Second sujet bateau. On ne fait pas d'efforts pour l'originalité ici. Mais encore une fois, on y est tous confrontés, cet or vert étant probablement la source de tous nos soucis et de tout notre bonheur. Il est partout et base de tout. Nous consacrons nos vies à son obtention, et notre mort à son héritier. Celui qui ne parle pas d'argent n'existe pas, et celui qui n'y pense pas encore moins. Il est le ciment qui a bâti les classes sociales, cette alternative à la hiérarchie animale. Mais à quel seuil devenons-nous pauvres? À quel seuil devenons-nous riches? Comme d'habitude, tout dépend de tout.
J'ai toujours vécu dans un pays où tout coule à flots, et je suis encore choquée de tellement de choses quotidiennement. Toutes les richesses qu'on lance par les fenêtres, tout ce qu'on vole, tout ce qu'on a. Des Airpods, IMac, vêtements de marques et j'en passe. Pourquoi? Dans quel but?
Je crois que le "but" a toujours été le même. Depuis la nuit des temps, les Hommes ont toujours adoré les habitudes débiles et onéreuses. Pour pouvoir dominer, impressionner ou tout simplement se complaire dans des choses dont ils n'ont pas besoin. Une personne qui a plus est une personne qui vaut plus, voilà le genre de mentalité avec laquelle nous vivons tous les jours, même sans nous en rendre compte. Ce regard condescendant que vous adressez au sdf devant votre centre commercial, ce jugement intérieur que vous vous faites quand vous remarquez les faibles moyens de certaines personnes...Nous sommes tous concernés. Mais qu'en est-il d'être de l'autre côté de la barrière? Quel genre de sentiment éprouve-t-on en se faisant descendre par une personne ayant seulement quelques chiffres de plus sur son compte bancaire, au détriment de ses neurones? Pourquoi l'argent nous divise-t-il autant?
Des fois il m'arrive d'imaginer un monde sans richesse. Ce qui m'en ressort est un écran noir. Est-ce qu'à une période de l'humanité cette utopie a déjà existé? Je ne saurais le dire, mais la réponse doit être claire pour tous. Même si elles n'ont pas toujours été sous forme de billets, les richesses, elles, ont toujours fait partie de ce monde. Peu importe l'époque, peu importe le lieu.
Actuellement, la dernière mode est de vivre dans la sous-consommation. Mais n'avez-vous pas remarqué que ceux qui méprisent les sociétés commerciales sont ceux qui ont vécu dans le luxe? Et que ceux qui ont vécu dans le luxe n'ont ensuite aucun objectif propre à atteindre, car ils ont déjà tout. Ils n'ont jamais à se battre pour des centimes, saigner pour des euros, et agoniser pour quelques billets. Leur arbre généalogique a déjà tellement de pommes à cueillir, toutes fraîches, sans avoir à les faire pousser. Et ce genre de personnes se permet de pouvoir juger la consommation de leurs compatriotes sans aucune gêne. Leurs compatriotes consommateurs, eux, se contentent de répondre par des phrases du genre "Oui, mais je profite". Est-ce que s'acheter un nouveau téléphone tous les 3 mois est devenu le nouveau concept de profiter de la vie? Aucun des deux camps n'est blanc ou noir. Chacun est gris, nous sommes tous sales.
Mais à qui en vouloir? Personne n'est fautif après tout. Tout est question d'argent. Et l'argent est question de tout. Tout est question de hiérarchie. La hiérarchie est question humaine.