Soumaya

By black_tismey

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🇸🇳La tragédie fut inévitable🇸🇳 More

J'ai pensé à vous !
《Soumaya》《partie 1》
《Soumaya》《partie 2》
《Soumaya》《partie 3》
《Soumaya》《partie 4》
《Soumaya》《partie 5》
《Soumaya》《Partie 6》
《Soumaya》《Partie 7》
Un mot !
《Soumaya》《Partie 8》
《Soumaya》《Partie 9》
《Soumaya》《Partie 10》
《Soumaya 》《Partie 11》
《Soumaya》 《Partie 12》
《Soumaya》《Partie 13》
《Soumaya》《Partie 14》
《Soumaya》《Partie 15》
《Soumaya》《Partie 16 》
Interview
《Soumaya》《Partie 17》
《La chronique de Soumaya》
《Soumaya》《Partie 18》
《Soumaya》《Partie 19》
《Soumaya》《Partie 20》
《Soumaya》《Partie 21》
《Soumaya》《Partie 22》
《Soumaya 》《Partie 23》
《Soumaya》《Partie 24》
《Soumaya》《Partie 25》
《Soumaya》《Partie 26》
《Soumaya》《Partie 27》
《Soumaya》《Partie 28》
《Soumaya》《Partie 29》
《Soumaya》《Partie 30》
《Soumaya》《Partie 31》
《Soumaya》《Partie 32》
{Soumaya}{Partie 33}
{Soumaya}{Partie 34}
{Soumaya}{Partie 36}
Tome II
Tome II publié

{Soumaya}{Partie 35}

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By black_tismey

Le silence commençait à peser sur Soumaya qui attendait impatiemment une réponse rassurante venant de Diegane. Il était devenu subitement pensif. Tout ce qu'il dira pourrait se retourner contre lui plus tard. Soumaya venait de lui demander indirectement de choisir entre elle et Karina.

Si la question était si simple, il la choisirait sans hésiter. Mais il y va de l'épanouissement de son fils, il lui voulait une vie paisible, une famille au complet.

Hélas ! Il ne savait pas quoi dire ni que faire pour rassurer sa dulcinée.

Marre d'attendre une réponse qui tardait à venir, elle décida de s'en aller.

_ Soumaya attends stp. Tu sais que je t'aime et que je ne t'échangerai contre rien au monde. Retiens juste que tu es l'amour de ma vie et elle la mère de mon enfant.

_ Mais elle est toujours ta femme Diegane.

_ Qu'est-ce que tu veux que je fasse Soumaya ? Dis moi juste ce que je peux dire ou faire pour te rassurer.

_ Que tu me promets d'oublier qu'elle a une fois fait partie de ta vie. Me promettre que tu ne vas jamais, je dis bien jamais songer à aller à sa recherche.

_ Je crois qu'il vaut mieux arrêter de discuter sur ce sujet, je ne suis pas d'humeur.

_ Que tu est d'humeur ou pas, ça me fout au pôle Nord. L'essentiel est que tu vas me dire une chose sur laquelle je peux tenir avant de bouger d'ici.

_ Tu hausses pas le ton quand tu me parles ok. Sortit-il calmement et à bout des nerfs... Tu sais Soumaya lima meunone demb tay lako guena meune. Ce n'est pas que je suis pressé d'être avec toi que je vais fermer les yeux sur tous tes écarts. Je vois que tu es devenue beaucoup plus insolente mais tu vas me trouver sur ton chemin. Fermes la porte en sortant.

Diegane n'est pas Ahmadou, ça elle le savait. Cet homme n'était ni vulgaire ni violent. Il était néanmoins doté d'un caractère qui exigeait le respect de tous. Soumaya sortit de la voiture avec un visage renfrogné.

Diegane démarra sans demander son reste.

Plus tard dans la soirée, Soumaya pleurait en silence sous sa couette. Elle n'avait reçu aucun coup de fil venant de Diegane, encore moyen un message.

Elle avait exposé le problème à sa grande-soeur qui avait pris la partie de Diegane allant même jusqu'à la traiter d'égoïste.

Et pourtant, elle ne faisait que ce que son cœur la dictait. Pour elle, il était hors de question qu'elle partage son Diegane avec quelqu'une d'autre. Même partie, Karina représentait une menace pour elle.

Pourquoi y a-t-il toujours d'obstacle quand il s'agit de vivre en paix avec l'homme qu'elle aime se demandait-elle en larmes. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que dans cette vie, on a pas toujours ce que l'on veut. Si vous tombez amoureuse de quelqu'un qui vous aime à son tour saisissez cette chance et baissez les yeux sur les détails. Dehors y en a qui souffre parce que celui qu'elle aime n'est pas en mesure de lui retourner tout l'amour qu'elle ressente pour lui. Il n'y a rien de plus frustrant, de plus déprimant et de plus atroce qu'un amour non réciproque.

L'amour de Diegane Senghor envers Soumaya Lena Diop était pur, sincère et éternel.

Elle n'y avait pas cru quand le numéro de Diegane s'afficha sur son téléphone.

_ Diee. Dit-elle avec une voix faible.

_ Tu pleures ?

_ ........

_ Je m'en doutais. Écoutes Maya, je vais te demander dès le début d'arrêter de te torturer par une jalousie maladive. Tu ne fais que te faire du mal ma chérie, et je ne veux pas que tu souffres. Je crois que t'as dû oublier qu'on a perdu deux longues années Soumaya. Le plus dur est passé, alors nous devons nous concentrer sur notre bonheur au lieu de nous prendre la tête à chaque fois. Tu ne crois pas que les disputes peuvent attendre Maya ? Profitons de ce moment et laissons le reste sur les mains de Dieu. J'ai mon passé et toi aussi t'as le tien. Nous sommes tous les deux obligés d'endosser les séquelles du passé. Si c'est de mon amour envers toi dont tu doutes, saches que je ne te le permets pas. Je ne te permets pas de douter de mes sentiments après tous ce qu'on a vécu ensemble.

Il avait réussi à faire sécher ses larmes. Cette voix la faisait revivre, cette voix pouvait refaire son monde à elle en une seconde.

_ J'ai envie d'être dans tes bras là en ce moment. Se confia-t- elle.

_ Patience femme. Il ne reste plus que deux semaine pour que tu sois madame Senghor définitivement. Tu auras toute ta vie pour profiter de moi.

_ Mais je le veux maintenant Diee. Viens me voir stp.

_ Toi même tu sais que je risque de me faire prendre par ton père. Déjà il s'efforce à me supporter. Alors si jamais il découvre que je me faufile dans sa maison à cet heure, je crains qu'on va encore s'attirer des problèmes. Laissons les choses se faire normalement.

Sage décision !









Le détective Ndiaye venait de donner les informations complémentaires sur le dossier Marième Chalaar Diallo à Ahmadou.

Il se présenta chez la concernée un soir, moulé dans une chemise de marque qui mettait en valeur sa corpulence. Il était très soigné, comparée aux jours précédants où il manifestait une inquiétante indifférence.

Pierre Eric Diallo scrutait Ahmadou pendant que Marième faisait les présentations. Elle l'avait présenté comme son patron. Marième n'avait pas parlé de sa démission à ses parents au faite. Elle avait prétexté un congé.

_ Jeune homme, ma fille m'avait dit que tu étais parti en voyage pour trois mois, comment cela se fait que tu sois là à cette date ?

Ahmadou regarda Marième qui le fuyait du regard prise de honte.

_ Heu...ofait, j'ai du finir plus rapidement mon travail pour rentrer plutôt que prévue. D'ailleurs j'étais même venue lui demander si elle pourrait venir demain car je dois accueillir d'importants partenaires à la maison.

_ T'en dis quoi Marième ?

_ Je viendrais tôt le matin. Grogna-t-elle en fusillant son patron du regard.

_ C'était tout ? Demanda Mr Diallo à Ahmadou.

_ Oui à la prochain Monsieur.

_ Laisses moi te raccompagner. Rétorqua le père de famille qui voulait toucher deux mots à Ahmadou.

_ T'es sûre que ceci était uniquement le motif de ton visite ? Demanda le vieux sceptique une fois seul avec Ahmadou.

_ Heu... Oui bien sûr Monsieur.

_ Je connais ce regard jeune homme. Tu sais, j'ai exercé pendant une vingtaine d'années comme colonel, donc j'ai assez d'expérience pour pouvoir discerner le vrai du faux. Je t'ai observé durant tout l'échange en train de lancer des regards pervers à ma fille.

_ Astafiroulah !

Marième Chalaar Diallo ne laissait aucun homme indifférent et ça son père en était conscient. Même si elle n'avait pas les formes voluptueuses, elle avait de quoi attiser les hommes aux regards sains et ceux aux regards pervers. Elle était très claire de teint et était la plus belle des filles de Pierre Eric Diallo. Son père lui vouait un amour incommensurablement, même si il n'a jamais compris les choix de sa fille.

_ Sais-tu au moins que c'est moi qui est allé dissoudre le premier mariage de ma fille. Jamais un homme sans aucun respect envers les femmes ne s'attaque à ma fille. Tu as intérêt à te tenir correct avec Marième, sinon tu me verras sur ton chemin jeune homme.

Quel homme ! Se disait Ahmadou avant de dissimuler sa fugue par un au revoir rapide accompagné d'un sourire nerveux.

Le lendemain, la concernée se présenta chez Ahmadou à l'aurore avant même qu'il ne se réveille. Comme monsieur attendait dès invités, elle s'attelait aux tâches sans perdre une seule seconde. Nul n'avait besoin de dire que Marième était un cordon bleu, tout homme ayant goûté à sa cuisine reconnaît sa main d'or.

Vers les environs de midi, elle aperçut Ahmadou descendre l'escalier avec une tenue très décontractée pour un homme qui devait accueillir des invités de très haute classe.

_ Bonjour ! Salua-t-il en prenant place sur un divan.

_ Bonjour Monsieur !... Ofait, vos invités ils sont au nombres de combien ?

Ahmadou la fixait au lieu de la répondre.

_ Histoire de savoir comment organiser la table.

_ Laisses tomber. Il n'y a jamais eu d'invités.

_ Pardon ? Se choqua-t-elle.

_ J'ai dit de laisser tomber.

_ Haa...gémit-elle avant de de redresser... Stratégique mais vous venez de signer inconsciemment ma lettre de démission. Si il y a une chose que je ne supporte pas c'est qu'on se fout de moi. Vous voyez ce genre de personne qui se croit plus malin que les autres, qui se maquille d'arrogance et croit détenir le pouvoir d'obtenir tout ce qu'ils veulent par le biais du mensonge ? Moi Marième Chalaar Diallo je ne boxe pas sur le même ring qu'eux, je ne les fréquente pas. Vous étiez chez moi hier, donc vous devrez savoir que je ne fais pas ce métier par manque de moyen. Je vais de ce pas retourner chez moi et postuler ailleurs car là vous me dégoûtez monsieur. Et autre chose, ne vous avisez plus à fouiller dans ma vie privée. Ma vie ne vous concerne pas.

Elle partit à pas hâtifs pour échanger sa tenue de travail avec un accoutrement normal.

Elle enfila un jean de couleur noire surmontée d'une décolletée de couleur blanche. Ahmadou fit son entrée dans la chambre pendant qu'elle récupérait son sac à main.

_ Restes stp.

_ Malgré tout le temps que j'ai travaillé pour vous, vous n'avez pas hésité à me traiter comme une moins que rien, me renvoyer et venir jouer un cirque chez moi. Vous avez piétiné ma dignité, laissez-moi m'en aller avant que je ne te montre l'autre facette de moi.

_ Tu as une facette beaucoup plus agressive que celle-ci Marième ?

Elle leva les yeux vers le ciel et Ahmadou s'en profita pour s'approcher d'elle.

_ Je n'ai jamais voulu être désagréable avec toi.

_ Et comment expliquez-vous ce que vous avez fait ? Ne me dites pas que vous n'étiez pas lucide Monsieur.

_ Arrêtes de me vouvoyer stp. Et viens là. Dit-il en lui empoigna le poignet.

La jeune fille la suivit docilement et Ahmadou l'installa dans son salon privé, loin du regard de sa mère et ceux des employés.

_ Tu as assez duré dans la maison pour savoir que j'ai tous les défauts mais être injuste avec mes employés n'en fait pas partie. Tu as été témoin de tout ce qui s'est passé dans ma vie. Je passais la phase la plus difficile de ma vie et le fait de te voir à moitié nu ce soir là ne m'a pas aidé. Oui Marième. Je ne suis qu'un homme malgré tout. Si j'ai adopté ce comportement avec toi, c'est parce que dans ma tête une voix me disait que je devais te regarder comme je regarde Souadou et Kembel, et une autre me dictait de foncer. Je ne voulais plus te voir parce qu'à chaque fois que nos regards se croisaient, je me faisais violence pour ne pas te sauter dessus. Marième, je peux te jurer que si t'acceptes de te marier avec moi je ne te ferai jamais de mal. Tu peux ne pas me croire étant témoin de mon vécu avec Soumaya mais saches qu'avec elle c'était plus de l'obsession que de l'amour, je ne faisais que suivre mon orgueil. Je veux construire une vrai famille avec toi, je n'ai absolument plus de temps à perdre.

Choquée, la jeune fille se leva brusquement et recula.

_ Marième ?

_ Si je te dis ce que je pense des hommes, tu sortirais tout idée de m'épouser de ta tête. Et puis je ne t'épouserai jamais car tu ne cesserais jamais d'en pincer pour Soumaya. Et sans vouloir te vexer Ahmadou, je ne t'aime pas.

Elle me pousse à utiliser les mauvaises manières, pensait- il avec un sourire aguicheur.

_ Tu sais, je peux comprendre que tu aies cette réaction car ma proposition t'as sûrement prise de haut. Mais delà à vouloir me rejeter car tout simplement ton premier mariage n'a pas été un succès ? Tu ne crois pas que trop de pessimisme tue la chance ?

Au moment qu'elle formulait une réponse dans sa tête, Ahmadou s'en profita pour l'approcher discrètement.

_ Han Marième ? Réitéra-t-il derrière elle, tout près, d'une manière qu'elle accueillait son souffle dans son oreille gauche.

Il entoura ses mains autour de la taille de la jeune fille avant de lui susurrer ceci, d'une voix douce et caressante.

_ Tournes toi et regardes moi dans les yeux. Dis moi que je ne te fais aucun effet et je te laisserais partir.

Après une minutes de silence, elle se retourna pour lui cracher ses quatre vérités mais... la carrure de ce bel homme l'en empêchait, le regard de cet homme l'en dissuadait, ses mains autour de sa taille le lui interdisaient.

_ Laissez-moi partir pour l'amour de Dieu.

Si il y a une chose qu'Ahmadou ne ferait plus jamais dans sa vie, c'est de forcer une femme à rester avec elle. Son histoire avec Soumaya lui a servi de leçon.

Il se décala et la jeune fille prit la tangente.

Sans plus aucune espoir sur son avenir, Ahmadou Faye décida de croiser les bras et de laisser tous dans les mains de Dieu.

Il était condamné à vivre dans la solitude.

Pendant ce temps, quelque part dans le monde, Karina Chimère Diaw donnait le sein à un joli petit créature  dont les traits de son visage lui rappelaient Diegane Senghor.

_ Mon bébé, maman s'en veut tellement de t'avoir séparé de papa. Maman n'est pas méchante tu sais, elle ne peut juste plus partager sa vie avec ceux qui se sont moqués d'elle pendant deux longues années. J'ai perdu beaucoup de temps avec ton père tu sais, alors qu'il ne méritait ni mon amour ni mes sacrifices.

_ Arrêtes de pleurer maman stp.  Pleurait Abdel en essayant d'essuyer les larmes de sa génitrice par ses petits doigts.

Karina serra ses deux garçons contre elle en pleurant de toutes ses forces. Elle se sentait seul, elle souffrait atrocement. Ses enfants étaient son unique raison de vivre. Abdel ne réclamait plus son père, il comprenait la souffrance de sa mère malgré son jeune âge. Bébé Diegane quant à lui réclamait la présence de son père à sa façon. A chaque fois que le bébé se mettait à pleurer de chaudes larmes, Karina se disait qu'il avait sûrement besoin d'un amour paternel.

Diegane Junior Senghor était condamné à passer son enfance loin de son géniteur. Junior l'appelait sa mère, pour ne pas avoir à passer sur le nom de cet homme qui restera malgré tout son époux légal devant Dieu et les hommes. Jamais un divorce n'a été prononcé !

Ni Juridiquement !

Ni religieusement !








Black-tismey

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