Unité d'Elite tome 2 [édition...

Por Loraline_Bradern

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Alyssandra, alias Jessi, est de retour en enfer. Prisonnière d'un cartel colombien. Sauf que, cette fois, son... Más

Note de l'auteur
15. Sentiments fraternels
41. Fantômes à risques
54. Attendre et voir venir
BONUS 1
BONUS NOEL 2018 : Un cadeau très particulier
VERSION PAPIER
Informations, nouveautés, écritures en cours
BONUS DE NOEL 2019 : Un réveil mouvementé
Réseaux

53. Réflexion entre amies

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Por Loraline_Bradern



Pendant les dix jours que dura la mission du Blue Squadron, Alyssandra ne cessa de ressasser les récents événements. Zora et Shana remarquèrent vite que leur amie était distraite et décidèrent de la pousser dans ses retranchements pour qu'elle leur confie les raisons de son tourment. Une semaine après le départ du Blue, elles déboulèrent chez la jeune femme. Celle-ci, bien que surprise par cette visite inopinée, les accueillit chaleureusement. Elles passèrent la journée ensemble et allèrent se promener au bord de l'océan. Comme chaque fois qu'elle venait à la plage, Alyssandra avait apporté seau, pelle et râteau pour occuper son fils. Tout en surveillant Benjamin qui jouait dans le sable, elles discutèrent de tout et de rien. Lorsque Shana commença à aider le petit garçon à faire un château, Zora jugea le moment propice pour lancer son interrogatoire :

— Sandy, qu'y a-t-il ?

— Rien de particulier. Pourquoi ? demanda Alyssandra.

— Tu ne me feras pas croire qu'il ne se passe rien. Tu es bizarre depuis le début de la semaine. Je l'ai remarqué et Shana aussi. Elijah également se pose des questions. Il s'inquiète pour toi. Il m'a dit que tu as du mal à te concentrer sur le boulot. Tu as fait plusieurs erreurs et ce n'est pas de toi. Il y a quelque chose qui te perturbe.

Alyssandra resta muette quelques secondes, puis soupira avant de se lancer :

— C'est Woody. Je ne sais pas quoi faire.

— À quel propos ?

— Lui et moi.

— On en a déjà parlé. Tu envisageais de vérifier si tes souvenirs de la Somalie étaient erronés ou non, il me semble. Si je me souviens bien tu te demandais si tu ne fantasmais pas pour rien sur lui.

— Ce n'était pas le cas.

— Quoi ? Tu ne devais pas coucher avec lui pour avoir la réponse à tes questions ?

— Je veux dire que je ne fantasmais pas pour rien.

— Comment peux-tu le savoir ? Tu n'as pas... Non ?! Ne me dis pas que tu as couché avec lui ? piailla Zora.

— Quoi ? Tu as couché avec Woody ? Tu n'as pas honte ? s'indigna Shana qui avait entendu.

— Mais c'est vous qui m'avez conseillé de passer une nuit avec lui ! se défendit Alyssandra.

L'informaticienne délaissa le petit garçon et se rapprocha en grondant :

— C'est pas ça le problème ! On est tes meilleures amies, Sandy, et tu ne nous mets pas au courant d'un truc pareil ! Je suis vexée... et peinée aussi !

— Mais je vous le dis maintenant !

— C'était quand ?

— Juste avant son départ en mission.

— Le week-end où tu lui as laissé Benjamin ?

— Oui. On a passé une nuit ensemble avant d'être rappelés au QG.

— Et alors ? Raconte. C'était comment ? demanda Shana avec empressement.

Tout d'abord un peu gênée, Alyssandra commença son récit. Plus elle parlait, plus elle se détendait et elle finit par raconter les détails de la soirée. Shana et Zora rirent de bon cœur quand elle évoqua la visite intempestive des hommes du Blue Squadron.

— Résumons, dit Zora. Woody est un bon coup puisqu'apparemment il te fait grimper aux rideaux... Oh, inutile de faire ta prude, Sandy, même si tu as refusé de nous donner des détails croustillants, on a bien compris que tu avais pris ton pied. Je disais donc... En plus, il est du genre viril mais attentionné. Et il est vraiment attaché à son fils. Enfin, il est partant pour remettre le couvert avec toi et t'a même proposé de vivre comme une véritable famille.

— Il ne l'a pas vraiment dit en ces termes. Il a parlé de passer nos journées avec Benji et nos nuits ensemble.

— Ça revient à vivre ensemble comme une famille, confirma Shana.

— D'autant plus qu'il me semble qu'il t'avait déjà proposé d'emménager avec lui à ton retour de Colombie. Je ne me trompe pas, Sandy ?

— C'est vrai, admit Alyssandra.

— Et pour finir, il ne te met pas le couteau sous la gorge pour que tu prennes une décision, il te laisse y réfléchir. Alors je te repose la question... c'est quoi, le problème ?

— Mais... mais le problème c'est que je ne sais pas quoi faire !

— Moi, si c'était Brody, je sauterais sur l'occasion et je lui mettrais le grappin dessus direct ! s'écria Shana.

— Tu ne vas quand même pas comparer Bulldog et Woody ?! Excuse-moi de te le faire remarquer, mais c'est loin d'être un mec attentionné et il n'est pas non plus du genre papa poule ! s'insurgea Zora.

— Je suis d'accord avec Zora ! clama Alyssandra. Tu devrais tirer un trait sur Bulldog, il ne pourra que te faire souffrir. Tu es mignonne et je suis sûre que si tu t'ouvres à d'autres possibilités, tu verras qu'il y a autour de toi des mecs bien. Gunny et Ghost n'ont pas de petite amie.

— À ce propos, Ghost te fait toujours du rentre-dedans ?

Alyssandra ignora délibérément l'intervention de l'Afro-Américaine et se tourna vers Shana.

— Shadow serait parfait pour toi, il...

— Pourquoi Shadow ? Il ne cherche pas à se caser, que je sache ! lança Zora abruptement. Tu essaies de détourner la conversation, Sandy ! C'est de toi dont il est question, pas de Shana, alors laisse tomber les digressions et venons-en aux faits.

— OK. Je ne sais pas quoi décider. D'un côté, j'aurais tendance à l'envoyer bouler. Mais d'un autre côté... je suis tentée.

— Qu'est-ce qui te tente ? demanda Shana.

— Les nuits, avoua Alyssandra, confuse. Et le fait que Benji puisse avoir son père avec lui tout le temps.

— Et maintenant, dis-nous ce qui te freine.

— Son passif. Certaines choses qu'il m'a dites.

— Ah... encore le trip culinaire ? marmonna Zora.

— Oui et non. Il est vrai que je ne veux pas d'un mec qui nous laissera tomber dès qu'il trouvera une autre femme plus à son goût. Mais ce n'est pas vraiment le problème. C'est plus le côté relationnel, affectif.

Se méprenant sur les réticences de son amie, Shana tenta de la raisonner :

— Tu l'as dit toi-même, Woody est un bon père qui se préoccupe sincèrement de son fils. Il ne l'abandonnera pas, même si vous devez vous séparer un jour.

— Effectivement, je ne pense pas que Woody se désintéressera de son fils. Mais si... si ça ne va plus entre nous, si on est séparés d'une manière ou d'une autre...

Alyssandra s'interrompit, la gorge trop serrée pour pouvoir poursuivre.

— Continue Sandy, l'encouragea Zora.

— J'ai peur de ne pas être à la hauteur, moi. Si on est séparés et que, dans le meilleur des cas, c'est simplement parce que Woody s'est lassé de moi, je ne pense pas que je pourrai entretenir des rapports corrects avec lui, même pour le bien de Benji. Je sais que si je baisse ma garde, je vais tomber amoureuse de lui. Et je... je ne veux pas me retrouver seule. Pas après avoir vécu comme si on était une famille. Je sais que je ne le supporterai pas.

— Tu ne peux être sûre de rien, Sandy. Il pourrait aussi tomber amoureux de toi et que ce soit toi qui le largue.

— Je ne suis peut-être pas voyante, mais je suis lucide. Vous m'aviez assuré que je ne risquais rien à coucher avec lui une nuit. Ça ne devait pas prêter à conséquence et pourtant... ça m'a complètement chamboulée. J'étais censée faire l'amour avec lui puis repartir chez moi et au final j'ai passé la nuit dans son lit. Pire, j'étais sur le point d'y rester tout le week-end ! Si j'accepte sa proposition et qu'on vit comme une famille... je vais être accro en moins d'un mois. Et, vu mes antécédents en matière de déception amoureuse, je ne suis pas douée dans les relations avec le sexe opposé.

— Ton ex-fiancé était un connard, Sandy ! Il t'a manipulée. Il a voulu t'utiliser pour sa carrière, asséna Zora.

— Je sais et ça m'a fait énormément de mal. Heureusement pour moi que je n'étais pas raide dingue de lui, sinon sa trahison m'aurait détruite. Si je me retrouve seule ou si je me fais larguer... Si ce genre de mésaventure m'arrive encore,mais avec un mec dont je suis profondément amoureuse... je n'ose imaginer ma réaction. Et inévitablement Benji en souffrira, car ça altérera mes relations avec son père. S'il n'y avait pas mon fils dans l'équation...    

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