PURSUED [terminée]

By swxtmisery

794K 29.2K 10.2K

"Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas" Difficilement, fatiguée, j'ouvre mes yeux. Il... More

☠ W.A.R.N.I.N.G ☠
Prologue ✔️
Chapitre 1. ✔️
Chapitre 2. ✔️
Chapitre 3. ✔️
Chapitre 4. ✔️
DECEIVE
Chapitre 5.✔️
Chapitre 6. ✔️
Chapitre 7. ⚠ ✔️
Chapitre 8. ✔️
Chapitre 9. ⚠ ✔️
Chapitre 10. ✔️
Chapitre 11. ✔️
Chapitre 12. ✔️
A BIG BIG....
Chapitre 13. ✔️
Chapitre 14. ⚠ ✔️
Chapitre 15. ✔️
Chapitre 16. ✔️
Chapitre 17. ✔️
Chapitre 18. ✔️
Chapitre 19. ✔️
Chapitre 20. ✔️
Chapitre 21. ⚠✔️
Chapitre 22. ✔️
Chapitre 23. ✔️
Chapitre 24. ✔️
Chapitre 25. ✔️
Chapitre 26. ✔️
𝑪𝒉𝒂𝒓𝒂𝒄𝒕𝒆𝒓𝒔
Chapitre 27. ✔️
Chapitre 28. ⚠ ✔️
Chapitre 29. ✔️
Chapitre 30. ✔️
Chapitre 31. ✔️
Chapitre 32. ✔️
Chapitre 33. ✔️
Chapitre 34. ✔️
Chapitre 35. ✔️
Chapitre 36. ✔️
Epilogue.
L'EGARÉE
BONUS
100k!!!

BONUS - FLASHBACK

12.1K 407 52
By swxtmisery

BONJOUR A TOI.

Ici va suivre un bonus, que j'ai mis un moment à écrire. Ce passage n'est en aucun cas difficile dans la compréhension ni dans la lecture - il n'y a en aucun cas des scènes de viol, de mutilation ou je-ne-sais-quoi.

CEPENDANT, je traite d'un sujet "assez difficile" qui peut arriver à tout le monde : l'état de stress post-traumatique qui est un symptôme GRAVE et non à prendre à la légère. 

SUR CE.

Bonne lecture.

************************************************************************
ANS AVANT LIAM

15 juin 2012 – 14 heures.

New York.

Je rentre dans la pièce où l'on m'a indiqué que je devais aller. Celle-ci était sobre, il y avait un grand mur taupe en face de moi, habillé d'un large cadre photo, dont les verdures et le couché de soleil donnent de la couleur au reste de la pièce. Les meubles sont parfaitement alignés et très bien choisis en termes de goût. Les deux fenêtres ouvertes donnent vues sur la ville de New York.

La jeune femme assise sur une grande chaise en face d'un bureau soigneusement rangé ne semble pas s'être aperçue de mon arrivée soudaine. Ses doigts, qui semblent petits comparés à tout ce mobilier, sont magnifiquement manucurés d'un bleu pétrole tandis que ses cheveux châtain clair sont tout aussi fidèlement attachés en un parfait chignon, qui ne semblent pas lui donner une grosse tête.

Me voici ainsi chez un psychiatre pour parler de mes cauchemars.

Ils sont réapparus il y a quelques mois de cela.

Je pensais en avoir fini durant mon adolescence – ces plusieurs années durant lesquels j'ai suivi des séances thérapeutiques et ces médicaments ont réussi à soulager ces traumatismes que je gardais comme cicatrices. A terme, j'espèrerais ne plus les voir revenir et enfin m'être délivrée d'une situation traumatique qui ne semble pas vouloir partir.

J'avais tord.

Au début, je n'y prêtais pas attention – je cachais cette maladie comme si je croyais, qu'au fond de moi, elles allaient s'estomper si je faisais comme si elle n'existait pas réellement – que j'étais juste dans ma tête (ce qui, en soit, l'est). Je croyais qu'ils allaient partir, mais mes peurs resurgissaient en permanence, m'obligeant à re-vivre constamment le passé que je souhaitais fuir.

Ça a empiré.

J'ai commencé à chercher des moyens de gérer ou d'oublier les traumatismes et la douleur émotionnelle. C'était ce qui me permettait de me maintenir en selle, comme si c'était ma bouée de sauvetage, sans jamais me sentir dépendante de cette douleur que je m'infligeais avec un calme froid et déconnecté.

Ça n'a pas fonctionné.

Ça a empiré.

J'ai cru que la meilleure solution à faire était de me faire penser à autre chose. Avoir mal autre part pour pouvoir vivre en paix. Tout ce que je voulais était gérer cette surabondance de terreurs, pouvoir vivre ma vie comme une personne normale.

Ça n'a pas fonctionné.

Ça a empiré.

J'ai fini à l'hôpital.

Ryan m'a trouvé un matin dans le salon. Allongée comme morte sur le parquet de l'appartement.

Je savais que le bonheur n'allait pas durer.

Lorsque mes traumatismes ont recommencé je ne sais comment, je ne faisais que des insomnies la nuit, enchainant des difficultés de concentration à mon travail. Lorsque j'arrivais enfin à fermer les yeux de fatigue, je réveillais Ryan à cause d'attaques de paniques.

Il m'a assuré que ça ne le lui dérangeait pas. Quand une crise d'angoisse survenait, il était là pour me consoler. Il embrassait ma nuque et faisait des petits cercles sur mon ventre jusqu'à que je me rendorme. Je n'ose pas lui parler de mon passé. Bien que notre relation ait passé le cap des trois ans, je n'aime pas remettre sur la table ce qu'il s'est passé le jour du 24 décembre 1990.

Plus les jours passaient, plus il commençait à manquer de sommeil et à s'endormir au travail : il a eu un avertissement. J'ai commencé alors à m'éloigner et à aller ailleurs pour le laisser tranquillement se reposer. Lorsque je n'étais pas à l'université, j'allais dans un bar et si je n'étais pas dans un bar, complètement déchirée, je dormais sur le canapé pour éviter de le réveiller.

Le matin, régulièrement, je me retrouvais dans le lit commun, seule avec un médicament et un verre d'eau sur le côté pour soigner d'éventuels maux de têtes. Je savais qu'il était au courant que je n'étais pas la plupart de la nuit, préférant tomber dans la dépendance de substances psychoactives plutôt que de faire face à mes problèmes. Il n'a sûrement dû pas s'imaginer jusqu'où j'étais prête à aller pour tenter de reprendre le contrôle sur des choses que je subissais.

Je ferme la porte et une voix féminine atteint mes oreilles :

— Bonjour, j'attends votre venue justement ! Veuillez, vous asseoir sur le sofa.

Je fais ce qu'elle me dit. Je la regarde, anxieuse. Elle porte un habit tout à fait simple ; une jupe noire et un haut blanc. Elle replace une mèche rebelle derrière son oreille. A son tour, elle s'assoit sur une chaise non loin de moi, un carnet entre les mains.

— Bien. Je pense que vous savez pourquoi vous êtes ici Mlle Lore. Je vais faire de mon mieux pour soigner votre ESTP (Etat de stress post-traumatique). Je ne suis pas ici pour minimiser l'ampleur de l'événement et de ses conséquences mais bien pour vous encourager à parler de l'événement. D'accord ?

Je la jauge. Elle sourit, essayant de me rassurer et de me mettre à l'aise. Elle a une aisance orale qui me permet de me détendre. Mes épaules s'affaissent tandis que je triture inlassablement mes ongles. Elle le remarque directement. Je hoche finalement la tête et elle continue son monologue d'une voix calme et strict :

— Pour commencer, sachez que j'ai étudié votre dossier et votre stress post-traumatique remonte à de nombreuses années. Le fait que vous ayez recommencé à éprouver cet état complexe est préoccupant mais compréhensible compte tenu de votre passif, argumente-t-elle sereinement. Vous éprouvez une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur. C'est à ce moment-là qu'un ensemble de symptômes et de comportements spécifiques peuvent apparaître comme des reviviscences, des évitements liés au sujet ou encore une hyperactivation du système nerveux.

Mes bras tendus et le visage pâle, je continue de la fixer.

— Le fait que vous vous êtes retrouvez dans un hôpital il y a plus d'une semaine pour... Vous savez, lâche-t-elle, semblant être gênée par l'utilisation du mot. C'est typique des personnes souffrant d'un ESPT complexe, qui peuvent avoir des accès de colère, des pensées suicidaires, et se sentir constamment tristes....

Je ne sais pas si sa tentative de m'analyser m'impressionne ou si le fait qu'elle sache aussi bien parler sans une seule fois hésiter me rend anxieuse.

— Bien. Nous allons commencer notre séance. Je vais procéder à une psychothérapie afin de juger par moi-même votre état ainsi que favoriser une diminution de l'anxiété et augmenter le sentiment de contrôle, finit-elle. D'accord ? Demande-t-elle.

Après quelques secondes passées, je décide de répondre d'un mouvement de la tête. Elle m'indique que je dois m'allonger, ce que je fais directement.

— Bon. J'aimerais que vous me parliez de ce soir-là en n'omettant aucun détail – dans la mesure du possible.

Je ne souhaite pas parler de cette partie de ma vie. C'est un vrai cauchemar dont je ne souhaite pas me rappeler (directement du moins). Cependant, elle est là pour m'aider et c'est le seul moyen pour avancer dans mon étape de guérison. Je lui conte alors tout ce dont je me souviens. Des larmes ont coulé pendant un moment, mais elle m'a laissé parler jusqu'au bout sans m'interrompre une seule fois. Je crois que ça fait du bien, du moins, j'ai l'impression que ça m'a libéré d'un poids.

La psychiatre a hoché la tête plusieurs fois et a noté plusieurs choses sur son carnet de façon discrète et silencieuse comme si elle ne voulait pas me déranger dans mes révélations. Je n'ai omis aucun détail : le sang, mes parents, l'enlèvement de mon frère, les meurtriers et les yeux bleus de l'un des leurs. Je lui ai raconté tout ce qu'il s'est passé. Enfin, ce dont tout je me souviens du moins.

— A quand remonte votre dernier cauchemar sur ce sujet ?

— Hier soir.

Elle hoche la tête et continue de noter sur son carnet.

— Quel est votre ressentit sur cette histoire ? Votre façon de voir les choses ? Vous sentez-vous coupable de ce qu'il s'est passé ? C'est peut-être pour cela que vous faites des cauchemars. Un sentiment de culpabilité.

Je hoche la tête. Comme un mécanisme.

— J'ai toujours cru que la disparition de mon frère était de ma faute. Je me dis que peut-être je n'aurais pas dû m'enfuir alors que j'avais une responsabilité sur lui, soufflé-je.

Elle plisse les yeux pour essayer de comprendre d'où vient cette réponse. Moi-même, je ne comprenais pas pourquoi je pensais avoir une responsabilité sur lui, alors qu'il était plus vieux que moi. Cependant, lorsque nous étions jeunes, je gardais plus souvent un regard sur lui car il était le plus fragile de la famille. Tel un cliché, elle enlève ses lunettes de son nez et pose son carnet sur la table en face d'elle. Elle me jauge alors que je lève mon corps pour m'asseoir sur le sofa.

Vous m'avez précisé un peu plus tôt que vous n'aimiez pas en parler à vos proches. Avez-vous un manque de confiance ou alors cette mémoire est-elle trop dur à supporter ? Questionne-t-elle d'une voix douce.

Le silence s'installe doucement.

Je réfléchis. 

Non seulement à la porter de sa parole mais au sens que j'essaye d'en tirer. Je ne considère pas avoir un manque de confiance en moi, j'ai toujours été la fille la plus confiante aux lycées selon mes camarades. Mais le manque de confiance dont elle évoque, ne serait-il pas simplement relié à une perte de confiance envers autrui ?

— Nietzsche disait « Seul ce qui ne cesse de nous faire souffrir reste dans la mémoire ». Je crois qu'il n'y a pas plus explicite pour expliquer ce que je rêve chaque jour.

— Mais, vous cauchemardez de la mort de vos parents, de l'enlèvement de votre frère, des assassins et même du traumatisme que vous avez subit dans l'orphelinat dans lequel vous avez été placé durant plusieurs années, reprend-t-elle. Vous vous acharnez sur votre sort comme si vous en étiez l'entière responsable. De quelle façon comptez-vous faire votre deuil si vous ne laissez pas partir vos démons ? Finit-elle.

Je ferme les yeux.

En mettant une putain de balle dans le crâne de celui qui a fait tout ce massacre. Ce n'est qu'une question de temps.

*

14 février 2014 – 20 heures.

Après plusieurs mois de rendez-vous chez différents médecins, en passant d'un psychiatre à un thérapeute spécialisé, puis après diverses méthodes pour « guérir » ce qu'ils appelaient un état de stress post-traumatique complexe, mes cauchemars ont commencé à être moins présents. 

et après avoir aussi été enfermée plusieurs semaines dans un centre de réhabilitation, j'arrivais peu à peu à reprendre ma vie, tout doucement, sans me brusquer. Il fallait que je réapprenne la vie, la joie et la confiance... 

Cependant, je refusais toujours de parler de mon passé à Ryan ; les choses devenaient plus compliqués, moi avec la reprise de mes études et lui avec sa recherche de boulot. On se voyait de moins en moins et dès que l'on avait un moment à nous, nous ne parlions pas, ou en tout cas, nous ne parlions pas de nos problèmes : nous retardions l'inévitable.

Je ne suis pas le genre de personne à être pessimiste, mais nous restions ensemble comme pour nous donner une chance, pour vaincre cette perte d'alchimie. Nous continuions à avoir des rapports sexuels, mais c'était plus comme un besoin physique, qu'un acte amoureux. Je ne cessais d'imaginer le pire à chaque journée qui débutait. J'avais besoin de lui pour avancer dans la vie et la seule pensée qu'il me quitte me brisait le cœur. Parfois, je commençais à pleurer seule sous la douche parce j'ai tellement peur de le perdre, tellement peur qu'il m'échappe, que je suis tentée de fuir avant qu'il ne le fasse.

Ce soir-là, nous sommes sortis. Non seulement pour fêter nos 5 ans ensemble, mais aussi pour fêter la St valentin. Nous sommes allés dans un petit restaurant chic. Ça nous a fait du bien de pouvoir respirer et pour la première fois depuis longtemps, nous n'avons fait que parler de souvenirs heureux. Nous avons beaucoup rigolé. Quand nous sommes rentrés, nous avons nous avons fusionnés dans la chaleur de la chambre.

Pour la première fois depuis longtemps, nous étions corps à corps, demandant toujours plus l'un à l'autre. On se découvrait comme si nous ne l'avions jamais fait auparavant.

Il m'avait regardé comme la plus belle merveille du monde et ça, malgré mes cicatrices qui défigurent mon corps. Il n'a rien fait. Il a simplement et délicatement laisser un baiser sur mes cicatrices, provoquant des caresses inouïes.

Les sensations qui nous ont envahis étaient presque indescriptibles. Une tornade intérieure. Mais aussi un apaisement, un soulagement ultime.

Une sorte de remède.

De réponse idéale à mes provocations.

Cependant, une larme a roulé sur ma joue avant de m'endormir. D'émotion, d'ivresse, de cet amour si fort qu'il pourrait être le dernier.

Le compte à rebours commençait.

*

30 avril 2015 – 1 heure.

Mes cauchemars ont recommencé. J'avais beaucoup plus de détails ces temps-ci, j'en avais presque le souffle coupé à chaque fois que je me réveillais. Cette fois-ci, Ryan se réveillait moins, presque habitué avec le temps de mes sursauts. Je ne criais plus, je pleurais seulement. C'en était déchirant.

Tous les détails me reviennent en mémoire et cette fois-ci, j'entends des cris dans ma tête, les miens, ceux de mon frère, de mes parents.

Je fonds en larmes.

Ça fait si mal !

La douleur s'abat sur moi comme des vagues sur le rivage, chacune me brisant un peu plus le cœur.

Je voudrais que ça s'arrête.

Ryan ouvre grands les yeux quand je décide de me lever. Il se lève à son tour, me prend dans ses bras et me serre fort contre lui.

— Aurélie ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

Le flot de larmes ne s'arrête pas et ma voix est entrecoupée d'inspirations saccadées. Je suis submergée de culpabilité pour avoir imaginé un instant une vie avec Ryan. Il me prend le visage entre ses mains et essuie mes larmes.

— Dis-moi pourquoi tu pleures. Qu'est-ce qui t'arrive ? me demande-t-il confus.

Je dois ressembler à un petit animal blessé, à cet instant.

— Je ne peux pas...

— Dis-moi ce que je dois faire. Je ne sais pas pourquoi tu pleures.

Sa voix tremble et il regarde autour de lui, à la recherche de n'importe quoi. Il est troublé, hors de sa zone de confort et il m'attendrit :

— Bébé, calme-toi.

— Je... Ça fait mal. Je ne veux plus avoir mal !

L'angoisse s'empare de moi. Il me serre un peu plus dans ses bras, ne savant pas quoi faire. Sa tête placée dans mon cou, il me murmure des choses douces à l'oreille comme « tout va bien » ou encore « je suis là ». Je lâche sans me retenir :

— Je ne veux pas te perdre.

Ma voix se brise sous le coup de l'émotion. Et mes démons refont surface. Au milieu de cette chambre, je me sens m'éloigner de lui. Il resserre un peu son étreinte autour de mes épaules, dépose un baiser au creux de mon cou.

— Je t'aime et je serai toujours là pour te protéger.

Je sens sa sincérité dans chacun des mots qu'il prononce. Il se laisse aller en arrière sur le lit en m'attirant contre lui. Je suis étendue contre sa poitrine, nos doigts entremêlés.

Je sens que mon cœur bat plus vite. Je me redresse pour le regarder et il ajoute :

— Je n'attends pas que tu me répondes. Je veux seulement que tu le saches.

Il me ramène tendrement contre lui et me caresse le dos. Nous avons beaucoup d'obstacles à surmonter. Mais je me sens en sécurité. Ses bras m'entourent et me protègent et j'essaye de me rappeler la dernière fois que j'ai éprouvé cela.

J'aimerais lui dire combien je tiens à lui, mais suis prise d'une sensation étrange. Je baisse les yeux. Je prends une profonde inspiration. 

*

19 mars 2016.

Portland.

Je ne lui ai pas répondu cette nuit-là. Le lendemain, je suis partie. Je n'en pouvais plus de le faire souffrir avec mes démons. J'avais besoin de me reconstruire. J'ai été égoïste sur ce coup-là.

JJe suis retournée chez moi – du moins, là où je suis née. Je crois que j'en ai besoin pour supprimer les démons qui me pourrissent la vie et me retrouver moi-même. Je sais que le meurtrier de mes parents est là, quelque part. Je suis sûre qu'il n'a pas réellement quitté cette ville dans laquelle j'ai commencé à souffrir.

Je me suis inscrite dans la police.

J'attends toujours une réponse de leur part pour savoir si j'y rentre ou non.

Je sens que je touche bientôt au but de tout ça.

Je sais qu'un jour j'aurais des réponses, il fallait seulement que je sois patiente.

En tout cas, j'ai renoncé à Ryan, la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie, pour que je trouve le moyen de guérir et peut-être un jour revenir.

Qui sait ?

A/N_

HEYYYYYY

ALORS ALORS. Je sais, je sais. CE BONUS DEVAIT SORTIR. Pour expliquer un peu ce qu'à dû vivre Aurélie, il a fallu que je vous explique un peu son passé... Enfin, avant qu'elle ne revienne à Portland. On découvre un personnage qui n'a pas réellement un impact dans l'histoire, mais qui a tout de même sa place.

Ce bonus a été un peu dure à écrire, puisque l'état post-traumatique n'est pas quelque chose auquel il faut plaisanter. Attention, il faut différencier l'ESPT et L'ESPT complexe qui ne sont pas totalement la même chose, notamment sur la densité et l'état psychique de la victime.

C'est pour cela que j'ai décidé de me documenter et de dire beaucoup de témoignages ainsi que des thèses sur le sujet (pas tout évidemment, j'ai pas la motivation et ce n'est clairement pas mon but de faire un cours sur cette maladie). J'ai surtout mis du temps à écrire ce bonus car je ne savais pas comment l'expliquer, de quelle manière cela se soignait, - j'ai dû changer au moins 5 fois le nom de la discipline.

Si j'ai aussi décidé de poster ce bonus, c'est aussi pour vous montrer à quel point un stress post traumatique peut déchirer la vie de quelqu'un. Il ne faut certainement pas prendre ça à la légère, un état de stress post traumatique est un symptôme qui s'étale et persiste sur le long terme.

EN AUCUN CAS, une personne souffrant d'ESPT peut s'en sortir seule, elle a besoin de soutien notamment le soutien des proches. Il ne faut en aucun cas minimiser l'ampleur de l'événement et de ses conséquences et toujours encourager la personne ayant vécu un événement traumatisant.

En effet, les personnes souffrant d'un traumatisme aigu (qui représentent un tout petit pourcentage de la population mondiale) cherchent par tous les moyens possibles de "noyer leur(s) peine(s)", de quelles que manières que ce soient. Ces moyens, que ce soit l'alcool, la drogue, voire même l'AUTOMUTILATION, peut amener la victime jusqu'au SUCIDE, pour cause de dépression sévère dans la plupart des cas.

Si vous connaissez quelqu'un qui a connu une exposition à un événement traumatique dans un contexte de mort, de menaces de mort, de blessures graves ou d'agression sexuelle, il faut en parler. Certes, il n'y a pas tout le monde qui en vienne à ce symptôme grave, mais parler est la meilleure solution.

DE PLUS, si vous connaissez quelqu'un qui a ceci - je ne l'espère en aucun cas -, il ne faut pas vous en rendre malade à votre tour, c'est important, car parfois ça peut devenir beaucoup plus grave que l'on ne le pense. 

VOUS VOUS DEVEZ DE SOUTENIR LA PERSONNE MAIS JAMAIS JUSQU'AU POINT DE VOUS FAIRE SOUFFRIR A VOTRE TOUR. (ne faite pas comme Ryan, qui a commencé à perdre des heures de sommeil considérable à vouloir aider Aurélie)

Voilà, c'était le long blabla.

Sinon, je vous laisse un gros love !

Je suis heureuse de savoir que toi (lecteur) tu en es arrivé jusque là, cela signifie que mon histoire te plait.

N'héiste pas à laisser un commentaire pour me dire ce que tu as pensé de ce bonus.

All the love.

Continue Reading

You'll Also Like

3K 224 44
Mia Carter, une jeune adulte, quitte l'enfer qu'elle a vécu pendant 9 ans auprès de son père qui l'utilisait à sa guise. Ses traumatismes vont lui m...
Alive By M.

Teen Fiction

484K 30.6K 39
Angie sort de l'hôpital après six longs mois. Elle est la seule survivante à l'accident de voiture de sa famille, et ne trouve plus goût à la vie dep...
42.4K 1.8K 44
Lara, une jeune fille de 16 ans n'ayant pas encore expérimenté le milieu de l'amour va rencontrer David connu sous le nom de Dd Osama un rappeur de S...
Caduti By Daisy

General Fiction

34K 1.2K 42
Pourriez-vous imaginer qu'une simple sortie en boîte puisse changer le cours de votre vie à tout jamais ? Par une nuit d'hiver, Livie fait la rencon...