- Anna, ouvres moi.
C'était la voix d'Andrei.
Je ne voulais pas lui ouvrir, parce que même lui ne m'avais jamais vus aussi faible.
-Si tu ne m'ouvre pas, j'enfonce la porte, continua t-il, borné.
Je me décalai de la porte, en m'appuyant contre la baignoire et je dis d'une voix éraillée :
-C'est ouvert gros con.
Lorsqu'il entra dans la pièce, et qu'il me vit dans l'état dans lequel j'étais, il se stoppa un moment. Il referma la porte derrière lui, et s'accroupis devant moi.
-Viens, on va prendre un bain.
Je fronçai les sourcils lorsqu'il me prit la main. Je le laissai me déshabiller délicatement, et faire couler le bain. Il m'embrassa la clavicule, et passa son pouce en dessous de mes deux yeux pour enlever le reste de larmes qui me brûlaient la peau.
Il se déshabilla à son tour, et je rentrai avant lui dans la baignoire. Il se mit derrière moi, et je m'appuyai contre son torse. Je pouvais sentir son souffle dans mes cheveux. Lorsque l'eau m'arriva a la poitrine, il l'arrêta et commença à prendre du gel douche pour me frotter délicatement les bras avec.
Il fit la même chose avec le reste de mon corps, en faisant attention à mes blessures. Il me lava ensuite les cheveux, en me faisant des bisous sur le cou. Lorsqu'il commença à se laver, je me retournai, lui prit l'éponge des mains, et à sa place je le lavai minutieusement. Il me regarda faire silencieusement. Durant tout ce temps, nous n'avions pas échanger une seule parole. Comme si les mots n'auraient eu de toutes manière aucunes signification.
Lorsque j'eux fini de lui laver les cheveux, je lui caressai doucement la joue.
Il m'embrassa doucement, et je me redressai. Il m'observa longuement, tandis que je faisais pareil. Je sortis de la baignoire doucement, non sans pas mettre de l'eau partout et j'allai devant le lavabo pour me brosser les cheveux.
Je vis Andrei sorti à son tour de la baignoire, et ouvrir un placard à côté de celle-ci. Il en sorti deux peignoirs, et m'en tendit un. Je l'enfilai, et continuai ce que j'étais en train de faire. Seul le silence régnait. Il n'étais pas gênant. Nous savions tout les deux que nous n'avions pas envie de parler.
Je sorti de la salle de bain avant lui, et je me posai par terre, sur le tapis placé juste devant la cheminée allumée. La chaleur m'enveloppa dans une bulle agréable, et je m'appuyai contre le côté du canapé, posé juste à côté de la cheminée.
J'entendis Andrei revenir de la salle de bain et s'arrêter au milieu de la pièce. Il s'approcha doucement et s'accroupis devant moi. Je vis alors qu'il avait le même peignoir que moi sur le dos. Il me scruta quelque instant, analysant sûrement mon état actuel et dis finalement :
-Je suis désolé que tu ai dû faire ça.
Je tournai ma tête dans sa direction et le fixai sans rien dire. Il me passa une main dans les cheveux, et des larmes me montèrent aux yeux. Il s'assit à côté de moi et me prit dans ses bras.
Toutes les vannes qui retenaient mes larmes depuis quelques minutes lâchèrent.
Je m'effondrai totalement dans ses bras. De gros sanglots me secouaient et des cris de désespoirs rebondissaient sur les murs de la chambre.
Andrei me frottait doucement le dos et me déposait de doux baisers sur le crâne. Une douleur lancinante me lacéraient la poitrine, et ce fus impossible d'arrêter de pleurer.
Je dû finir par m'endormir, d'épuisement car je n'eus plus aucuns souvenir de la suite des événements.
Je me réveillai par la suite dans mon lit, enroulée correctement dans ma couverture. Je me redressai, et je me levai, sans vraiment faire attention à mon environnement. Dans tous les cas j'étais dans ma chambre.
Je me dirigeai dans le dressing pour m'habiller avec un jean et un pull tout deux noirs, et je chaussai mes Rangers.
Je descendis dans la cuisine, blasée.
J'avoue, ça m'avais fais chier de pleurer devant Andrei.
Je pris des céréales dans le placard, et je les mis dans un bol jaune horrible. Je m'assis au comptoir de la cuisine, et je les mangeai la tête fixée presque dans mon bol.
Je sentis alors les regards sur moi. Non je n'étais pas seule dans la cuisine. Je venais à peine de le remarquer mais tout le monde était attablé sur l'îlot principal et me fixait.
Je m'étais mise inconsciemment entre Mason et Jason, qui étaient les seuls à ne pas me dévisager vulgairement.
-Anna...?
Je reconnu la voix de Kelly, et je faillis pousser un soupire d'agacement.
-Quoi? répondis-je, indifférente.
-Je voulais m'excusez pour hier, je me suis juste un peu emporter...
Je ricanai.
-Et pas qu'un peu. Bref qu'est ce qu'on fait pour Camilla ? demandai-je.
-Si elle revient, on l'a tue. Aussi simple que ça, intervint Andrei qui venait d'apparaître derrière moi.
J'hochai la tête.
Un silence gênant suivit des bruits de couvert se fit entendre.
Je frappai la paume de ma main contre la table et j'annonçai, prêtre pour une nouvelle journée de merde, et décider à ne pas faire continuer ce silence pesant :
-Bon, on fait comment pour l'attaque ? Quelqu'un à examiner la feuille que j'ai donner hier soir?
-Non, on a pas eu le temps, tiens, me dit Matt qui me tendis ensuite la feuille pliée en quatre.
Je la lis intégralement.
-La vache ! m'écriai-je après avoir fini ma lecture plus qu'instructive.
-Quoi? demanda Rosa.
-L'attaque, c'est demain.
Des exclamations se firent entendre, et je calmai l'assemblée.
-Demain à 22h pétante au Columbia Center. Ils veulent poser des bombes. Une au premier, une à peu près au milieu et une au dernier étages. Celle qui va nous posez problème c'est celle au milieu, car on ne sait pas exactement à quel étage elle va être posée. Je propose que le gang de Miami agissent sur le premier étages, le gang de San Francisco et vous, vous agissez sur les étages du milieu, et mon gang et moi irons au dernier étage. Je suppose que mon frère va poser la dernière bombe.
Ils hochèrent la tête et Jason s'eclipsa de table pour aller appeler son gang et donner les ordres.
Je remontai en haut quand les membres présent du gang s'étaient disperser après mes ordres, et j'appelai à mon tour Cliff et communiquer mon plan.
Lorsque celui ci répondit et que je lui eu expliquer le plan, il me répondit du tac au tac :
-Très bien, je viens avec les troupes, et on y va ensemble.
-Tu es sur que tu veux venir ? demandai-je, plutôt inquiète pour sa sécurité.
-Ouî je vais assurer ta sécurité.
-Je peux me débrouiller Cliff. Et puis je te rappelle que tu es le chef de gang, c'est très dangereux de te mettre en avant comme ça.
Il soupira d'agacement pour mon comportement :
-Je sais, mais je viens quand même c'est pas négociable.
-Si tu insistes, cédai-je, car je sus que même tout les meilleurs arguments du monde ne pouvaient pas le faire changer d'avis, surtout quand il s'agissait de moi et de ma sécurité.
Lorsque je redescendit, tout le manoir était en effervescence. On sortait les armes, les gilets par balle, les casques et les munitions. Si j'avais bien fait le calcul, il y avait près de 50 armes. Donc à peut près 50 hommes et femmes. Rien que dans le gang d'Andrei.
-On y va comment ? demandai-je à Andrei.
-Toi et moi on prend nos motos, et les autres y vont en voiture blindées.
J'haussai un sourcil à la mention des voitures blindées. Tiens tiens.
-Très bien.
Il s'approcha de moi, me pris par la hanche et me dit :
-J'espère que l'on gagnera.
Moi aussi Andrei, moi aussi.