Wife

By iciJuyco

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Ici, une histoire. Un roman apocalyptique, un monde sans hommes. More

Partie 1 sans titre

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By iciJuyco

Comme suspendu dans le temps, les gouttes d'eau s'abattent sur ses épaules et roulent jusque dans son dos, suivant les courbes raides de sa peau nue. Les gouttelettes qui tombent violemment naissent sur son front, caressent ses joues et meurent dans son cou. Seule la mélodie tambourinante de la cascade qui s'écrase sur son corps règne. Il est debout, nu et se tient droit sous ce rideau d'eau qui l'écrase dans un bruit de tonnerre. Les yeux fermés, il attend. Comme s'il attendait que la cascade arrête de couler. Comme s'il voulait faire front et s'opposer au courant de l'eau qui défi et surmonte tout. Il porte cette eau qui tombe des rochers, comme on supporte un fardeau. Son corps musclé lutte pour ne pas s'effondrer. Les yeux fermés il attend. Les poings serrés il s'oblige à rester droit et il fait face à ces litres d'eau qui le frappe violemment. Une femme, le regarde. Sa pose ressemble à celle d'un animal. Sur les genoux, une main au sol, elle se courbe. Cachée derrière le tronc d'un arbre, non loin de lui. Son regard le traque comme on traquerait une proie. Elle reste immobile, silencieuse. Après avoir rapidement analysé son environnement elle lève son bras dans le plus silencieux des mouvements et cherche dans sa poche un couteau. Avec un mélange surprenant de grâce et de détermination elle commence a s'avancer, ses jambes se déplacent seules, son regard ne quitte pas cet homme. Elle se déplace à quatre pattes. Ses épaules sortent de son dos, on aperçoit ses articulations, comme la démarche d'une lionne. Elle évite branches, feuillages et restent camouflées par la forêt qui l'entoure. Dans un silence surprenant, elle mets son couteau entre ses dents. L'homme toujours sous la pluie de sa cascade, a ouvert les yeux, il l'a sentit. Il sent quelque chose. Une présence. Il imagine un cerf non loin, ou bien un sanglier et reste donc confiant. Une étincelle à quelques mètres de lui finit par le faire douter. Comme si de rien n'était, il enfile un bas et un pantalon et ne quitte plus des yeux l'endroit où l'étincelle a surgit. Il sait que cette étincelle est le reflet du soleil dans un métal, aucun animal sauvage ne pourrait produire une chose pareil. La femme accroupi a compris qu'il l'avait repérée Elle reste silencieuse et ne respire plus. Son cœur s'accélère. Elle prends l'arme blanche dans sa bouche et joue avec les reflets pour l'aveugler. Et cela fonctionne : les yeux de notre créature masculine ne voient plus, le paysage et l'environnement autour d'eux est complètement blanc. Il lui faut quelques instants pour retrouver la vue. Le temps que la bête, accroupi, lui saute à la gorge. Les secondes se figent, au moment où elle bondi sur l'homme. Elle cri, dans son élan ouvre sa bouche pour laisser apparaître ses dents. La bête est monstrueuse et son visage rempli d'une puissance meurtrière. Elle fond sur sa proie ;entaillant son épaule de son couteau tranchant. Elle le bloque contre la paroi rocheuse près de la cascade. Son regard enflammé se plonge dans celui de sa victime, terrifiée, pétrifiée et prise à la gorge. La pression de la lame sur son cou l'empêche de parler. Les dents serrées, le visage effrayant du prédateur se rapproche. Les yeux de cette femme d'un bleu éclatant transporte notre homme pendant quelques secondes. Une pression de la lame sur sa gorge le fait revenir à la réalité. Pareil à une scène que l'on pourrait trouver à l'état sauvage, l'antilope à la merci de la lionne enragée n'a plus aucune chance. Elle rugit.

- Tu vas mourir pour ce que tu as fait !

Les pupilles de la proie se rétrécissent et d'un coup de genoux, elle réussi à se dégager de quelques centimètres. Le coup violent qu'il lui a porté est suivi d'un coup de poing dans le thorax qui met le prédateur à terre. Elle tousse fort, à genoux, une main sur la poitrine, l'autre à terre, la tête baissée et tente de reprendre sa respiration. Du sang sors de sa bouche à chaque fois qu'elle tousse. L'homme sidéré ne sais plus quoi faire. Il l'a regarde, agonisante en face de lui. Son bras lui lance. Il plaque une main sur son épaule pendant un instant avant de se rendre compte que du sang coule en grande quantité. La douleur se révèle et grandit de plus en plus. L'impression que son bras s'arrache naît alors. Il pousse un hurlement d'horreur. Les oiseaux s'envolent. Le battement des ailes se font entendre, puis un silence de mort s'installe. L'homme gémit de peur et de douleur, attrape son tee-shirt non loin de là sur un rocher. Il essaye tant bien que mal a couvrir la plaie et s'écroule au sol en gardant une main sur son épaule. Son tee-shirt se gorge de sang. Il sent que sa main touche quelque chose de visqueux et que dans son dos le sang coule abondamment. Il garde toujours un œil sur la lionne affalée, reprenant toujours son souffle. Sa plaie brûle, une entaille d'une dizaine de centimètres de profondeur lacère son bras sur la totalité de son épaule. Le tee-shirt ne sert presque plus à rien. Pour lui, chaque pulsations de son cœur est un supplice. Sa tête tourne, ses yeux voient flou, son corps est lourd et difficile a porter. Il perd connaissance. Plus de son. Plus d'image. Il est comme endormit.

Perchée sur le haut d'un petit rocher, la femme, assise, regarde l'homme avachit et inconscient. La pulsion meurtrière qui l'a poussé à attaquer cet homme s'est calmé. Ses lèvres sont couvertes de sang séché, ses mains aussi. Elle regarde l'homme qu'elle a attaqué. Elle respire fort, comme une bête essoufflée. Elle est un peu à l'écart. Mais le regarde. Entre temps, les chants des oiseaux ont repris. La cascade tambourine lourdement les rochers sur lesquels elle vient s'écrouler. Quelques minutes avant, une scène violente c'était produit. Et les chants de la nature qui régnaient ont laissés place aux cris de terreux avant qu'ils ne s'étouffent et ne s'évanouissent. Le côté maternelle de la femme se réveille. Elle surveille l'homme comme on surveillerai un enfant. Elle est restée près de lui durant des heures. Après un gémissement, les jambes de la créature masculine commencent à bouger, sa tête, lourde se déplace mais il est au bout de ses forces. La lionne, approche doucement, son regard de prédateur s'est changé en celui d'une mère. Les yeux toujours fermés le blessé ne l'a voit pas. Elle hésite à le toucher. Cela lui semble interdit, bizarre. Comment pouvait-elle l'aider alors qu'elle avait voulu le tuer ? Elle le regarde longuement et trouve au fond d'elle un sentiment qu'elle a du mal a déchiffrer. Elle ne réfléchit plus et se rapproche. Elle pose sa main sur son bras. L'homme se réveille comme dans un rêve. L'environnement autour de lui est flou. Les arbres dansent et ploient. Les bruits de la forêt arrivent peu à peu. La lumière lui semble intense et le bruit du vent dans les feuilles est insoutenable. Sa tête est très lourde. La douleur de son épaule se réveille peu à peu. L'ombre en face de lui ondule et s'éclaircit de plus en plus. L'image noir qu'il aperçoit est terrifiante. Il se rends compte que c'est son prédateur qui le touche. Il sursaute. Il veut se débattre mais ne trouve pas les forces, son corps est aussi lourd que celui d'un animal mort, un cadavre. Il sent ses forces partir, et avec, l'impression de retourner dans le sommeil où il était. Il gémit fort, souffle fort, et essaye de bouger. La femme accroupi près de lui l'examine et le manipule avec précaution avant de déclarer :

- Il me faut du fil et une aiguille.

La peur envahi l'homme qui est au sol, déboussolé. Il se met à trembler. Il gémit mais ne répond pas.

- Tu habites loin d'ici ?

Il ne parle pas, il ne peut parler. Il commence à s'agiter, essaye de sortir du brouillard qui remplit son corps.

- J'ai besoin de te soigner au plus vite, alors dit moi si tu habites loin.

Avec du courage il réussit à sortir quelques mots, mais ses tremblements sont forts. Ses mots, tremblant l'épuise énormément.

- A... à 10... 10 minutes... environ.

- Alors je vais t'aider à marcher et tu vas m'y emmener.

Ses phrases sont sèches et autoritaires, l'homme n'a pas le choix. La lionne, devenue une mère protectrice n'a plus qu'un seul objectif, l'aider. Il tente, avec difficulté, de se relever. Chaque mouvements est une torture. Son épaule lui lance, elle semble se déchirer. Son visage se ferme, la douleur se lit au fond de ses yeux. Vides, terrifiés, ils implorent la pitié. La femme sent sa douleur, mais elle n'a pas le choix. Laissant sa pitié de côté elle essaye de le soulever. Elle le prend par la taille, l'autre bras sur son épaule et fait en sorte qu'il puisse s'appuyer au maximum sur elle. Le coup de point dans le thorax que lui avait donné sa proie se fait sentir. Elle serre les dents, ses paumons brûle, ses abdominaux se contractent au maximum. Elle souffle fort, et on l'entends trembler. Elle pousse un cri, le soulève et se met droite. Leur marche est lente et se frayer un passage dans la forêt est long. Ils mettent beaucoup plus de temps que prévu. Ils soufflent fort tout deux, et la poitrine de la femme semble ne lui laisser que peu d'air a respirer, elle souffre elle aussi, mais ne le dit pas. Une larme coule le long de sa joue, mais son visage fermé ne laisse paraître aucun sentiment. L'homme gémit et son corps chercher à s'écrouler. Sa blessure l'a beaucoup affaiblie, le sang a beaucoup coulé. Elle fronce les sourcils et le rattrape, son lourd fardeau sur les épaules, elle fait preuve d'une force incroyable. Plus elle tente de le supporter, plus ses poumons manquent d'air. Les deux êtres humains doivent faire des poses régulièrement.

Ils arrivent enfin, le voyage leur a parut une éternité. Les forces qu'ils leur reste sont minimes. Ils arrivent dans un endroit entouré par la forêt. Une cabane en bois, un chalet, en bon état avec un petit jardin. La maisonnette en bois bru est chaleureuse, elle a l'air pourtant vide. La femme ouvre la porte et pénètre dans la maison, tout est beau et des trophées de chasses ornent le salon. Une cheminée, un ancien canapé en cuir, un vieux fauteuil rouge, un buffet et des tabouret en chêne. L'intérieur est vintage, ancien et cette cabane ressemble à l'abri d'un chasseur. Elle n'a pourtant pas le temps de visiter les lieux. Elle pose le blessé sur un vieux fauteuil en cuir et s'adosse au fauteuil pour reprendre son souffle. La cuisine ouverte sur le salon attire l'œil de la jeune femme. Elle retourne les tiroirs, vide les placards et tombe enfin sur une caisse avec de la laine, et un kit de couture. Elle prends du fil de pèche qu'elle trouve au fond d'un placard et une aiguille très fine. Elle pose ses trouvailles sur la table basse en rondin de bois brut près de l'homme. Mais avant de commencer son travail une idée lui vient en tête.

- Tu as de l'alcool ?

Il souffle fort, et tout en gémissant, désigne du doigt un petit coffre décoré près de la cheminée. Elle se dirige vers le petit coffre, l'ouvre et regarde les bouteilles, trouve une bouteille de vinaigre, des bouteilles d'alcools forts et elle fini par choisir celle de Vodka.

- Tu va avoir mal, mais si on ne le fait pas...

- D'a ... D'accord.

Sa voix tremble, il redoute. Dans le fond des yeux de la femme, une lueur de pitié et d'angoisse naît. Elle se retourne et cherche de quoi éponger la blessure. Le blessé gémit fort, il tousse, se remet à trembler. Ses tremblements sont de plus en plus visibles. Elle se précipite pour aller prendre la couverture sur le fauteuil rouge et le couvre. Dans sa course elle sent un vertige important et manque de tomber au sol. Elle se retient sur le buffet, secoue la tête et reprends ses esprits. En revenant à la cuisine elle repère sur le haut d'un placard un trousse bleu. Elle essaye de l'atteindre, la saisis, l'ouvre. La moitié des médicaments tombent au sol. Elle fouille et trouve des compresses. L'homme sur le canapé en cuir souffle très fort. La jeune femme prépare les compresses au dessus de la blessure, s'accroupit près de l'homme et le regarde dans les yeux.

- Prêt ? Je suis désolée... Je n'ai pas le choix.

Il ferme les yeux et hoche la tête. Des larmes roulent sur ses joues abîmé par sa chute sur les rochers. Il pleurs doucement en silence. L'entaille sur son épaule n'est pas la seule blessure, son torse, son visage, ses bras sont couverts de coupures plus ou moins importantes. La femme ne sourit pas, elle semble préoccupée, le regard fermé, impassible. Dans ses yeux l'appréhension, la peur. Elle mise sur une méthode que sa grand-mère lui avait apprise quand elle était jeune.

- Je n'en mettrai pas beaucoup et une fois que c'est fait je mettrai les compresses, ensuite je recoud. Ne t'en fait pas. De toute façon tu n'as pas le choix. Aller soit fort.

Son ton toujours autoritaire a quand même une part de sensibilité. La jeune femme verse quelques gouttes sur la blessure pour la désinfecter. Le blessé sert les dents, la douleur étant trop intense il se met à crier. L'entaille profonde, se met à brûler, il éclate en sanglot et son souffle s'accélère. Les gémissement et les pleurs de la proie font peur. Encore quelques gouttes et son infirmière appuie les compresses. Le sang qui se mélange à la Vodka coule, plus liquide qu'avant. Elle nettoie la terre ainsi que les quelques cailloux au maximum. Une fois la blessure propre elle met le fil dans l'aiguille. Cette tâche s'avère être difficile. L'aiguille bouge, les mains de l'infirmière trembles énormément. Cette étape fini, elle commence à piquer la peau afin de la recoudre.

- C'est bientôt terminer.

Les yeux fermés, les dents serrées, il pleure en silence. Elle a de la peine pour lui. Une fois la plaie recousue elle repose sur la table basse tout son matériel, s'affalant sur le fauteuil. L'homme sèche ses larmes. Un silence long s'abat dans le chalet. La maison, ancienne semble s'être endormi après avoir vu un spectacle d'épouvante. L'épaule brûle. Les tremblements essayent de se calmer. Le souffle chaud s'apaise. La sueur des fronts coule. Les larmes s'évaporent. Il la regarde.Un regard méfiant, agressif, attristé.

- Pourquoi ?

Surprise elle lui répond.

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi tu as essayé de me tuer ? Qu'est ce que j'ai fait ?

- Je ne fais pas exprès....

Elle regarde ailleurs. Scrute ses mains. Des petites entailles. Le sang a séché. Des bleus sur les paumes et les bras.

- Pardon ?

Après l'agression qu'il a vécu, l'homme est déstabilisé, émotionnellement fragilisé. Il commence à s'énerver, tout cela lui paraît incongru.

- Mais... répond moi bordel ! Pourquoi moi !?

Elle revient, plongeant son regard dans le sien. Un frisson parcourt les jambes du jeune homme. Ses yeux bleu le traverse. Il est encore une fois saisit par cette couleur aussi pure que celle d'un cristal.

- Oh... il n'y a pas que toi.

Son visage est sombre, triste. Il témoigne d'un lourd passé.

- Mais tu es complètement tarée ma pauvre !

Son ton hausse.

- Rappelle toi que c'est moi qui t'ai aussi sauvé ! Et que je n'aurai pas du le faire ! Si elles l'apprennent elles me tueront à mon tour ! Sans moi tu étais perdu !

Elle rugit. L'homme calme sa voix. Tout deux sont désemparés.

- Mais qu'est ce que tu raconte...

Il fronce les sourcils et secoue la tête.

- C'est à cause de vous que nous sommes malades.

Son visage impassible n'a pas quitté celui du blessé. Elle tourne la tête et ne le regarde plus.

- La nuit tombe je ne peux pas rentrer ce soir. Je dors ici et demain matin je partirai.

Il n'a pas le choix de négocier ou de dire quoi que ce soit. L'autorité de cette femme est naturelle, on ne peut lui enlever.

- Je vais te chercher des médicaments. Tu as de quoi manger ?

- Euh je n'ai pas trop eu le temps de sortir... Mais j'ai fait des réserves. Je dois avoir des conserves derrière la cuisine.

En ce tournant, la plaie lui a rappelé sa douleur. Il grimace.

Elle s'est levée et elle est partit chercher des médicaments. Elle trouve au fond de la cuisine une vielle porte en bois foncé. Elle ouvre, allume la lumière qui met un peu de temps à s'allumer. Des conserves et de l'eau sont empilés dans la pièce. La jeune femme en attrape deux. Le blessé lui s'est levé avec difficulté, il avant doucement jusqu'à la cuisine. S'agrippant aux meubles et objets sur son passage. Ils se rejoignent, l'homme a sortit des couverts et des verres avec de l'eau. Ils prennent leur médicaments et ouvrent les conserves. Ils mangent en silence. Ils ne se regarde pas. L'homme scrute la femme de temps en temps. Une chevelure brune, des yeux bleu profond, des tâches des rousseurs parsemées sur un visage d'une femme d'une vingtaines d'années. Une crainte mais une attirance monte en lui. La jeune femme, l'infirmière, ne mange plus. Elle regarde son blessé. Torse nu et musclé, brun, yeux vert, visage sensible mais dur.

- Ton jean est tâché.

Elle lui pointe son genoux.

- Tu as vu tes vêtements ? Il sont troués et tâchés aussi.

- C'était pas un reproche.

- Moi non plus.

Elle termine son verre d'eau.

- Je vais t'amener jusqu'à ta chambre et tu vas te reposer.

Elle use encore de son ton autoritaire.

Elle le soutient, exactement comme quand ils ont traversé la forêt. Il serre les dents. Elle le dépose sur son lit. La chambre toute en bois est envahie par un lit double immense. Des décorations ancienne ornent les murs.

- Si je dors à côté de toi cela te dérange ?

Le blessé accepte. Ils se glissent sous la couverture et se tourne le dos. La jeune femme a enlevé ses vêtements, elle n'a gardé que ses sous-vêtements. Ils n'osent pas se regarder, se rapprocher. L'un a peur, l'autre aussi.

- Je peux te demander ton prénom ?

La jeune femme ne sait pas quoi répondre. Ils restent dos tourné.

- Tu n'as qu'à m'appeler Julie...

- Merci...

Le silence règne dans la pièce sombre. La femme reste un long moment sans bruit, yeux ouverts.

- Je suis désolée...

L'homme exténué, était endormit.

La nuit a été longue et dehors il faisait froid. Mais le soleil a pointé de bout de son nez, réchauffant la forêt et ses habitants. Les fleurs se sont ouvertes et la rosé du matin s'est déposée sur leurs pétales. Les oiseaux chantent, un cerf entre les buissons regarde le chalet. Les traces des sangliers sont fraîches. Les événements d'hier n'ont pas perturbés la nature qui reprend ses droits. Les premiers rayons de soleil percent la fenêtre de la chambre et éclairent le visage de la jeune femme endormie. Elle se réveille doucement et sors de son lit. Son corps est courbaturé, les bleus sur son corps sont énormes. Elle examine ses jambes, ses bras, son ventre et ses mains. Les petites blessures commencent a sécher. Elle se dirige vers la cuisine cherche un verre et prend de l'eau au robinet. L'homme se réveille lui aussi. Tout doucement, il regarde discrètement la femme dans la cuisine. Son épaule est lourde et brûle encore par moment. Elle sors une pilule blanche semblable à un médicament, la met dans sa bouche et l'avale. L'homme s'interroge sur ce qu'il vient de voir. Il se souvient qu'elle doit partir mais il semble inquiet. La nuit qu'ils ont passé ensemble était loin de ressembler à celle d'un couple. Chaque de leur côté, de dos, recroquevillé sous une épaisse couverture bleu marine. Sale, blessé avec du sang sur le corps.

- Tu vas partir maintenant ? Seule ?

- Oui il le faut.

Elle reste fermé. Son instinct de mère disparaissait.

- Je peux peut-être venir avec toi ?

Il semble triste, inquiet, apeuré

- Je dois rejoindre mon groupe et leur dire que je ne t'ai pas vu.

- Pourquoi ?

Elle se met à rire. Son rire est beau. Ses dents sont belles. Sa bouche est fine et gracieuse. Son sourire merveilleux. Il trouve une certaine sensibilité et une attirance soudaine pour cette femme. Il ne voulait pas qu'elle parte, il avait peur qu'il lui arrive quelque chose, à elle ou à lui.

- Pourquoi ? Reprends-t-elle, parce que sinon elles viendront et cette fois-ci, tu mourras.

Son visage, dur, impassible est très sérieux.

- Et toi alors ?

Son poux s'accélère.

- Eh bien elles te tueront toi, ou moi.

- J'ai du mal à comprendre.

Il souffle et s'assoit dans le fauteuil rouge.

- Tu comprendras tôt ou tard.

Il baisse le regard, vaincu.

- Je ne peux pas m'occuper de ma blessure seul, je ne l'atteint pas, et je ne sais pas soigner ça. Toi tu sais faire, d'ailleurs comment sais tu tout ça toi ?

- J'ai fait des études de médecine avant que...

- Avant quoi ? Explique moi.

- Je dois partir, je reviendrai demain ou ce soir. Je t'expliquerai tout.

Elle va dans le garde manger. Ouvre des paquets de biscuits et en mange rapidement.

- J'ai le temps de désinfecter ta plaie avant de partir.

Elle va chercher l'alcool et reprends des compresses. Elle les applique sur la plaie. L'homme serre les dents et gémit un peu. Il essaye de prendre sur lui mais la douleur est toujours aussi intense.

- Voilà, maintenant je dois y aller.

Le soleil commençait à monter dans le ciel. Les oiseaux chantaient. La rosé du matin était parti, mais quelques gouttes résistaient encore aux premiers rayons du soleil. Il s'est levé de son fauteuil pour la regarder s'en aller, comme si c'était la dernière fois qu'il la voyait. Sous son tee-shirt noir un peu déchiré, elle avait une belle poitrine. Ses jambes musclées semblaient pouvoir courir aussi vite qu'un guépard. Elle avait beaucoup d'égratignures et de déchirures sur le corps, ses bras étaient couvert des petites plaies parfois en court de cicatrisation. Ses cheveux bruns étaient emmêlés. Elle était sale.

La femme de dos essayait de trouver des vivres pour le chemin du retour. Il garde en mémoire ses yeux d'un bleu pur.

- Tient toi prêt.

Ce sont les derniers mots qu'elle a prononcé avant de lui jeter un dernier regard et de passer la porte.

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