~Eden~
— Première chose à savoir. Jake monte sur le ring et je reste en retrait pour l'écouter. Le kickboxing, c'est sympa, mais lorsqu'un danger s'approche, le self défense est bien plus approprié. Il pose ses deux mains sur les cordes rouges et saute à pieds joints contre le sol du ring, ce qui engendre un bruit assourdissant.
Je l'observe attentivement et comme à son habitude, il affiche une allure sûre de lui et intouchable. Ses cheveux châtains foncés sont décoiffés. Il est équipé d'un t-shirt blanc et large, d'un short de sport noir qui lui arrive jusqu'à l'extrémité des genoux et des baskets adéquates pour ne pas se blesser.
— Deuxième chose. Il passe derrière les cordes et saute une nouvelle fois pour me rejoindre. Le saut qu'il effectue est tellement ample qu'il atterrit juste devant moi. Je recule, intimidée par cette distance minime. Enlèves-moi ce pull hideux. Achève-t-il en laissant paraître une mine dégoûtée en accord avec son jugement implicite à propos de mon habit sur son visage fermé.
— Je n'ai rien pris d'autre avec moi. Qu'est-ce qui te dérange avec mon pull? Je le défie du regard.
Jake s'avance encore d'un pas vers moi pour laisser le moins d'espace possible entre nous. Il affiche un rictus amusé par mon effronterie. Il se passe la main dans les cheveux pour les plaquer en arrière.
— Ce pull. Il porte sa main vers mon épaule et touche délicatement le tissu doux de mon pull. Il te compresse trop. Ça risque de bâcler tes mouvements et de te coincer. Ce n'est pas une bonne idée de le laisser sur ton dos. Il s'empare alors du bout de son index et de son pouce le tissu élastique et tire dessus pour ensuite le relâcher, ce qui me fait ressentir une petite pincette.
— Aie...Espèce d'imbécile. Bourdonné-je.
— C'est toi l'imbécile. On ne porte pas ce genre de vêtement pour apprendre à se battre. Dit-il sous un ton glacial.
Il passe à côté de moi et se dirige vers le petit banc sur lequel nous étions assis tout à l'heure. L'imbécile s'approche de son sac de sport et en sort un bandeau et un t-shirt noir.
— Tiens, enfile ça. Il me lance le t-shirt sans me quitter des yeux.
Le vêtement tombe au sol et je m'abaisse pour l'attraper. C'est un large t-shirt avec l'inscription du groupe de rock « Ramones » dessus. Je l'inspecte quelques minutes, mais cela agace mon pseudo-coach.
— Arrête de le regarder comme une perdue et enfile-le.
— Tu...Tu veux bien te retourner, s'il te plaît ? Dis-je un peu embarrassée.
Que Jake découvre les blessures présentes dans mon dos est la dernière chose à laquelle j'ai besoin. Je ne suis pas d'humeur à répondre à ses questions déplacées. C'est marrant et paradoxal. Il déteste répondre à des questions, mais adore en poser. Comme moi.
— Ne t'en fais pas pour ça. Tu n'es pas le genre de fille que j'aime regarder. Il croise les bras contre son torse et continue de me taquiner.
Ses mots me foudroient sur place. Je sais que Jake est venimeux, mais je ne suis pas tout à fait en accord avec mon corps. Sa remarque me blesse, j'ignore encore pourquoi étant donné que je ne devrais pas être atteinte par ce genre de personne.
— Alors ? Il s'impatiente et commence à frapper son pied contre le sol en béton.
Qu'est-ce que je dois faire ? Me déshabiller devant lui ? Il ne se décidera pas à se retourner de toute façon. C'est un autre trait de sa personnalité que je déplore: il est borné. Je ne cille pas les yeux et continue de le fixer.
— Ok, c'est bon. Je me retourne. Jake capitule et il pivote pour se retrouver dos à moi.
Un soulagement se manifeste dans tout mon être. Je déteste me regarder dans un miroir, je les évite généralement. Alors me montrer à moitié nue devant cet être qui prend du plaisir à me démonter, cela m'est impossible d'envisager.
— Ne te retourne surtout pas. Je le menace, on ne sait jamais.
— Promis. Il lève les mains en signe de défaite et je m'active à retirer mon pull.
Durant toute ma manœuvre pour enfiler son t-shirt, mes prunelles ne le quittent pas. Jake est fourbe. Mais contrairement à ce que j'avais imaginé, il ne se retourne pas une seule seconde. J'ai enfin réussi à retirer mon polar moulé à ma peau et j'enfile à grande vitesse son vêtement.
— C'est bon ? Il s'impatiente encore.
— Oui, je suis prête. Annoncé-je sous un ton sarcastique.
— Suis-moi et monte sur le ring. Je vais t'apprendre les bases du self défense. Il remonte sur le ring et je le suis d'un pied ferme.
Après une demi-heure d'étirements pour m'éviter des claquages et des déchirures musculaires, Jake enfile son bandeau noir pour ne pas être dérangé par ses boucles légèrement plus abondantes qu'à l'accoutumée. Pour ma part, je suis déjà essoufflée d'avoir fait des squats, des développés couchés et tout le bordel que m'a infligé Jake Allen.
— Je vais t'expliquer quelques bases qui sont incontournables dans cette pratique du combat. Il est dos à moi et frappe dans ses mains. Je ne peux m'empêcher de rire en le voyant agir tel un professeur attitré. Il serait incroyablement nul.
— Qu'est-ce qui te fait rire ? Dit-il en se retournant et en m'octroyant un regard hargneux.
— Rien...Rien. Je ne peux me retenir de rire. C'est bien trop amusant.
— Ok, tu feras moins la maligne après cette séance. Première chose, il s'approche de moi dangereusement et mon seul réflexe est de reculer, mais il est bien plus rapide que moi. L'acte de l'action et réaction, tu connais, je suppose?
Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Action et réaction ? Est-ce encore un jeu débile développé par les étudiants en fraternité ? Dans tous les cas, il me rend mal à l'aise. Mon pouls commence à se presser et mes mains deviennent moites. Je n'arrive ni à bouger, ni à parler.
Alors que j'essaye toujours d'incorporer ce qu'il veut me faire comprendre, j'aperçois sa main gauche se lever et se projeter à la hâte vers ma joue. Ma réaction initiale est de me protéger le visage et d'effectuer une embardée vers la droite pour éviter le coup, ce que j'arrive à faire sans grande difficulté.
— Très bien. Dit-il en souriant. Il semble vraiment satisfait de mon réflexe.
— Très bien ? Tu te fous de moi ? Tu allais me frapper ? Espèce de connard. Pesté-je. Il est content et moi, je suis outrée.
On ne lève jamais la main sur une femme et certainement pas une femme qui a déjà subit l'abîme infernal.
— C'était juste un test, Eden. Ne le prends pas mal. Un mec qui veut t'agresser ne prendra pas en compte si tu es une femme ou un homme.
Je ne réponds rien. Son argument s'avère réel. Le fait que je suis une femme n'a pas arrêté ce dealer, ni mon père d'ailleurs.
— D'accord.
— Ton réflexe. Dit-il en se massant la nuque et en affichant un air mal à l'aise. Est le fruit de toutes les années de protection des coups de ton père.
Je baisse la tête, honteuse de ma réaction. Une personne qui n'a jamais subit une agression physique ne réagirais peut-être pas comme moi. Elle n'aurait jamais vu le coup partir. Elle n'aurait jamais pensé à protéger son visage, ni à se recroqueviller pour éviter que la personne ne lui casse le nez ou autre. Mais il est possible que je me trompe. Mon cas n'est pas isolé. Je ne pensais pas que Jake mettrait cela sur le tapis. Pourquoi n'a-t-il pas oublié ? Ça aurait été plus facile pour moi.
— Ce n'est pas que pour cette raison. J'ai été aussi agressée par un dealer. Tu te souviens ? J'expose la carte du dealer qui m'a pointé un flingue sur la tempe. Il était présent, c'est plus facile de parler de ce petit incident que de mon géniteur.
— Oui, mais tu ne peux pas avoir appris cette réaction aussi rapidement. On dirait plutôt que tu as l'habitude. Dit-il avec une voix monotone, ce qui est rare venant de lui. C'est toujours impressionnant quand sa façade tolérable fait surface.
Ma tête est rivée vers mes chaussures, je n'ose pas le regarder. Mes prunelles humides pourraient me trahir. Avant que je ne puisse réagir, le pouce et l'index de Jake se déposent délicatement sur mon menton et il relève mon visage pour plonger ses iris enflammants dans les miens. J'y distingue de la compassion. Mon corps entier s'abandonne petit à petit à son toucher. Ma poitrine et mon ventre se serrent. Cette sensation est nouvelle.
—Une femme ne devrait jamais avoir à subir une agression verbale comme physique par un homme. Pourtant, le monde est garni de monstres comme moi, Eden. C'est pourquoi tu dois apprendre à te défendre. Ses mots se montrent comme du miel: doux et agréable.
Il me donne l'envie de me battre et de vaincre tous les démons qui m'ont arraché ma personnalité. Avec Jake, je me sens, d'une certaine manière, en sécurité. Il prétend être un monstre, je pense plutôt qu'il est la parfaite représentation du clown triste. Il finit par briser son étreinte et s'éloigner de moi en secouant sa tête frénétiquement comme s'il voulait se convaincre mentalement d'une chose que j'ignore totalement.
— Remets-toi droite et regarde-moi. Annonce-t-il , sous un ton plus sanglant. J'exécute ce qu'il me demande sans protester.
— Tu dois apprendre à prévenir le danger. Évite, à partir d'aujourd'hui, de te mettre dans des positions délicates comme te promener tard le soir dans des rues peu éclairées et malfamées. Tu ne dois plus jamais laisser transparaître une crainte, une angoisse, une fragilité ou même un air perdu si tu n'as pas le choix de te retrouver dans cette situation, comme la dernière fois. Dit-il d'une manière robotique et je me contente de hocher la tête.
— Tu dois ensuite dissuader l'agression. Ne provoque plus jamais des gens dangereux en te prenant pour une héroïne. Et si tu n'as encore une fois pas le choix, évite les gestes brusques avec les mains ou même les mots déplacés. D'accord?
— Ok.
— Ensuite, si tu te fais agresser sans raison apparente, laisse une distance de sécurité. Elle correspond à la taille d'un bras allongé. Ça te permettra de gagner un peu de temps sur ton agresseur. Tu pourras aussi plus facilement réagir aux coups. Tu es toujours avec moi ? Continue-t-il.
— Oui.
— Prochaine étape. Cela s'appelle « le bouclier-éperon ». C'est une technique de rupture et dégagement. Viens par ici. Il me fait signe de le rejoindre et je m'exécute encore une fois sans broncher.
— C'est bon ici ? Je le questionne et en ne laissant transparaître aucune émotion, il hoche la tête.
— Ne bouge pas. Je fais ce qu'il dit et il entame une marche lente en tournant autour de moi comme un lion en chasse. Je sens son regard arctique qui m'examine et ça me rend nerveuse.
— Dans le cas où tu n'as rien vu venir et que l'attaque vient par l'avant. La distance de sécurité est rompue. Donc, tu te dois de la rétablir, c'est à ça que sert cette technique. Il se plante devant moi et son front se situe seulement à quelques centimètres du mien. Il est dangereusement proche. Je peux sentir son haleine de tabac et de menthe fraîche.
— Premièrement, tu dois protéger ton visage. Tu es droitière ou gauchère ?
— Euh...Droitière. Je suis complètement déstabilisée par la modeste distance qui nous sépare. J'ai l'impression qu'une intensité électrisante rayonne dans l'air et ni lui, ni moi ne pouvons la contrôler.
— D'accord, je suis gaucher, donc attends une minute que je me souvienne. Il dépose, en réfléchissant, ses deux mains sur mes épaules et je sursaute. Foutue électricité!
— On va faire la technique du miroir. Tu vas faire exactement ce que je fais. Compris?
— D'accord.
— Protège ton visage en enfuyant ton nez dans ton coude gauche. Tu auras besoin de ta main droite. Il exécute le geste devant moi au ralenti. Je décide de le suivre et positionner ma tête comme il me l'a montré.
— Super. Tu as bien fait le mouvement circulaire. Maintenant, tu vas verrouiller ta main en mettant ton pouce vers le bas et ta main vers ton épaule droite, paume à l'extérieur. Comme moi, regarde.
J'ouvre les yeux et je discerne parfaitement ce qu'il veut dire. Je fais de même et il me sourit. Je commence à tolérer ses comportements qui sont souvent en antinomies. Parfois, il est odieux avec moi et l'instant d'après, il est prévenant. Il pourrait me faire croire que nous sommes «amis » en ce moment précis.
— Tu dois te servir, à présent, de ta main droite. C'est ce qui fera repousser ton agresseur. Tu donnes un coup-de-poing à hauteur de l'horizontale en accompagnant ce geste d'une bascule du tronc en arrière. Observe attentivement. Il exécute le mouvement lentement pour que je vois parfaitement comment faire et c'est impressionnant.
— D'accord. Comme ça ? J'effectue le mouvement, mais son nez se retrousse. Visiblement, je ne suis pas la parfaite élève.
— Non. Ton tronc ne bascule pas correctement. Reste là. Soudainement, il se positionne derrière moi.
— Tu vas suivre mon mouvement. Remets ton nez comme il l'était. J'exécute ce qu'il me dit.
— Parfait. Maintenant, ses mains se positionnent sur ma taille et je reçois à nouveau une décharge. Ses lèvres se rapprochent de mon oreille. Ma paralysie est instantanée. Tu remets ta main droite comme je l'ai dit. Tu es prête à frapper ? Suite à sa question, je ne peux qu'acquiescer.
Mon souffle se saccade et mon cœur bat plus vite dans ma poitrine. Je sens alors son torse se coller contre mon dos . Qu'est-ce qui nous arrive? Je devine contre mon dos, sa poitrine qui monte et descend. Sa respiration est aussi irrégulière. J'ai l'impression que cela fait une éternité que nous sommes ici, dans cette position. Rien ne se passe, Jake a toujours ses mains sur ma taille et nos souffles forment une mélodie gracieuse et enchantée.
— Prête ? Dit-il en coupant notre moment.
— Oui. Dis-je avec difficulté.
— Frappe. M'ordonne-t-il avec ses deux mains, il fait pivoter mon tronc comme un professionnel et en effet, le coup est bien porté dans le vide.
— Parfait. Il s'éloigne promptement de moi à l'aide d'un mouvement incertain. Ai-je déstabilisé Jake Allen ? Peut-être.
Et c'est ainsi que nous continuons l'entraînement de self défense.
...
— Voilà, tu as appris les bases du self défense. Dit-il tout en sortant du ring, mais je suis perplexe. Certes, il m'a montré pas mal de prises, mais il ne m'a pas appris celle qu'il a entreprise pour désarmer le dealer.
— Fini ? Vraiment ? Tu ne m'as pas montré comment désarmer quelqu'un. Je pose mes bras contre ma poitrine et affiche la moue d'une petite fille qui n'a pas eu ce qu'elle désirait.
Il interrompt nettement son chemin vers sa serviette de bain et fait volte-face. De cette manière, je peux apercevoir ses yeux pétrifiants.
— Tu n'es pas encore prête pour ça, gamine. Crache-t-il avec dédain et je me braque instantanément.
— Tu pourrais arrêter une seconde de m'appeler comme ça ?
— Non. C'est la seule réponse à laquelle j'ai droit. Je descends du ring et le rejoins, énervée au plus haut point.
— Tu te prends pour qui ?
— Tu m'as déjà posé cette question et là réponse est toujours là même. Je me retrouve à sa hauteur et il pose un temps d'arrêt avant de reprendre lorsque je suis assez près de lui. Gamine. C'est le mot de trop. Je porte ma main vers sa joue, mais il me stoppe catégoriquement avec sa main gauche.
— Ne recommence plus jamais. Sa main contracte mon poignet avec force et il exécute un mouvement pour me tirer vers lui. Nos lèvres sont à quelques centimètres l'une de l'autre. Une nouvelle fois, je me glace.
— Tu es un horrible personnage! J'arrive à peine à articuler ces mots.
Ses boucles, qui ne sont maintenant plus relevées par son bandeau, me chatouillent le front. Mes jambes tremblent et je ne suis pas sûre qu'elles puissent tenir longtemps.
— Et toi, tu es une petite fille gâtée et peu sûre d'elle. J'ai une envie folle de lui cracher à la figure, mais après ma tentative ratée de lui mettre une gifle, je me ravise.
— Je te déteste. Je lui crache ces mots au visage.
— Tant mieux.
Nous ressemblons à deux enfants qui se chamaillent. Je lève les yeux au ciel et sans y prendre conscience, il porte sa main sous ma cuisse et il s'accroupit en me jetant sur son épaule.
— Laisse-moi descendre, Jake ! Je continue à me débattre, mais il n'obtempère pas.
— Je t'avais prévenue. Lever les yeux au ciel, c'est impoli. Dit-il en rigolant. Que va-t-il me faire ? M'enfermer ?
Contre toute attente, il me dépose délicatement sur un tapis dur et froid que l'on retrouve dans les salles de sport. Il se positionne au-dessus de mon corps et bloque mes poignets à l'aide de ses mains.
— Qu'est-ce que...Qu'est-ce que tu fais ? Dis-je en tremblant. Des images noires envahissent, par malheur, mon esprit.
Je ne suis plus dans cet espace, mais bien plus loin dans le passé. Je suis encerclée par des personnes qui rient de moi. Je me sens faible et je tente de me débattre encore et encore, mais sans résultat escompté. Mes membres sont terriblement lourds. Comme lors de mon hypnose précédente.
— Eden ? Une voix paniquée réussie à me faire reprendre mes esprits.
— Eden ? Hurle Jake.
J'ouvre les yeux et il n'est plus par-dessus moi, mais à côté. Il me secoue fortement. Il paraît déstabilisé et pour une fois, il ne sait pas de quelle façon agir. Je sais, au plus profond de mon âme, qu'il ne désirait pas me faire de mal. Pas physiquement du moins. Il ne sait tout simplement pas ce qui m'est arrivé, tout comme moi.
— Eden! Dernier hurlement et je me relève.
Une crise d'angoisse me submerge et je continue de pleurer en silence . Ma réaction primaire est de tourner mon visage. Je ne veux pas montrer mon autre faiblesse à Jake.
Il me prend dans ses bras et me serre si fort contre lui que j'ai l'impression qu'il essaye de me réparer. Il ne le peut pas, mais il parvient à me calmer.
— Chut. C'est fini. Tu es en sécurité.
Je le crois lorsqu'il murmure ces mots contre mon oreille et j'enroule mes bras autour de son tronc. Je me fonds contre sa poitrine, tandis qu'il continue son geste affectueux.
— Ce n'est rien. Ne t'inquiète pas. Je lui marmonne en essuyant une larme qui s'est échappée à mon insu.
Sa main sur mon crâne et son étreinte sont manifestement réconfortantes.
— Tu n'es plus là-bas, Eden. Tu es ici, avec moi.
Il me procure une sécurité étonnante. Lorsque je suis en sa présence, je sais que rien ne peut m'arriver. Il me l'a prouvé à plusieurs reprises.
La proximité qui nous sépare est simple, mais dangereuse. Nous sommes tous les deux bousillés à notre propre manière. J'ignore encore ce qui lui est arrivé, mais aussi fou que cela puisse paraître, on se fait du bien mutuellement. Deux âmes enfermées dans un tourment incommensurable peuvent-elles se sauver ? A cet instant, j'y crois plus que jamais.
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Hello les amours, ici c'est Marie. Une petite évolution entre Jake et Eden ? 🤔 Je pense bien que oui.
Cette relation évolue doucement mais avec deux âmes aussi sombres nous ne pouvons pas en attendre plus. Eden est profondément anéanti par un passé qu'il lui est encore étranger et Jake, je pense qu'il commence doucement à la comprendre. La façon dont il l'a réconforte, vous approuvez ? Moi je le trouve trop mimi avec elle.
Ne vous en faites pas pour cette relation, il se passera bientôt des choses encore plus croustillantes mais comme je vous l'ai dis, il faudra encore attendre 😔❤️
J'ai été super heureuse d'écrire ce chapitre comme à mon habitude haha. Je pars toujours dans un délire différent de ce que je voulais faire au départ mais je kiff ce que ça donne au final 😍
Je vous fait de gros bisous et comme d'habitude, n'hésitez pas à nous donner votre avis ! On ADORE ça ❤️
Gros bisous d'amour, Marie ❤️
PS: j'ai créé un autre Wattpad, personnelle cette fois (Savelsberg_marie), j'écris également dessus parce que mon imagination ne me laisse jamais tranquille 😂❤️ Si vous voulez y faire un tour n'hésitez pas 😍
Merci pour votre soutient incroyable ! On vous aimes ❤️
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