Mon trésor

By Nar6___6___6

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Jean a un trésor. un trésor dont il n'a pas la clef. Ce trésor s'appelle Armin. Mais peut-être qu'Eren, Mikas... More

2 Une valse

1 Un trajet en bus

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By Nar6___6___6

XxX

Voilà la première fic que je poste sur ce compte (et mon premier Jearmin). à la base c'était juste une private joke mais on m'as forcé à la publier, j'espère que ça en vaut la peine ^^' 

XxX

-Armin, tu devrais vraiment faire quelque chose avec tes cheveux. On ne te voie presque plus là-dessous...

Eren glissa ses doigts entre les mèches blondes.

-Hum? D'accord... Je verrai...

-Je pourrais te les couper si tu veux.

-Non merci Mikasa, je ne garde pas un bon souvenir de la dernière fois...

-On avait 5 ans!

Jean serra les dents, de loin,mais ne dit rien.

Comme d'habitude.

Il garda pour lui l'envie qu'il avait de trucider cet infernal Eren Jäger, cette envie méchante de sectionner ses doigts pour qu'ils n'effleurent plus jamais son trésor.

Cette envie de prendre Armin et de le garder contre lui.

Mais il n'en fit rien. Comme d'habitude.

Il laissa son rayon de soleil avec les deux énergumènes qui lui servaient d'amis d'enfance.

Comment une personne aussi merveilleuse qu'Armin pouvait traîner avec cet espèce d'Eren suicidaire qui fantasmait sur le cul d'un surveillant de deux fois son âge, et cette Mikasa consanguine amoureuse de l'autre phénomène qui lui servait de frangin ? Jean ne se l'expliquait décidément pas.

Il secoua la tête, arrêta de se torturer l'esprit, et il monta dans le bus pour se trouver une place tranquille avant les autres élèves.

Il se cala dans un siège vers le milieu du bus, pas trop près de la place des chahuteurs (l'arrière),ni de celle des profs relous (devant).

Il enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et cala son menton dans sa paume, le regard perdu à travers la vitre.

Il capta vaguement l'agitation quand les autres commencèrent à s'installer à leur tour mais resta imperturbable.

Quand il était dans cet état,entre la réalité et un autre monde, rien ne pouvait le faire réagir.

Rien à part une chose bien sûre : « Jean... ? »

Armin qui appellerait son nom.

Autant dire que ceci étant d'une improbabilité presque comique, RIEN ne pourrait donc le...

-Jean ?

Jean trouva alors une utilité à la ceinture de sécurité : si il ne l'avait pas attaché plus tôt, après un sursaut aussi violent, il se serait sûrement cogné au plafond.

Les battements de son cœur se mirent à accélérer dangereusement quand il croisa celui, océan aux mille tumultes, du garçon qui occupait son esprit.

Ce garçon, debout dans l'allée,qui piétinait nerveusement sur place, le regard soudain fuyant,jouant des mains : tique indicateur de nervosité, conséquence de sa timidité.

Ce garçon à croquer qui lui demandait :

-Heu... est-ce que je peux m'asseoir à côté de toi s'il te plaît ? Enfin, si ça ne te dérange pas, parce que en fait...

Jean secoua la tête afin de remettre ses idées en place. Mais l'urgence de la situation le pressa et il répondit trop précipitamment :

-Non non ! Enfin, je veux dire oui, parce que non ça ne me dérange absolument pas,enfin heu...

Il devait s'arrêter, il sentait qu'il s'enfonçait.

Le rire cristallin du blond lui fit une raison. Il était trop occupé à fondre devant tant de mignonnerie pour parler.

Cette fois il prit son temps et rangea ses idées soigneusement, en rang d'oignon : bon sens, logique, éloquence, courage.

Puis il reprit clairement :

-Assieds-toi.

Réflexion, doute, angoisse,regret : sa proposition ressemblait plus à un ordre non... ?

Il cessa de s'inquiéter en constatant le sourire d'Armin, qui s'assit.

Jean détourna les yeux pour lui cacher son visage qui s'était transformé en une magnifique tomate bien mûre.

-Merci, dit alors Armin.

Armin...

Sa merveille, son trésor, son soleil... il était... vraiment à côté de lui ... ?

Il reporta son regard dans sa direction.

Son visage angélique était bien là, beau, souriant, éblouissant. Et ses yeux...

Jean ne les voyait pas bien.

Ce fut un peu comme un réflexe :il souleva délicatement la frange blonde qui lui barrait la vue et plongea son regard dans le sien, désormais à découvert.

Une fraction de seconde.

Avant que la raison ne l'emporte sur la simplicité, et qu'il se retire brusquement, comme si la mèche de miel l'avait brûlé.

Mais il ne put s'empêcher de dire, la voix tremblante :

-L'autre suicidaire a raison :tu devrais les couper. On te voie plus...

-Ah... souffla le blond. Tu as entendu... toi aussi tu trouves ?

Il soupira. Jean ne répondit pas, car l'autre reprit en baissant la tête :

-Je n'aime pas mes yeux... ils sont trop grands et trop clairs...

Jean se redressa, sidéré.

Quoi ?

Abasourdi, il s'exclama :

-Mais non, ils sont magnifiques tes yeux !!

Et magnifiques... quel euphémisme... comment pouvait-il penser ça de lui-même ? Ses yeux étaient si... indescriptibles. Ils étaient tout.

Jean voulait lui dire. Il voulait lui dire à quel point il se trompait. Il voulait lui dire que ses yeux étaient deux perles d'un azur parfait, deux océans regorgeant de vie, deux cieux emplis d'astres scintillants... deux mondes à eux seuls. Deux mondes où il aurait voulu s'aventurer pour ne plus jamais en revenir.

Mais il ne lui dit pas. Il se contenta de « Tes yeux sont magnifiques ».

Il voulait lui dire plus, tellement plus... il ne le fit pas.

Cependant, rien qu'à ces simples mots, ce simple « Mais non, il sont magnifiques tes yeux !! »,le porteur de ces yeux se redressa, ces derniers brillants d'espoir,et il demanda :

-Vraiment ?

Jean déglutit.

Perles. Océans. Cieux. Mondes.

-Vraiment.

Armin ne demanda rien de plus. Il se contenta de sourire.

Et ça, c'était la plus belle chose que Jean pouvait espérer.

Alors il sourit à son tour et détourna le regard pour chasser ses larmes en battant violemment des cils.

-Merci.

Deux fois. Deux fois qu'il le remerciait en à peine dix minutes.

Comment ?

« Comment... ? »

Alors oui, la question germa dans l'esprit de Jean. Il décida de la poser, aussi pour changer de sujet :

-Au fait, pourquoi tu n'es pas avec les deux spéci... avec Eren et Mikasa ?

Armin laissa aller sa tête contre le siège.

-Oh, ils se sont assis tous les deux... dans ces moments je me sens un peu à côté. Alors j'ai vu que toi aussi tu étais tout seul, alors je me suis permis de t'aborder.

-Merci.

Voilà, il lui avait dit lui aussi.

Armin battit des mains en bafouillant, gêné :

-Non non, c'est rien ! Ça me fait plaisir !

Jean sourit à son tour. Puis il laissa aller son regard vers le paysage qui défilait derrière la vitre.

Il allait si vite, il était si près... Il aurait presque pu le toucher.

Sauf qu'une paroi de verre l'en séparait. Elle se dressait devant lui, le laissant regarder, mais lui interdisant le passage.

Et quand bien même cette barrière aurait cédé, il n'y aurait pas porté la main : la vitesse était beaucoup trop intense, il se serait blessé en tentant d'y accéder.

Il se contenta de regarder.

Comme d'habitude.

Il soupira. Il en avait marre de cette routine. Il voulait que ça change, que quelque chose de produise, que quelque chose de nouveau arrive... il voulait changer les choses, les faire bouger.

Mais il ne le faisait pas. Comme d'habitude.

Et c'était reparti : la spirale infernale.

La seule chose qui l'en sortait un peu, de ce désagréable tournis, c'était Armin.

Sa merveille, son trésor, son Soleil.

Merveille inaccessible, trésor dont il n'avait pas la clef, Soleil qui l'aurait brûlé.

Et c'était reparti... la boucle infernale...

Un méchant pincement lui prit la poitrine.

Pas un de ces picotement agréables, non, une douleur. Une douleur émotionnelle, mentale, psychique.

-Jean ? Tout va bien ?

Jean se rendit compte qu'il était tendu comme un arc. Et qu'il ne respirait plus.

Il ouvrit son pharynx précipitamment et l'air s'y engouffra, trop précipitamment, et il se mit à tousser.

Dans un geste réconfortant, Armin se mit à lui frotter le dos.

Ce qui eut le mauvais effet de le tendre encore plus.

-Jean, répéta-t-il inquiet, ça va ??

Jean ne voulait pas lui causer de souci. Hors de question.

Il sonna une cloche à l'intérieur de sa tête, rappelant ses idées éparpillées à l'ordre, les classant en rang pour une énième fois : calme, respiration, bon sens et toute la clique.

Sa respiration se restabilisa et il articula :

-Nickel. J'ai dû... avaler de l'air de travers...

Le blond haussa les sourcils, esquissant une moue peu convaincue absolument irrésistible.

-T'es sûr que ça va ?

-Tout est sous contrôle.

Il força un sourire. Ce qui fit muer la moue du soucieux en un autre sourire.

Jean en fut soulagé.

Puis une autre chose vint troubler son attention, offrant un autre motif à son esprit pour s'éparpiller : la main du blond, toujours délicatement posé sur son dos, qui épousait la forme de son omoplate. Cette main douce et chaleureuse...

Chaleur qui se répondit dans son corps tout entier, le détendant complètement.

Elle ne resta pas longtemps, quelques secondes avant que son propriétaire ne la retire.

La chaleur s'estompa, mais elle était bien là : Jean se sentait plus léger, il avait l'impression que son omoplate allait se détacher de son corps pour voleter autour de sa tête.

Une sensation étrangement agréable.

Il se surprit à souhaiter qu'Armin recommence, à souhaiter qu'il le touche encore. Et pas juste au niveau de l'omoplate...

-Tu écoutes quoi au fait ?

Jean sursauta (encore) en revenant un peu trop brusquement à la réalité.

Durant un instant, il douta un peu que ça soit réellement la réalité : Armin, le visage curieux incliné dans sa direction.

Jean se mordit la lèvre, pour vérifier qu'il était bien revenu à la réalité, déjà, puis pour ne pas céder à tant de kawaïtude.

Les idées, en place je vousprie...

Il lui tendit un écouteur, lui suggérant muettement d'écouter.

Il accepta volontiers et s'empara de l'objet. Leurs doigts se frôlèrent et Jean trouva qu'il était plus judicieux de cacher la rougeur de ses joues et collant son nez à son téléphone.

Puis il reporta son attention sur le blond afin de constater sa réaction.

Il avait fermé les yeux, ses lèvres fines étaient étirées en un sourire délicat.

À croquer.

Une mèche de cheveux glissa malencontreusement sur son visage, il la cala derrière son oreille d'un geste nonchalant, mais ses sourcils fins se froncèrent et ses traits se contractèrent, dévoilant un agacement, que la nonchalance de son geste signifiait quotidien.

Jean passa la langue sur ses lèvres et dit :

-Je peux peut-être faire quelque chose pour tes cheveux si ils te gênent... enfin si tu veux !

Armin ouvrit ses grands yeux bleus.

Brm...

Il hésita un moment avant de se décider, d'un air gêné absolument séduisant :

-Si tu veux.

Jean se demanda si son cœur n'allait pas lâcher.

Les mains tremblantes, il saisit la mèche rebelle.

Ces cheveux, cette peau claire...ils étaient doux et il sentaient bon, comme du miel.

Le coiffeur improvisé fit habilement glisser les cheveux entre ses doigts, formant une tresse fine, nette et sans défaut.

Pour finir, il la rabattit délicatement derrière son oreille et contempla le résultat.

Le visage d'Armin, si beau et si éblouissant était à présent clairement dégagé, dévoilant ses yeux immenses, ses sourcils bien dessinés, son nez fin, et son teint clair qui se mit à rosir de gêne.

-A... alors, bafouilla-t-il, ça donne quoi ?

Jean réalisa alors que cela faisait plus d'une minute qu'il le fixait intensément. Il balbutia à son tour :

-Ah oui, pardon ! Heu...attends...

Il saisit son téléphone et ouvrit l'option appareil photo. Puis il appuya sur le bouton, déclenchant le petit « clic » habituel. Et immortalisant le visage d'Armin sur son écran.

Le blond sursauta, surpris. Jean lui tendit immédiatement le cliché pour qu'il puisse juger lui-même du résultat.

Alors qu'il le regardait se regarder, il prit conscience de ce qu'il venait de faire.

Observation : il venait de prendre Armin en photo.

Explication : son téléphone étant doté d'une carte mémoire, la photo étaient enregistrée.

Conclusion : il avait une photo d'Armin dans son téléphone.

Ça c'était le développement construit. Mais dans sa tête ça donnait plutôt quelque chose du genre « hjzhfkarminouchetsfkljshfmsnfmarminatorohrtruicaravane ».

Il fut ramener à la raison parla voix d'Armin :

-C'est joli. Où t'as appris à faire ça ?

Jean rougit et haussa les épaules en bafouillant :

-Ben.. heu... je sais pas, comme ça...

Armin sourit, et Jean sourit.

Ils passèrent le reste du trajet à discuter de tout et de rien. Jean était en état de transe. Vous savez, ces moments où vous vous sentez cotonneux, où vous savez que vous êtes bien réveillé mais que vous avez quand même un doute ?Ce « trop beau pour être vrai », où vous êtes si engourdi que votre cerveau ne mémorise pas tout correctement, et que vous lui en voulez tellement après. Et bien Jean était en plein dedans.

Donc en effet, par la suite, ce souvenir sera flou pour lui. Mais ce n'est pas grave pour l'instant.Pour l'instant c'est le présent. Alors autant en profiter...




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