Ça y est, je venais de quitter la résidence, notre résidence. Les yeux dans le vide, je marchais devant mon père dans le silence le plus total. Nos pas se faisaient entendre dans les graviers blanc de l'allée.
La lumière orange des feux de la voiture se mirent à briller. On monte à l'intérieur, j'attrape mon portable ayant l'espoir de voir un message de sa part. Un petit mot, disant que je pouvais revenir. Mais rien. Et c'est à ce moment là que je compris. Je compris juste, que cette fois j'avais foiré, j'avais tout perdu en une fraction de seconde. Les yeux de ma femme ne se poseront plus sur moi, et les bras de mes enfants ne viendront plus entourer mon cou.
Ma tête entre mes mains, mes larmes coulent. Mon poing vient légèrement taper mon front, tandis que je m'injuriais. Mon père ayant déjà démarré la voiture depuis 10 minutes, ne pu s'arrêter. Il passe sa main sur mon dos.
« Eh Matteo, ça va, ça va s'arranger » dit-il essayent de me rassurer.
Tout le long du trajet, il avait tenté temps bien que mal de me rassurer. Mais rien n'y faisait.
On arrive enfin, et il me dit de rentrer et qu'il ramènera mes affaires à l'aide du chauffeur.
Je claque la porte derrière moi, les yeux rouges. J'entends les pas de ma mère qui arrivait à toute vitesse.
« Mon chéri ! » dit-elle inquiète.
Elle s'avance vers moi et me prend les mains.
« Eh ben alors, qu'est-ce qui se passe ? »
A l'entente de cette phrase, j'étais reparti pour un tour. Je fond en larmes dans les bras de ma mère.
« Je sais pas comment faire » dis-je entre deux larmes.
« Bon, viens t'asseoir un peu » dit-elle gentiment.
PDV Luna
« Bon aller les enfants au lit »
« Noon maman s'il te plaît ! » dit Léo.
« Oh moi j'ai une idée ! » continue Emma.
« Ah, vas-y » dis-je en souriant.
« On peut se faire une petite soirée avec un film ou tu nous raconte des histoires, comme avant s'il te plaiiiiiiit » dit-elle en me suppliant.
« Oh ouais !! Maman s'il te plaît »
« Bon si vous voulez, mais c'est maintenant. Alors le dernier en haut est une poule mouillée !! » dis-je en commençant à partir.
Ils montent tout les deux en courant, le sourire sur leurs visages.
« Ouuuh t'as perdu maman !! »
Je souris et nous installons pleins de couvertures au sol. Quelques lumières tamisées viennent compléter la décoration. Leur pyjama enfilé, nous mettons un dessin animé.
~•~
Le film fini, on éteint l'ordinateur.
« Maman ? » dit Léo.
« Mmh ? » dis-je en souriant.
« Comment t'as rencontré papa ? »
Mon sourire s'efface peu à peu. Certes je lui faisait la tête, et je lui en voulais énormément. Mais ça restait quand même mon mari, et les sentiments ne s'envolent pas en une nuit.
Je lui caresse la joue.
« Tu peux nous raconter ? » demande Emma.
« Et bien..on s'est rencontré en Italie »
Ils se regardent la bouche et les yeux grands ouverts.
« À l'époque mes parents étaient en voyage d'affaire. Et comme Nina y était avec ses parents, j'ai décidé d'aller la voir »
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Mes parents venaient de me déposer devant la maison de vacances des Simonetti.
« Ah salut Luna ! Entre » me dit-elle.
« Coucou Nina. Bonjour Ana ! » dis-je en entrant.
« Ah ma petite Luna, comment vas-tu ? »
« Très bien merci »
« On sort faire un tour maman » dit Nina.
« Pas de problème vous faites attention »
« Oui ! » dit-on en coeur.
Le soleil tapait fort aujourd'hui, les patins aux pieds je saoulais Nina depuis déjà un quart d'heure.
« Allez Nina essaye au moins » dis-je en la suppliant.
« Non Luna, je suis pas doué » dit-elle en riant.
« Ooh »
Je roule des yeux et me retourne.
Nous étions arrivés devant un skate parc j'aimais bien patiner ici. Il y avait de la place plus que ce qu'il ne fallait.
Nina s'assit sur un banc et je commence à enchaîner les figures. Le serpent de feu, parfaitement synchronisé, je tourne sur moi même afin de terminer la figure. Mon dernier tour arrive, je m'arrête.
Un garçon venait de s'arrêter pile devant moi.
Son souffle chaud, parcourait mon cou. Il ne mis pas longtemps à m'adresser la parole.
« Ça va ? » dit-il un peu inquiet.
Je relève la tête. Et mes yeux rentrent en contact direct avec les siens. De magnifiques yeux marron perçants. Le soleil s'infiltrait dans ses belles boucles châtains.
« Euh, oui » dis-je le sourire aux lèvres.
« Très belle figure » dit-il en me faisant un clin d'oeil.
« Merci »
« T'es pas italienne, je me trompe ? » dit-il en me contournant.
Il se retourne face à moi, lui aussi avait des patins.
« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.
Il sourit et s'avance vers moi.
« Je connais toutes les jolies filles ici »
Je me recule.
« À mon avis tu connais pas les meilleures patineuses »
Je lui fais un clin d'œil et pars. Je pu l'imaginer sourire derrière moi, avant de partir lui aussi de l'autre côté.
***
« Et voilà » dis-je en bordant leur lit.
« Papa est vraiment prétentieux » dit Emma en riant.
Je souris. Ça me faisait bizarre de raconter notre rencontre sans lui.
Pour les enfants il était en voyage. Pour moi, il était juste plus à la maison.
« Et c'est comme ça que tu comptes y arriver ? »