Become Human ↬ ˢʰᵒᵂᵒⁿ

By Niniegom

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Chae Hyungwon, jeune homme de vingt-quatre ans, solitaire et déprimé, rencontre un jeune inconnu perdu et ble... More

𝒫𝓇𝑜𝓁𝑜𝑔𝓊𝑒
𝒞𝒽. 𝐼
𝒞𝒽. 𝐼𝐼
𝒞𝒽. 𝐼𝐼𝐼
𝒞𝒽. 𝐼𝒱
𝒞𝒽. 𝒱
𝒞𝒽. 𝒱𝐼
𝒞𝒽. 𝒱𝐼𝐼
𝒞𝒽. 𝒱𝐼𝐼𝐼
𝒞𝒽. 𝐼𝒳
𝒞𝒽. 𝒳
𝒞𝒽. 𝒳𝐼
𝒞𝒽. 𝒳𝐼𝐼
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𝒞𝒽. 𝒳𝐼𝒱
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𝒞𝒽. 𝒳𝒱𝐼𝐼
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𝒞𝒽. 𝒳𝒳𝐼𝐼

𝒞𝒽. 𝒳𝒳

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By Niniegom


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Sans plus de réflexion, prit d'un instinct vengeur, je me lève d'un bon et me dirige en trottinant vers la voiture, mes amis me suivant à la trace.

- Hyungwon ! Où tu vas ? s'affole Hoseok en courant à mes côtés

- On doit aller dans le centre-ville, je veux rejoindre la manifestation, réponds-je en attendant que la portière se déverrouille

- C'est irréfléchi, on va se faire tuer, ils vont nous prendre pour des déviants, et si on a de la chance et qu'ils nous croient, on va se faire emprisonner pour avoir désobéi ! conclut Kihyun

- S'il te plaît, dépose-moi juste, c'est tout ce que je te demande, soufflé-je, la respiration incontrôlable

- D'accord, soupire-t-il, résigné

Nous arrivons rapidement sur place et alors que je sortais, et m'éloignais en quatrième vitesse, j'entends des bruits de portes s'ouvrirent et se fermer. Je me tourne et les vois, debout, s'avançant doucement vers moi, un sourire rassurant aux lèvres.

- Je t'ai dit que je resterai à tes côtés, tu as oublié ? sourit timidement le plus vieux

- Je suis de la partie aussi, conclut simplement Kyunnie

- On est une famille, c'est notre rôle de toujours se protéger les uns les autres, sourit la petite abeille

- Arrêtons-la les confessions d'amour et allons-y simplement, place le plus petit en s'avançant lentement vers le lieu qui nous effraye tous

Nous nous plaçons rapidement aux côtés de ce dernier, et avançons confiant, en nous tenant la main, pour nous donner la force nécessaire de faire face à tout ça.

Arrivés sur place, nous apercevons de nos propres yeux la centaine de militaires qui entoure un petit périmètre qu'il nous est encore impossible de distinguer correctement. Nous nous dirigeons vers les journalistes, coincés derrière des bornes en béton à quelques dizaines de mètres des militaires, permettant ainsi de les contenir. Nous nous mettons dos à eux et je crie aux forces de l'ordre que nous voulons entrer dans le cercle où se trouvent les déviants. Avec la certitude que toute la population peut nous voir à travers l'objectif des informateurs, je sais très bien que le gouvernement ne peut rien faire à part se plier à notre demande. Tout le monde se tourne vers nous, étonné, après avoir entendu ma voix résonner dans le silence froid de l'hiver qui s'était formé au sein de cette grande arène citadine, tandis que l'armée elle, nous toisent quelques minutes avant de finalement créer un espace suffisant pour nous laisser passer. Mission accomplie, ils ont une nouvelle fois cédé face aux milliers de regards poser sur eux. Plus confiants, nous avançons et une fois le cercle correctement refermé derrière nous, nous nous lâchons et nous regardons quelques instants, ne sachant pas trop quoi faire une fois du côté des opprimés.

- Bonjour, salue quelqu'un que je reconnais comme étant le leader en se dirigeant vers nous, un sourire chaleureux et triste sur le visage. Je m'appelle Minhyuk, je suis la personne qui essaye difficilement de conduire notre peuple vers la liberté, signale-t-il

- Bonjour, je m'appelle Hyungwon, et voici Hoseok, Jooheon, Kihyun et Changkyun, nous présenté-je

Il fronce les sourcils et réfléchit quelques instants avant de parler.

- Vous êtes... humains, dit-il, incompréhensif

- Oui, effectivement, réponds-je. Et si nous sommes là aujourd'hui c'est parce que nous sommes de votre côté. Nous voulons manifester avec vous, souris-je, convaincant

- Pourquoi faites-vous ça ?

- J'ai recueilli un déviant blessé et détruis mentalement, confié-je. Les êtres humains agissent sans aucune once de respect envers des êtres vivants, et je ne tolère pas ça. Je préfère être du côté d'un peuple comme le vôtre, plutôt que du peuple honteux qui est malheureusement le mien

Un sourire se fend de nouveau sur son visage, et quelques autres déviants s'aventurent à nos côtés. Ils sont reconnaissants. L'espoir grandit en eux, et je suis content de leur apporter ce sentiment.

- Je viens de parler au négociant du gouvernement, il m'a demandé d'abandonner mes convictions en échange de la promesse de ne rien faire à notre petit groupe, dit-il en perdant son sourire. Je n'ai bien sûr pas accepté. Ce n'est pas ce que nous voulons. Ce que nous voulons c'est l'égalité entre les humains et les androïdes. Malheureusement, j'ai bien peur que notre cause soit perdue. Ils ne vont pas tarder à faire feu, murmure-t-il, peiné et désespéré

- Non, dis-je, révolté. Il est hors de question que tout s'arrête comme ça. Je refuse de perdre cette bataille

Alors que mes amis essayent de me retenir, je me défais de leurs poignes avec une force qui m'était inconnue jusque-là, et fonce vers les barricades formées par des voitures, des bennes à ordures et plein d'autres choses, montant ainsi dessus pour me faire bien voir de tous.

Même si je n'ai plus Hyunwoo à mes côtés, même si tout semble perdu, je dois au moins essayer. Parce que si je ne bouge pas pour faire avancer les choses, alors personne ne le fera. Pour le bien de notre avenir, pour le bien de ma famille, je me dois de rendre justice. Je veux aider cette cause qui me tient à cœur.

Je fixe alors tantôt les journalistes, tantôt l'armée, le menton relevé fièrement et la conviction ancrée dans les os. J'inhale une énorme goulée d'air, qui me tiraille la gorge mais qui me motive énormément, et me lance alors, la voix fragile mais assurée.

- Bonjour à tous, crié-je. Je m'appelle Chae Hyungwon, et aujourd'hui, j'aimerais parler au nom de ce peuple qui vit un véritable génocide par vos actes irréfléchis. Je suis un humain, et au nom de ceux-ci, j'aimerais faire comprendre que nous n'avons absolument rien à craindre des androïdes. Ils ont manifesté pacifiquement pendant des jours, alors que vous continuez sans cesse de tuer les leurs, comme s'ils n'étaient que des bêtes enragées. Ils ont tenu bons et ont continué sans relâche d'exprimer leurs souhaits d'être simplement respectés de manière égale, et qu'est-ce que le gouvernement a décidé de faire en réponse ? Construire des camps pour les exterminer ! Cela ne vous rappellerait pas quelque chose ? essayé-je de choquer. Vous répondez avec violence lorsque vous vous trouvez en face d'une situation qui échappe à votre contrôle ! hurlé-je, m'obligeant à faire une pause pour ne pas perdre ma voix. Demandez l'avis des citoyens, vous verrez que beaucoup d'entre eux seront d'accord pour partager leurs rues avec une nouvelle espèce d'être vivants qui ne demande qu'à vivre libre

Une fois ma tirade achevée, mes meilleurs amis escalades à leur tour le monticule d'objets en tous genres, et s'aligne à mes côtés, un sourire rassurant à mon encontre. Le regard confiant, nous observons tous ensemble le personnel du gouvernement nous juger du regard, tentant de réfléchir à une solution pacifiste mais dans laquelle ils seraient les gagnants.

- Si vous êtes véritablement humain, alors prouvez-le nous, et peut-être qu'on pourra discuter d'égal à égal, signal un homme en costard cravate derrière la barricade humaine, munis de son mégaphone

Encore une phrase irréfléchie d'humain stupide.

Qu'est-ce que ça change le fait que je sois humain ou non après le discours que je viens d'avoir ?

Abruti.

Alors que je vois au loin cette personne me juger du regard, une poussée d'adrénaline mélangée à de la haine m'envahis soudain. Je regarde autour de moi et trouve une pièce métallique à mes pieds que je ne tarde pas à prendre en main. Après un dernier regard haineux envers cet ordre ridicule de « défenseur » de la justice, je relève la manche gauche de mon grand manteau brun clair, et entaille ma peau de gauche à droite, assez profondément pour que le sang soit visible par le monde entier. Je prends mon temps, la respiration coupée, je parcours la largeur entière de mon avant-bras. Je n'ai pas mal. Rien ne pourra me faire plus souffrir que la perte de la personne que j'aime. Je ne sais même pas si je saigne réellement à vrai dire, j'espère juste que je n'ai pas raté mon coup comme un con. Si ça tombe je ne suis allé qu'en surface sans m'en rendre compte. Je ne ressens absolument rien alors cela pourrait être très probable. Mais je ne le saurai pas tout de suite, parce que je préfère largement fixer d'un rictus malicieux la personne à qui j'ai l'envie folle d'enfoncer profondément le mégaphone face à moi plutôt que mon bras. J'entends l'affolement de mes amis mais je n'y fais pas plus attention, bien trop captivé par l'état du négociateur qui semble véritablement choqué. Il discute avec quelqu'un au téléphone alors que je capte enfin ce qu'on me chuchote.

- Ça ne va pas la tête ! s'écrie Hoseok. Tu pisses le sang, il faut qu'on arrête l'écoulement sinon tu vas te sentir mal !

- Attends, bouge-toi, ordonne Kihyun en s'avançant vers moi un tissu à la main

Il enroule mon bras dans un bandage fait maison que je soupçonne être un bout de sa chemise et je le regarde avec un sourire reconnaissant, avant de me re concentrer sur les personnes contre qui nous nous battons. Voyant qu'il est toujours en pleine négociation au téléphone, je tente quelque chose de plus alors que les hélicoptères des chaînes nationales sont arrivés et que l'information se propage de plus en plus. Je veux montrer au gouvernement et au monde entier que nous ne sommes pas si différents et que seul notre sang nous le prouve.

Je descends de mon piédestal, les jambes flageolantes et la vision floue, et pousse les barricades pour former un accès direct aux militaires face à nous, forçant les gens autour de moi à me donner un coup de main.

Une fois le terrain dégagé, je prends la main de Minhyuk d'un côté et celle d'Hoseok de l'autre, leur suggérant de faire de même avec mes amis restants et les déviants alentour. Nous nous sourions tous, et sans que personne ne s'y attende, quelqu'un prend de nouveau la parole.

- Je m'appelle Im Changkyun, et je suis un humain, hurle-t-il

- Je m'appelle Jinhwan, et je suis un androïde, complète la personne à ses côtés, ayant compris les intentions de mon ami

- Je m'appelle Kihyun, et je suis un humain

- Je m'appelle Jaehyun, et je suis un androïde

- Je m'appelle Jooheon, et je suis un humain

- Je m'appelle Minhyuk, et je suis un androïde

Alors que nous étions en train de nous présenter avec cœur et acharnement, faisant ainsi comprendre que sans le dire à voix haute, personne ne saurait nous différencier, du bruit se fait entendre derrière nous, nous laissant apercevoir des petits groupes de personnes envahir la place.

Au vu de leurs tenues, ils ressemblent à des humains, ce qui étonne tout le monde, y compris nous. Ils s'avancent, de plus en plus nombreux, et les militaires s'écartent de nouveau pour les laisser continuer leur chemin. Ils nous rejoignent, le sourire aux lèvres, et s'alignent à nos côtés, leurs mains liées. Nous sommes bientôt des centaines, au milieu de l'armée qui semble à présent bien petite, et, alors qu'un silence grave continue de régner, les militaires baissent les armes et s'éloignent petit à petit. Les barricades humaines se démontent et ils finissent par complètement quitter la place. On dirait bien que l'opinion publique a gagné, et que le gouvernement n'a eu d'autres choix que de battre en retraite. Un sourire soulagé et sincèrement heureux se forme sur nos visages, et nous nous prenons tous dans les bras, heureux d'avoir gagné se combat avec calme et persuasion. Minhyuk finit par s'éloigner pour s'élever de nouveau sur une plateforme en hauteur. Il observe le groupe de rébellion qui s'était formé en l'espace de peu de temps et regarde finalement avec confiance son propre peuple, commençant ainsi un discours fort et sincère.

- Aujourd'hui notre peuple émerge enfin de l'obscurité, crie-t-il, avec charisme et détermination. Depuis le premier jour de notre existence, nous avons réprimé notre douleur, nous avons souffert en silence, mais aujourd'hui l'heure est venue de redresser la tête et de montrer aux humains qui nous sommes vraiment ! Car nous sommes vivants nous aussi ! Nous sommes une nation. Nous devons mettre derrière nous notre amertume, et panser nos blessures. Nous devons pardonner à nos ennemis, affirme-t-il, avec conviction. Les humains ont été nos créateurs et nos oppresseurs, c'est un fait, mais demain, nous devrons en faire nos partenaires, et peut-être même un jour nos amis. Le temps de la colère est révolu. Nous devons maintenant construire un avenir commun fondé sur la tolérance, et le respect. Nous sommes vivants, et aujourd'hui, nous sommes libres ! crie-t-il finalement, suivis par le nombre considérablement augmenté de personnes qui occupent à présent la place, réunissant humains et androïdes

Nous crions tous notre joie en cœur, pendant de longues et interminables minutes. Nous voulons fêter ça, tous ensemble, pendant des jours et des jours. Nous sommes tellement fiers, soulagés et heureux. Nous avons réussi à rendre un peuple libre, ce n'est pas quelque chose qui se fait tous les jours, et heureusement d'ailleurs, parce que les pertes pour ce combat durement gagné ont été considérables, et les cicatrices de ce que nous venons de vivre seront à jamais gravées en nous. La place commence à devenir trop petites tant les gens arrivent en masse, et je me demande d'où viennent tous ces androïdes, puisque leurs diodes sont facilement visibles sur leurs tempes.

- On a réussi, s'écrie Hoseok en me serrant dans ses bras

- Les camps ont été ouverts, c'est pour ça qu'autant d'androïdes sont présents, commente Kihyun en me regardant

- Tu... tu crois que, articulé-je difficilement

- Il venait d'arriver, s'il y a des survivants, il serait logique de se dire que ce seraient les derniers arrivés, crie-t-il pour se faire entendre à travers le vacarme environnant

- Il vient d'un camp éloigné du centre, il doit être encore là-bas, le mieux c'est d'y aller et de le chercher directement sur place, ça m'étonnerait beaucoup qu'il ait fait le trajet jusqu'ici, à mon avis il ne sait rien de ce qu'il s'est passé, développe Changkyun

- On y va, conclut Jooheon

- Vous vous en allez ? demande Minhyuk, revenu vers nous discrètement

- Oui, je vais essayer de retrouver mon ami, il a été emmené dans un camp un peu plus loin, souris-je

- J'espère que tu le retrouveras, sourit-il à son tour, avec sincérité. Merci encore pour tout ce que vous avez fait pour nous. Je pense que sans vous, la fin de ce combat aurait été toute autre. Vraiment, merci pour tout. Vous avez mené tout un peuple à la délivrance, avoue-t-il ému, nous enserrant de nouveau de ses bras

- Ce fut un réel plaisir, sourit heureux Heonnie. Si on avait pas été poussé par Hyungwon, on aurait jamais osé faire face à tout ça, dit-il, gêné

- Je suis vraiment désolé, mais j'aimerais sincèrement y aller, avoué-je, impatient et stressé. J'espère sincèrement qu'on pourra rester en contact, souris-je

- Tiens, je t'ai noté mon numéro de téléphone sur ce petit bout de papier, explique la bouille d'ange en lui tendant ce dernier

Il lui répond avec un nouveau sourire satisfait et nous le saluons, nous dirigeant ensuite vers la voiture. Nous nous faufilons difficilement entre l'énorme foule et apercevons enfin après des minutes d'acharnement, l'objet tant convoité. Une fois en route, Kihyun prend la parole, hésitant.

- Hyungwon, il faut que tu comprennes que les choses ne peuvent pas être toujours aussi faciles, souffle-t-il. On est tous remplis d'espoir. Après tout, l'espoir, c'est ce qui nous empêche de nous effondrer. Malheureusement, parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait...

- Je sais Kihyun, je sais. Tu ne veux pas que j'espère de trop et que je ne souffre plus encore en me rendant compte qu'il n'est réellement plus là, soufflé-je, fixant l'extérieur calme et apaisant, le total opposé de ce qu'il pouvait y avoir il y a de cela quelques heures. Mais ça va aller. N'y pensons pas encore, d'accord ?

Personne ne répond, préférant le silence anxieux, mélangé à l'élan d'espoir qui nous habite tous, à des paroles inutilement stressantes.

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