Scène 1 : Londres-Est, sixième étage, appartement d'Harry. Cuisine.
09h32.
HARRY : (en train de sortir des tasses, les dispose sur la petite table, voit Freddie arriver, sourit) « Hey bonhomme. T'as l'air tout fatigué. »
FREDDIE : (traîne des pieds, visage endormi, se frotte les yeux avec son petit poing) « J'ai beaucoup dormi. »
HARRY : « Oui, je crois aussi. » (le porte au niveau de sous les bras, l'installe sur une des chaises, un peu hautes pour qu'il y aille seul) « Tu as bien dormi quand même ? »
FREDDIE : « Boui. »
HARRY : « Super. »
FREDDIE : (penaud) « Mais on n'a pas regardé Bambi... »
HARRY : « Tu étais trop fatigué, tu t'es endormi au début. C'est pas grave. J'ai le DVD, je pourrai te le prêter et tu pourras regarder quand tu veux. »
FREDDIE : « J'ai envie de regarder avec toi. »
HARRY : (sourire au coin des lèvres) « Oui, j'ai envie qu'on le regarde ensemble aussi. Mais comme c'est un DVD, tu sais, on peut le regarder quand on veut. »
FREDDIE : (soudain plus réveillé, visage illuminé) « Ce soir ? »
HARRY : (rit doucement) « Je pense que ce soir ça va être compliqué. Ton papa a peut-être des plans, et puis moi aussi. C'est le week-end, j'ai plein de choses à faire pour la classe. Je réfléchis à plein de choses pour l'atelier cadeaux de noël pour les parents. Mais peut-être... Peut-être qu'on pourrait se faire ça une autre fois. Ou même plusieurs autres fois. Organiser des petites soirées comme ça, comme on en parlait hier. »
FREDDIE : « Oui ! Mais pas ce soir ? »
HARRY : « Pas ce soir. »
FREDDIE : (hoche doucement la tête, semble comprendre et ne boude pas) « D'accord. »
HARRY : (sourit) « Super. Bon... Tu prends quoi au petit-déjeuner bonhomme ? »
FREDDIE : « Des céréales. »
HARRY : (rire nerveux) « Le seul truc que j'ai pas. » (se mordille la lèvre, regarde un peu ce qu'il a) « Tu aimes bien les crêpes ? Je peux en faire. »
FREDDIE : (yeux pétillants) « Oui ! »
HARRY : « Je fais ça. En attendant qu'est-ce que tu veux boire ? »
FREDDIE : « Jus d'orange ? »
HARRY : « Ça j'ai. » (sert un verre de jus d'orange, le tend à Freddie) « Voilà bonhomme. Et maintenant c'est parti pour une tournée de crêpes. »
FREDDIE : « Merci. » (prend le verre, tout souriant, quelques minutes passent, il boit doucement son jus d'orange) « Harry ? »
HARRY : (en train de faire les crêpes, mets les prêtes sur une assiette) « Oui ? »
FREDDIE : « Pourquoi il y a mon Papa dans ton lit ? »
HARRY : « Oh... Ça. » (termine la crêpe qu'il est en train de faire, la met dans l'assiette, se tourne vers Freddie) « Il nous a rejoint hier. Tu dormais déjà. »
FREDDIE : « Vous avez regardé Bambi ensemble ? »
HARRY : « Non, dès que tu t'es endormi j'ai arrêté le film. Comme ça je le regarderai vraiment avec toi. »
FREDDIE : « D'accord ! Mais vous avez fait quoi ? »
HARRY : « On a juste beaucoup discuté, comme des grands. On a bien fait attention à pas te réveiller. »
FREDDIE : (petite moue) « Mais Papa il dort avec moi que quand il est triste. Il était triste hier ? »
HARRY : « Oh... » (se pince les lèvres) « Je ne sais pas bonhomme. Ça ne me regarde pas vraiment tu sais. »
FREDDIE : « J'aime pas quand Papa il est triste... »
HARRY : (s'approche de Freddie, se baisse pour être à sa hauteur) « Moi non plus j'aime pas quand ton Papa il est triste. Personne ne devrait être triste. Mais ça arrive à tout le monde d'être triste, des fois, tu sais. Et c'est pas grave. »
FREDDIE : « Oui... Moi aussi je suis triste des fois... »
HARRY : « Exactement. Et moi aussi. Et puis Zayn, Niall, Liam, Eleanor, Ellie, et tous les gens dans le monde. On est tous tristes dans la vie. Le plus important c'est d'être entouré des personnes qu'on aime et qui nous aime. »
FREDDIE : « Comme moi j'ai mon Papa ! »
HARRY : « Exactement. Et puis tu as aussi Liam, Zayn, Niall, Eleanor et Ellie. Toutes ces personnes, tu peux compter sur elles maintenant et même quand tu seras grand. »
FREDDIE : « Et toi aussi. »
HARRY : (souriant, attendri) « Et moi aussi, bien-sûr. Aussi longtemps que toi et ton Papa vous me permettrez d'être là pour toi, je serai là. »
Scène 2 : Londres-Est, sixième étage, appartement d'Harry. Cuisine.
10h07.
FREDDIE : (joyeux) « La crêpe elle est trop bonne ! Merci Harry ! »
HARRY : (sourire attendri) « Pas de quoi bonhomme. Tape la. » (tend son poing fermé, Freddie le tape avec le sien) « Il en reste d'autres. Tu me dis si tu en veux une autre, il n'y a aucuns soucis. »
FREDDIE : « Merci j'ai plus faim. Mais je prendrai pour la maison. »
HARRY : (amusé) « Oui, d'accord. Je vais te mettre ça dans du papier aluminium et tu emmèneras chez toi. »
FREDDIE : « Oui ! Parce que Papa il me fait pas de crêpes à la maison. »
HARRY : « Bizarrement, je te crois. »
NIALL : (arrive dans la cuisine, le pas lent, le visage fatigué, pâle, vient s'asseoir sur une chaise haute à côté d'Harry, baille, se masse les tempes) « Salut. »
HARRY : (sourcils arqués en regardant Niall) « Wow. »
NIALL : (soupire) « Ouais... »
LOUIS : (arrive à son tour dans la cuisine, visage pas réveillé, cheveux décoiffés) « C'est clair qu'il est pas beau à voir. »
FREDDIE : « Papa pourquoi tu fais jamais de crêpes ? »
LOUIS : « Ouais, euh... Bonjour à toi aussi chéri. » (vient embrasser le crâne de Freddie, s'assoit à côté de lui) « Je te fais pas de crêpes parce que je sais pas cuisiner. »
HARRY : « C'est pourtant vraiment pas compliqué. »
LOUIS : (baille) « Oh, bouclettes est là. »
HARRY : « Eh bien, tu es chez moi... »
LOUIS : « Sans blague ? Je sais Harry. Je suis pas celui qui a trois grammes dans le sang autour de cette table, je suis juste pas quelqu'un du matin. »
FREDDIE : (hoche vivement la tête) « Il est grognon le matin. »
HARRY : (rit) « Là aussi, bizarrement, je te crois sans problème. »
NIALL : (yeux fermés, marmonne) « Vous parlez fort... »
LOUIS : (hausse d'un coup la hauteur de sa voix) « Quoi ? »
NIALL : « Louis ! »
LOUIS : (continue) « Tu as dit quoi ? Je crois que j'ai mal entendu. »
NIALL : « Louis, pour l'amour du ciel ! »
FREDDIE : (riant) « C'est trop drôle. »
NIALL : « Fred, ça n'a rien de drôle. »
FREDDIE : (se tourne vers Louis) « Il a quoi Niall ? »
LOUIS : (reprend une voix normale) « Il a juste prit du poison pour les adultes. Quelque chose que tu boiras jamais jamais. Enfin, si, sûrement. Mais on ira faire ça ensemble. »
FREDDIE : « Oh oui ! »
LOUIS : « Pas maintenant. Genre, dans 10 ans. Au moins. Peut-être même 15 ou 20 plutôt. »
HARRY : « Oui, t'en fais pas Freddie, tu perds rien en ne goûtant pas au poison des adultes avant un long moment. Tu n'as quand même pas envie de finir comme ça. » (tape le derrière du crâne de Niall, qui grogne un "aïe !") « Si ? »
FREDDIE : (secoue la tête, tout de même amusé) « Non je veux pas. »
NIALL : « Tu as raison. Tu es un raisonnable petit garçon. »
FREDDIE : (fait exprès de parler fort) « Je sais. »
NIALL : « Je retire ce que je viens de dire... »
LOUIS : (sourit, frotte les cheveux de Freddie) « C'est bien. Tu apprends les bonnes bases, je suis fier. »
HARRY : (tout en buvant son café) « Tu es en bonne voie pour devenir un Louis tout craché. Félicitations Freddie. »
LOUIS : « Oui, félicitations. C'est un honneur. » (Harry pouffe, Freddie est tout content) « Il faut faire la queue pour avoir du café ici ou ça se passe comment ? »
HARRY : « Tu te lèves et tu te sers. »
LOUIS : « Ah. »
HARRY : « J'en ai fait en plus pour Niall et toi. Mais je te préviens, je l'aime corsé, ne te plains pas qu'il soit trop fort. »
LOUIS : « Oui chef. » (se lève, va se servir une tasse, revient s'asseoir, goûte) « Il est trop fort. »
HARRY : (roule des yeux, sourire au coin des lèvres) « Pourquoi je suis pas étonné ? »
NIALL : « Je trouve... Que vous parlez trop. »
LOUIS : (fort) « Hein ? »
NIALL : (masse encore plus fort ses tempes) « Je te déteste. »
LOUIS : « Faux. »
NIALL : « Vrai. Je te maudis toi et ta descendance sur des dizaines de générations. »
LOUIS : « Ah. J'ai peur. »
NIALL : « Tu peux. Je vais invoquer une légende urbaine irlandaise pour te hanter jusqu'à la fin de ta vie, tu regretteras de t'être foutu de ma gueule. »
HARRY : « Ou alors tu pourrais assumer que tu as abusé sur la boisson hier. »
NIALL : « ... Aussi. »
HARRY : (rit) « Bien. » (met devant lui une tasse de café qu'il a été cherché) « Tiens, bois ça. Ça devrait te faire du bien. Et prends des médicaments aussi. Tu dois avoir la tête qui tourne. »
NIALL : « T'as pas idée... »
LOUIS : « Tu vomis pas sur moi. »
NIALL : « Mais non je vomirai pas sur toi. J'aurais au moins l'obligeance de le faire dans ton café. »
LOUIS : « Tellement glamour. Je mets une note de moins 21 sur 20. »
NIALL : « Merci, j'apprécie. »
LOUIS : (regarde son téléphone, voit l'heure, boit quelques gorgées de son café, se tourne vers Freddie) « Bon bonhomme on va y aller. Je vais te laisser à Eleanor à la maison, elle doit être rentrée, et puis je dois aller voir Zayn après. »
FREDDIE : (petite moue) « Tu travailles aujourd'hui ? »
LOUIS : « Non, non, je ne travaille pas. Je vais juste voir un peu Zayn mais ça sera pas long. Tu resteras avec Eleanor en attendant, d'accord ? »
FREDDIE : « D'accord. »
LOUIS : « Et je sais pas, on pourra aller manger dehors ce soir ou quelque chose comme ça. Ca te va ? »
FREDDIE : (étoiles dans les yeux) « Oui ! On pourra aller au Buffalo Grill ? »
LOUIS : (rit) « T'es top. On peut aller manger n'importe où mais toi tu veux que le Buffalo Grill. Très bien, on ira là-bas. Allez viens, finis ton jus d'orange on va aller t'habiller. »
FREDDIE : (commence à boire son fond de jus) « D'accord. »
HARRY : (à Louis) « Hey, je peux aller l'aider à s'habiller. Finis ton café en attendant. »
LOUIS : « T'es sûr ? »
HARRY : « Oui, sans problème. Je l'ai aidé à se mettre en pyjama hier, et mon métier c'est quand même d'être doué avec les enfants de son âge alors... » (hausse les épaules) « Ouais, je peux. »
LOUIS : « Ok, cool. Merci Harry. »
HARRY : « Pas de quoi. » (se lève, aide Freddie à descendre, va avec lui jusqu'à la chambre)
LOUIS : (tourné, attend qu'Harry et Freddie soient parties, se tourne vers Niall, fait bien attention à parler doucement) « Niall, j'aimerais juste te dire un truc vite fait. »
NIALL : « Hm ? »
LOUIS : « Ça a un rapport avec la soirée d'hier. Et ton état actuel. »
NIALL : « Balance. »
LOUIS : « Je veux juste te demander de faire gaffe, la prochaine fois. Hier quand on était tous les quatre dans le lit tu étais inoffensif et même marrant, et puis Freddie dormait de toute manière alors on s'en fiche. Mais à la soirée en elle-même... T'étais pas un super exemple pour lui. »
NIALL : (toujours les yeux fermés, fronce les sourcils, un peu à cause des propos de Louis un peu à cause de son horrible mal de crâne) « Louis, s'il te plaît, je ne suis pas dans un état à recevoir une leçon de morale... »
LOUIS : « Non, je sais, et je compte pas te tenir la jambe pendant une heure. Je te fais juste passer le message. S'il le faut je vais te crier dans les oreilles. »
NIALL : « Oh non ! »
LOUIS : « Je te dis pas de pas boire en soirée... On boit tous quand on se voit comme ça. Mais juste, pas au point de marquer Freddie comme ça. »
NIALL : (ouvre enfin les yeux, regarde Louis) « Je suis pas son père, Louis. Je ne suis pas l'exemple à lui donner. »
LOUIS : « Ne joue pas sur ce tableau là. Tu sais que toute la bande est un exemple pour lui et que ce n'est pas juste question de moi. Tu es concerné et tu le sais parfaitement. On a tous une responsabilité envers lui, ne joue pas l'innocent. Même Harry le sait alors qu'il est récent dans la bande. »
NIALL : « Oui, il est récent dans la bande, et à ce sujet-là on peut peut-être dériver sur pourquoi tu as dormi avec ce mec récent de la bande hier soir ? Parce que j'étais peut-être raide mort mais je me souviens bien du moment où tu es parti de cette soirée. Pourtant je me souviens aussi bien de celui où je me suis réveillé et suis allé dans le lit d'Harry, où tu étais. »
LOUIS : « Tu as utilisé le terme dériver et c'est exactement ce que tu es en train de faire, tu dérives. Je te parle de Freddie et du fait qu'on fait un effort devant lui. C'est qu'un gosse. »
NIALL : (soupire, ferme les yeux, reprend son massage des tempes) « Ouais, t'as raison, c'est qu'un gosse. Je ne comprends même pas pourquoi il vient à ce genre de soirées. »
LOUIS : « Pardon ? »
NIALL : « Les pères n'emmènent pas leurs enfants en bas âge dans des soirées de ce genre. »
LOUIS : (piqué) « Mais tu t'entends parler Niall ? T'es sérieux ? »
NIALL : « Je ne sais pas Louis, je suis encore bourré, je ne sais pas si je pense bien ou pas. Je suis de mauvaise humeur et je suis malade. Mon cerveau baigne encore dans de la vodka et d'autres liquides difficiles à identifier. J'ai fait des mélanges... Pire idée du siècle. »
LOUIS : « Restons sur ce que tu dis à la base. Tu me reproches vraiment d'emmener mon fils à nos soirées, alors qu'on est ses seuls et meilleurs amis ? Tu fais vraiment ça là ? »
NIALL : (réalise) « Ce n'est pas ce que je voulais dire... »
LOUIS : (se calme, sait que Niall ne pensait pas à mal, soupire) « C'est pourtant ce que tu as fait. »
NIALL : « Et je ne voulais pas. »
LOUIS : « Je ne pense pas être un mauvais père. D'un point de vue extérieur on pourrait croire vu que j'emmène mon fils dans mes soirées entre potes oui, et ça peut paraître bizarre et je peux comprendre qu'on me juge mais c'est dans nos appartements respectifs, pas en boîte. Et toi, tu le sais. Ne fais pas du hors contexte, comme la presse le fait constamment, alors que toi tu as exactement le contexte Niall. D'habitude on finit jamais minables à ce point en plus, alors je te dis juste de faire gaffe, parce qu'on est tous un modèle pour lui, un modèle différent mais une figure importante à ses yeux. Comme je disais à Harry hier, c'est la première fois que je te voyais comme ça. Et j'ai rien dit et je t'ai laissé, mais j'ai juste fait gaffe à préserver Freddie de ça et je t'en parle pour que tu puisses le faire aussi, parce qu'il tient à toi. »
NIALL : (hoche doucement la tête) « Tu as raison. »
LOUIS : « Si à cause de ce genre de choses je ne peux plus l'emmener à nos soirées, il va être dévasté et ne sera pas en mesure de comprendre. Je ne te reproche pas de t'amuser, Niall. Juste... Il y a des soirs où il n'est pas là. S'il te plaît, mettons nous minables ces soirs-là. »
NIALL : « Tu as raison. Excuse-moi. Je le ferai. Freddie fait partie de la bande. »
LOUIS : « Il fait partie de la bande. Et à ses yeux vous faîtes partie de la famille. Personne n'aime être privé de sa famille. »
NIALL : « Bien-sûr, je comprends. Désolé Louis. Je ferai gaffe. »
LOUIS : (acquiesce) « Merci Niall. »
*** L'abus d'alcool est dangereux pour la santé ! 🍻🍷