Asphodèle & Mandragore | Jeon...

By Tagliatelles

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[Stray Kids Harry Potter AU] Jeongin est amoureux de Chan depuis si longtemps. Il ne se doute pas que s'il s'... More

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#Bonus : Noël
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Ceci est une déclaration d'amour
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2. Draco dormiens nunquam titillandus 

Jeongin était effrayé. Cela faisait une demi-heure qu'il était assis sur le canapé avec le bras réconfortant de Chan dans son dos. Il n'arrêtait pas de lui murmurer que « tout irait bien » mais il avait du mal à y croire. Après le petit incident qui s'était produit dans la chambre, Chan et sa mère s'étaient mis à parler avec des termes que Jeongin n'avait pas saisi. Ils parlaient de « moldu », de « ministère de la magie » et d'autres choses étranges. Jeongin était perdu, et apeuré. Il ne comprenait rien à ce qui se passait.

En revanche, Chan comprenait parfaitement ce qui se passait. Sa mère travaillait au Ministère de la magie, dans le département destiné aux affaires moldus, c'était la raison pour laquelle elle vivait ici ; pour faire le nettoyage dans l'esprit de gens un peu trop ordinaires face à des évènements un peu trop extraordinaires. Seulement, là, c'était un cas bien spécial.

La sonnette retentit et Jeongin sentit son rythme cardiaque s'accélérer. La mère de Chan partit ouvrir et un homme fit son apparition. Il devait avoir une soixantaine d'année. Son regard était assez doux.

- Bonjour Jeongin.

Le noiraud répondit d'un simple hochement de tête, intimidé.

- On m'a dit que tu avais réussi à utiliser la magie ? Est-ce vrai ? Et cela sans même prononcer de formule ?

Jeongin lança un regard paniqué à Chan. Ce dernier entendit sa détresse et répondit à l'homme à sa place.

- Oui, ma mère est entrée dans la chambre quand il tenait ma baguette. Elle lui a fait peur et il a lancé un sort offensif comme par... instinct.

- Je vois, je vois... C'est très étrange...

L'homme passa une main dans sa barbe rasée de près. Pour un homme de son âge, il avait beaucoup de charme et de charisme.

- Oh, je ne me suis pas présenté mon enfant, excuses mes manières. Je m'appelle Yung Junoh, je suis le ministre du ministère de la magie.

- Le... quoi ?

- La magie existe Jeongin. commença madame Bang, Chan ne va pas dans une école privée normale mais dans une école de magie. On te l'a caché parce qu'on pensait que tu étais un cracmol jusque-là.

A l'entente de ces paroles Chan fronça les sourcils.

Jeongin était adopté. Ses parents étaient des moldus.

Pourquoi sa mère avait-elle employé le terme de « cracmol » et non pas « moldu » ?

Il ne releva pas ce faux raccord que le ministre ne semblait pas avoir capté et laissa les adultes continuer leurs explications. Ça faisait déjà beaucoup d'informations à digérer pour Jeongin. Pas la peine d'en rajouter.

- Monsieur Bang ?

- Oui monsieur le ministre ?

- Vous êtes évidemment au courant que vous risquez une peine pour avoir laissé ce jeune homme s'emparer d'un objet magique ?

- Oui... je m'en excuse.

- Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas de sanction. Après tout sans ce petit accident nous n'aurions pas eu connaissance de l'existence de ce garçon. Et qui sait si les conséquences n'auraient pas été bien pires ? Jeongin ?

Le garçon sursauta à l'entente de son prénom et Chan fit dériver sa main de son dos à nuque qu'il caressa pour le rassurer.

- Tu dois savoir plusieurs choses. Pour commencer tu n'es pas un jeune garçon normal, tu as des pouvoirs magiques.

Jeongin eut un rire nerveux. Tout ceci n'était qu'une mascarade, une énorme blague de mauvais goût. Il ne pouvait pas y croire. Pourtant, quand il repensait à cette drôle de sensation qui s'était emparée de lui lorsque cet éclair avait quitté le bout de bois qu'il avait tenu dans sa main plus tôt, il savait au fond de lui que tout ça était vrai.

- Tu es un cas très tardif, je n'avais jamais vu ça. Normalement les enfants moldus qui développent des pouvoirs magiques le font entre neuf et onze ans. Douze, dans des cas exceptionnels. Mais jamais à ton âge. Et en plus de ça tu as lancé un sort offensif et sans même en prononcer la formule, c'est signe d'une très grande puissance magique, tu sais. Et tu te doutes qu'on ne peut pas laisser un moldu avec des pouvoirs se balader en toute liberté. Est-ce que tu sais ce que ça signifie ?

- Vous... vous allez me mettre en prison ?

Jeongin vit l'homme faire les gros yeux avant de rire, attendri.

- Non, bien sûr que non voyons ! Nous allons t'éduquer, pas t'incarcérer !

- Tu vas aller dans la même école que moi, Innie.

Jeongin senti son cœur battre plus fort. Cela voulait dire qu'il allait pouvoir voir Chan tous les jours, à nouveau ? Il se perdit dans ses souvenirs l'espace d'une seconde, repensant à quand, des années auparavant, il passait toutes ses soirées chez Chan et que ce dernier venait chez lui le week-end. Cette époque lui manquait tellement. Et dire qu'il nourrissait à l'égard de son aîné des sentiments depuis si longtemps et qu'il n'avait jamais réussi à lui en faire part. Plus il le voyait s'éloigner, moins il pensait avoir un jour la chance de le faire, mais aller dans la même école que Chan pourrait remédier à ce problème. Il savait que ce qu'il ressentait n'était pas réciproque ; Chan le considérait comme son petit frère. Mais être à ses côtés lui suffisait amplement.

- En revanche Jeongin, tu auras deux ans de retard. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de te faire rentrer en première année, les mentalités entre vos âges seraient trop différentes et tu aurais sûrement du mal à t'intégrer socialement. Tu rentreras directement en troisième année, avec les gens de ton âge.

- Mais... il va lui manquer toutes les bases ! Deux ans à Poudlard ce n'est pas rien. Il ne pourra jamais suivre en cours.

- C'est pour ça que vous l'aiderez monsieur Bang, n'est-ce pas ?

- Oui bien sûr.

Après plusieurs formalités, l'homme quitta finalement la maison accompagné par la propriétaire des lieux. Chan passa une main dans les cheveux noirs de Jeongin et, d'une voix basse et douce, tenta de le rassurer comme il pouvait :

- Tu verras Jeongin, Poudlard est une école merveilleuse. Tu vas enfin rencontrer mes amis, je leur parle tellement de toi qu'ils en avaient marre de pas pouvoir te rencontrer.

- C'est vrai ?

- Bien sûr ! Et si tu as le moindre problème je serai là pour toi, tu n'as pas à t'inquiéter. De toute façon je vais devoir te faire rattraper deux ans de cours alors on va sûrement se voir souvent.

Jeongin sentit ses joues chauffer. Il s'imaginait travailler avec Chan, le soir... que tous les deux. Son imagination avait tendance à dériver quand il pensait à son aîné ces derniers temps, mais après tout il était un simple adolescent rempli d'hormones et qui se cherchait lui-même. C'était un processus normal.

Jeongin s'apprêtait à demander à Chan de lui parler de cette fameuse école mais madame Bang réapparut dans le salon, accompagnée des deux parents du garçon aux cheveux d'ébène. Jeongin se leva et sa mère l'enlaça immédiatement, répétant « oh mon chéri » comme une litanie et ne voulait pas le lâcher de peur qu'il disparaisse.

Madame Bang les fit s'installer sur des sièges en face du canapé où Jeongin reprit sa place entre les bras de Chan puis elle leur expliqua tout. Les parents étaient en état de choc, mais quoi de plus normal quand on vous annonce que l'enfant que vous avez élevé depuis qu'il était bébé possède en réalité des pouvoirs magiques et va devoir étudier à des kilomètres et des kilomètres de vous ? Étrangement, c'était le père qui avait le plus de mal à se faire à l'idée. Lui qui était si fort, alors que sa femme était bien plus sensible que lui.

Ils parlèrent des frais de scolarité et de comment Jeongin pourrait rentrer avec Chan pendant les vacances. Madame Bang sortit de sa poche deux feuilles que lui avait donné le ministre avant de partir. L'une d'elle était une liste de fourniture scolaire, la deuxième était une enveloppe beige refermée par un sceau en cire rouge. Les parents de Jeongin se saisirent de la liste tandis que Jeongin pris l'enveloppe qui était inscrite à son nom. Une inscription en latin attira son attention.

- « Draco dormiens nunquam titillandus ». Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Ne chatouillez jamais un dragon qui dort. C'est la devise de l'école.

Jeongin ouvrit la lettre et en lut rapidement le contenu.

« Cher Mr Yang,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription à l'école de sorcellerie de Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre réponse le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, cher Mr Yang, en l'expression de nos sentiments distingués.

Ham Saebyul, Directrice de Poudlard »

- Il y a vraiment beaucoup de fournitures à acheter.

- L'école donne une bourse à ceux qui en font la demande. Chan n'en a pas, mon rôle au Ministère de la magie me permet largement d'assurer ses frais de scolarité, mais de nombreux élèves en font la demande.

Un silence régna pendant quelques secondes pendant lequel Jeongin ne pouvait détacher ses yeux de la lettre qu'il tenait entre les mains. Ses orbes humides, il planta son regard dans celui de son ami d'enfance qui lui fit un sourire réconfortant.

- Bienvenue à Poudlard Jeongin.

_____

Chan regarda sa mère fermer la porte d'entrée. Aussitôt que la famille Yang disparut derrière celle-ci, son sourire s'affaissa et il fusilla sa mère du regard.

- Ne fais pas l'innocente. Est-ce qu'il y a quelque chose que je devrais avoir sur Jeongin ?

Sa mère soupira.

Le temps des révélations était venu.


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