"Eh bien, eh bien, eh bien," dit une voix raillée venant de derrière, faisant que chaque poil de mon corps se tienne debout. Le changement dans l'air était évident et il ne fallut pas longtemps avant de s'agenouiller devant moi et de me saisir par les cheveux.
Je refuse de céder.
Mordant ma langue, je pouvais goûter le sang, mais je n'osais pas flancher devant le goût métallique. Il voulait savoir qu'il causait de la douleur d'une façon ou d'une autre et je n'allais pas lui donner la satisfaction. Pas cette fois-ci.
"Cole," souffla-je.
"Le seul et unique bébé", dit-il d'une voix dégoutante en enroulant mes cheveux autour de son poignet et en tirant fermement, étendant mon cou dans un angle inconfortable, de sorte que je fus obligé de le regarder dans les yeux. "Je t'ai manqué ?"
Je n'ai même pas pris la peine de répondre. Crachant sur son visage, je lui donnai un coup de pied quelque part sur son corps, ne prêtant que peu ou pas d'attention à l'endroit où. Tout ce à quoi je pouvais penser en ce moment le fuyait et toute la douleur qu'il me rappelait.
Brouillant à mes pieds, je me précipitai vers la porte mais il ne fallut pas longtemps avant qu'une autre silhouette ne sorte, m'empêchant de le faire. "Non!" J'ai crié avant de me retourner et de courir dans les escaliers.
Laissant échapper un cri quand je tombai, je m'écriai de la force de mon menton qui atterrissait sur le bord de l'escalier en bois avant que je ne sois retourné de force et tiré par ma cheville. "Pas si vite bébé," Cole a plané au-dessus de moi, "nous n'avons pas encore fini ici."
En me débattant, je me suis griffé le visage, "dégage !"
"Ferme la porte," ordonna-t-il à l'homme derrière lui et il ne fallut pas longtemps avant que je réalise que c'était Sammy.
Séparant mes lèvres, c'est alors que j'ai réalisé que c'était une attaque de représailles. "Non!" J'ai encore crié au moment où il a commencé à la fermer, "quelqu'un peux m'aider ! S'IL VOUS PLAÎT AIDER MOI !"
"Tu peux crier aussi fort que tu veux, ça ne va pas m'empêcher de faire ça", me donnant un coup de poing dans la bouche, il m'a précipité dans le vol. " ni de t'attraper."
Me prenant par les bras, Sammy me jeta au centre de la pièce, un regard lointain dans les yeux, «s'il te plait-» je gémis de la douleur qui traversait mon corps. Je pouvais à peine parler comme ça mais je n'allais pas arrêter d'essayer. Je meurs plutôt en train de mourir, puis je n'ai rien fait du tout. De tout ce que j'ai appris ces dernières années, c'était de me battre jusqu'à ce que tu ne puisses plus me battre, "tu ne veux pas faire ça."
"Ferme-la," grogna Cole et dans la même seconde, le pied de Sammy s'enfonça dans ma cage thoracique.
Basculant en arrière, je me retournai sur le ventre en berçant mes côtes, griffant le sol pour m'éloigner le plus possible d'eux, mais comme avant, je fus tiré par les chevilles.
En me tendant la main, Cole m'attrapa par la gorge et serra fermement, "tu commences à m'énerver, tu penses que j'essayais de te tuer," il fit une pause, un sourire malade traversant son visage alors qu'il tirait. moi plus près, ses doigts creusant dans ma peau. Haussant les épaules, il rit, "maintenant que j'y pense ... je suppose que je vais essayé."
Frappant ma tête contre le sol, il répéta ce mouvement brusque plusieurs fois avant de se lever. En sifflant, il me regarda, une lueur pécheresse apparu dans ses yeux alors qu'il étouffait un rire, ses lèvres bougeant pour dire quelque chose, mais je dérive en voyant deux autres arrivés au loin.
Point de vue de Justin :
"Comment va-t-elle ?"
En se brossant les cheveux, je regardai Kelsey solennellement alors que sa mère entrait dans la pièce. En me léchant les lèvres, je me tournai pour lui faire face, "toujours rien."
En souriant tristement, elle me serra l'épaule une fois qu'elle fût à côté de moi. "Elle le fera... bientôt", hochant la tête comme si elle savait qu'elle avait raison, elle embrassa ma tempe. "Je vais retourner au travail, avez-vous besoin de quelque chose avant que je parte ?"
Secouant la tête, je reportai mon attention sur Kelsey, "nah, je suis bien. Merci."
Se penchant sur moi pour embrasser Kelsey sur le front, elle me tapota le dos avant de quitter la pièce et de disparaître au coin de la rue.
"Tu dois te réveiller pour moi bébé," murmurai-je calmement une fois la côte dégagée. "Ce n'est pas la même chose sans toi."
En fermant les yeux, je respirai profondément par le nez avant d'expirer, mes yeux brûlaient à cause de toutes les larmes qu'ils avaient produits ces deux derniers jours.
Cela faisait une semaine maintenant que Kelsey a été admise et chaque seconde, je pouvais me sentir de plus en plus impatient. La peur qu'elle ne réveillerait peut-être jamais et de ne plus pouvoir voir ses yeux ou d'entendre son beau rire qui se glissait de temps en temps au creux de mes oreilles, tirant et tirant de plus en plus sur mon cœur jusqu'à ce que je ne puisse plus supporter cette pensée et cette douleur.
J'ai refusé de laisser croire que c'était pour elle.
Elle avait tellement de choses à surmonter, tellement de choses à voir... que j'avais beaucoup à lui montrer. Elle n'avait vu que le monde que je vivais, mais elle n'a jamais vu l'autre côté.
Lors de son deuxième jour, elle a cessé de respirer et a dû passer un tube dans sa tête pour favoriser la circulation de l'oxygène.
Le cinquième jour, elle a déplacé un doigt, mais les médecins ont dit que c'était normal. Dans certains cas, ceux qui se trouvaient dans cette situation avait le pouvoir de bouger parfois, mais cela ne signifiait pas qu'elle était réveillée.
Embrassant ses doigts une fois que je portai sa main à mes lèvres, je laissai la chaleur de mon contact lui donner la chaleur dont elle avait besoin.
Les médecins ont refusé de me laisser dormir dans le même lit avec elle, alors j'ai fait de mon mieux pour lui faire savoir que j'étais ici, auprès d'elle.
En passant la main dans les racines de ses cheveux, je grimaçai intérieurement devant les bleus qui lui éparpillaient le visage avant de frôler les marques de doigts laissés sur son cou.
J'ai percé un trou dans le mur lorsque je l'ai vu dans cet état pour la première fois.
Elle était l'amour de ma vie, la lumière dans l'obscurité qui m'entourait chaque jour. Elle était la seule personne qui tenait tout mon être dans la paume de ses mains et avait le pouvoir de me briser avec juste un instant.
Elle était mon monde entier et à peu près maintenant, c'était comme si elle s'effondrait et elle me faisait tomber avec elle.
Le pire sentiment au monde est de savoir que vous ne pouvez pas sauver celui que vous aimez quand ils ont le plus besoin de vous. Sachant qu'elle était impuissante et implorant la pitié et tout ce que vous pouviez faire maintenant, c'est vous asseoir et regarder les dégâts causés par vos erreurs.
Je pouvais l'entendre chaque fois que je fermais les yeux comme un disque cassé, mon nom tombant impuissant à travers ses lèvres entrouvertes, faisant écho à la raison de la distance.
Pourquoi.
La simple question à laquelle je n'avais pas de réponse.
Pourquoi l'ai-je laissée tomber ? Pourquoi ai-je été jeté dans ce pétrin ? Pourquoi était-elle toujours avec moi ? Pourquoi a-t-elle été blessée ? Pourquoi la vie a-t-elle eu tendance à me baiser encore et encore ? Pourquoi je ne peux pas être heureux ? Pourquoi ne peut-elle pas être heureuse ? Pourquoi ne pouvons-nous pas être heureux ?
Pourquoi ne pouvons-nous pas être heureux ...?
"Tu te souviens quand j'étais ici il y a quelques mois et que tu étais assis ici à me dire que je devais m'en sortir ?" me léchant les lèvres, j'ai pris un moment pour retenir mes larmes qui menaçaient de tomber, "en me disant que j'étais fort. Eh bien, ça marche dans les deux sens, tu sais, parce que je vais avoir besoin de tu te réveilles pour moi." Je vais avoir besoin de toi pour ouvrir tes jolis yeux afin que tu puisses me rappeler pourquoi je continue à respirer tous les jours... J'ai besoin que tu ailles bien parce que j'ai besoin de toi dans ma vie. J'ai l'impression que je ne suis rien. Il n'y a aucune raison que je vive si je ne tu n'ai pas la. "
Parfois, je me demandais si elle pouvait m'entendre mais refusait de se réveiller.
En déglutissant difficilement, je me raclai la gorge, essayant de me débarrasser de la tension, "rien n'est éternel. Je le sais, mais ce que nous avons ... c'est pour toujours bébé. Toi et moi jusqu'à la fin des temps, tu te souviens ? C'était censé juste être nous, c'est pourquoi j'ai fait cet accord stupide à la base. J'ai tout abandonné parce que c'était censé nous donner la liberté dont nous avions besoin pour commencer notre vie ensemble, pour commencer comme si les dix-neuf dernières années de ma vie n'avaient pas exister."
Elle devrait me détester et une partie de moi espérait qu'elle le ferait parce que cela faciliterait la tâche à tous les deux si elle le faisait.
"Ce n'était pas censé finir comme ça. C'était censé être différent, en mieux, mais il semble que peu importe ce que je fais, je ne peux pas sembler faire les choses correctement et je suis tellement désolé .. Je suis désolé bébé, s'il te plait, réveille-toi pour moi, j'ai besoin que tu saches que je suis désolé, que je reprendrais tout si je le pouvais, si je pouvais revenir en arrière, je retirerais toute ta douleur. J'aurais volontiers pris ta place si ça voulait dire que tu irais bien. Toute ma vie a été un désastre après désastre, mais tu as encore amélioré le tout et je dois le faire à nouveau. Tu dois te donner la fin heureuse que tu mérites parce que tu le mérites plus que quiconque. "
"Tu mérites le monde même si je ne suis pas dedans."
"Justin,"
En me tournant vers la voix, je sentis mon cœur se lancer dans ma gorge et c'est à ce moment-là, pendant cette fraction de seconde, tout se figea dans le temps.
"Papa,"
Léchant ses lèvres, il appuya ses paumes à plat contre la rugosité de son jean tout en faisant un pas prudent dans la pièce. Ses yeux regardaient les dommages infligés à Kelsey avant que la tristesse qu'il ressentait déteignent sur ses teintes qu'il possédait, presque identiques aux miennes.
"Qu'est-ce que tu-" mais avant même que je puisse finir ma phrase, il me tendit les bras.
Il n'a pas crié, il ne m'a pas rappelé à quel point j'étais foutu. Il n'était pas en colère ni ne me détestait. Tout ce que je pouvais voir assis ici, c'était un homme qui essayait de réconforter son fils, et c'était tout ce que j'aurais pu demander au cours de ces dernières années de ma vie.
Debout, je n'ai même pas hésité une seule seconde avant de m'écraser contre sa poitrine alors que ses bras s'encerclaient autour de moi.
Il ne dit pas un mot, il se contentait juste de me serrer contre lui.
Il n'y avait pas grand chose à dire.
Au bout de quelques minutes, il s'éloigna pour me regarder, "comment va-t-elle ?"
Me léchant les lèvres, je me suis essuyé le visage avec la manche de ma chemise avant de hausser les épaules et de fourrer mes mains dans mes poches, "elle ... respire".
Hochant la tête, sachant qu'il n'y avait pas grand chose à dire sur sa situation, il déglutit difficilement. "Elle va y arriver, fils."
"Je sais."
En tordant ses lèvres sur le côté, il respira profondément par le nez avant de reprendre son souffle en l'air. "Je suis désolé."
En fronçant les sourcils, je retourna la tête pour le regarder, "de quoi?"
"Je suis désolé." Posant son regard sur les fils connectés à Kelsey, il serra sa main à l'arrière de son cou, frottant maladroitement pour libérer le bâtiment de tension, "pour vous avoir repousser."
"Papa-"
"Tu es mon fils et j'aurais dû être là pour toi."
"J'ai beaucoup foiré."
"Et moi aussi", a-t-il répliqué brusquement, "j'ai beaucoup foiré en grandissant et je n'aurais pas dû ... Je n'aurais pas dû te blâmer. Rien de tout cela n'est de ta faute."
Retenant mon souffle, tout d'un coup, c'était comme si le vent s'était détaché de moi. Toute ma vie, j'ai continué à penser au pire de moi-même, que j'étais un monstre qui détruisait tout ce que je touchais.
Et une partie de moi pense encore que c'est vrai, mais l'entendre dire le contraire, fait toute la différence dans le monde parce que peu importe, à ses yeux, je suis toujours celui qui est en faute.
Mais plus maintenant.
"Tu ne penses pas ..." secouant la tête, j'ai essayé de me souvenir de mes pensées, "tu ne crois pas que je ... ce n'est pas ..." grinçant des dents, je me maudit intérieurement . Je me comportais comme une putain de chatte et ça me faisait chier sans fin, mais je ne pouvais pas me résoudre à dire les mots.
"Non," dit-il. "Rien de cela n'était de ta faute", il pouvait voir dans mes yeux ce que je voulais dire en les rencontrant à travers le bâtiment de la suffocation autour de nous. "Pas Jazzy, pas ton monde, pas Kelsey ..."
"Pas Jazzy," répétai-je lentement comme si j'avais mal entendu, mais pas moi. Pas quand il secoua la tête et me tira de nouveau contre lui.
"Je n'ai jamais voulu que cela se produise", j'ai étouffé entre une respiration lourde. L'épaisseur de ma gorge était difficile à éliminer alors que je m'accrochais au dos de sa chemise, essayant de me concentrer sur la régulation de mon rythme cardiaque. "Je ne savais pas qu'elle était là, je-je, elle était supposée être à la maison."
*"Je sais," murmura-t-il en me tapotant le dos. "Je sais qu'elle devait. Les choses se passent pour une raison, et même si j'aurais aimé qu'elle soit encore avec nous aujourd'hui, je sais qu'elle ne voudrait pas que tu te battes parce que sa mort n'était pas de ta faute cette nuit là."
Tournoyant pour jeter un coup d'œil sur les marques violettes et bleues sur sa belle peau, je craignais d'être près d'elle, craignant que si je m'éloignais trop longtemps, quelqu'un entrait et me l'enlèverait.
"Ils lui ont fait ça à cause de moi," murmurais-je, "à cause de ses liens avec moi".
"Tu dois frapper fort," j'ai récité les mots qu'on m'a dit une fois, "mais tu les frappe là où ça fait le plus mal. C'est le code que nous suivons pour nous débarrasser de la compétition. Trouve leur point faible et détruis-le avant ils pourraient vous détruire. "
En me regardant, il a essayé de comprendre d'où cela venait.
"C'est ce qu'on m'a dit," je me suis retourné vers lui après que je lui ai pris la main et me suis assis à côté d'elle, "quand je suis entré dans ce bordel."
Serrant sa main autour de mon épaule, il la serra fermement, me faisant savoir qu'il était là et qu'il n'allait nulle part. "Parfois, il est préférable de laisser tomber. Ce qui est arrivé, ne peut pas être repris, mais vous pouvez vous assurer que cela ne se reproduise plus jamais."
"J'ai essayé ça et je me suis rendu là où je me trouvais", fermant les yeux, je pouvais toujours voir les yeux de Lyndon alors qu'ils fixaient les miens comme s'il n'avait rien à perdre et je savais qu'il ne le faisait pas. Pas comme je l'ai fait.
Ne jamais faire un marché avec le diable, je l'ai récité encore et encore. L'appel que je viens de recevoir quelques instants avant de me griffer encore à la tête des possibilités de ce qu'il pourrait faire.
"Je voulais sortir," lui dis-je alors qu'il venait se placer à côté de moi, ennuyant sa vision dans mon dos alors que je continuais à regarder Kelsey. "J'ai tout abandonné et les gars aussi. Pour moi, nous sommes tous allés nous débarrasser de tout, pour détacher nos noms des Kings et nous améliorer. Il savait que nous venions et il savait ce qu'il devait faire pour faire sa marque sur ce qui reste. "
"En atteignant Kelsey, c'était sa façon de me dire que ce n'est pas fini. Que je pourrais partir mais le passé reviendra me hanter d'une manière ou d'une autre.
S'en prendre à maman et me faire choisir était sa façon de voir ce que je ferais, comment je pourrais maîtriser la situation. Tout était un jeu pour lui jusqu'à ce qu'il finisse avec le prix. Nous."
Regardant longuement et durement les murs blancs qui dressaient encore les poils sur mes bras, je lui serrais la main plus fort que prévu en disant : «il voulait tout me retirer. Il voulait descendre Bruce et m'enterrer avec lui».
"J'aurais dû laisser tomber à la seconde que tu m'as dit de le faire, mais j'étais tellement absorbé par le pouvoir et l'argent et les filles que je ne voyais pas la vérité devant moi." Mordant l'intérieur de ma joue, je lui tendis la main alors que je commençais à danser mes doigts sur la paume de sa main. "Cette vie est tout sauf glamour. C'est un enfer personnel, très éloigné de la vie dont on nous a parlé. Il vit pour nous dépouiller de tout et nous transformer en ce que nous sommes aujourd'hui. Des tueurs."
Lisser ses doigts avec son pouce, je recroquevilla mes doigts autour des siens avant de les porter à mes lèvres une fois de plus: «J'aurais dû arrêter après Jazzy aussi, mais la vengeance était plus forte que toute autre chose au monde. Je voulais m'assurer qu'il paye et que tous les autres qui pensaient pouvoir venir après moi aussi. Je voulais devenir une menace, quelqu'un qu'on craignait assez pour ne jamais m'approcher et j'ai réussi. "
"Je suis devenu ce que les gens connaissent sous le nom de Danger, et ma vie était réglée. J'ai fait mon travail et je me suis débarrassé de la compétition, mais ensuite j'ai foiré. Elle a tout vu. Mais plus j'y pense, plus je réalise que ce n'était pas une connerie. C'était un appel à se réveiller aussi vite que possible, mais je savais que je devais la protéger autant que possible, alors je suis resté. Je pensais que c'était ce qu'il fallait faire de mieux, mais on dirait que tout ce que je fais n'a fait qu'aggraver la situation. "
"Cette fille là-bas t'as aidé à façonner l'homme que tu es aujourd'hui. Je ne pouvais pas être là pour toi en grandissant parce que j'étais bien trop en colère pour penser à ce que tu avais vécu. Perdre Jazmine était quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant. Je ne pensais pas qu'on allait m'arracher ma petite fille des bras et quand je devrais l'enterrer, j'ai dirigé toute ma colère contre toi et je n'aurait jamais dû l'avoir, mais je suis ici maintenant et je veux être là pour toi quand j'ai su que j'aurais dû être là pour toi depuis le début. "
"Merci papa,"
"Elle va y arriver", a-t-il déclaré en retour. "Elle tient quelque chose et c'est toi alors ne doutes pas toi-même une seconde parce que je sais pertinemment quand elle se réveillera - parce qu'elle va - que tu seras la première personne qu'elle voudra voir, c'est juste comme si Jazzy se réveillait cette nuit-là, elle aurait voulu le faire aussi. "
Se penchant vers mon père, nous la fixions tous les deux, écoutant les battements de son cœur alors qu'il émettait un bip à nos côtés, sa poitrine se déplaçant pour rencontrer chaque son.
Point de vue de Kelsey :
Je pouvais l'entendre.
Tout ce qu'il disait.
Et tout ce que je voulais, c'était tendre la main et le toucher, pour lui faire savoir que j'étais réveillé et que je lui ai pardonné même si je ne lui en ai jamais blamé.
Je voulais crier à tue-tête mais je ne pouvais pas.
C'était comme si j'étais coincé à l'intérieur de mon propre corps et je détestais ça.
"Tu te souviens quand j'étais ici il y a quelques mois et que tu étais assis ici à me dire que je devais m'en sortir ?"
Des flashs de cette époque me traversaient comme une tonne de briques. Il a été abattu et je ne voulais rien d'autre qu'il se réveille."
Mon estomac se retourna.
«Me disant que j'étais fort. Eh bien, ça marche dans les deux sens tu sais parce que je vais avoir besoin que tu te réveilles pour moi. Je vais avoir besoin que tu ouvres ces jolis yeux pour que tu me rappelles pourquoi je dois continuer à respirer chaque jour ... "
Je t'aime, je voulais te dire. Je veux me réveiller, mais je ne peux pas. Mo n corps ne me permets pas.
"J'ai besoin que tu ailles bien parce que j'ai besoin de toi dans ma vie. J'ai besoin de toi avec moi parce que sans toi, je sens que je ne suis rien. Il n'y a aucune raison pour que je vive si je ne t'ai pas."
En ouvrant la bouche, j'ai crié, mais rien n'est sorti. Le silence m'a vaincu et je suis tombé dans un autre monde.
La noirceur a éclaté et avant que je le sache, j'étais de retour à la maison.
Debout dans ma blouse d'hôpital, je pouvais me voir au lit, regardant le plafond. Il faisait nuit, il était déjà dix heures passées et j'avais l'air frustré.
"Kelsey!" ma mère m'appela depuis le bas de l'escalier, "éteint ! Il est temps de dormir."
Roulant des yeux, je me retourna sur le ventre. J'étais coincé dans la maison et je ne voulais rien d'autre que de sortir. Désespérée de vivre une vie normale, j'ai osé enfreindre les règles pour la nuit et comme si quelqu'un m'entendait des pensées internes, trois textos sont apparus sur l'écran de mon téléphone.
En l'ouvrant, ils ont tous lu la même chose : Block Party, ce soir. Minuit à Richmond. Tout le monde est invité.
En me mordant la lèvre, j'ai réfléchi à la pensée et pendant une seconde, j'ai failli me lever pour regarder dans mon placard, lorsque je me suis rappelé quelles seraient les conséquences si je faisait le mur.
En soupirant, je supprimai le texto avant d'éteindre la petite lampe que j'avais à côté de mon lit lorsque je reçus un autre texto, cette fois-ci de Carly.
Carly : Donc, Mme "Je veux m'amuser pour changer", il y a une soirée portes ouvertes ce soir. Toi bas ?
Moi: je pense que je vais rester ce soir. J'ai un gros test demain et ma mère est toujours réveillée.
Carly : Es-tu sérieuse ? Qu'est-il arrivé à ton idée de vouloir vivre un peu?
Moi : Ouais, eh bien, je suppose que j'ai changé d'avis. Pardon. J'espère que tu as assez de plaisir pour nous deux.
Carly : Je vais le faire. Je t'aime.
Moi : je t'aime aussi.
Éteignant mon téléphone, je me fourrai les pieds sous les couvertures avant de me retourner et de laisser mon sommeil me dévorer.
Je ne comprenais pas ce qui se passait. C'était comme si j'étais à l'extérieur en train de regarder, mais tout était différent de ce qui s'était réellement passé et je ne comprenais pas pourquoi.
Lève-toi, dis-je. Va danser. Tu dois aller à la fête parce que si tu ne le fais pas, ce serait comme s'il n'avait jamais existé. En marchant vers moi en train de dormir, j'ai poussé mon bras, mais rien ne s'est passé.
Me rapprochant pour me secouer une fois de plus, c'était comme si deux aimants se touchaient et que je me repoussais en arrière.
Les ténèbres sont arrivées peu après lorsque j'ai été jeté dans un autre paysage, celui qui me paraissait étrangement familier.
"On dirait que nous avons un autre travail ce soir les gars," la voix de Bruce se fait entendre au son de ceux qui sont assis dans le salon. Il y a plus d'hommes que je me souviens avoir jamais vu quand ils se tournent vers lui.
"Qu'est-ce que tu as pour nous, Champ?" L'un des autres a appelé, un sourire de garçon sur le visage alors qu'il inclinait la tête en arrière et prend une gorgée de bière froide dans sa main.
"Où est Bieber ?"
"Juste là,"
Un frisson parcours instantanément mon dos alors que tout le monde regarde vers les escaliers, attendant son arrivée.
Il vient entourer son bras autour de Kayla et je pouvais sentir un air renfrogné remplacer le froncement de sourcils sur mes lèvres.
Elle sourit comme si elle venait de gagner un prix, et peut-être qu'elle l'avait, parce que juste en la regardant, je pouvais dire qu'ils avaient des relations sexuelles.
Avec ses cheveux ébouriffés, Justin descendit pieds nus avec rien d'autre qu'une paire de sweats sur ses hanches, les marques laissées sur lui sont bien visibles.
Laissant Kayla partir, il se gratta la tête, "qu'est-ce qu'il y a ? Je suis un peu occupé."
Comme si de rien était, une autre fille descendit l'escalier, tenant ses chaussures dans une main et son soutien-gorge dans l'autre.
Souriant, il se lécha les lèvres, "je ne te montre pas la sortie, Mel, et assure toi de ne pas laisser personne tomber sur ce joli petit cul en sortant."
"Va te faire foutre"
"On pourrait toujours aller faire un troisième round"
Marmonnant de manière incohérente, elle sortit de la maison en claquant la porte.
Riant, il regarda Bruce, "elle était collante"
"Ah, hochant la tête comme s'il comprenait, il me tapa d'une main espiègle derrière sa nuque, essaye de garder ta bite en échec, d'accord ? J'en ai une autre pour toi et j'ai besoin que tu utilises cette tête."
"Tu sais que je fais toujours le travail même si je finis par obtenir une baise de la victoire après."
Secouant la tête, il le lâcha tout en prenant tout le monde en considération alors qu'il commençait à les remplir lors de leur dernière conquête. "Ce sera un gros coup ce soir", dit-il, les yeux brillants comme des diamants, comme si quelqu'un venait de lui donner un million de dollars. "Ce n'est rien à ce que nous avons déjà traité auparavant. Gregory pense qu'il nous a donné une chance pour fluctuer notre argent, mais en réalité, tout ce qu'il a fait, c'est donner cinq milles et un prix à son casino à Vegas."
"Vegas, hein?"
"Ouais," acquiesça-t-il, "nous avons besoin de construire autant de territoires que possible et à quel point nous pouvons y accéder. Vegas n'est pas une blague, pas en ce qui concerne nos activités et je pense que nous pourrions faire beaucoup d'argent si nous le prenons en charge. "
"Je suis à sec," dit Marco, "dis-moi juste ce que nous devons faire."
"C'est exactement ce que je veux entendre", répondit-il sincèrement. "Nous rassemblons les gars et nous dirigeons vers le nord, en direction d'Emerald, en direction de Kings Drive. Ils nous attendront à l'église juste à l'extérieur du lieu où nous nous trouvons. Il ne se soucie pas de la quantité de sang qui a coulé tant qu'il sort du haut. Il peut en recruter d'autres, ce n'est pas un problème pour lui, alors il n'a presque rien à perdre. "
"Quand nous sortons, nous devons y aller en grand nombre et je parie que c'est cela qui va faire la différence. On tire qu'avec les mitrailleuses et tout le gros matos et quand nous les avons tous tués ou presque tous, c'est la que Greg sortira." et ce sera Justin qui va s'en occuper tout seul. "
"Pourquoi moi?"
"Parce que contrairement à nous tous, jouer salement est ta spécialité."
"C'est vrai," marchant vers la table, il attrapa un coup avant de le remettre en place et de laisser la vodka lui brûler la gorge. "Je suis dedans", il jetta le verre alors que les autres suivaient.
Il faisait sombre et maussade et je me suis retrouvé ici avec eux. C'était étrange d'être ici, sachant que non seulement ils ne pouvaient pas me voir, mais ils ne savaient même pas qui j'étais.
Je n'aimais pas ça.
Quelque chose au fond de moi me disais que ce n'était pas comme la dernière fois et je savais que leur petit boulot ne finirait pas comme ils le pensaient et tout ce que je voulais faire était de crier à plein poumons ! C'est dangereux ! Mais je ne pouvais pas.
Je ne pouvais rien faire d'autre que de m'asseoir et de regarder tout ce qui se passait.
Terminant un appel, Bruce se pencha, fourra son téléphone dans la poche de son jean, "c'était Prince. On dirait que Greg est exactement là où je t'ai dit qu'il le ferait. Il a parcouru la zone pour être sur qu'on ne lui a pas laissé une surprise. "
"Quelle ?" Justin leva un sourcil en se retournant pour le regarder, une cigarette coicée entre ses doigts alors qu'il inhalait la fumée avant de l'éteindre, créant une brume, "il pense qu'on va le faire exploser?"
"Probablement,"
"Si je voulais que son corps se déchire sous toutes ses coutures, je pourrais le faire moi-même. Tout ce dont j'ai besoin, c'est d'un couteau, et j'aurais fait le travail."
Ils ont tous ri.
S'approchant de moi, je frôlais le visage de Justin même s'il ne pouvait pas me sentir. Il était froid, comme la première fois que je l'ai rencontré.
Je pouvais sentir sa barbe de trois jours et je savais qu'il ne s'était pas rasé depuis quelques jours.
Soudain, la voiture s'arrêta et tout le monde tira les masques de ski par-dessus leur tête.
En sortant, ils ont fait le tour de l'endroit où ils ont ouvert le coffre et plusieurs fusils ont circulé. Enfonçant un pistolet dans la ceinture de son jean, Justin attrapa facilement une mitraillette juste après.
"Dans et dehors, juste comme nous l'avions prévu. On tue tout le monde à porter de vue et ensuite on s'occupe de Greg."
Hochant la tête, ils ont tous commencé à prendre leur place, se cachant dans l'obscurité alors qu'ils se cachaient dans l'ombre comme s'ils faisaient partie d'une l'équipe du SWAT.
Et puis c'est arrivé.
Tout le monde est sorti une fois que Bruce a ouvert les portes. Ils ont visé et ont tiré sur tout ce qui était à porter de vue avant de se cacher derrière quelques statues pour éviter les balles. Certains ont été abattus, mais ils ont réussi à se battre et ont continué à se battre même s'ils savaient qu'ils n'allaient pas y arriver.
Mon cœur battit de plus en plus fort alors que mes yeux restaient bloqués sur le dos de Justin qui n'avait aucune intention de reculer alors qu'il continuait à descendre la salle ouverte avec ses bras étendus, tuant tout le monde qu'il avait trouvé.
Ses yeux étaient sombres, sa mâchoire bien fermée alors qu'il se concentrait sur tous les angles de l'endroit. C'était comme s'il savait où tout le monde était caché avant même de se révéler à lui.
Il a fallu attendre que l'arme qu'il détenait ne contenait plus de munitions qu et il a dû utiliser son pistolet à la place.
"Putain," marmonna-t-il. Il y avait plus d'hommes que chacun d'eux ne pouvait s'attendre et quand d'autres sortaient de leurs cachettes, ils ont tous commencé à réaliser qu'il s'agissait d'une embuscade.
Caché derrière un banc, Justin vérifia s'il avait assez de balles avant de jeter un coup d'œil et de voir John, qui était à ses côtés depuis toujours, à quelques mètres de lui.
Ils avaient le même problème et tous deux se sont regardés cherchant à déterminer ce qu'ils pouvaient faire.
"Les gars, vous avez fait un sacré boulot," résonna la voix de Greg dans tout le lieu.
Mes mains ont commencé à transpirer et ma tête a commencé à courir. Tout se passait au ralenti et peu importe à quel point j'essayais de bouger, j'étais collé au sol.
"NON!" J'ai crié, mais ce n'était pas la peine. Ils ne pouvaient pas entendre quoi que ce soit que je disais et être si impuissante en sachant qu'il n'y avait pas de retour possible a provoqué une vague de nausée tout à travers moi.
Debout, John commença à tirer le reste de chacun alors que Justin faisait la même chose, sauf que sa balle était plutôt tournée vers Greg.
Ce qu'il ne s'attendait pas à voir, c'était un pistolet déjà placé dans sa direction et avant que l'un d'eux puisse avertir l'autre, une balle percée dans les airs.
"JUSTIN!" Mes mains ont volé vers ma bouche alors que des larmes coulaient de mes yeux. Son corps est tombé par terre et tout le monde est resté silencieux.
Je commençais à trembler, mon monde entier tombait juste sous moi alors que je le fixais. Il n'avait pas l'air effrayé, il n'avait pas l'air de s'en soucier.
"NON!" Trouvant la force pour courir vers lui, je me laissai tomber à genoux alors que tout se figeait autour de moi et que tout ce qui restait était nous. Le tenant contre moi, je passai mes doigts dans ses cheveux, "reste avec moi". J'ai murmuré alors que les larmes continuaient à tomber, "allez!"
Un sourire se glissa sur ses lèvres alors que la vie commençait à le quitter. Il n'a pas pris la peine de couvrir la plaie sur sa poitrine alors que je faisais tout mon possible pour arrêter le saignement.
"J'ai besoin de toi ! Tu ne peux pas me quitter," sanglota-t-il dans son cou, respirant son odeur mélangée à la sensation étrange de la mort qui m'entourait.
Il ne se souciait pas de mourir dans le monde. Peu importait que les autres aient gagné. Il tombait dans une scène de paix et de calme, quelque chose qu'il souhaitait pour toute sa vie.
Chaque jour, il se battait, il savait qu'il finirait par perdre un jour même si son ego l'empêchait d'y croire de temps en temps.
Il savait que cette vie finirait avec lui enterré six pieds sous terre mais la pensée ne le dérangeait jamais parce qu'il n'avait rien à vivre.
Sa sœur était partie, ses parents l'avaient désavoué et la fille dont il s'était occupé lui avait ouvert le cœur et pris tout ce qui en restait.
Il n'y avait rien pour lui ici et comme il prenait son dernier souffle, je pouvais sentir tout autour de moi tourner en rond.
Nous nous sommes rencontrés pour une raison. Ce n'était pas la chance, c'était le destin.
Nous avons besoin les uns des autres plus que tout et plus je pleurais, plus une lumière commençait à filtrer autour de nous.
Il était l'amour de ma vie, et moi, et peu importe quoi, nous retrouverions notre chemin l'un vers l'autre.
Rien ne pourrait nous séparer.
Pas même le passé.