terre, l'entendis-je rire aux éclats.
- Tu vas regretter tes paroles, vilaine fille. Je vais te faire ta fête, bébé !
- Eh bien, il y en a qui vont s'amuser, apparemment, crut bon de dire Perrie.

   Puis la porte de la chambre de Harry claqua, estompant les rires de Thaïs. Et moi, j'étais au bout de ma vie.

____________________

Heeey j'espère que tout le monde va bien et que vous profitez de ces vacances :)
Cette fiction est classé #20 en fanfiction, j'ai beaucoup de mal à y croire ... Et je dois vous remercier pour ça et pour tous vos commentaires qui me font sourire et arrivent souvent à me remonter le moral. J'aime cette histoire et savoir qu'elle vous plait aussi est une bonne récompense. Donc Merci à tous celles qui me donnent leur avis, à celles qui votent et même à celles qui ne font que lire :) xx

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