De nouveau enceinte ? Moi ?
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Des larmes ont commencé à couler. J'ai une fois de plus appris une merveilleuse nouvelle dans ce même hôpital. Il n'y a pas que de merveilleux souvenirs dans ce lieu.
J'étais bien évidemment la plus heureuse. Etre mère est un cadeau donné aux femmes par Allah.
Nous avons le pouvoir d'amener au monde de petits anges. Quelle joie el hamdoulillah.
Mais Nasser n'était pas auprès de moi, et cela me rendait très triste.
Le médecin est resté encore quelques minutes, pour me parler de quelques détails. Puis il est sorti avec l'infirmière. Il restait Mohammad.
Moi : Akhi s'il te plait laisse-moi aller voir Nasser.
Lui : très bien mais tu ne pleures pas ou quoi d'accord ?
Moi : mhh d'accord
Il est venu auprès de moi puis m'a soulevé et m'a aidé à marcher. On allait sortir de la chambre quand il s'est arrêté soudainement, m'a serré dans ses bras et m'a déposé un léger baiser sur le front. Moi je le regardais abasourdi, je ne savais pas quoi dire
Lui : mabrouk oukhty je suis tellement fier de toi Farah. Tu ne peux pas l'imaginer. Fier de la femme que tu es devenue, fier de l'épouse que tu es devenue et fier de la mère que tu es devenue.
Mes larmes coulaient comme une fontaine. Il les a essuyés avec le revers de sa main. J'ai enfin pu prendre la parole.
Moi : merci merci beaucoup akhi, tu ne sais pas quel effet ça me fait d'entendre ces paroles sortir de ta bouche. Tu me rends la plus heureuse des sœurs.
Lui : tu le mérites Farah. Allez allons voir ton mari il doit être, il doit surement t'attendre.
Nous avons donc pris la direction de sa chambre. J'avais peur de le retrouver dans un mauvais état. Même si Mohammad m'a dit qu'il n'avait rien de grave. C'est l'homme de ma vie, je l'aime à un tel point que ça me surpasse moi-même. Et savoir qu'il a mal me fait souffrir autant.
Nous sommes arrivés devant sa porte. Je devais me tenir à Mohammad car j'avais des vertiges.
Devant la porte, il y avait mon autre frère Yassin avec mon père et mon oncle.
Moi : Baba
Lui : benthi ! Tu te sens mieux ?
Moi : oui el hamdoulillah ! Vous faites quoi ici ? Elle est ou mama ?
Lui : elle est allée chercher des trucs à manger. Viens assieds-toi. Les infirmières sont dans la chambre en train d'examiner Nasser.
Moi : mhh oui et les enfants ils sont ou ?
Lui : tes belles sœurs les gardent à la maison ne t'inquiète pas ils vont bien d'accord ?
Moi : oui baba
Yemma est arrivée quelques minutes plus tard. On discutait un peu, je la rassurais pour moi. Quand les infirmières sont sorties de la chambre. Je me suis levée brusquement mais j'ai failli tomber. Heureusement que Mohammad m'a rattrapé.
Lui (dans mon oreille) : fais attention Farah ! Tu es enceinte pas de gestes brusques.
Moi : oui désolée
Lui : allez je t'emmène à l'intérieur
Une fois rentrée, dans la chambre, j'ai vu mon mari allongée sur ce lit d'hôpital. Sa jambe était plâtrée et il avait de petites égratignures sur le visage et les bras. Quand il m'a vu, un énorme sourire s'est affiché sur son visage. Et je n'ai encore pas pu m'empêcher de pleurer.
Mohammad m'a fait assoir sur son lit et il est sorti.
Nasser : Hey omri pourquoi tu pleures ? Regarde je suis en pleine force
Moi : mais j'ai, j'ai eu peur pour toi ! Je je
Nasser : shuuut c'est bon el hamdoulillah je suis toujours la hayati aller viens me donner un câlin !
Je lui ai sauté dessus bien évidemment. Enfin j'ai fait attention à ne pas lui faire mal bien sûr.
Je lui déposais pleins de petits bisous sur le visage et lui ça le faisait rire !
Lui : arrête omri haha tu me chatouilles et ça me fait mal quand je ris en plu
Moi : ooh désolée qalbi je, je n'ai pas fait exprès désolée
Lui : c'est bon c'est rien
Il me regardait bien dans les yeux. C'est fou comme ses yeux pouvaient être le miroir de son cœur. Je pouvais y lire toute la joie qu'il éprouvait à ce moment. C'était exactement le même sentiment que j'éprouvais à cet instant même.
Lui : omri, tu as beaucoup pleuré hein ?
Moi : mhh un peu
Lui : je ne crois pas trop au un peu mais bon c'est fini maintenant donc t'arrêtes d'accord ?
Moi : oui c'est bon ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Lui : une voiture ne s'est pas arrêtée au cédez-le-passage. Du coup il m'est rentré dedans.
Moi : j'ai envie de le tuer ! Il est fou celui-là !!!!
Lui : calme-toi omri ne te mets pas en colère pour ça ! Mektoub ! Al hamdoulillah 'ala kouli hal (Louange à Allah quoi qu'il en soit)
Moi : oui al hamdoulillah ! En plus je t'avais préparé un beau dîner romantique
Lui : romantique ? Ah oui ? ben on pourrait se le faire ici hein on est des habitués maintenant
Moi (mdr) : n'importe quoi, dit pas ça !!
Lui : haha je rigole omri et les enfants ils sont ou ?
Moi : chez mes parents, ce sont mes belles-sœurs qui les gardent.
Lui : oh ils m'ont trop manqué !
Moi : moi aussi !
Lui : quoi ? Tu n'es pas rentrée depuis hier ?
Moi : Non j'étais ici !
Lui : mais Farah ça ne va pas ? Vas-y rentre, repose-toi un peu !
Moi : non non je suis reposée moi c'est bon
Lui : comment ça t'es reposée ? Tu n'as pas du dormir de la nuit toi je te connais !
Moi : sisi omri j'ai très bien dormi même
Lui : hein ? Tu racontes quoi encore ?
Moi : ben en fait je ...
... : Babaaaaa babaaaaa
Lui : oh vient la mon fils !!
Naoufel est entré suivi de ma mère avec Assya dans ses bras, mes frères, mon oncle et mon père. Nous avons ainsi continué à discuter de l'état de Nasser. Le médecin a dit qu'il pourrait entré dans moins d'une semaine si tout va bien incha'Allah
Une fois la nuit tombée, mes parents ont décidé de partir et Nasser voulait que je parte également
Moi : mais je veux rester avec toi Nasser
Lui : Farah rentre, tu as l'air fatiguée tu es toute blanche regarde. Repose toi bien et tu reviendras demain omri t'inquiète pas
Moi : mais je ne veux pas te laisser seul !
Lui : ne t'en fais pas pour moi et écoute-moi aller
Mohammad : oui farah aller tu viens avec nous. Tu as besoin de repos, n'oublie pas que tu es ...
Moi : c'est bon c'est bon je rentre avec vous
Nasser nous a regardé avec un regard suspect mais bon je ne voulais pas qu'il l'apprenne ainsi. J'attendrais qu'il sorte de l'hôpital. Une fois à la maison je lui dirai bien comme il faut
Je lui ai déposé un bisou sur le front. Et nous sommes partis. Yemma voulait que je reste à la maison donc je ne suis pas rentrée chez moi.
Après le diner, j'ai parlé au téléphone avec ma belle-famille, pour les rassurer ensuite j'étais au tel avec Nasser jusqu'à ce que je m'endorme ... La fatigue de la grossesse commence à se faire ressentir
Je passe jusqu'à la sortie de Nasser. Le jour J est vite arrivé el hamdoulillah. Je suis allée à l'hôpital avec Yassin et Mohammad, les enfants sont restés chez Yemma.
Arrivée dans la chambre, j'ai vu deux infirmières avec Nasser, elles ne le lâchaient pas du regard ces vilaines !! Et moi en tant que jalouse professionnelle je n'ai pu m'empêcher de dire :
Moi : ça va je ne vous dérange pas trop la ?
***Dans la peau de Nasser***
Enfin le jour de ma sortie. J'étais bien prêt, j'attendais l'arrivée de Mohammad, Yassin et ma femme.
Deux infirmières sont arrivées pour me donner les dernières consignes à suivre pour ma jambe. Comme j'ai un plâtre, elles m'ont dit que je reviendrai dans deux semaines pour l'enlever si tout va bien incha'Allah.
J'étais en train de les écouter attentivement quand j'entends
Elle : ça va je ne vous dérange pas trop la ?
C'était ma Farah. Mais une Farah bien énervée. On pouvait presque voir la fumée sortir de ses oreilles. Elle regardait les deux infirmières avec haine et colère.
Ma petite femme était jalouse. Ah lala ça me fait rire de la voir comme ça. Elle n'a pas à être jalouse. Car c'est la seule que j'aime, la seule à mes yeux. Elle n'a pas besoin d'être jalouse ou quoi !!
Moi : omri viens la
Elle : non c'est bon
Moi : viens je t'ai dis
Les infirmières sont sorties. Elles n'avaient plus rien à dire de toute manière
Moi : qu'est-ce que t'as ?
Elle : rien ! Sinon ça va toi tranquille ! Je comprends mieux pourquoi tu n'avais pas besoin de ma compagnie. Tu es bien accompagné d'après ce que je vois.
Moi : hey tu fais ta jalouse pour rien la ! Elle m'expliquait des choses pour mon platre c'est tout
Elle : mais bien sûr ! C'est pour ça qu'elles te regardaient comme des affamées qui ...
Moi : Farah !!! Omrii à qui je suis marié ?
Elle : Moi !
Moi : à qui je dis je t'aime ? Avec qui ai-je des enfants ? Qui est-ce qui me fait briller les yeux d'amour et de bonheur ? hein dis-moi qui c'est ?
Elle : Moi omri !
Moi : alors tu n'as pas à t'en faire d'accord ? Personne n'est plus précieux que toi à mes yeux donc cesse de t'énerver comme ça ! Je ne les regardais mêmes pas dans les yeux à ces femmes !!
Elle : je sais mais je enfin je
Moi : dis-moi ce que tu as ? Tu n'as pas à être jalouse comme ça ! C'est compris ? Tu es unique à mes yeux omri et je t'aime
Elle : moi aussi qalbi je t'aime trooop !
Moi : trop ? ah oui ?
Elle : oui ! Beaucoup trop ! Tu ne peux pas l'imaginer !!
Moi : Ah si je vois bien
Et je l'ai embrassé avec tendresse, amour tous les sentiments possibles
***Dans la peau de Farah***
Nous sommes par la suite sortis de la chambre, mes frères se sont chargés de signer le papier de déchargement.
Et nous sommes allés chez mes parents pour un bon repas entre famille
Le soir mes parents ont insisté à garder les enfants, on est donc rentré sans eux. Parfois j'ai l'impression de ne pas avoir d'enfants. Ma mère les garde tellement de fois !!
Une fois à la maison, j'ai préparé un bon petit dîner pour mon mari. Il était temps de lui faire part de la merveilleuse nouvelle : celle de l'arrivée de notre bébé incha'Allah ...
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