Hystoria - récit d'un autre m...

By Bligivi

15 0 0

Etudiant universitaire, Alan se retrouve projeté dans un monde inconnu où la science telle que nous la connai... More

Prologue : l'étudiant

CHAPITRE 1 : au milieu de nul part

8 0 0
By Bligivi

Quel mal de crâne... Où est-ce que j'ai encore atterri ? C'est quoi cette forêt ? Qui m'a emmené là ? Ah, stop les questions et regarde autour de toi... Rien que des arbres, me voilà bien avancer.

– Mais... il y a trois lunes ?!

Je suis dans un rêve, c'est pas possible. Bien évidemment, je suis toujours chez moi en train dormir, tout ça n'existe pas voyons... Ha ha ! Nous avons donc là trois lunes. Bien qu'elles soient grisâtres avec la distance, on dirait qu'elles sont de couleurs différentes : rouge, verte et bleue. D'ailleurs, leurs tailles respectives sont toutes aussi différentes...

Derrière-moi se trouve une falaise donnant sur un immense terrain de verdure. Je vois un chemin traversant la suite de la forêt. Il n'y a personne aux alentours. Excellent ! Et si j'essayais de sauter pour voir si je peux voler ?

– Arrête !, une voix féminine retentit derrière moi.

Je me retourne pour voir qui parle. Qui sait ? Avec tous les mangas que j'ai lu, il est possible que ce soit un canon fatale qui m'interpelle.

– Oui ? C'est pourqu...

Le sol se dérobe sous mes pieds, ce n'est pas bon signe ! Moi qui voulait faire un saut de l'ange je crois que je ne vais finalement pas avoir le choix... J'aperçois de justesse la silhouette de mon interlocutrice : elle est assez gracieuse, elle porte un habit d'aventurier moyenâgeux confectionné à partir de quelques tissus blanc et vert. Elle me tend la main tout en courant vers moi. Ah ! Je n'ai pas pu voir son visage, dommage... Je commence ma descente à vive allure. La fille saute aussi dans le vide comme pour me rattraper.

– Mais tu es folle !

Je n'ai aucune envie que tout ça se transforme en cauchemar ensanglanté. Que faire pour arrêter cette chute ?

– Je te tiens, lance-t-elle en m'agrippant le poignet

– Qu'est ce que tu fais ? On va s'écraser par terre !

Tu m'étonnes que je n'ai pas pu voir son visage. Un turban l'entoure comme si elle ne voulait pas qu'on la reconnaisse.

– Accroches-toi, humain !

Humain ? Pardon ? Je la vois gesticuler ses bras dans tous les sens. Une bourrasque semble se former en dessous de nous formant un cousin d'air qui ralentit notre chute. Avec ça, c'est certain, on va s'en sortir !

– Je ne vais pas tenir longtemps.

Je ne suis pas sûr de comprendre ce qu'elle voulait dire en me hurlant ça mais je commence à sentir le matelas venteux se dissiper.

– C'est toi qui fait ça ?

D'accord, réplique idiote.. Pourquoi ai-je dis ça ? Qui veux-tu que ça soit d'autre ? C'est une magicienne, voilà la réponse.

– C'est trop dur de continuer, je suis désolé...

Le coussin d'air vient de disparaître et il reste encore une bonne dizaine de mètre avant le sol. Génial...

****

– Ah mon crâne !

Je ne sais pas si mon mal de tête est dû à la chute ou si c'est un restant de la dernière soirée mais j'ai l'impression d'avoir un grelot vibrant à l'intérieur de mon crâne ; c'est horrible. J'aperçois ma 'sauveuse' inconsciente par tête. Au moins, il n'y a pas de sang, ouf ! Nous avons atterri dans un tas de feuilles.

– Eh, tu m'entends ?

J'essaye de la réveiller mais en vain. Mes idées étant redevenues un peu plus clair, je décide de retirer le tissu qu'elle avait mit autour de son visage afin qu'elle puisse mieux respirer. Stupéfaction, ce n'est pas une humaine. Enfin... Elle semble avoir le corps d'une humaine mais avec le visage d'un renard. C'est... dérangeant. Effectivement, sous son habit, on aperçoit les brides d'une queue roussâtre bien touffue et ses mains ne sont pas du tout celles d'une femme. Mon esprit me joue vraiment des tours, ce n'est pourtant pas du tout mon délire ces bestioles là. Au moins, je comprends mieux pourquoi elle m'avait traité d'humain tout à l'heure. En regardant la falaise de plus près, on a fait une sacré chute !

– Où... où suis-je ?

La voilà qui sort de son sommeil. Elle place la main sur sa tête.

– Ah ! Je suis découverte.

– Oui, pardon, j'ai pensé que ça vous permettrait de mieux respirer.

A peine ai-je eu le temps de terminer ma phrase qu'elle sautait déjà sur moi en sortant un canif de sa chaussure.

– Si tu le dis à ton seigneur, tu le payeras de ta vie.

De mon seigneur ? Mais, de quoi parle-t-elle ?

– Si tu informes les soldats de ma présence, je te...

– Oh là, on se calme. De quoi parlez-vous ?

Sur ma question, son air est dubitatif. Elle regarde mes vêtements de haut en bas et s'arrête sur ma bague qu'elle pointe alors de son couteau.

– Qu'est ce que c'est ?

– Juste une babiole.

– Réponds ma question ! s'énerve-t-elle en me repointant l'arme sous la gorge

– Oh oh, on se calme, je l'ai eu dans une machine à la fête foraine.

Son air est circonspect mais ma réponse semble lui convenir. Elle se relève me laissant seul à terre.

– Je ne comprends pas un traite mot de ce que tu énonces, humain, tu dois être celui que je recherche.

****

On marche depuis une vingtaine de minutes déjà, sans dire mot. Elle m'a forcé à me relever et à la suivre. Ces moyens de pression étaient, comme on pourrait dire, assez armés...

– Tu n'es pas d'ici, n'est-ce pas ?, me lance-t-elle sans me regarder

– Pas vraiment. Vous...

– Arrêtes de me vouvoyer ! Je déteste ça...

La bête humaine vient tout juste de me jeter un regard glacial sous son châle de nouveau en place.

– D'accord, d'accord, on se calme. Pourquoi disais-tu me 'rechercher' ?

– Notre chef de village m'a demandé de venir ici aujourd'hui afin de recueillir un étranger qui semblerait perdu et qui ornerait une bague d'argent.

La marche commence à me fatiguer.

– Ce rêve commence à me taper sur le système.

– Qu'as-tu dis ?

Oups, j'ai parlé à voix haute. Elle s'est arrêtée et semble hésitante. Qu'est-ce que j'ai dis ? Elle se jette sur moi !

– Ah ! Mais pourquoi ?!

Elle vient de m'entailler le bras au couteau, la douleur est horrible.

– Notre chef m'avait prévenu que tu serais certainement confus au sujet de notre peuple et de ce royaume tout entier. La chute a du te retourner la cervelle. C'est pour cela qu'il m'as demandé de tout faire pour te rendre la raison et te faire quitter tes pensées. Je n'ai trouvé que cette idée pour te faire revenir à la réalité.

– Tu viens de me couper le bras, je pisse le sang !

– Penses-tu toujours que c'est un 'rêve' ?

Son regard appuyé me rend extrêmement mal à l'aise. Elle m'a sauvé la vie mais cherche à maintenant me tuer ?

– Devrais-je donner un coup sur l'autre bras pour que tu réagisses ?

– Non, arrêtes, je ne comprends pas, que me veux-tu ? Où suis-je ?

– Réserves ces questions pour notre chef. Tu as déjà mit à mal ma couverture, je ne veux pas plus interagir avec toi, je... A couvert !

Elle vient de me pousser dans un buisson, ma plaie brûle, c'est intenable.

– Des humains, fermes-là !

Un groupe de soldats armés est a proximité. C'est peut-être ma chance pour m'échapper des griffes de cette folle.

– Messieurs, messieurs, venez m'aider !

– Abruti, que fais-tu ?!

Oui, c'est ça, les soldats m'ont vu. Je dois me mettre plus à découvert, je... viens de me prendre une flèche dans le genou.

– Un citoyen, tuez-le !, cri un soldat.

Tuez un citoyen ? Qui sont ces soldats ? Je ne peux plus avancer, je suis à terre. La renarde vient de bondir du buisson pour attaquer les soldats. Elle est très rapide et agile. Ses sauts sont tellement fluides que l'on dirait une danse. Elle vient d'égorger un premier homme avec son couteau afin de récupérer son épée. Le combat semble aller en sa faveur mais pas comme ma conscience...

****

– Réveilles-toi !

Une voix profonde envahit mon esprit.

– Des renforts vont venir !!

Le monde me paraît flou mais je reviens à moi doucement.

– Enfin debout ! Bougeons ! Des soldats vont revenir d'ici peu, je n'ai pas pu tous les avoir.

C'est la bête, elle est revenue me sauver mais pour quel motif ? Son flanc est ensanglanté, voir ça me rend malade. Le combat a du être difficile pour elle, seule contre tous ces soldats. Mon bras et mon genou me font souffrir, je ne peux plus bouger.

– Qui était ces gens ?

– Des soldats du royaume. Nous sommes en guerre. Arrêtes de te reposer sur tes croyances, nous sommes tous vivants, nous ne sommes pas dans ton imagination !

Cette phrase vient de marquer mon esprit. Nous ne sommes pas dans un rêve... Au vu de ma douleur, je voudrais bien la croire mais comment expliquer sa forme bestiale et les accoutrements de toutes ces personnes ?

– Je vais t'aider à te relever, essayons de nous enfuir vers la rivière.

Je titube, la douleur est insoutenable, mais la bête semble résister beaucoup plus facilement que moi au mal. Les tâches de sang sur le sol sont pourtant très nombreuses de son côté. Je remarque qu'elle a perdu son déguisement ; sa gueule est à l'air libre et nous pouvons remarquer son importante mâchoire.

– Nous y sommes ! Essayons de nous nettoyer rapidement. Je vois une embarcation plus loin, essayons de la prendre.

– La voler ?

– Préfères-tu, peut-être, mourir ici ?

Elle vient de marquer un point. Je ne comprends plus rien. Je n'ai jamais ressenti ça de toute ma vie. J'ai peur de mourir... Pourquoi ? Est-ce vraiment la réalité ?

****

Nous sommes ici depuis déjà quelques minutes. La renarde vient de ramener l'embarcation vient nous. Elle se tient le côté, la main en sang.

– Montes !

Je ne penses pas avoir le choix : c'est soit elle, soit les soldats. L'un des deux camps me semble plus sympathique que l'autre... J'aperçois un panache de poussière de l'autre côté de la rive, à quelques kilomètres seulement. Je pointe du doigt cette direction afin que la bête le remarque.

– Ils sont déjà là ? Les troupes arrivent, nous devons vite partir de ce lieu.

Nous sommes tous les deux montés dans l'embarcation. Un bâton à la main, ma sauveuse pousse le rafiot afin de prendre de la vitesse. Le courant est assez fort pour nous emmener loin d'ici en peu de temps. Elle me fait signe de me baisser et de ne plus bouger.

– La prochaine fois, je ne te sauverai pas, me lance-t-elle.

– Je suis désolé...

Elle vient de remarquer un drap, accroché sur une branche, s'agitant au gré des vagues. Elle regarde plusieurs fois autour de nous et le récupère afin de nous cacher dessous. Ah ! L'eau qui ruisselle sur moi est totalement gelée. Je pousse un râle de douleur mais n'ose plus parler devant elle.

****

– Nous allons bientôt devoir descendre. Le village n'est plus très loin.

Elle regarde par un trou créé dans le drap. J'aperçois, au travers, la nuit tomber petit à petit.

– Tiens toi près à sauter.

– Dans l'eau ?

– Tu préfères tomber d'une cascade ?

C'était donc ça le bruit sourd que je commençais à entendre. Je vais plutôt prendre l'option de l'eau glacé plutôt que des os broyés. Elle me fait signe de me tenir en alerte.

– Maintenant !

Je viens de piquer une tête dans l'eau la plus froide qui n'ai jamais existé. Je hurle littéralement en moi. Impossible de nager avec mon genou. Heureusement, la rivière n'est pas profonde. Je me suis mit sur le côté pour avancer plus facilement.

– Ah ! C'était quoi ça !

– Tu as peur des poissons, humain ?

La voyant ricaner, je lui lance une grimace. Elle vient d'arriver sur les quais et me tend la main pour grimper.

– Merci.

J'essaye de me sécher mais la chaleur de la journée commence à partir. Un petit vent frais se met en place, ce qui n'arrange pas la donne. Je vois la barque partir au loin et tomber dans le vide une centaine de mètres plus loin.

– Mettons nous en route. Nous sommes bientôt arrivé.

– Attends, regarde.

Je viens d'apercevoir des lumières rouges au sein des bosquets devant nous. Un bruit de métal résonne.

– Comment ? Impossible..., murmura la renarde tout en se plaquant au sol.

– Ce sont des soldats du royaume ?

– Certainement. Je ne comprends pas comment ils ont pu arriver aussi vite ici et comment ils ont pu savoir où aller.

– Il me semble que ton visage a été découvert pendant le combat, non ? Ils ont du reconnaître ton peuple d'origine.

– Tout ça est de ta faute, abruti, termine-t-elle après réflexion.

Elle vient de se lever et de partir seule sur la gauche pour aller s'adosser contre un arbre voisin. Elle regarde à de multiples reprises la direction des flammes. Je devrai peut-être l'aider, c'est quand même de ma faute si nous sommes dans cette situation.

– Dans quelle direction devons-nous aller ?

– Vers ce rocher se trouve une entrée que seul nous, Vulpuriens, pouvons ouvrir. Les soldats en connaissent la position mais ne viennent généralement pas jusqu'ici. Ils désirent probablement venger leurs camarades.

Je la vois se tenir le côté en grimaçant. Du moins, je pense que c'est une grimace venant de sa gueule d'animal.

– Il n'existe pas d'autres entrées ?

– Descendre la cascade...

– Et une autre entrée ?

Je la vois rire sur ma dernière phrase. Au moins, elle a pu oublier sa douleur quelques secondes, c'est déjà ça.

– Notre village est situé en contre-bas, dans un creux de falaises où aucun autre être vivant ne désire se rendre.

– Mais, si vous êtes entourés de falaises, vous pouvez facilement vous faire submerger par l'ennemi !

– Tel est le piège pour nos envahisseurs, cher humain...

Elle n'a pas eu le temps d'en dire plus, les flammes ont bougé de quelques mètres sur le côté. C'est notre chance !

****

– Si je les capture, je suis certain de me faire un bon paquet de blé.

– Ha ha ! Tu crois que je vais te laisser faire ? Une petite fricassée de renard, ça doit être bon !

J'aurai préféré ne pas m'approcher si c'est pour entendre de telles ignominies. Ils sont deux, ça tombe bien, nous aussi. Certes, on ne vaut même pas un demi-homme avec nos blessures mais c'est déjà mieux que rien.

– Je dois poser ma patte sur ce rocher afin de pouvoir lever le sceau qui nous transportera au village. Nous devons encore ramper quelques mètres, m'informe-t-elle.

Les soldats marchent dans la direction opposée.

– Si je les trouve, je les embroche du pointu de ma lance. Et op ! Du gibier tout chaud, ricane l'un d'entre eux.

La renarde vient de sortir son couteau. Ses yeux sont injectés de sang. Je la vois prête à se lever.

– Ne fais pas ça, on va se faire buter, lui dis-je.

– Et c'est toi qui me dis ça ?

Elle vient de bondir en avant, lançant son couteau dans les airs. Il vient d'atterrir dans la trachée du plus gros des deux gardes qui tomba au sol, inerte. Le second soldat dégaina son épée. La renarde venait de poser la main sur le rocher.

– Dépêches-toi ! Rejoins la lumière !

Il ne faut pas me le dire deux fois. Je pars dans la direction du halo lumineux qui vient d'apparaître au pied d'un monticule de pierres. Mes plaies sont trop douloureuses, je ne pourrai jamais atteindre l'objectif à temps. La renarde se tourne vers moi et balance son bras sur le côté. Je me retrouve propulsé en avant comme par enchantement. Je suis désormais dans la lumière mais pas elle. Il lui reste encore quelques mètres à parcourir alors que le garde arrive à sa hauteur.

– Non !!!

Le garde vient de la transpercer par le dos. L'épée s'est logée dans son ventre. Elle tombe sur ses genoux. Elle ne bouge plus... Le temps semble s'arrêter. Cette scène se grave dans ma mémoire. Je la vois, là, devant moi, se faire tuer par un garde souriant de plaisir. J'ai l'impression que cela dure depuis une éternité. La scène devient de plus en plus floue. Mon bras droit tendu vers elle, je disparais. Je n'étais plus en face du crime. Je sens une larme qui ruisselle le long de ma joue tandis que je me retrouve au milieu d'une foule me regardant avec peur.

****

– A la garde ! Un intrus a traversé le portail !

J'ai entendu cette phrase jaillir plusieurs fois du milieu de ces silhouettes. Si je n'avais pas rencontré cette 'fille' juste avant, j'aurai pensé mon heure être arrivé. Tous ces renards humanoïdes devant moi... c'est... contre nature !

– Halte-là, humain, qui es-tu ? Comment es-tu arrivé ici ?

Les lances que l'on pointe dans ma direction sont très aiguisées. Je me couperai le doigt rien que de les effleurer.

– Calmez-vous mes chers amis.

Une voix roque et masculine est sortie de la foule. Une bête musclée et à la fourrure blanche s'approche de moi. De part ses vêtements, elle semble plus imposante que quiconque. Je sens comme une odeur de parfum. C'est assez particulier...

– Chef, que venez-vous faire ici ?, lance un garde. Cet individu a pénétré dans notre enceinte sans autorisation.

– Seul un membre de notre tribu peut rentrer ici. Vous feriez mieux d'aller voir ce qu'il se passe là-haut le plus rapidement possible. Je m'occupe de notre hôte pendant votre absence.

Les soldats ont retiré leurs armes. Je commençais à me sentir à l'étroit. Ils se regardent l'air inquiet. A peine le sol frappé par le bout de leur lance qu'ils venaient de disparaître de la place.

– Je t'attendais, voyageur. Ton périple n'a pas eu l'air d'être de tout repos.

Il se penche vers moi et regarde mes blessures. Je ne peux pas m'empêcher de le supplier.

– Ils l'ont attaqué, je l'ai vu être transpercé devant le rocher. Il faut aller la sauver !

D'un air calme, il lève la tête pour contempler le haut des falaises surplombant les habitations. Je l'entends murmurer quelque chose.

– Merci pour ta bravoure et ton dévouement.

Ses yeux se sont refermés. Non ! Je refuse qu'elle meurt. Je ne peux pas la laisser ainsi, aux mains de ces ignobles soldats, après tout ce qu'elle a fait pour moi. Je me dois de faire quelque chose. Le renard blanc ouvre la gueule.

– Cesse de t'agiter, tu ne feras qu'empirer tes blessures. Elle a fait son devoir, elle t'a conduit jusqu'à moi. Nous avons beaucoup à parler, jeune homme. Il ne faudrait pas que ton état s'aggrave.

Mon poing est tellement serré que je ne ressens plus la douleur. Je suis énervé... contre eux et contre moi aussi.

– Que l'on transporte cet humain dans mon habitation ! Nous avons de grandes choses à faire.

Il ne m'écoute pas, rien y fait. Je ne veux pas rester ici, je dois retourner là-bas. J'essaye de me relever mais je n'y arrive pas ; je suis trop faible. Je ne peux pas rester éveiller plus longtemps. Je sens mon corps partir à la renverse...

– Jeune homme ! Jeune homme !! Réveilles-toi !!!...

Continue Reading

You'll Also Like

281K 5.9K 33
WATTPAD BOOKS EDITION You do magic once, and it sticks to you like glitter glue... When Johnny and his best friend, Alison, pass their summer holid...