9h, Caraïbes 📍
Encore en pleine somnolence un jet de lumière vient se poser sur mon visage me faisant plisser des yeux. Je reporte mes mains sur mon visage.
« Allez on se réveille ! »
Luna venait d'ouvrir les rideaux de la baie vitrée en grand. Et bien que j'aime beaucoup cette femme, le fait de se lever était juste impossible pour moi.
Je prends l'oreiller qui reposait sous ma tête et vient l'écraser sur ma figure. J'entends son petit rire derrière moi, et sent un poids venir se poser sur moi.
« Mon coeur » dit-elle les mains sur mon torse.
Je secoue la tête négativement lui faisant comprendre que je ne voulait pas faire un pas en dehors de ce lit.
« Je suis fatigué »
J'enlève l'oreiller pour la trouver à califourchon sur moi. La lumière m'éblouie quelques secondes avant que Luna vienne s'allonger totalement sur moi. Elle entoure mon cou de ses bras et vient mettre sa tête à côté.
« Aller bébé » dit-elle d'une petite voix.
Mes bras viennent entourer sa taille et mes yeux se referment. C'était juste la meilleure position du monde, et elle le savait très bien.
« Te rendors pas » dit-elle doucement.
Un sourire se dessine sur mes lèvres.
« Lève toi alors » dis-je sur le même ton qu'elle.
Elle se relève et descend du lit pour venir me tirer par le bras. Elle m'attire vers elle et m'embrasse, sa main toujours dans la mienne.
Elle se détache quelques minutes plus tard, j'avais eu le temps de perdre la tête.
« J'ai pas envie de partir »
« On reviendra » dis-je en souriant.
Elle laisse tomber sa tête sur mon torse et soupire. Je lui caresse les cheveux en souriant.
~~
« Chérie ?! »
« Quoi ?! » me répond-elle.
« Ben t'es où on y va ? »
J'entends quelque chose tomber, une valise rouler et ma femme injurier.
« Aïe » finit-elle par dire.
Un rire m'échappe et je décide finalement d'aller la rejoindre. Je la retrouve avec deux sacs dans les mains, son manteau posé sur son bras, la valise parterre et son sac de voyage encore ouvert laissant s'échapper un escarpin noir. Je m'arrête et croise les bras pour admirer le spectacle. Elle laisse tomber ses bras le long de son corps, sa tête vient regarder le plafond puis elle laisse tomber ce qu'elle avait dans les mains. Elle range ses chaussures et s'assoit sur son bagage essayant temps bien que mal de le fermer. Je me met à rire, et elle relève la tête.
« Viens m'aider au lieu de rire ! » dit-elle amusée.
Je m'avance et l'aide à se relever. Je prends son sac de voyage et l'installe sur lit pour venir le fermer correctement.
« Mais t'as pris quoi là dedans ? »
« Ben, quelques chaussures, des vestes et puis y'a les cadeaux aussi.. »
Et elle continuait comme ça pendant deux bonne minutes, m'énumérant les choses que contenait ce bagage souple.
C'est une fille quoi, je vois même pas pourquoi j'ai posé la question.
En relevant ma tête vers elle, je pu la voir totalement paniquée.
« Qu'est-ce qui a ? » lui demandais-Je.
« Matteo ma bague » dit-elle avec des yeux ronds.
Elle touche son annuaire et tapote aussitôt ses poches. Elle replace ses cheveux derrière ses oreilles et cherche un peu partout dans la chambre.
« Non, non, non Matteo » dit-elle la voix brisée.
Je me dirige vers elle, essayant de la calmer un peu.
« Luna » dis-je doucement.
« Matteo j'ai pas pu la perdre c'est pas possible » dit-elle les yeux humides.
« On va la chercher, détend toi chérie »
« Mais si je la retrouve pas ? Je peux pas partir sans »
« Je t'en rachèterais une » dis-je gentiment.
« Tu m'en rachètera une ? Mais tu peux pas m'en rachetais une, ça sera jamais la même Matteo c'est ta bague, je peux pas l'avoir perdu »
Je me retourne et contemple notre chambre essayant de trouver où elle aurait pu la poser. On ne partira pas temps qu'elle ne l'aura pas retrouvé, elle était dans tous ses états.
Mes yeux s'abaissent, je me retourne vers elle, encore totalement paniquée les larmes aux yeux.
« Mon coeur »
« Quoi ? » dit-elle les yeux rivés sur le meuble posé à côté d'elle.
« Elle est sur le lit »
Elle se tourne à vitesse grand V et court vers le lit encore défait. Elle la prend entre ses doigts et l'examine un instant, avant de souffler de soulagement. Je marche vers elle en souriant et lui prends la bague des doigts. Je lui prends sa main et lui remet le bijou à son annuaire gauche. Je la serre contre moi pour la consoler et lui embrasse la tempe.
« On peut y aller maintenant ? » dis-je doucement.
« Oui » dit-elle d'une petite voix.
Je lui prends sa valise ainsi que son gros sac de voyage et pars à l'entrée de la suite. Je referme la porte quand Luna arrive à côté de moi, et nous allons directement à l'aéroport.
Les roues roulent sur le goudron ensoleillé de la piste d'atterrissage. Notre jet était bien là. On passe nos bagages au pilote et montons à l'intérieur. Simon et Ambre venaient de s'installaient sur l'un des canapés de l'avion. Et c'était reparti pour plusieurs heures de vol d'affilées, écoutant les commérages de deux cousines.
« Maman ! »