- Euh... Quoi ?
Il sourit. Je secoue la tête et me lève.
- Ne rentre pas maintenant, dit il.
- Alors je fais quoi ? Je reste ici à crever de froid et de faim.
- C'est exactement ça, dit il en souriant.
Il s'assoit contre un arbre.
Je soupire et m'enroule dans le drap. Puis je me couche à côté de Klaus et m'endors tranquillement.
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Je me réveille quelques heures plus tard en entendant Klaus parler à quelqu'un. À Elijah.
Je reste immobile, les yeux fermés pour écouter leur conversation. Parce que je sens qu'elle va être vraiment intéressante.
- Mon frère, tu es toujours aussi énervant avec les filles, dit Klaus.
Elijah soupire sans répondre.
- Une hybride, une sorcière, une Voyageuse et notre pire ennemie, tu ne pouvais pas faire mieux.
Elijah lâche un autre soupir.
Le silence lourd entre eux devient très rapidement hyper gênant.
J'ouvre les yeux et me redresse en regardant l'heure sur mon téléphone. Il est six heure.
C'est encore trop tôt.
- Pourquoi vous êtes encore là ? leur demandé je.
Klaus se lève un grand sourire aux lèvres.
- Je te laisse parler avec mon très cher grand frère, dit il.
- C'est vraiment très gentil, dis je sarcastique. Par contre, tu n'as pas intérêt de toucher à un cheveu de Damon ou je t'arrache le cœur. Sans hésiter.
- Je n'en doute pas, dit il en souriant.
Puis il disparaît. Me laissant seule avec Elijah.
- La prochaine fois que vous parlez, n'oubliez pas de vérifier si je ne vous écoute pas en faisant semblant de dormir, dis je en m'étirant.
Aïe! Mon dos me fait mal. C'est quand même pas normal. Je suis censée ne pas ressentir de la douleur.
L'Originel soupire en fermant les yeux. Avant de se lever.
Je souris. Soudain, ma gorge s'assèche brutalement sous une soif violente. C'est hraiment super désagréable comme sensation.
Je m'appuie contre l'arbre et me lève.
- Il faut vraiment que je morde quelqu'un. Désolé.
Je me précipite vers lui les canines sorties et le mord. Le sang des vampires n'est pas aussi bon que celui des humains, mais c'est toujours du sang.
Il n'essaie même pas de se libérer. Bizarre...
Je le lâche au bout de même pas quelques secondes, quand je me sens légèrement mieux.
Il me tend son poignet.
- Tu n'as rien bu.
Je hausse les sourcils en souriant.
- Là, je vais te vider de ton sang, dis je.
- Ça ne me tuera pas, je me trompe ?
Je souris. Puis je prend son poignet et l'approche de ma bouche. Je le mord doucement. Je sens son sang couler dans ma gorge. Je bois de plus en plus rapidement. Puis je le repousse.
Je baisse la tête.
Il me relève la tête en passant son pouce sur mes lèvres et essuie le sang qui a coulé.
Je baisse les yeux.
- Désolé, chuchote je.
- Ne t'excuse pas, dit il.
- Ce n'est pas parce que je t'ai mordu que je m'excuse.
Je ferme les yeux et me met sur la pointe des pieds pour me rapprocher encore plus de lui, jusqu'à sentir son souffle sur ma bouche.
Je presse doucement mes lèvres contre les siennes.
Quand je me décale, il m'observe surpris. Je le dévisage.
- Mais là, tu as encore moins de raisons de te faire pardonner, chuchote t'il.
- Ou encore plus. Je ne sais vraiment pas ce que je ressens. Je n'ai jamais reçu, ne serai ce qu'une seconde d'attention de quiconque, excepté des frères Salvatore et de quelques vampires de cette ville. Et je les ai tous blessés. Tu ne mérites pas ça.
Je souris tristement.
- Alors à la prochaine. Si à ce moment là tu n'as pas envie de me tuer.
Je baisse les yeux et disparais.
Lorsque je reviens au camp, les loups sont encore en train de dormir. Seul Damon est debout et il est au téléphone avec Elena.
Je vais dans la cabane, prend un pantalon et un tee shirt puis je disparais en ville.
Les rues sont vides, le soleil n'est même pas encore levé. Je prend quelques croissant et un jus d'orange puis je vais vers le cimetière en mangeant.
Soudain, des pas se font entendre derrière moi.
- Ma chère Alhope. J'ai vraiment envie de te tuer, mais je me suis fait la promesse d'essayer de passer une journée normale pour une fois. Journée qui a d'ailleurs mal commencé. Donc files de là.
- Je n'en ai pas fini avec toi Katya. Comme je le vois, tu es sur pied alors que je t'ai poignardée avec un poignard qui est censée de mettre hors d'état de nuire.
Je me retourne et souris.
- C'est normal. On m'a saigné, donc je n'ai plus de poison dans les veines. Et si tu veux me faire souffrir, il va falloir être inventive. J'ai déjà tout vécu.
Je souris et disparais. Sauf qu'elle me pétrifie avant que je ne sois partie.
Je me débat. Des sorcières apparaissent autour de moi. Elles maintiennent le sort en place.
- Super, dis je. Je ne pourrais pas être tranquille rien qu'un jour ?
Elle a un sourire en coin. Je fronce les sourcils. Soudain, la magie me plaque contre une tombe et m'enchaîne dessus.
Je me débat, mais quarante sorcières, c'est vraiment trop puissant. Même pour moi.
Je continue à essayer de me libérer, en sachant évidemment que je n'arriverai à rien.
Elle s'approche de moi, un sourire en coin se moquant de moi.
- C'est l'endroit où ce cher Klaus m'a saignée pour me tuer ensuite, dit t'elle.
Je fronce le nez en continuant de me débattre de toutes mes forces.
- J'étais un sacrifice, fait t'elle en tournant autour de moi t'elle un rapace autour de sa proie. Toi, tu seras ma vengeance. Te faire souffrir, montrer aux Mikaelson que ma vengeance ne fait commencer, et qu'elle sera terrible. Quoi de mieux que de faire souffrir la seule personne qu'ils aiment plus qu'eux même.
- Klaus me hait parce que je peux le tuer. Et je viens de rejeter Elijah. Alors je pense qu'ils se foutront de ce qu'il m'arrive.
Elle soupire et place ses doigts sur mes tempes.
Je secoue la tête brutalement.
Soudain, ma tête tourne. Je m'évanouis.
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Je me réveille dans une maison ancienne familière. Une seule et gigantesque pièce, en Bulgarie. Je vois trois grand lits sur lesquels sont couchés mes parents, Katerina, moi et... mes enfants.
Je fronce les sourcils. Cette putain de sorcière me fait revivre le pire de mes souvenirs.
Un des bébés qui se met à hurler.
Je me lève.
Mon père s'approche de moi, énervé.
Il m'insulte, insulte mes enfants...
Il commence à se mettre en colère, à tourner en rond, à me frapper.
Il prend une épée. On le regarde choquée.
Ma mère et Katherine se précipite vers lui en tentant de lui faire entendre raison.
Mais il n'écoute rien et les repousse violemment.
Avant d'enfoncer son épée dans la poitrine d'un de mes enfant.
Je hurle.
Je prend le bébé dans mes bras en hurlant et pleurant.
Je crie de rage et de tristesse. Mais je me relève, toujours en pleurant et me précipite sur mon père en hurlant.
Je le pousse violemment. Il se cogne contre une table. Du sang gicle de son front.
Je m'effondre par terre en pleurant. Je pleure encore et encore jusqu'à ce que je n'ai plus de larmes. Puis je m'évanouis.
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Je me réveille en recevant un coup de fouet.
Je me relève d'un bond.
Mon père me regarde, les yeux remplis de haine et de déception. Ce regard que je n'oublierais jamais.
Une rage soudaine m'imprègne le coeur. Et je perd tout contrôle.
Je commence à tout détruire sans contrôler mes mouvements.
Je prend deux épée et les plante dans les épaules de mon père. Il s'effondre par terre.
Je hurle de chagrin en voyant le cadavre de mon enfant, dans une mare de sang, toujours au milieu de la pièce.
Puis c'est le trou noir. Ma rage prend le dessus sur ma conscience qui s'évanouit dans un tourbillon de tristesse et de fureur.
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Lorsque je me réveille, je suis couverte de sang, les murs le sont aussi, le sol aussi. Soudain, j'aperçois...
Les cadavres de tout mes enfants, un poignard plantés dans leurs coeur.
Soudain, je me réveille, dans le présent, face à Alhope et ses sorcières.
La sorcière me regarde en souriant.
Des larmes de rage et de tristesse roulent le long de mes joues.
- Tu... tu...
Elle me regarde pleurer.
- Tu as dit à tes amis, à tes frères, à tout le monde que ton père t'avais forcé à les tuer parce que tu avais honte. Honte d'avoir toi même tué tes propres enfants.
Je hurle en l'injuriant.
- Sauf que c'est terminé. Tout tes proches ont fait un rêve. Un rêve étrange où une jeune bulgarienne tue ces enfants.
- Tu n'es qu'une saloperie de sorcières, chuchoté je enragée.
- Et toi ? Une tueuse.
Je crie. Soudain, le sort d'enchaînement lâche. Et en même temps, des nuages noirs recouvrent le soleil.
Je tend brutalement mes mains en l'air.
Le vent se met à hurler.
Je vois Alhope, surprise. Mais pas plus que ça. Comme si elle avait prévu ma réaction.
Des éclairs se mettent à zébrer le ciel. J'abaisse violemment mes mains. La terre explose, des pierres volent dans les airs et le sol tremble sous mes pieds.
Soudain, la terre prend feu. Je lève mes mains. Les flammes s'élèvent dans les airs et progressent doucement vers les sorcières.
- Tu vois ! hurle Alhope. Tu ne sais pas te contrôler ! Dès qu'une chose te déplaît, tu détruit tout !
Je serre les lèvres sans répondre.
- Tu n'es pas cette hybride forte et sans peur comme tu le fais croire a tout le monde. Tu es faible, brisée et ça, c'est vraiment toi. Une femme brisée par la mort de ses enfants, par le manque d'affection, par la vie, par les tortures que tu as vécus.
Je hurle pour la faire taire. Des éclairs éclatent à côté de moi. Je tend mes mains dans les airs.
Le feu s'éteint. La tempête se calme mais l'orage explose violemment.
Je baisse les bras.
- Dégages, chuchoté je. Ou je vais te tuer.
Je m'affale contre une tombe en me prenant la tête dans les mains.
Les larmes que j'avais essayé d'enfouir sous mon sarcasme face aux loups et aux Originels, se mettent à couler sans retenue.
Je pleure pendant des heures et des heures. Ce qu'a dit Alhope est totalement vrai. Je ne suis qu'une pauvre fille brisée et morte à l'intérieur.
Je me concentre sur ma rage et ma tristesse. Mais je n'arrive pas à faire taire mes émotions.
Alors j'abandonne.
Avant de perdre conscience après les énormes efforts que j'ai fourni.
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Un bruit de pas me fait le réveiller en sursaut.
Une main se pose sur mon épaule.
Je lève la tête, le visage ravagé par la tristesse. C'est Elijah.
Il s'assoit à côté de moi en regardant le ciel.
- Vous... avez vu...
- Ce que tu as fait. Oui Alhope nous l'a montré.
- Je... n'aurai jamais dû... C'est ça... qui me torture le plus. J'ai tué... ma propre famille, dis je en pleurant.
- Tu n'es jamais passé à autre chose. Tu n'as jamais fais ton deuil.
- C'est impossible. C'est moi qui les ai tué.
- Arrêtes de penser à ça. Ta meute, tes amis, Damon, mon frère et même ta soeur, ils t'attendent au Bayou.
- Pour me tuer, pour me faire des reproches...
- Non. Pour t'aider. T'aider à passer à autre chose. Ce que tu as vécu...
Je tourne la tête vers lui avec une sorte d'espoir faisant taire mes larmes.
Il prend mon visage dans ses mains.
J'essaie de sourire sans y arriver. Alors, j'enfouis ma tête dans son cou et me roule en boule contre lui. Sa présence est... rassurante.
Il passe sa main dans mes cheveux.
- Personne ne t'en veux, c'est tout ce que tu dois retenir, chuchote t'il.
Je hoche la tête. On reste ainsi. Et à un moment, il me semble, je m'endors dans ses bras.