Quand ma mère veut quelque chose on y peut rien on le fait sans broncher. les fêtes de Pâques allaient débuter et tout ce qu'elle trouve c'est de me demander d'aller les passer chez ma tante à Saint-Louis. J'y suis jamais allé et pour elle c'était le moment d'y aller.
Quand la voiture m'a déposé au garage j'ai dû appeler mon cousin pour qu'il vienne me chercher, mais franchement je pouvais m'en passer.
- alors tu as fait un bon voyage ? Me demande-t-il quand on est monté dans un taxi.
- oui pas mal
- mais cava tu as grandi.
- comme tout le monde.
- sauf moi. Tu m'as vu toujours aussi maigre.
Je voulais pas vraiment créer une discussion alors je n'ai pas répondu. L'idée d'être auprès de lui ne me disait rien de bon. Et avec mon séjour chez lui je sens vraiment que ça n'allait pas être un verre d'eau à boire.
J'étais tellement soulagée de sortir de la voiture que je n'ai pas pu être discrète.
- fatiguée ?
- un peu.
- bienvenue à la maison.... dit-il en ouvrant la porte
Une maison de type sénégalais avec une grande cour où se trouvait deux arbres et 4 bâtiments. On a juste fait deux pas puis , deux femmes sont sorties de l'un des bâtiments et se sont dirigés vers nous.
- Awa comment tu vas ? Me demande l'une des femmes.
- je vais bien alhamdoulilah.
Les salutations avaient duré plus de 5 minutes puis l'une d'elle m'a emmené une chaise et de l'eau.
- ma mère est sortie elle sera bientôt là... me dit mon cousin, Racine.
- d'accord.
- sinon comment tu vas ? Et pourquoi tu répondais plus à mes appels ?
- je suppose que je ne voulais plus te parler.
- parce-que ?
- je ne sais pas. Je suis fatiguée.
- repose toi bien. On a des choses à se dire.
J'étais plus que ravie de le voir partir. La jeune femme de tout à l'heure est revenue et m'a demandé de la suivre. Elle m'a fait entré dans une chambre et m'a dit de m'installer.
- merci. Tu t'appelles comment ?
- hawa. Suis la deuxième femme de Thierno.
- ha d'accord. Et Thierno il va comment ?
- il va bien. Il est sorti. La douche est par là si tu veux prendre une douche.
- d'accord merci.
J'étais même pas au courant que Thierno avait une deuxième epouse, en passant je n'ai jamais été une personne qui m'impliquait.
Plus tard ma tante est venu me saluer. Je ne me souviens plus de l'avoir vu mais ça se voyait qu'on était de la même famille, on avait la même tête. Elle m'a emmené dehors et m'a présenté à tout le monde. Ils avaient l'air sympa
Je venais de sortir de la douche quand quelqu'un d'autre a toqué à la porte. C'était une jolie fille, comme presque toutes les filles de la maison.
- bonsoir bienvenue à la maison.
- merci.
- je m'appelle Bintou, mon mari m'a demandé de venir te saluer.
- c'est qui ton mari ?
- Racine.
- Racine ?
- oui. Je suis dehors si tu as besoin de quelque chose.
Il a osé ? Il a osé m'envoyer sa femme ? Pourquoi ? Pour me montrer qu'elle était belle ? Ou quoi ? J'étais en fond dans mes réflexions quand j'ai reçu un appel de ma mère.
- alors cava tu t'y plais ?
- tu veux que je sois franche ?
- oublie la question même c'est mieux. Comment vas ta tante ?
- bien je crois.
- profite bien de ta famille. Et n'appelle pas trop. Bye.
N'appelle pas trop? Sérieux ? Elle a vraiment dit ça ? Je ne savais pas vraiment ce qu'elle cherchait en me forçant à venir ici. L'idée d'être ici ne me déplaisait pas ce qui me déplaisait c'était d'être à ses côtés, dans une même maison que lui. Ça risquait de réveiller des choses qui s'étaient déjà endormi.
Je m'ennuyais trop dans la chambre alors j'ai rejoint les autres dehors.
J'étais assise depuis une minute quand Racine est venu s'asseoir auprès de moi. Je faisais celle qui ne le voyais pas en manipulant mon téléphone. Pour attirer mon attention il m'a envoyé un SMS que j'ai pas vraiment vu me je savais qu'il voulait me parlait et je l'eviterai tant que je pourrai.
Fatiguée de ses messages je suis allée dans la chambre, et c'était la dernière chose à faire je crois.
- Awa on dirait que tu m'en veux.
- ha bon tu crois ?
- je t'ai demandé de m'épouser et tu as refusé alors je me suis marié.
- heureux ménage.
- en fait pourquoi tu as refusé ?
- parce-que je ne t'aimais pas.
- et pourquoi j'ai du mal à y croire ?
- ça c'est ton problème pas le mien.
- tu es toujours aussi sauvage. J'essaie juste de tenir une discussion.
- tu veux qu'on discute du bon temps ? De la vie ? De l'école ? Tiens voilà comment vont les cours tu te débrouilles bien avec tes élèves ?
- oui très bien. Je suis un bon prof tu sais.
- j'imagine bien.
- et toi les cours cava ?
- pas mal.
- pourquoi tu répondais plus à mes appels ? Sérieusement ?
- Racine je veux que tu me lâche tranquille, que tu arrêtes de me parler que tu arrêtes tu me saoules.
- je ne vais jamais arrêter de te parler désolé.
- ha bon ?
- viens on va se mettre à la terrasse il fait chaud ici.
- non merci.
- tu bois du thé tu veux que je t'en prépare ?
- non.
- pourquoi tu fais la difficile ? Tu as vu ma femme tu sais qu'elle est plus belle que toi.
- tant mieux pour toi.
- je rigole.
- je m'en fous.
- je t'aime toujours comme un fou. Tes yeux me rendent dingue.
J'essayais de m'occuper sur mon téléphone mais je n'arrivais pas à me concentrer car il s'était approché de moi et me caresser le visage. C'était pas voulu mais j'ai fermé les yeux, juste deux secondes après j'ai trouvé la force d'enlever sa main.
- je te jure que tu me fais toujours bander comme avant. Je ne cesse de rêver de toi ma belle de ce baiser que tu m'avais donné de tes douces mains qui...
- on est dans une maison Où se trouve ta femme respecte la au moins.
- tu sais que tu sera ma deuxième femme n'est-ce-pas ?
- je préfère mourir.
- dans mes bras oui.
- racine tu m'auras jamais sache le toi et moi c'est fini.
- t'en es sûre ? Il ne faut jamais dire jamais ma belle. Je ne te dérange pas trop.
Il a essayé de me faire la bise mais j'ai esquivé, il m'a lancé un sourire et est sorti.
J'en voulais vraiment à ma mère de m'avoir envoyé ici. C'était impossible pour moi de rester dans un même lieu que racine. Je ne pouvais pas car il m'attirait toujours, il était toujours ancré en moi, il était toujours dans mes pensées... Je ne pourrais jamais me contenir durant ces deux semaines ça allait sûrement être comme... Non faut pas que j'y pense je devais être plus forte que ça...