3h00
Je n'arrive toujours pas à dormir, comment le pourrais-je ? Demain, enfin tout à l'heure, nouveau boulot, nouveau pays, nouvel appartement... Nouvelle vie !
Toute ma vie change. J'emménage à San-Francisco, ville de tous les possibles ( c'est ce qu'il y'a de marquer sur la brochure en tout cas ) , c'est également la ville de Charmed ( cette série avec les trois sœurs sorcières, vous voyez ? ) , peut-être que je rencontrerai un joli démon comme Cole. C'est aussi la ville d'un de mes films prefere : Allumeuses, avec Cameron Diaz, resplendissante. J'espère d'ailleurs avoir un aussi joli appartement qu'elle dans le film. Non je n'ai toujours pas vu mon appartement, et oui, GROS plongeon dans l'inconnu, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je ne dors toujours pas ...
5h30
Qui est-ce qui n'a pas fermé l'œil de la nuit, et qui doit se lever pour prendre son avion ? C'est bibi ! Je décolle de Paris à sept heures et trente minutes, j'arrive à San-Francisco aux alentours de 21H30. Une fois là-bas je prends possession de mon chez moi. La cuisine est petite mais pratique. Le salon / salle à manger donne sur la rue et la ville, avec une jolie fenêtre arrondie,il est spacieux, disposant même d'une cheminée ! Une magnifique suite parentale, avec une grande fenêtre arrondie elle aussi complète ce bien. Digne des plus grands films ou série américaine. Un immense dressing sur-mesure et deux salles de bains, dont une avec douche et baignoire. En marbre s'il vous plaît. Tout ça rien que pour moi. La démesure américaine au bout des doigts. Un bureau, un cabinet de toilette. Voila j'ai fais le tour. Même Cameron n'avait pas un aussi bel espace de vie. Mon nouveau boss vient de m'envoyer par mail les plans de l'appartement. Parfaitement situé sur Pacific Heights , vous savez une des nombreuses rues en pente ? Le stress monte. Je mérite tout ce qui est en train de m'arriver? Est-ce que je suis en train de faire une énorme connerie ?
21h30
Quatorze heures d'avion , avec des mioches à tous les coins , comment vous dire ? ... Première fois de ma vie que je prends l'avion, un véritable enfer ! Tous mes meubles sont là, bien disposés mon lit est même monté près à accueillir mon joli petit derrière. Vous n'imaginez pas à quel point ça fait du bien d'être dans un véritable lit, avec sommier, matelas, trois semaine que je vis avec le stricte minimum... J'ai envie de l'embrasser, quel bonheur de le retrouver ! Ça y 'est je deviens dingue. Le décalage horaire , le manque de sommeil n'aide pas mon état mental. Demain je commence chez le grand Stefano Amario, avocat de renommé mondial. Beau comme un Dieu grec, marié à une déesse grecque, intelligent comme Platon, et père de deux chérubins beaux comme des poupons de porcelaine. Oui j'avoue je l'ai googlisé !
Cet homme bienveillant à vu mon potentiel, et m'a proposé un poste de juriste pour ensuite me former , devenir mon mentor, et faire de moi une grande avocate. Il paie mon loyer pendant un an. Le seul argent que j'ai à débourser c'est pour mes fringues et mes loisirs. C'est comme-ci j'étais dans SUITS ( sauf que moi je suis diplômée .)J'ai toujours du mal à croire qu'il m'ait choisis moi, Clara Antone, parmi les milliers d'étudiants de la fac de droit de Paris... Je n'ai qu'une hâte, être à demain matin.
07h30
Septembre à San-Francisco il fait encore doux et beau. Je suis une femme donc l'éternel question est : que vais-je mettre ce matin ? Je bosse dans un grand cabinet d'avocats, donc si je suis la logique de toutes les séries, téléfilms, films américains que j'ai vu, je devrais mettre un tailleur trois pièces. Il ne faut pas que j'oublie que je commence en tant que secrétaire juriste, je peux donc porter ce que je veux. A peu près ce que je veux. Allez hop ! J'opte, pour une robe noir fluide, assez longue et pas trop décolleté, il ne faudrait pas que mon patron beau comme un Dieu Grec pense que je l'allume.
09h00
- Bonjour madame Antone, et bienvenue chez Amario et père. Suivez-moi, je vais vous montrer votre box, il sera rattaché à celui de mon paternel, nous nous rejoindrons le soir de 17h00 à 18h00 pour vos cours et vérifier vos progrès. Vous passerez aussi la pause déjeuner avec moi. L'examen du barreau américain , est dans six mois, mais nous pouvons y arriver. J'ai vue votre potentiel, je sais que nous allons réussir. A la suite de ça je vous prendrais, dans mon équipe. Ça vous va ?
Son ton est sec. Glacial. Mais comment pourrais-je refuser une telle proposition ?
A Paris la première fois que je l'ai rencontré il m'a même fait peur.
J'adore aller dans des bars, être sur la piste de danse, seule avec moi-même, je m'évade, je décompresse, plus rien ne m'atteint. Les cours à la fac de droit, le boulot au Macdo pour payer mes études, le stress des factures, de la réussite, tout ça cumulé, me ferait disjoncter si je n'avais pas ça. La plupart du temps les gens me prennent pour une folle, même les hommes. J'ai donc très peu de mains aux fesses ou autres gestes déplacés. Ce soir là j'ai senti deux mains enserrer ma taille. J'ai plaqué mon dos contre son torse, ma tête à basculer sur son épaule, et je me suis laissée aller contre ce corps inconnu ... Tout était parfait, jusqu'à ce qu'il me repousse, me tourne face à lui. Dieu, qu'il était beau !
- Mademoiselle Antone ?
Que faisait l'intervenant de mon cours de droit dans cette boite ?
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Je suis Stefano Amario, je suis intervenu dans votre cours de droit civique hier, et aujourd'hui. Vous m'avez impressionné par votre savoir. J'aimerais vous proposer un accord, venez, allons nous asseoir nous serons plus tranquille.
C'était le début de ma nouvelle aventure.
10h00
J'en suis à je ne sais combien d'appel pour le Grand Patron. Et je ne sais combien de litres de café. J'ai ordre de le déranger sous aucun prétexte. Mon carnet est rempli de messages, et je sens que quand je vais devoir les lui transmettre, il va me falloir deux heures de monologue ! Je ne m'attendais pas à ce genre de boulot,c'est du secrétariat ni plus, ni moins. Je n'ai rien contre les secrétaires, mais ce n'est juste pas mon but de carrière.
- Le téléphone sonne Clara - Stefano se dresse droit devant moi de toute sa splendide hauteur de Dieu Grec. Son regard teinté de vert est quand-même très très sombre. C'est officiel cet homme est la réincarnation d'un Dieu.
Je répond , prend une nouvelle fois le message, l'empile une fois de plus sur le support spécial : " message à délivrer plus tard "
- Que puis-je faire pour vous monsieur ?
- C'est l'heure de votre premier cours, rejoignez-moi dans la salle de réunion numéro 4.
- Mais si votre père à besoin de moi ?
- Sa secrétaire, prendra le relais.
Je le regarde ahurie, il se fout de moi ? Monsieur Grand Amario à une secrétaire, et moi je suis la à prendre des messages depuis plus d'une heure pour rien ? Stefano se moque de mon air d'ahurie, je le vois à son regard rieur. Putain de bordel de merde que ce mec est beau, je bave ... Et pas qu'au coin de mes lèvres supérieurs si vous voyez ce que je veux dire ...
12h00
- Voilà, maintenant dites-moi comment vous, vous auriez plaidé ?
- Je pense que j'aurais joué, sur le fait que le mari avait eu lui aussi une liaison par le passé.
- Certes, mais ils n'étaient pas mariés à ce moment là.
- Certes, mais une femme trompée et humiliée, se vengera tôt ou tard, et cet état de rancœur et ce désir de vengeance aurait pu être mis en avant, le juré féminin aurait éprouvé plus de compassion , à mon sens.
- Réponse parfaite, allons déjeuner.
Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe que mon patron , et moi-même nous retrouvons à Chinatown , dans un petit boui boui vietnamien. Je ne suis pas fane, mais pour donner le change, et surtout ne pas contredire mon nouveau patron, j'avale mon repas en feignant me régaler.
- Vous n'aimez pas ? - Je crois qu'il a lu en moi comme dans un livre ouvert.
- Si, si ! C'est délicieux ! feins-je en souriant.
- Vous, vous n'auriez jamais été accepté au cours Florent !
Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Mon rire semble communicatif, puisque nous sommes soudain pris d'un énorme fous rire tous les deux. Impossible d'avaler quoi que ce soit de plus.
- Je suis désolé Clara, mais nous allons devoir nous rediriger vers nos obligations. C'est étrange, j'ai la sensation qu'il ne veut pas interrompre ce moment un peu suspendu -Je vous autorise à partir à 16h cet après-midi, ça vous laissera le temps de vous changer avant notre cours.
- Merci beaucoup - Je ne sais quoi répondre d'autres, sont regard persan me trouble au plus haut point.
17h00
Je suis rentrée chez moi , avec trente petites minutes pour refaire mon make-up , me recoiffer un minimum, et trouver une tenue adéquate. Porte jarretelle et mini jupe ? Non, je plaisante, ou pas.. Ce qui est sur c'est que je ne peux m'empêcher de mettre ma plus belle lingerie, un jean moulant, et débardeur saillant blanc, en lin, un peu transparent, le tout rehausser par une veste de tailleur rouge. Talons haut, pochette, serviette contenant tous mes cours.
18h30
- Bonsoir Clara, vous êtes ravissante.
Putain, ce sourire, ses dents blanches étincelantes, ses deux fossettes au creux des joues. Cette chevelure en cascade tombant parfaitement sur ses seins bien rond ... La déesse grecque est aussi belle, que le Dieu grec.
- Bonsoir, merci beaucoup, vous, vous êtes sublimes ! Merde, je viens réellement de dire ça ..?
Stefano et sa femme se mettent à rire, ouf ! Je n'ai vexé personne.
Nous nous dirigeons vers un petit restaurant français, mes patrons veulent me faire honneur. J'apprécie beaucoup l'attention. Parce-que la bouffe américaine, ça va cinq minutes !
Nous passons un agréable moment, Kimberley la femme de mon patron est en plus d'être magnifique, vous vous en doutez, est très intelligente , et aussi très drôle. Le temps passe à une vitesse folle, j'apprend que si Kim est aussi squelettique après avoir eu deux enfants, c'est parce qu'elle a eu recours à une mère porteuse. Je ne comprend pas pourquoi, mais j'ai l'étrange sensation que cela a déplu à mon patron. J'apprend aussi qu'elle n'est pas du tout dans le droit, mais directrice de crèche à Glen Park. Cette femme à l'air passionnée, passionnante, et épanouie. Je l'envie, car moi ce n'est pas du tout mon cas. Je suis une grande angoissée de la vie, j'ai tout le temps peur de tout. Peur de ne pas réussir mes cours, peur de ne pas réussir ma carrière professionnel, peur de ne jamais pouvoir rencontrer l'amour etc ... J'ai un manque terrible de confiance en moi. J'essaie de me soigner comme je peux , en essayant de vivre au jour le jour. De lâcher prise.
Je sens le regard de mon patron sur moi, j'ai dû m'égarer un peu trop longtemps dans mes pensées négatives, car j'ai une larme rouler sur le coin de mon œil, je l'essuie aussi vite que possible, afin que personne ne la remarque.
21h00
- Clara, je raccompagne Kim à notre domicile, et je vous rejoins au votre si cela vous convient pour que nous puissions bosser sur une affaire, dont j'aimerais votre avis.
- Pas de soucis pour moi, si ça vous convient à tous les deux.
- Ca nous convient.
Marrant, mais je crois bien que c'est Stefano qui commande dans le couple.
23h00
Arrivée chez moi j'ai troqué ma tenue semi-sexy et mes hauts escarpins noirs contre un pantalon loose blanc, et un débardeur noir, je reste nus pieds après tout je suis chez moi.
Stefano lui, a bien entendu gardé son costume tiré à quatre épingles comme à son habitude.
Nous avons passé près de deux heures à décortiquer une affaire de divorce entre un homme riche, et sa femme devenu riche , grâce à son mari. Compliqué de savoir si oui ou non elle c'est servi de lui. Dans les commentaires qu'à pu faire Stefano j'en suis arrivée à la conclusion que c'était une de ses craintes vis à vis de Kim, il m'a même avoué avoir fait un contrat de mariage, que son épouse aurait mis beaucoup de temps à signer.
Je me mets à la place de Kim, ça peut être frustrant. Un contrat indique un manque de confiance total de son partenaire, mais avec la fortune que possède la famille Amario, comment cela pourrait-il en être autrement ? Est-ce que si j'avais autant d'argent à ma disposition je ferais ce genre de contrat ? La raison me dit que oui ...
Nous avons presque plié deux bouteilles de vins rouges quand Stefano me dit qu'il va prendre congé.
- Êtes vous sur d'être en état de conduire monsieur Amario ? J'ai un canapé lit, ou je peux vous commander un taxi . Ou mon lit ?..
- Vous ne voulez pas me voir partir mademoiselle Antone ?
Son regard ce fait brûlant, mes poils se dressent, je me sens fondre, malgré tout je soutiens son regard. Amario, tu ne me connais pas, ne joue pas, tu perdrais...
- Euh ... Il faut que je feigne la gène, non , non , ce n'est pas ce que je voulais dire Mr.Amario
Son rire me sort de ma torpeur. Il se moque encore de moi. Connard..
- Désolée Clara, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise, mais vous rougissez très vite, que c'en est hilarant !
RE CONNARD !
Je ne peux m'empêcher de rire avec lui. Puis son rire est beau, aussi beau que lui. Je vous assure que cet homme est descendant d'un Dieu. Ou c'en est carrément un.
- Clara , vous pensez à quoi ?
- Que vous êtes le descendant d'un Dieu grec ! Merde, merde, merde , je ne viens pas de dire ça ? Je ne viens pas de dire ça à mon patron aaaah mais que tu es stupide CLARA !
- Fort intéressant, et vous la descendante d'une déesse romaine peut-être ?
- Bien sûr , celle de Vénus tant que vous y êtes !
- Ne doutez pas de vous, vous êtes une des plus belles femmes qu'il m'ait été donné de rencontrer.
Il a de la merde dans les yeux c'est pas possible. Je me retiens de lui rire au nez, et de l'envoyer boulet. Je n'aime pas qu'on se moque de moi.
- Merci.
- Je dois vous quitter, merci pour l'aide, vous allez devenir une grande avocate.
- Merci, je vous raccompagne.
Cette soirée était étrange.