Je me réveille dans un cachot qui est beaucoup trop familier à mon goût, des menottes aux poignets.
J'entends des voix à l'étage. Dont celle de Jérémy.
- Jeune Gilbert, je vais te tuer, chuchote je en m'asseyant contre le mur.
Je me masse la nuque en fermant les yeux.
Je suis fatiguée, j'ai faim et je me sens pas bien du tout. Et puis il fait super froid dans cette cave.
Quelqu'un descend et s'approche de la grille. Jérémy.
- Je suis désolé, dit il. Mais personne n'a envie que tu meures et seul cette famille de timbrés pourra te protéger.
- Ce n'est pas grave, chuchote je en souriant.
Il soupire avant de me lancer quelque chose. J'ouvre les yeux et me précipite sur le morceau de pain qu'il m'a envoyé.
- C'est une très mauvaise idée d'avoir fait ça, dis je en mordant brutalement dedans.
- Les Originels ont renforcés les barreaux. Tu ne pourras pas t'échapper comme la dernière fois.
- Non mais c'est quoi ce bazard ! m'écrie je. Je te jure que si ce n'est pas Damon qui te tue, c'est moi qui le ferait.
Je me rasseois contre le mur. Et lui, il s'en va.
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Durant une bonne partie de la nuit, je reste comme ça malgré l'inconfort de la pierre.
Je me lève courbaturée et morte de froid le lendemain.
- Si quelqu'un m'entends, je veux bien qu'il m'apporte quelque chose pour ne pas crever de froid. J'avais peut être oublié de dire que je ne suis plus une hybride et donc que je n'ai pas la résistance des vampires. Si vous voulez entendre la fin de l'histoire, alors descendez.
Le chantage ça devrait marcher normalement.
J'attends quelques minutes et entends quelqu'un apparaitre à côté de la grille.
- Mes frères ont la flemme de se déplacer alors c'est à moi que tu dois tout expliquer, me dit Rebekah.
- Quand j'ai lancé le sort pour me libérer de ma soif de sang de vampire, j'ai dû utiliser de la magie noire. C'est celle qui est la plus puissante mais aussi celle qui a le plus de conséquences. Et elle a transformé mes gènes. Dans le sens qu'elle ne m'a pas seulement libérer de ma soif mais aussi de mon vampirisme. Donc je ne suis plus qu'une sorcière pas très puissante aux gènes de loups qui a mal partout et qui crève de froid.
- ...
Elle balance une couverture en laine à côté de moi, bouche bée par ce que je viens de lui lui.
Je m'enroule dedans en souriant.
- Merci beaucoup.
Elle soupire et disparais.
Je me met à compter les pierres de ma cellule pour passer le temps. Je n'ai rien d'autre à faire. Je pourrais faire de la magie pour m'en aller, mais quand j'ai essayé, les barreaux ont renvoyé ma magie. Donc en plus, ces fichus trucs résistent à mes pouvoirs.
Quand je termine, quelques heures plus tard, je m'allonge sur le sol. J'ai l'impression d'être de nouveau à l'Augustine, sauf que là, je suis seule et il n'y a pas d'autre prisonniers. Et aussi qu'on ne va pas le torturer.
Mais c'est très énervant d'être dans une cellule où je m'ennuie à mourir et où en plus il y a plein de rats qui veulent venir squatter ma couverture.
J'aime pas ces petites bêtes. Ça mange les vêtements, et leur sang est imbuvable.
Je reste immobile pendant... longtemps. Très longtemps.
Puis, à un moment j'arrive enfin à m'endormir.
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Des membres arrachés, des saignées perpétuelles, des décharges électriques, des organes retirés, de la peau calcinée, des yeux crevés, des crises cardiaques...
Je me réveille en sursaut, couverte de sueur. Mauvais rêve. Très mauvais. Faut que j'arrête de penser à ça.
- Eh. Qu'est ce que tu as ? me demande Klaus au dessus de moi.
Je sursaute. Je ne l'avais pas entendu. C'est vraiment énervant de ne plus être un vampire.
- Je... déteste être enfermée. Ça me rappelle... de mauvais souvenir.
J'essaie de me relever mais je suis trop fatiguée et faible. En fait, là je dors à moitié.
- Merci de m'avoir réveillé, chuchote je.
Je m'apprête à me recoucher sur la pierre plate qui me sert de lit.
Il soupire avant de me soulever dans ses bras.
Je me laisse faire, trop fatiguée pour répliquer. D'ailleurs, avant de savoir où il m'emmène, je m'endors.
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Je me réveille quelques heures plus tard à cause des rayons du soleil.
J'ouvre les yeux. Et reste bouche bée. Je suis dans une grande chambre blanche, chambre que je connais, vu que c'est celle de... Elijah.
Je me redresse et sors de la chambre seulement vêtue d'une veste trop longue devant appartenir à Klaus et de sous vêtements.
Je descend les escaliers et me dirige vers la cuisine en traînant les pieds, toujours fatiguée.
- Que fais tu ici ? me demande Rebekah qui se lève en me voyant.
- Je n'en ai aucune idée, dis je en réfléchissant. Il me semble... que Klaus m'a emmené dans une chambre après que j'ai fait un cauchemar.
- Un cauchemar ? demande t'elle moqueuse.
Bon, je sais, les cauchemar, c'est normalement les enfants qui en font, pas une adulte qui a déjà tout vu et tout vécu.
Je soupire. Mais c'est pas très sympathique de se moquer de sa prisonnière quand même.
- Je peux aller manger un morceau ou je suis toujours à la diète ?
- Sers toi, dit elle en me montrant des étagères remplies de nourriture. Je te ramènerai dans ta cellule après.
- Ok.
Je regarde autour de moi. A quoi ça peut bien servir toute cette nourriture dans une maison de vampire ?
J'ouvre le frigo. Bon, il n'est pas très rempli, mais il y a ce qu'il me faut.
Quelqu'un apparaît soudain derrière moi.
Je prend une brique de lait et la verse dans un verre avant de boire.
- Pourquoi tu as fait ça ? demande je en me retournant vers Klaus.
- Pourquoi ne nous as tu pas dit que tu n'étais plus un vampire ?
- On ne répond pas à une question par une autre question. C'est malpoli. Alors ?
Il sourit. Je sais, donner des leçons de moral à un hybride Originel alors que je suis juste une humaine, c'est pas très bon pour rester en vie.
- Parce que je ne supporte pas les hurlement. Maintenant, répond.
Je m'assoie sur le bar face à lui.
- Parce que, dis je en buvant une autre gorgée de lait.
- Ce n'est pas une réponse.
- Parce que je ne voulais pas que ma mère le sache. Sauf que maintenant que je suis prisonnière de cette ville, ça ne sert plus à rien parce qu'elle me tuera si je ne l'aide pas. Et je suis très facile à tuer.
Je lui souris.
- Je peux aller prendre l'air ? demande je en mettant mon verre dans l'évier.
Je fronce les sourcils en voyant son sourire en coin. Ça, ce n'est pas bon signe.
Il m'attrape brutalement le bras et on disparait.
Je me démène pour me libérer, mais sans succès.
Il s'arrête soudainement et me lâche.
Il m'a emmené sur le toit d'une immense cathédrale. C'est le bâtiment le plus haut des environs et il surplombe la ville.
Je regarde le paysage complètement ébahie. C'est magnifique. Avec le lever du soleil en plus... j'ai rarement vu quelque chose d'aussi beau.
Je me penche dans le vide pour regarder les gens qui marche sur les trottoirs de bon matin.
Il m'attrape brutalement le bras en me tirant vers l'arrière.
- C'est bon. Je ne vais pas sauter, dis je en me retournant vers lui. Mais tu as de bons réflexes.
Je le dévisage en me mordant la lèvre. Ses yeux ont virés au doré. Ce sont ces instincts de loups qui lui n'ont dit de me rattraper.
Et sa main n'a pas lâché mon poignet.
Elle remonte le long de mon bras. Je sens ses longs doigts gelés caresser mon épaule, ma clavicule et mon cou.
Je pose ma main sur la sienne et l'abaisse.
- Arrêtes, dis je sèchement.
Il soupire et m'empoigne le bras puis on disparaît dans l'autre sens.
Mais juste avant d'arriver devant la maison, il me plaque contre un mur en me dévisageant. Il est beaucoup plus grand que moi. C'est bête que je m'en rende compte que maintenant, mais ça vient de me frapper.
- Klaus... ne fais pas ça.
Je le repousse doucement. Enfin j'essaie. Parce qu'il est beaucoup plus puissant que moi.
- Ce n'est pas une bonne idée de se faire l'exe copine de ton frère, qui est aussi ta prisonnière, dis je. Et ne conteste pas. Je vois tes pensées. Enfin, pas vraiment, mais j'arrive à le sentir.
Il fronce le nez sans me quitter des yeux.
Je me met sur la pointe des pieds et l'embrasse doucement sur la joue.
- Trouves quelqu'un d'autre, chuchote je juste à côté de son oreille.
Je glisse sous son bras pour me libérer et entre dans le manoir.