Après que Sarah nous est quittées, c'est à mon tour de passer pour finir mon dossier. Quelques minutes plus tard, j'ai finis de remplir les derniers papiers de mon inscription, je sors de la salle et c'est ma sœur qui y rentre. En passant, je lui dis que je vais chercher ma moto et qu'on se rejoint à la boutique.
Je sors de l'université, cherche l'adresse de l'entrepôt sur mon téléphone et m'y rend.
Je marche depuis 10 bonnes minutes maintenant, l'entrepôt n'est pas très loin, je devrais bientôt le distinguer.
J'arrive enfin à l'adresse indiquée et me fait accueillir par un homme, style motard, d'une cinquantaine d'années.
Il me demande le numéro de mon box et ma pièce d'identité puis m'indique la direction à prendre et me donne les clés pour que je puisse l'ouvrir.
Devant celui-ci, l'excitation commence a montée en moi et de petits frissons font leur apparition sur ma peau.
(J'suis de retour ma beauté !)
J'ouvre le box et me retrouve face à ma magnifique bécane.
Je l'a regarde, des étoiles dans les yeux. Je décide de prendre mon casque posé sur une étagère, ainsi que mes gants et ma veste en cuir, les met et commence a sortir ma moto du box.
L'homme de tout à l'heure, qui était parti s'occuper d'une autre personne, revient vers moi et m'aide a sortir le bolide. Tout en m'aidant, il me dit que j'ai très bon gout en matière de motos. Je le remercie et après avoir enfin réussi à la sortir de l'entrepôt, je dit au revoir au gentil monsieur et enfourche ma bécane.
Je met le contact et le moteur rugi violemment, faisant monter d'un cran mon excitation pourtant déjà grande. Je commence a rouler en direction de la boutique d'uniformes où ma sœur doit m'attendre depuis un moment. Lorsqu'un tunnel se présente devant moi, je ne peux m'empêcher d'accélérer et de zigzaguer entre les voitures.
Je retrouve enfin cette liberté que je ressent uniquement sur ma moto.
(Tu m'avais manquée, ma belle !)
Après 15 minutes de pur bonheur, j'arrive enfin devant la boutique où je croise Malia, assise sur le trottoir en train de discuter avec un beau jeune homme, d'environ mon âge, brun, yeux bleus, grand et un corps d'athlète.
(Et moi qui pensais qu'elle devait s'ennuyer à mort, elle s'éclate encore plus que moi)
Je me gare juste à côté d'eux et coupe le moteur. Pendant que j'enlevais mon casque et mes gants, le mec n'a pas arrêté de me fixer, surpris, d'après l'expression de son visage. Je descend de ma moto et les rejoints.
Taliana: Désolée du retard ! J'ai pris un p'tit détour, tu me connais.
Maliana: Ouais bah, t'as de la chance que ce charmant jeune homme m'est tenu companie sinon je serais venue te chercher par la peau des fesses !
Inconnu: Alors c'est toi la fameuse Talia ?
Taliana: Fameuse ?
(Eh merde ! J'suis sûre que Malia lui a racontée ma vie)
Inconnu: Ouais, le temps que t'arrive, on a un peu discutés avec Malia, du coup, elle m'a parlée de toi ! Au fait, je suis Loan. Dit-il en me tendant sa main
Je lui tend également la mienne mais à la place de me l'a serrer, il me fait un baise-main accompagné d'un clin d'œil, qui se veut craquant.
( Ok, j'vois l'genre ! Ça sent le gros serial lover qui couche avec tout ce qui a un vagin et une bonne paire de seins !)
Je retire ma main et, avec un ton sec et un regard froid, je l'envoie bouler.
Taliana: Si tu veux bien nous excuser, on a des choses à faire.
Loan: Pas de problèmes, je ne vous dérange pas plus longtemps. Malia, Talia, on se voit à la rentrée.
Taliana: Pour toi, ça sera Taliana. Bonne journée !
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et embarque ma soeur par la main dans la boutique.
Maliana: Qu'est ce qui t'as pris d'être aussi froide avec lui !?
Taliana: Ça se voyait à trois kilomètres qu'ils voulait juste coucher avec toi ! Alors tu m'excuse si j'ai pas envie de te voir pleurer pour un mec qui finalement, ne s'intéressait qu'à toi que pour te sauter !
Elle souffle, exaspérée par mon comportement et croise les bras sous sa poitrine.
Maliana: De toute façon avec toi, tous les mecs qui m'approchent sont des connards qui veulent juste baiser ! Dit-elle les dents serrées
Taliana: Peut-être parce que la moitié d'entre eux sont vraiment des connards qui veulent juste baiser! Maintenant, tu m'excuse mais je suis venue acheter un uniforme, pas me disputer avec ma soeur !
Maliana: Ok, j'ai compris.
Après cet échange plutôt animé, on se dirige vers les uniformes féminins et en prenons un chacunes à nos tailles respectives. On part en cabines les essayer et ressortons quelques minutes plus tard, habillées de ses fameux uniformes avec le blason de l'université ainsi que le nom de la ville, inscrits sur la veste.
Nous nous regardons dans le miroir durant une bonne dizaines de minutes puis partons nous changer pour pouvoir payer la tenue et rentrer à la maison.
En sortant de la boutique, Malia me dit qu'elle va faire les courses, je décide donc de me promener à moto dans la ville qui a bien changée depuis notre départ.
Ça fait déjà plus d'une heure que je sillonne la ville de fond en comble quand je décide de prendre le chemin de la maison. Étant donné que nous habitons dans les hauteurs de la villes, entourées de la forêt qui fait aussi partie de notre territoire, je m'engage dans des routes étroites et rocailleuses pour arrivée plus vite. Sur le chemin, je passe devant un immense manoir qui ne m'est pas inconnu, je m'arrête un instant devant la propriété quand je remarque un homme, semblant un peu plus vieux que moi, me regarder par une des fenêtres du 1er étage.
( C'est lui !)
Flachback
Je jouais tranquillement avec mon cerf-volant sur le trottoir dans une rue pas très loin de ma maison. Un grand manoir se dressait devant moi, il était très sombre, on aurait dit qu'il était abandonné. Il me faisait peur alors je me suis dis que j'allais continuer de jouer un peu plus loin quand, soudain, une grosse bourasque de vent m'a fait lâcher mon cerf-volant qui s'est coincé, un peu plus loin,autour d'un des doigt de la statue de la fontaine située dans l'allée du grand manoir.
Maman m'a appris à ne jamais parler aux inconnus et à ne pas rentrer chez des personnes qu'on ne connaît pas qu'importe la raison, sauf que si je reviens sans mon cerf-volant, elle va se fâcher et je vais être punie.
Tout d'un coup, un homme apparaît devant moi juste derrière la grille.
Inconnu: Tu t'es perdue ? Dit-il avec une voix douce et un regard bienveillant
Je secoue négativement la tête et regarde en direction de mon jouet, toujours suspendu à la statue. Maman va être fâchée si je lui parle. Tant pis, je préfère être punie pour avoir perdu mon cerf-volant que d'être punie pour lui avoir parlé. Je m'apprêtais à partir mais il me retient en me demandant si c'était mon jouet qui était suspendu.
Je le regarde, méfiante, mais finis par hocher la tête. Il se retourne, part le chercher puis reviens vers moi et me tend mon cerf-volant.
Inconnu: La prochaine fois tu fera attention d'accord ?
Moi: D'accord... Dis-je timidement en lui prenant des mains mon jouet
Je me tourne et rentre chez moi, maman doit m'attendre, elle m'a dit de ne pas partir très loin parce que le dîner serait bientôt prêt.
(Il n'a pas changé. Aucun rides, en 16 ans, n'ont fait leur apparition sur son beau visage)
Ce jour là, après être rentrée chez moi, j'ai demandée à ma mère qui habitait le manoir, sa seule réponse a été de me dire de ne pas m'approcher de cette propriété et d'éviter tout contact avec leurs habitants. Elle m'a aussi dit de bien retenir leur nom, ainsi, je saurais à qui j'ai à faire.
Je me souviens encore de ses mots: "ce sont les Bartholy ma chérie, retiens bien leur nom de malheur et ne t'approche en aucun cas d'eux ! Ils sont dangereux mon coeur, très dangereux !"