Les Gardiens Et Les Loups Tom...

Von Daenael

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Anéantie par les précédents événements, Haylie est partie, abandonnant tout ce qu'elle avait. Brisée et tortu... Mehr

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Épilogue
Remerciements

Chapitre 13

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Von Daenael

Mes yeux détaillaient son visage sans vraiment le voir. C'était comme si mon cerveau s'était planté et avait dû redémarrer. Je clignais plusieurs fois des yeux, essayant d'avaler que Gabriel n'était peut-être pas celui que je croyais. Il m'avait pourtant aidé, et m'avait soutenu. Pour mieux m'avoir.


« Ton expression réclame des réponses. Je le sais bien. »


Il me toucha le visage et je sentis les muscles de mon cou revenir à la vie. Je ne pouvais toujours pas parler en revanche. J'étais dans un lit d'hôpital, et il toucha les boutons pour me mettre presque assise. Je regardais la chambre qui était tout aussi blanche que le plafond. Il n'y avait pourtant pas cette odeur aseptisée persistante des hôpitaux, ni le bruit des infirmières qui travaillaient. Seulement le silence et Gabriel qui me dévisageait.


« J'ai demandé à ce qu'on prenne soin de toi, et visiblement c'est le cas. Observa-t-il, en fronçant un peu des sourcils. »


Si il entendait par là, la nuisible et détestable présence de cette folle d'Alenka, alors il se trompait. Seulement, je ne pouvais pas le lui dire. Il n'avait toujours pas débloqué mes cordes vocales. Je le fixais attendant toujours qu'il veuille bien éclairer ma lanterne. Il n'était pas plus bavard qu'avant, mais son visage rayonnait presque de bonheur de me voir ainsi. Si je pouvais frissonner, je l'aurais sûrement fait. Ma peau se serait sûrement recouverte de chair de poule.


« Ça me fait un peu de peine, tu sais. Commença-t-il, en tirant un peu mon lit de côté pour me mettre face à une baie vitrée donnant sur un champ de tournesols. »


J'avais atterri au fin fond de la campagne, et ça lui faisait un peu de peine. Si ça le chagrinait autant que ça, qu'il me libère et qu'on n'en parle plus. Je n'avais rien contre lui, juste un peu de rancune de m'en avoir fait baver. Je ne lui en voulais même pas de m'avoir mis un truc aussi dangereux dans le corps quand j'étais à un stade embryonnaire. Quoi que la trahison restait quand même en travers de la gorge.


« Je ne t'ai pas trahi. Je n'ai jamais caché mon désir initial, t'avoir pour moi, et je t'ai aidé à essayer de savoir qui tu es. C'était du donnant-donnant. Expliqua-t-il, devenant très bavard d'un coup. »


J'aurais aimé lâcher un soupir, parce que c'était vrai. Il n'avait jamais dit qu'il était mon ami. Et maintenant, je voyais clair dans son comportement. Il m'avait toujours subtilement proposé de m'éloigner de Cameron. En dehors de la première fois, il me chuchotait sans cesse qu'il pouvait m'emmener loin. Bien sûr il n'avait jamais insisté lourdement ça aurait été trop suspect. Dire que je n'avais rien vu venir. Je me sentais bête. Il y avait pourtant quelques signes avant-coureurs. Il ne restait jamais longtemps chez les loups. Il évitait de s'exposer et n'appréciait que ma compagnie parce qu'il me convoitait. Il y avait aussi sa bonne entente avec Alenka. Cette fille était insupportable et lui arrivait à le faire. D'ailleurs, elle devenait toute mielleuse avec lui. J'aurais dû tilter plus vite.


« Tu aimes le paysage ? J'avais fait planter ce champ pour toi, il y a un peu plus de 25 ans. M'expliqua-t-il, en désignant le paysage. »


Je n'étais même pas encore née qu'il pensait déjà à moi. C'était flippant, je dois dire. Je n'allais pas poser la question sur le choix des fleurs, sachant que les tournesols n'étaient pas vraiment ce que je préférais. Seulement, elle me titillait quand même.


« Je voulais que tu sois comme ces tournesols, toujours tournée vers moi, comme elles avec le soleil. M'avoua-t-il, en prenant une mine sombre. »


C'était bien ce que je pensais. Ce type avait une case en moins.. voir deux cases en moins. Il pensait que j'allais graviter autour de lui, en ayant seulement besoin de lui. J'imaginais ma vie si cette laborantine ne m'avait pas sortie de là. J'aurais pu effectivement être conditionnée pour n'adorer que lui. C'était effrayant rien que d'y penser. Je remerciais en silence cette femme et son courage. Je n'avais aucune envie de ressembler à Alenka, ne jurant que par lui.


« Si cette garce n'avait pas été là. Grinça-t-il, son regard devenant menaçant. »


Heureusement qu'elle avait été là. Grâce à elle, j'avais une vie plus heureuse. Je n'ignorais pas qu'elle avait sûrement dû donner sa vie en retour pour moi. Je devrais sans doute lui faire une tombe ou quelque chose comme ça pour elle. Même si je n'avais aucune idée de son nom. Je n'avais même pas de corps à enterrer. Tout comme je n'avais rien de ma mère. Je n'y avais jamais vraiment pensé avant. Elle n'avait pas de tombe aussi, j'ignorais ce qu'il était advenu de son corps.


« J'avais déjà perdu ta mère. Elle aurait pu encore me servir, mais elle a passé l'arme à gauche en te mettant au monde. J'ai donc décidé de m'occuper de toi, comme étant l'un de mes plus précieux trésors. Souffla-t-il, en regardant dans le lointain. »


Il était parti, ou plutôt il était retourné dans le passé, parce que j'avais l'impression qu'il ne me voyait plus. Il fixait un point invisible, comme si c'était le point d'ancrage pour passer du présent au passé, et inversement.


« J'avais eu beaucoup de mal à trouver un sujet d'expérience qui puisse tenir. J'avais toujours fait face à l'échec. Aucun être ne pouvait supporter la puissance de l'Antique Serpent. Leur corps n'avait pas été conditionné pour ça et cela ne pouvait être changé. J'avais même essayé de le faire sur des enfants dont le corps était encore malléable jusqu'à un certain degré, mais ce n'était que des ratés. Commença-t-il à raconter. »


Il avait fait des expériences humaines et sur des enfants aussi ? Mais quel genre de taré était-il ? Avait-il fait subir ça à des bébés tout juste né ? Sûrement. Le terme de monstre pour le désigner s'imposait à moi avec force. Je sentais la nausée arriver, même si je n'arrivais pas à bouger.


« Cela m'énervait au plus au point. Je n'arrivais à rien, puis j'ai rencontré ta mère. Je sentais en elle, une véritable puissance. Celle de la lignée des Gardiens. Je ne pensais pas revoir cette étincelle en quelqu'un. Je l'ai donc invitée à me joindre. Clervie était un véritable joyau. Tu lui ressembles tu sais. Continue-t-il, un triste sourire sur les lèvres. »


Je sentis quelque chose au creux de mon cœur, en l'entendant prononcer le nom de ma mère. Je fermais les yeux, en me repassant son prénom dans ma tête. Clervie. Je n'avais jamais su son prénom. Papa avait refusé de me le dire, il avait éludé la question et je n'avais plus jamais posé la question. Ou bien, il ne s'en rappelait plus. Il y avait des chances. Après tout, cela n'avait été qu'une aventure d'un soir pour lui. Cela n'empêchait qu'il m'avait quand même reconnue.


« Elle était magnifique. Elle n'avait pas peur, et son courage face au danger était incroyable, au point que c'en était ridicule. Tu lui ressembles aussi de ce côté. Et elle était la première à s'intéresser à mon histoire. Souffla-t-il, avec plein de tendresse. »


Ma mère devait être une sainte. S'intéresser à l'histoire d'un psychopathe comme ça. D'ailleurs, en parlant de lui, je me demandais si il s'appelait vraiment "Gabriel". Enfin, je lui poserais la question quand il aura la bonté de me rendre mes cordes vocales. Pour l'instant, je garderai ça dans un coin de ma tête.


« Clervie ne savait pas encore qu'elle était enceinte de toi. Sinon, elle ne se serait jamais proposée d'être un cobaye pour mon projet. Elle a été encore plus déterminée après mon histoire. Soupira-t-il, d'aise. »


J'espérais bien. Ma mère n'était pas folle à ce point pour mettre ma vie en danger pour ce projet absurde. En revanche, mettre la sienne pour ce demeuré, j'avais un peu de mal à la comprendre. Personne ne se sacrifierait ainsi, tout de même. Je n'arrivais pas à discerner cette femme qu'était Clervie. J'attendis qu'il poursuit, mais il resta silencieux pendant un long moment.

Durant ce silence, je sentis mon estomac se tordre. Mes prunelles noisettes se posèrent sur le champ de tournesols. Le soleil avait disparu derrière les nuages, mais ces derniers étaient d'un jaune rayonnant. La couleur chatoyante des grandes fleurs était à la limite du supportable. J'entendis un petit bruissement d'ailes et la couleur devint aveuglante. Je fermais donc les yeux, pour les rouvrir sur une vaste colline, où l'herbe se ployaient sous les caprices du vent. D'immenses roches, faisant sûrement sûrement plus d'une dizaine de mètres, se tenaient à nos côtes et descendaient un peu plus bas sur les flancs de la colline, formant des allées. J'ignorais combien il y en avait, mais en tournant un peu la tête, je pouvais constater qu'ils formaient une sorte de cercle.


« Ce sont des menhirs. Ne sont-ils pas impressionnants ? Me désigna-t-il, en respirant un bon coup. »


Des menhirs ? Comme dans les légendes de mon père ? Ça ne me disait rien qui vaille. Ces grosses pierres étaient ancrées dans les histoires de Gardiens. Elles étaient le portail pour l'autre monde. Le Sidh. Les Gardiens en avaient la surveillance constante afin que rien ne perturbe l'équilibre. Enfin de ce que mon père m'en avait raconté. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale, quand je sentis ce pressentiment désagréable à propos de Gabriel qui se trouvait à mes côtés.


« Magnifique et d'une beauté couper le souffle. Déclara-t-il, ses yeux luisant sombrement. »


Il y avait sûrement quelque chose d'étrange chez lui. Je clignais des yeux, alors que j'avais l'impression de voir une ombre se superposait à Gabriel. Je ne me sentais pas particulièrement fatiguée pourtant. J'avais pourtant l'impression de voir quelque chose de mouvant sous cette ombre.


« C'est l'endroit d'où je viens, et l'endroit où je veux retourner. Et tu es la seule qui peut m'y emmener. Lâcha-t-il, en se tournant vers moi. »


Mon estomac se contracta, en voyant le spectre se confondre avec Gabriel. Il était le spectre, ou plutôt Gabriel était le corps de cet esprit poisseux et fourmillant. Ma gorge se noua, quand ses yeux devinrent vitreux, comme si son corps ne supportait pas cette présence malveillante en lui. Je sentis de l'air froid parvenir à ma gorge, et un gargouillement en sortit. Je pouvais à nouveau parler. Je m'éclaircis la gorge, avant de la tester doucement. Elle semblait un peu éraillée et rauque mais elle fera l'affaire.


« Je ne comprends pas. Quelle est le rapport entre tout ça ? Si vous tenez tant que ça à rentrer chez vous, faîtes-vous plaisir, en quoi cela dépend de mon bon vouloir ? Questionnai-je, en articulant pour bien faire passer tout les mots.

- Veux-tu vraiment que je te fasse un dessin ? Souffla-t-il, en plissant les yeux. »


Je déglutis, en voyant la lueur dangereuse qui s'animait dans ses yeux. Je n'avais aucune envie qu'il me fasse un dessin. Je voulais juste qu'il réponde à mes questions. Surtout que je ne voyais pas en quoi ça avait un rapport avec ma mère et moi. Quoi que je pouvais comprendre qu'elle avait pitié de lui, pour l'aider à le ramener chez lui. Seulement, je n'arrivais pas à mettre la main sur la pièce de puzzle manquante.


« Ton père était-il si incompétent que ça dans ton éducation ? Grommela-t-il, en plissant les lèvres.

- Mon père n'était pas un incompétent ! Et je ne vois pas ce que ça à avoir avec ça ! »


En même temps que je finissais ma phrase, quelque chose s'illumina dans mon esprit. Quelque chose de complètement fou, quelque chose qui ne devrait pas être mais qui l'était. Je clignais plusieurs fois des yeux, avant de le poser sur Gabriel, dont le spectre avait recouvert en grande partie, ne laissant plus que le bas de son visage et quelques membres comme ses mains et ses pieds. Je me sentis devenir livide, et mon cœur accélérait son rythme. Il n'était pas censé être là. Peu importe comment on était censé le voir, il ne devait pas se trouver dans ce monde. C'était pour cette raison qu'il avait cette forme dégoûtante, d'insectes grouillants et de plasma visqueux.


« Tu sembles avoir compris. C'est exact. Je viens de l'Autre Monde. Cela remonte à loin, mais quand le portail était protégé par les druides et les gardiens, il était assez facile de passer d'un monde à l'autre. Jusqu'à ce que ces sombres crétins décident de fermer le portail à jamais sur un coup de tête, laissant nous autres, âmes curieuses et remplies de nostalgie, pourrir et agoniser ici. Sais-tu à quel point ce monde est néfaste pour les âmes des morts ? Nous ne pouvons pas vivre ici, ce monde aspire notre force et notre vitalité. C'est pour cette raison que j'ai cette hideuse apparence. Cracha-t-il, plein de haine.

- Si elle aspire votre force et votre vitalité, comment se fait-il que vous soyez toujours là ? Réussis-je à articuler, en frissonnant de peur.

- J'ai trouvé une solution tout simplement. Un moyen de survivre. Survivre assez longtemps pour rouvrir ce portail et rentrer chez moi. Me répondit-il, incurvant ses lèvres en un sourire malsain.

- Et ce moyen ? Questionnai-je, de ma voix légèrement tremblante, n'étant pas sûre de vouloir connaître la réponse. »


Il me regarda de cette lueur malicieuse et vile. Celle qui donnait envie de faire dans sa culotte, ou de s'évanouir. Personnellement, je ne m'évanouirais jamais face à ce cinglé. Faire pipi dans ma culotte, peut-être, mais pas la deuxième option. C'était trop dangereux, surtout vu l'intérêt qu'il me portait.


« Tu n'en as pas la moindre idée ? Chuchota-t-il, d'une voix doucereuse. »


Je secouais la tête, mes muscles tendus à l'extrême, du moins ceux que je pouvais sentir. Je n'avais aucune idée de ce qui allait en sortir, mais ça allait forcément être morbide. Je fermais les yeux, inspirant et expirant. Prête à encaisser la réponse qu'il allait m'offrir.


« Tu ne reconnais pas ce corps ? Pourtant j'étais persuadé que tu le reconnaîtrais. Je l'ai à peine retouché. Répondit-il, avec ce rictus désagréable.

- De quoi est-ce que vous parlez ? Je n'ai jamais rencontré...

- En es-tu vraiment sûre ? Me coupa-t-il, joueur alors que ses cheveux devenaient plus clairs et que ses yeux prenaient une couleur bleue que j'avais déjà vu. »


Je faillis m'étrangler avec ma salive en voyant l'apparence. Comment avais-je pu passer à côté de ça ? C'était comme si je vivais un cauchemar, et ne m'avait-il pas prévenu en rêve ? C'était donc ça qu'il était devenu après sa mort ? Un corps souillé par une âme pourrie, défaillante et démentielle. Ses yeux bleus me fixaient, et j'avais l'impression de retourner en arrière. N'avait-il pas essayé de me le dire dans mes rêves ? J'avais été sourde, et aveugle. J'aurais dû le reconnaître. Même avec une couleur de cheveux différentes, des yeux d'une couleur différente. J'aurais dû le reconnaître ! Comment avais-je pu passer à côté de ça ?!


« J'aime l'expression que je vois sur ton visage. Je vais te révéler mon petit secret. Une âme a besoin d'un peu de temps pour rejoindre le Sidh. Encore relier à l'amour et toutes ces choses qui retiennent une âme ici. Et pendant ce laps de temps, j'ai le moyen de m'emparer du corps, mais aussi du lien ténu de l'âme et du corps physique. Se délecta-t-il, en se léchant les lèvres.

- Vous avez dévoré son âme pour subsister dans ce monde. Croassai-je alors que ma gorge se serrait. »


Un ricanement sinistre s'échappa de ses lèvres, alors que l'horreur se gravait en moi. Cette chose n'était rien d'autre qu'une abomination, rien de plus. Il avait beau avoir été abandonné sur ce plan existentielle de la vie, mais il n'avait pas le droit d'empêcher les autres d'atteindre l'Autre Monde alors que lui ne pouvait plus. C'était horrible, personne ne méritait ça. Pas même les pires salauds du monde.

Des larmes cascadaient les joues, alors que je maudissais ce spectre hystérique et tyrannique. Il n'avait pas mérité d'être mangé par un type comme lui. Certes, je l'avais détesté, mais même si sa vie avait été sur le mauvais chemin tout le long, il méritait d'avoir une rédemption. Pas de disparaître dans l'estomac d'une monstruosité pareille. Junior méritait mieux que l'estomac intersidéral de cet immondice.

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