Amir : Bon nous on bouge.
Moi : attendez deux minutes faut que je vous parle.
Lui : dépêche alors, on est pressé.
Moi : euh... je voulais vous parlez d'un truc mais je sais pas comment vous le dire.. c'est compliqué.
Ma mère : parle, on t'écoute.
Moi : ça fait plusieurs mois qu'il y'a ce froid entre nous et ça me pèse, j'en ai marre d'être en froid avec vous, j'en ai marre qu'on s'évite, qu'on se calcule plus. J'en ai marre de faire comme si vous étiez des étrangers. J'en ai marre de faire subir ça à Yemma, voir ses enfants faire comme si ils n'étaient pas frères et sœurs.
Amir : à qui la faute?
Moi : Amir tu sais très bien que c'est pas que de ma faute. Les tords sont partagés dans l'histoire. On se reproche tout les trois des choses mais si on en est là aujourd'hui c'est de votre faute à vous.
Amir : on est tes frères si on te dit un truc c'est pour ton bien, t'as préféré écouter ton pd de mari là, assume maintenant. On a promis à Baba de prendre soin de toi, de veiller sur toi. Yanis c'est pas un gars bien pour toi. C'est pas un gars comme ça qu'il te faut. Il a juste en tête de profiter, de faire ses affaires. Je dis pas que dans 2-3 ans il changera pas mais là maintenant non.
Moi : mon pd de mari? Respecte un peu, tu l'aimes pas j'ai bien compris mais il a pleins de qualité arrête. À la mort de Baba, il a été là pour moi plus que vous à me soutenir malgré nos désaccords. Quand vous avez disparu du jour au lendemain, qui a été là? C'est encore lui, il vous trouvez des excuses. Quand vous m'avez demandé de faire un choix entre vous et lui il m'a dit de vous écoutez, d'arrêter de m'accrocher, que je devais pas être en guerre contre vous que la famille c'est le plus important. Mais si c'est pas un gars bien, pourquoi Baba voulait que ce soit lui? Vous voyez que ses mauvais côtés. Mais moi je le vois qu'il a changé, on fait tous des erreurs, je vous demande pas de l'aimer mais juste d'accepter que c'est lui que j'aime.
Amir : Il a changé mais il est où là actuellement?
Moi : il paye pour ses erreurs..
Amir : en zonz parce qu'il s'est fait serré.
Samir : tu l'aimes vraiment?
Moi : oui je l'aime Samir, sinon j'essayerai pas par A+B de vous montrez qu'il est pas comme vous pensez qu'il est..
Samir : si vraiment tu l'aimes, je me mettrais plus entre vous.
Amir : t'es sah?
Lui : tu veux faire quoi contre ça? Elle l'aime et elle le dit sans honte devant nous. Baba voulait son bonheur et si c'est lui w'Allah je respecte son choix.
Moi : je suis plus une enfant Amir, t'as pas à me protéger comme tu le fais, je suis plus une gamine.
Amir : tu resteras toujours ma petite sœur, c'est mon devoir de veiller sur toi et de te protéger contre les gens.
Moi : laisse-lui une chance de te montrer que tu te trompes sur lui. En plus je sais que vous vous entendriez bien tout les 3.
Amir : ...
Je me suis assise en face de lui et je lui ai tenu les mains.
Moi : si tu veux vraiment mon bonheur comme tu dis, arrête tout ça, accepte que c'est Yanis et pas un autre.
Amir : pourquoi lui? Y'a pleins de gars bien autour de toi.
Moi : j'en veux pas un autre - en touchant mon ventre - on va avoir un bébé avec Yanis. J'en peux plus de tout ça, j'en peux plus d'être en froid avec vous. J'ai besoin de mes frères.
Amir : - en me serrant fort dans ses bras - jure t'es enceinte ?
Moi : oui, et j'en peux plus de toute cette pression autour de moi.
Amir : on est là, on va pas te lâcher. T'es pas toute seule.
Ça m'a fait du bien d'être dans ses bras, j'avais besoin de ça, du soutien de mes frères. Samir est également venu me prendre dans ses bras. J'en avais moins sur le cœur.
Je suis restée encore un peu puis je suis rentrée chez-moi, plus légère, avec un gros poids en moins.
Je me suis couchée et vers 3h, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner ce qui a réveillé Yazhid qui s'est mis à pleurer. J'avais 5 appels manqués d'un numéro inconnu. La personne insistait donc j'ai décidé de décrocher.
Moi : quoi ptn? Il est 3h on peut pas être tranquille genre ?
: - mort de rire - t'agresses qui là ?
Moi : tu saoules Yanis, il est 3h. Je dormais!
Lui : je te laisse dormir alors.
Moi : je suis réveillé maintenant..
Lui : je pouvais pas appelé avant.
Moi : hmm, tu sais pas comment j'ai les nerfs contre toi, je dormais bien là pour une fois. T'as réveillé Yazhid en plus.
Lui : il dort là?
Moi : non il est à côté.
Lui : donne-lui le téléphone.
Moi : attend.
Je mets le haut parleur et donne le téléphone à Yazhid.
Yanis : Allô, Yazhid? C'est papa.
Yazhid : PAA-PA
Yanis : ouais fiston c'est moi.
Yazhid : - il parlait dans son langage de bébé incompréhensible, ça faisait rire Yanis qui lui parlait normal comme si il comprenait un mot de ce qu'il disait - PAA-PA
Moi : tu sais dire que papa toi.
Yanis : je t'aime fils, prends soin de ta mère, fais-lui pas trop la misère.
Moi : il est sage, c'est un vrai amour ce petit. Il ressent que t'es pas là mais je gère. J'ai vu ta famille tout à l'heure, ils sont content pour le bébé. J'ai beaucoup parlé avec ta mère, du mariage, du pardon..
Yanis : et alors?
Moi : elle est d'une sagesse cette femme. Je l'aime tellement ta mère.
Yanis : c'est une femme forte.
Moi : elle tient le coup. J'ai annoncé la nouvelle à ma mère et à mes frères aussi. Je pensais que ça allait être pire..
Yanis : pourquoi ?
Moi : je pensais ça allait encore s'embrouiller mais non. J'ai réussi a parler avec eux, et ils sont prêts à nous laisser vivre tranquille. A ne plus se mettre entre nous. C'est un grand pas.
Yanis : c'est bien, tu pouvais pas resté en guerre avec eux.
Moi : ouais, je suis plus apaisée là, je peux me concentrer sur moi maintenant.
Lui : et sur ta grossesse. Ça me fait chier de pas pouvoir être là.
Moi : il y en aura d'autres Insha'Allah.
On a continué à parlé une bonne partie de la nuit puis il a du raccroché.
C'était comme ça un jour sur deux, il m'appelait, on parlait de nous, de notre avenir, des enfants. C'était un moyen de le faire tenir et penser à autre chose.
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Passons quelques mois, j'allais toutes les deux semaines voir Yanis. Au début ça se passait super bien mais ces derniers temps disons que c'était des jours sans, on se prenait la tête à chaque fois que j'y allais, j'étais au bout.
Notre dernière embrouille était par rapport au fait que je ne voulais pas savoir le sexe du bébé. Je voulais gardé la surprise ce qui n'a pas plut à Monsieur qui a commencé à s'enflammer sur moi et à me dire que c'était SON enfant. Je lui ai répondu qu'il n'avait pas son mot à dire que si il n'aurait pas merdé il aurait été là à l'échographie et qu'il aurait pu demandé le sexe. J'ai été méchante dans mes paroles mais il m'énervait en ce moment c'était un truc de fou. Enfaite tout m'énerver, c'était pas lui personnellement.
La dernière fois je n'ai pas pu le voir car Monsieur s'était battu, donc ça faisait 3 semaines qu'on ne s'était pas vu.
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J'étais à mon 7ième mois de grossesse, il restait à Yanis un peu moins de 6 mois à faire. J'avais rendez-vous aujourd'hui pour ma 3ième échographie le matin et l'après-midi le parloir avec Yanis.
J'y suis allée seule avec Yazhid comme à chaque fois, je voulais pas qu'on m'accompagne. Je me rends donc à l'hôpital et comme à chaque fois on m'installe dans une pièce. Le gynécologue arrive plusieurs minutes après. Je parlais normalement avec le gynéco, il était cool et expliquer bien les choses. Il m'expliquait un peu le déroulement, m'a donné le poids du bébé et sa position ect...
Le gynéco : vous êtes mère célibataire sans indiscrétion ? Je vois que vous venez à chaque fois avec votre enfant et qu'il n'y a pas de père..
Moi : c'est compliqué..
Le gynéco : m'en dite pas plus.
Moi : disons que Yazhid le petit garçon qui est tout le temps avec moi c'est le fils de mon mari qu'il a eu avec une autre femme mais que j'ai adopté. Il vit avec moi et c'est moi qui l'élève. Mon mari est en prison et alors que ma vie n'est pas déjà assez compliquée comme ça, j'ai appris que j'étais enceinte. Et me voilà là, avec un enfant a élevé et un autre qui ne va pas tardé à arrivé.
Le gynéco : je comprends mieux, vous êtes une femme forte, une battante.
Moi : j'essaye en tout cas. J'ai beaucoup de soutien de mes amis, de ma famille donc ça m'aide beaucoup. C'est toujours possible de savoir le sexe du bébé?
Lui : vous ne voulez plus gardé la surprise?
Moi : moi personnellement je ne veux pas savoir mais toute ma famille et mon mari savoir.. ça fait un peu égoïste non?
Lui : c'est votre décision.
Moi : vous pouvez me le dire svp.
Lui : c'est une fille.
Moi : merci beaucoup.
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L'après-midi, j'arrive à la maison d'arrêt. J'attends Yanis qui arrive 5 minutes après. J'étais énervée contre lui.
Yanis : à peine j'arrive tu regardes mal.
Moi : t'es fier de toi? Ça t'apporte quoi de te battre?
Yanis : commence pas.
Moi : t'as pris 1 an Yanis, pour des trucs comme ça ta peine elle peut augmenté et plus vite que tu ne le crois, t'as une famille qui t'attends dehors...
Lui : c'est bon j'ai compris, me fais pas de leçon de moral je suis pas un gamin. J'ai merdé je sais. Ça va toi et le bébé?
Moi : on va bien. - froidement -
Lui : et Yazhid?
Moi : il va bien.
Lui : c'est bon arrête de faire la meuf froide, on a qu'une heure pour parler, c'est pas le moment de se prendre la tête.
Moi : ouais t'as raison mais agis comme un homme, t'es plus un gamin pour rentrer dans ce jeu là. Amine il te passe le salam, tes parents aussi du coup vu qu'ils ont pas pu te voir. Et Ali.
Lui : Amine...
Moi : quoi Amine?
Lui : je sais pas, askip tu passes tes journées avec lui.
Moi : - en rigolant - quoi t'es jaloux ?
Lui : ça me fait pas rire..
Moi : moi ça me fait rire. C'est ton pote je te signale.
Lui : j'ai entendu dire que vous étiez h24 ensemble. Je me pose des questions c'est normal.
Moi : t'as entendu dire ça par qui? Il passe de temps en temps à la maison comme tu lui as demandé pour m'aider pour les courses et tout et prendre des nouvelles, il m'aide beaucoup. Jamais il te manquerait de respect donc je comprends pas tes doutes.
Lui : par quelqu'un. Jure qu'il y a rien entre vous.
Moi : w'Allah y'a rien du tout, on est marié j'ai la bague au doigt, je porte ton enfant, il te faut quoi de plus.
Lui : je sais que je t'en demande trop mais attend-moi.
Moi : je t'attends Yanis et je t'attendrai.. La personne qui t'a raconté ça cherche à foutre sa merde.
Lui : ouais t'as raison, smeh mais ici je deviens parano.
Moi : t'as pas à douté de moi.
Lui : je te fais confiance. Alors ton rendez-vous de ce matin?
Moi : elle est en bonne santé, c'est une petite boulette.
Lui : elle? Jure maintenant c'est une fille ?
Moi : oui, une petite fille qui se porte bien.
Lui : w'Allah je suis content. La petite princesse de son père.
Moi : pas trop déçu que ce ne soit pas un garçon?
Lui : déçu de quoi? C'est Dieu qui donne, elle est en bonne santé al hamdulilah c'est le plus important.
Moi : t'as raison. T'as des idées de prénom?
Lui : pas encore, on a le temps pour trouver.
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