6 ans plus tôt...
- tu es sûre que tu peux rentrer toute seule Emma?
- oui je le peux. Tout va très bien se passer Théa. Va le coeur en paix à ton stage.
Elle me fait un bisou sur la joue avant de traverser la route.
Je rentre aussitôt dans la bibliothèque en vérifiant sur mon téléphone l'heure. Matteo ne devrait plus tarder. Et puis il a pas intérêt à pas venir hors de question que je fasse cette exposé toute seule.
Je déambule entre les livres en cherchant un qui aura la pertinence sur les romances française aux XIX ème siècle, qui est le sujet de mon exposé de français. Le prof c'est un vrai fou, on est en 4 ème et il nous fait déjà des exposés.
Je suis attiré vers un livre. Roméo et Juliette. C'est pas français mais c'est un chef d'œuvre dans le genre. Allez on commence avec.... Quoi que Molière on a fait des pas mal.
- je te le conseille, clame une voix derrière moi.
Je me retourne aussitôt pour faire face à cette ado, plutôt beau gosse. Il porte un sweet avec le logo d'un groupe de rock dessus ainsi qu'un jean slim noire.
- et...et pourquoi tu me le conseille?
Il regarde le livre, le prend et me le donne. Il a des yeux d'un gris hypnotisant.
- c'est un chef d'œuvre dans le genre. Et puis pour une petite fille comme toi, ça t'apprendrai la vie, lâche l'air ventard.
OK, je le déteste.
- je suis désolé, mais je ne suis pas une petite fille. Et je l'ai déjà lu ce livre et tout ce qu'il m'a appris c'est que l'amour c'est con.
- oh, elle a du répondant la petite.
- la petite elle a un nom!
Des chuuuts se firent entendre dans tous les coins. OK faut que je me calme. Mais c'est pas moi, c'est l'autre là avec sa belle gueule.
- et c'est quoi?
Je le mitraille du regard. Je récupère le livre non je l'arrache le livre et vais dans un autre couloir. Il m'a énervé lui et puis il est où Matteo!
Je vérifie encore une fois mon téléphone et j'ai reçu un message de sa part.
Ma pote
Désolé peut plus venir. Entraînement de basket. Jtm.
Punaise! Il peut pas me faire ça.
- peut pas te faire quoi?
Je regarde la personne à qui appartient cette voix et souffle en reconnaissant l'autre dindon. Il semblerait que j'ai parlé à haute voix.
- t'as décidé de me suivre c'est ça. Et puis ça te regarde pas !
Je tourne une fois de plus les talons mais il me suit.
- OK OK je m'excuse. On est parti sur de mauvaises bases toi et moi. On a qu'à recommencer depuis le début. Je m'appelle..
- écoute je ne veux pas. On m'a toujours dit de pas parler aux inconnus alors tu va me laisser tranquille, et suivre quelqu'un d'autre!
Des chuuuts se firent encore entendre. Bha c'est bon ! Je prend mon téléphone et répond à Matteo et laisse l'autre dindon sur le cul. Ça l'apprendra!
****
18 : 30
Je referme le livre après avoir écrit quelques notes. Je verifie mon portable et il se fait grave tard. Et je peux pas appeler Théa je l'ai promis que je rentrerai seule. Tout ça à cause du blond stupide qui me sert de pote. Merci Matteo!
Je salut la bibliothécaire et sort. Un vent frais viens caresser mon visage et le monde qui se trouve sur la place me rassure.
Je descend les marches et m'aventure sur les rues bondés. Si papa ne m'a pas encore appelé c'est sûrement qu'il croit que je suis avec Théa. Justement en parlant d'elle, elle s'inquiète pas beaucoup. Pas un message ni d'appel.
J'observe les décorations de Noël qui s'installe petit à petit sur les vitrines de magasin en me demandant ce que je vais bien demander au père Noël. Bien sûre je sais que c'est papa. M. Jones est un père Noël qui fait un vacarme pas possible pour déposer un cadeau.
En 15 minutes j'arrive dans ma zone d'habitation mais la crainte se fait plus ressentir. Mon quartier est très peu bondés et les coins de rues y sont sombres. Aller Emma, tu peux le faire.
Je marche à pas de loup et quand j'aperçois une ombre derrière moi je cours aussitôt. Au secours !
Je cours et trébuche. Je me retourne sur moi-même pour faire face à Pittsburgh, le chien des voisins qui c'est encore échappé on dirait. Mais le problème est telle que depuis que j'avais sans faire exprès percer son joujou, Pittsburgh ne m'aime plus du tout. Il va me manger! Maudits soi le karma. C'était un accident.
Pittsburgh reçu un caillou à la tête. Puis un autre et encore un autre, avant de recevoir un gros caillou. Il décampa aussitôt.
Je me relève pour remercier mon héros mais ce n'est rien d'autre que...
- encore toi!
- on dit merci, petite chipie. Et puis je t'ai pas sauvé. Je déteste ce clebs il avait faillit mordre ma petite soeur.
Le grand Pittsburgh fait des ravages dans les quartiers environnants on dirait.
Il n'avait plus la capuche de son sweat et je pu apercevoir ces cheveux noirs jets qui sont magnifiques. Il me jeta un regard qui me déstabilisa aussitôt. À la bibliothèque, il était beau, mais là dans le pénombre de cette rue et avec ces yeux gris brillant presque dans ce noir, il est sublime. Il se mordit la lèvre et tourna les talons.
Le rouge me monte aux joues. Il venait de me jeter un sort?
- hé, m'écriai je
- quoi?!?, lâche t il sans se retourner.
- je...je sais que c'est trop te demander mais ...pourrais tu me raccompagner chez moi...... S'il te plaît.
Il se retourne et me dévisage incrédule.
- et pourquoi je ferais ça ? Tu m'as toi même dit de te laisser tranquille., déclare t il
- je sais ce que je dis. Et où. Je t'ai jamais dit de me laisser tranquille.... Ici.
Il relève un sourcil. Un sourire se dessine au coin de sa bouche.
- d'accord. Je te suis.
Je reprend mon assurance et marche. Il m'en boite le pas en gardant sa même énergie virile.
Nous arrivons rapidement devant chez moi et je suis soulagé. Je retourne et lui il me regardait déjà. Vachement bizarre.
- Merci
- de rien.
Dit autre chose.
- tu...habites dans le coin? Je veux dire que je t'ai jamais vue ici et je m'en voudrait si j'ai rallongé ta route.
- non non rassure toi. Mon quartier est à deux pâté de maison.
À deux pâtés de maison. Mais à deux pâtés de maisons c'est un quartier résidentiel. Il a pas la tête d'un bourgeois.
- et...et tu traîne souvent à la bibliothèque ?
Il lâche un sourire hyper mignon avant de se passer la main dans les cheveux.
- non. Mais j'aime bien lire. Et j'ai déjà terminé tous les livres qui sont chez moi, donc....peut être je trainerai là-bas.
Il a compris la phrase subliminal caché derrière. Je lâche un soupire avant de m'approcher de la mini barrière.
- bon bha salut.
- salut.
Il commence à s'éloigner. Mais je me suis pas présenter au faite.
- ah j'oubliais, je m'appelle Emma. Emma Jones.
Il se retourne avec toujours son même sourire plaqué au lèvre.
- et moi c'est Dylan. Dylan Spearz. Ravi d'avoir fait ta connaissance Emma.
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