Deux mois entier passèrent et Ambre était plus heureuse que jamais. Depuis le retour de son père tout semblait rentrer dans l'ordre, certes ce n'était qu'une impression car rien ne serait plus comme avant et elle le savait, mais elle était convaincu que le pire était passé, du moins, elle l'espérait. Par ailleurs, elle avait désormais Adriano dans sa vie et il était comme une bouffé d'air frais pour elle. Ce qu'elle éprouvait à son égard dépassait l'entendement et au lieu d'être effrayée par un tel sentiment elle se sentait chanceuse de pouvoir l'aimer et d'être aimé à son tour.
Y avait-il quelque chose de plus beau ?
Non. Elle ne pensait pas.
C'était une unique, il n'y avait rien de comparable et c'était cela qui faisait d'elle une femme chanceuse.
Marchant dans le manoir, Ambre dirigeait ses pas dans le bureau d'Adriano où il l'attendait. Elle se souvenait encore de la première fois ou elle avait emprunter ce chemin et qu'elle s'était retrouvé à épier la conversation houleuse qu'entretenait Adriano avec sa mère. Souriant à ce souvenir, elle poussa la porte et entra sans frapper. Immédiatement, la haute et imposante carrure du bel italien entra dans son champ de vision. Assis derrière son bureau, vêtu d'une chemise blanche immaculée et d'un pantalon de costume bleu marine, il respirait l'élégance et la puissance. L'italien leva son regard et percuta celui de la femme qui envahissait ses pensées. Une décharge électrique le parcouru comme à chaque fois qu'il se noyait dans ce regard ambré magnifique. Ne faisant attention à rien d'autre, il resta captif des yeux de la jeune femme. Mais poussé par un désir inexorable, il fit vagabonder son regard sur son corps alors qu'il s'approchait d'elle. Elle portait une robe noire coupé en fente sur une jambe, la dévoilant d'une façon outrageusement sexy. L'italien fit couler un regard aussi brûlant et dévastateur que la lave volcanique sur elle en imaginant déjà lui faire l'amour dans les secondes suivantes. Et bien évidemment, Ambre ne resta pas insensible face à une telle inspection.
Le pouvait-elle seulement ?
Il était clair que non, elle brulait littéralement de désir et lorsque le corps massif du bel italien se pressa contre le sien, elle senti chaque parcelle de sa peau s'enflammer au degré le plus haut. Alors qu'Adriano s'apprêtait à sceller leurs lèvres passionnément, un raclement de gorge retenti et c'est seulement à cet instant qu'Ambre se rendit compte qu'ils n'étaient pas seul.
Bon sang ! Il était sur le point de la prendre, là, maintenant alors qu'Alaric était dans la même pièce.
Ils ne l'avaient même pas remarqués. Mais trop obnubilé par la sensualité et le charisme de son italien, Ambre n'avait remarqué que lui. Et, lui, trop envoûté par les prunelles dorées de sa belle et captiver par sa simple présence, il avait totalement oublié qu'Alaric était encore là. Toujours les mains sur les hanches de la jeune femme, Adriano posa tout de même un baiser chaste sur ses lèvres et calla sa tête dans son coup puis prit une grande inspiration. Ambre en frissonna et ferma les yeux pour apprécier ces sensations que lui seul pouvait déclencher en elle. Alaric avait peut-être interrompu un moment qui s'annonçait intense et passionnel, mais il y avait toujours cette attraction spéciale qu'ils exerçaient l'un sur l'autre, impossible d'y échapper.
Adriano rouvrit les yeux en soufflant puis releva la tête et se retourna pour faire face à son ami. Comme possédé, il prit conscience qu'il aurait sûrement fait l'amour à sa belle s'il n'avait été pas là.
__ Enfin je rencontre, officiellement, la poupée russe : s'exclama Alaric en venant vers eux
Ambre haussa un sourcils interrogateur.
__ La poupée russe ? : fit-elle en tournant son visage vers celui d'Adriano
__ Ma poupée russe : rectifia-t-il en embrassant le bout de son nez
__ J'ai beaucoup entendu parler de toi : dit-il en lançant un regard moqueur à son ami
__ Vraiment ? : s'étonna-t-elle
__ Alaric Lilithos, pour te servir : se présenta-t-il en baisant sa main d'un geste lent et calculé
À n'en point douter, Alaric était un homme dont le charme dépassait les normes. D'une carrure aussi imposante que celle d'Adriano, le grec n'avait rien à envier à son ami. Ses yeux bleu électrique fixaient la jeune femme avec intensité. Ce n'était peut-être pas la même intensité avec laquelle Adriano la fixait, mais il y avait quelque chose d'unique dans ce regard. Il débordait d'intelligence et renfermait des mystères qui poussèrent Ambre à le regarder avec une curiosité non dissimulée.
__ Tu ne devais pas t'occuper de quelque chose, Lilithos ?: s'impatienta Adriano, contrarié par leur échange silencieux.
__ Non, je ne crois pas : répondit-il faussement innocent
__ Lilithos : le menaça l'italien du regard
__ Toujours aussi susceptible, l'italien : se moqua-t-il en lâchant la main de la jeune femme.
Adriano lança un regard orageux à son ami auquel celui-ci répondit par sourire narquois.
__ Ambre, dit-il en reportant son attention sur elle, au plaisir de te revoir très bientôt : conclut-il avant de prendre la porte
Satisfait d'être enfin seul avec sa belle, Adriano l'entraîna jusqu'à son bureau et la fit asseoir sur ses genoux après qu'il ai lui-même prit possession de son fauteuil. Les épaules dénudées et offert à la vue d'Adriano, il plaça ses cheveux sur le côté et embrassa la nuque d'Ambre. La jeune femme frissonna sous ses caresses mais avant de se laisser emporter par ce tourbillon de sensations et de perdre complètement le fil de ses idées, elle dit presque dans un murmure.
__ Est-ce que ce dont doit s'occuper Alaric a un rapport avec ce que tu me caches depuis deux mois maintenant ?
Il se figea instantanément. Cessant ses caresses, il se redressa et soupira.
__ Je ne peux décidément rien te cacher, dit-il en passant ses mains dans ses cheveux.
__ Pour qu'au bout de deux mois tu ne veuilles toujours pas me dire ce qui te tracasse c'est que ce doit vraiment être très important.
__ Alonzo a disparu, lâcha-t-il comme une bombe
__ Quoi ? Comment ça disparu ? : s'écria Ambre en se levant
__ Le jour où Raphaël devait l'arrêter il n'était déjà plus là. Sa propriété était vide et depuis il est introuvable, dit-il en se levant à son tour
__ Cela ne va donc jamais finir, s'emporta-t-elle
__ Hey, du calme mia cara, Chuchota-t-il. Viens par là, dit-il en la ramenant vers lui
__ Pourquoi faut-il que la vie soit si compliqué.
__ On va le retrouver. Je vais m'en occuper personnellement, promit-il les yeux brillants de rage
Il fit rasseoir Ambre sur ses genoux puis il reprit ses caresses pour l'apaiser. Ils passèrent quelques minutes ainsi dans un silence apaisant avant que la sonnerie du téléphone d'Adriano retentisse.
__ Allô , répondit-il sans pour autant cesser ses caresses
Pendant qu'il parlait à sa secrétaire et lui donnait des instructions pour l'affaire sur laquelle il travaillait, l'attention d'Ambre fut porter sur la porte qu'Alaric avait partiellement fermé en partant. Elle vit Nina passer dans le couloir le pas pressé. Faisant signe à Adriano qu'elle s'éloignait pour un moment, elle suivi les pas de Nina.
Après avoir traversée le couloir, Ambre aperçu Nina devant la baie vitrée donnant sur le jardin. Elle décida de l'approcher dans l'optique de s'excuser de son comportement, consciente d'avoir été blessante envers elle.
__ Tu devrais aller lui parler : conseilla-t-elle en se posant à ses côtés
Nina sursauta en se retournant.
__ Ambre ?: fit-elle la main sur la poitrine
__ Bonjour Nina : salua-t-elle un léger sourire aux lèvres
__ Je... C'est à moi que tu parles ? : bafouilla Nina en regardant de gauche à droite
__ A qui d'autre, nous sommes seules. Et de toute façon, tu es la seul Nina vivant dans ce manoir : se moqua gentiment Ambre
__ Je... Mais c'est que je pensais que tu ne voulais rien à voir à faire avec moi : lança Nina la tête basse
__ Je sais ce que j'ai dit Nina et j'en suis désolée. Je ne t'ai pas bien traité lorsque je vivais ici, admit-elle
Nina baissa la tête sans répondre.
__ Pourquoi ne vas-tu pas lui parler ? Tu en meures d'envie : lui dit-elle en se rapprochant
__ Oui c'est vrai, j'en meures d'envie : acquiesça Nina en se retournant pour regarder Matteo
__ Alors pourquoi restes-tu ici ? : répéta-t-elle
__Ambre, soupira Nina comme épuisée, je ne suis même pas sûre qu'il sache que j'existe
__ Qu'attends-tu pour lui montrer que tu es une personne à part entière, plaisanta-t-elle
__ Et à quoi cela servira-t-il ? Il n'y a qu'elle dans son cœur, soupira Nina
__ Alessandra, souffla Ambre
__ Oui Alessandra, affirma-t-elle. Je ne l'ai connu que quelques mois avant sa mort et pour te dire vrai c'était une personne formidable. Mais parfois il m'arrive d'avoir du ressentiment pour elle tu sais, avoua-t-elle.
__ Je peux le comprendre mais il faut que tu comprenne aussi qu'il ne l'oubliera pas, Nina: débuta-t-elle. Il l'a aimé et même si elle a encore une place dans son cœur c'est c'est à toi de trouver la tienne. Mais ce n'est sûrement pas en restant là que tu vas y arriver, conclut-elle
__ Comment rivaliser avec un fantôme ?
__ Tu n'en a pas besoin. Contrairement à vous tous, je ne l'ai pas connu. Pourtant je sais que c'était une femme extraordinaire. Mais tu n'as rien à lui envier parce que toi aussi tu es exceptionnelle et si Matteo ne s'en est pas encore rendu compte c'est simplement parce que tu ne lui a pas encore montrée. Ne cherche pas à te battre contre son souvenir, soit toi même, lui dit Ambre avec douceur.
__ Merci, Ambre. Merci beaucoup, s'exclama-t-elle en la prenant dans ses bras. Finalement, t'es pas si méchante que ça, admit-elle en relâchant son étreinte
Ambre sourit en regardant Nina prendre la direction du jardin. Visiblement, ses conseils avaient réconforter la jeune femme. D'une façon ou d'une autre, elle se sentait redevable envers Nina. Et elle était heureuse d'avoir pu lui apporter son aide, aussi infime soit-il.
Restant en retrait depuis le début de leur conversation, Adriano décida de rejoindre Ambre.
__ J'ai entendu ce que tu lui as dit à propos d'Alessandra: lui dit-il en l'enlaçant par derrière
__ Elle te manque encore n'est-ce pas ?
__C'était ma petite sœur, la prunelle de mes yeux, elle me manquera toujours.
__ Je te comprends.
Ma mère me manque tous les jours, j'ai appris à vivre avec ce manque mais jamais je ne l'oublierai
__ Elles ont fait parti de notre vie et ça ne changera jamais
__ Non jamais. Mais il faut vivre le présent et mon présent c'est toi, confessa-t-elle
__ Alors viens vivre avec moi.
Depuis cette nuit que nous avons passés ensemble je ne souhaite qu'une seule chose : me réveiller chaque matin en sentant ton corps contre le mien, avoua-t-il en caressant ses bras
__ Moi aussi dorogoy. Je le veux aussi, mais mon père vient de sortir de prison il a perdu ses repères et j'aimerais profiter de lui encore un moment. Il a besoin de moi comprends s'il te plait mon amour, dit-elle en se retournant sans quitter ses bras
__ Je comprends mais je ne tiendrais pas longtemps comme ça. Si ça continue je serais obligé de te kidnapper et t'épouser de force pour que tu restes près de moi
__ Tu n'as besoin de me forcer pour que je t'épouse. Je ne désire rien de plus que d'être ta femme, répondit-elle
__ Ma femme et la mère de mes futures enfants : répliqua-t-il avant de l'embrasser langoureusement
Repensant à leur première nuit d'amour et de passion, Ambre se rendit compte que jamais ils n'avaient utilisés de protection. Le fait qu'il lui parle d'enfant raviva l'appréhension qu'elle essayait de camoufler depuis plusieurs jours déjà.
Elle avait du retard.
❄OPINIÂTRETÉ et HANTISE ❄
★ DVcara ★