Je me réveille en entendant un cri. Ça a l'air de venir de la chambre de Lola! Je me précipite donc dans sa chambre et la trouve en larmes, en sueur, les yeux fermés, en train de crier:
-NOOOOON ! NON C'EST PAS POSSIBLE! Non...
Sa voix cassée sur le dernier non me brise le coeur et je décide donc de la réveiller. Je m'approche du lit et la secoue, doucement au début puis brutalement quand je vois qu'elle ne se réveille pas. Elle ouvre les yeux d'un coup, et me regarde:
-Hein? Je...quoi? Mais qu'est ce que tu fais là Teban?
-Tu as fait un cauchemar, tu criais et pleurais et...
Ça doit lui revenir puisqu'elle ouvre la bouche et me regarde horrifiée, les larmes recommencant à couler.
-Non, c'est bon Pequeñola, tout va bien c'est fini! Viens on va prendre l'air dehors...
Je la porte jusqu'au balcon où je m'assois sur une chaise. Elle s'assoit sur mes genoux et se calme progressivement pendant que je lui carresse les cheveux, sa tête contre mon torse. Quand elle a arrêté de pleurer, je l'interroge, en chuchotant pour ne pas la brusquer:
-Il se passait quoi dans ton cauchemar?
-Tu... tu avais un accident pendant la course et...et...tu mourais......Mais il est quelle heure là ? Je t'empêche de dormir ! Donc tu vas être fatigué et tu vas pas être bien dans la voiture! Vas dormir Esteban! Après je vais être responsable tu vas avoir un accident et et...
-Chut Lola calme-toi, tout va bien, ce n'est pas grave...
Mon bras autour de sa taille se resserre tandis que mon autre main carresse ses cheveux et son dos, je la berce un peu, comme une enfant.
-Tu refais souvent des crises d'angoisse ? Tu en faisais beaucoup petite mais je pensais que ça s'était arrêté.
-Depuis que tu es parti ça m'arrive oui, entre 1 et 2 fois par mois environ.
-Oh Pequeñola...
Je suis responsable de ça, c'est de ma faute, si je n'étais pas parti, si je ne l'avais pas abandonnée, elle n'aurait pas eu de problèmes. Lola m'interrompt, comme si elle avait lu dans mes pensées :
-Faut pas t'en vouloir Giganto, t'as pas à te sentir coupable ! Tu as fait ça pour ton bien, tu es heureux, donc je suis heureuse. C'est vrai que ça a été difficile, surtout au début, mais vraiment Teban, tu as bien fait.
Je soupire, lui embrasse le front et lui murmure, en la berçant encore:
-Pequeñola...tu m'as manqué...je t'ai déjà dit à quel point je t'aimais ?
Mais elle ne me répond pas, elle s'est déjà endormie. Je la porte jusqu'à son lit, mais alors que je m'apprête à partir elle m'agrippe le poignet en marmonnant. Je la reprends donc dans mes bras et l'amène dans ma chambre, où nous nous endormons, sa tête sur mon torse.
Voilà, histoire de bien commencer l'année ! Bonne année 2019 ! (ou 2020 si vous lisez ça vraiment en retard) J'espère que le chapitre vous plaira!