La chasse à l'homme (Tododeku)

By Celiaeonnet

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Une classe entière isolée pour un exercice. Un fou à lier armé jusqu'aux dents. Une immense forêt plus dangeu... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Épilogue

Chapitre 12

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By Celiaeonnet

PDV Extérieur

Personne n'osait bouger. Eijiro avait l'impression d'être de nouveau face à ces loups. Le moindre faux pas, le moindre mouvement brusque pourrait engendrer sa perte. Cet homme — ou plutôt ce géant — se tenait en face d'eux, les regardant d'un air vicieux, vainqueur. Pour lui, il avait déjà gagné. Il allait brandir son fusil face à ces quatre petites choses insignifiantes. Il allait d'abord abattre le blessé. Une balle dans la tête. Rapide et sans douleur.

Bam !

Puis il s'occuperait du garçon aux yeux vairons. Une balle dans la poitrine, directement dans le coeur.

Bam ! Bam !

Enfin, il s'amuserait avec les deux derniers. Une balle dans le pieds du blond, une autre dans l'abdomen du rouge.

Bam ! Bam ! Bam ! Bam !

Tandis que l'un se viderait de son sang, il finirait l'autre au couteau. Le plus coriace des quatre. Un coup dans la jugulaire. En l'espace de quelques secondes, il serait mort, se vidant de son sang face à son camarade. Il avait envie de voir les flots de sangs s'échapper de la gorge tranchée du blond tandis qu'il le regarderait avec un regard perdu. Avant de comprendre qu'il était en train de mourir, il rendrait son dernier souffle. En tout, seulement quatre balles de moins dans son chargeur.

Voilà comment ça allait se passer. Voilà comment il allait venger son peuple. Quatre balles en moins, quatre morts.

— Ne vous approchez pas de nous, déclara le bicolore.

Mais il était terrifié. Cet homme, il dégageait une aura d'effroi. Les quatre compères étaient comme paralysés face à lui qui ne cessait de s'approcher d'eux, l'arme au poing. Mais surtout, c'était vers Shoto qu'il marchait, tranquillement, sans empressement. Il semblait savoir exactement ce qu'il faisait, sans une once d'hésitation. Soudain, il s'arrêta. Il était à un mètre du bicolore qui tenait Izuku sur son dos qui pesait de plus en plus lourd. Maintenant, il pouvait discerner ce qu'il n'arrivait pas à voir avant. En face de lui se tenait un homme gigantesque au visage anguleux. Sous ce tissus qui cachait sa bouche jusqu'à son nez, on pouvait distinguer une mâchoire carrée, imposante. Avec ce voile et le chapeau qu'il portait, il avait un petit air de cow-boy. Mais ce qui fit tressaillir le garçon jusqu'au plus profond de ses entrailles, c'était son regard. Un bleu profond, terrifiant. Un regard troublant, semblant sonder votre âme. La couleur était tellement intense que l'on pouvait croire à un oeil de verre. Mais ses pupilles braquées sur lui montrait bien qu'il n'était pas aveugle, loin de là. Et Shoto savait, cet homme allait agir, il devait trouver une solution.

Mais avant qu'il n'ait le temps de réfléchir à quoi que se soit, il pointa son arme sur lui, ou plutôt derrière lui. Lorsqu'il comprit qui était sa cible, il eut juste le temps de faire un pas chassé sur sa gauche, évitant à Izuku de se prendre une balle en pleine tête. A partir de maintenant, le combat était engagé.

Shoto eut le réflexe de le congeler jusqu'à la taille, l'empêchant de bouger. Quant à Eijiro, celui-ci frappa dans la main tenant le revolver. Il tomba dans un bruit lourd et sec sur le sol humide. L'adrénaline prenait petit à petit le dessus sur la raison, faisant trembler les membres, accélérer les rythmes cardiaques.

— Bordel mais tu nous veux quoi espèce de taré ?! hurla le cendré à l'adresse de cet homme.

  Aucun son ne franchit les lèvres du géant, se contentant de fixer Shoto d'un air effrayant. C'est alors que l'impossible se produisit. La glace se mit à se fendre au niveau de ses jambes. Dans des claquements secs, l'homme au chapeau finit par se libérer de l'emprise de Shoto. Sans dire un mot de plus, il se planta devant eux, observant chacun des adolescents sans ciller. Même s'il ne s'agissait pas d'un Nomu, cet homme en avait la force démesurée.

Il sortit un revolver encore plus petit que le précédent, le pointant vers les quatre adolescents.

C'est pas possible, il a combien d'armes ce type ?! pensa Shoto.

Mais le plus déstabilisant était qu'il ne parlait pas, ne cillait pas, n'hésitait pas. Il allait les abattre sans une once de remords s'ils restaient sans rien faire.

— Dispersez-vous ! hurla le bicolore.

C'était ce qu'il lui avait paru le plus logique. Il fallait le déstabiliser, lui faire perdre pied. Ça ne fonctionnerait sûrement pas pour les prochaines minutes mais ils ne devaient pas rester immobiles. Alors, ils se dispersèrent tous dans une direction différente. Bien sûr, seul Shoto était plus lent que les autres. Avec le poids de Izuku sur le dos, ses gestes étaient réduis. A nouveau, il avait l'impression de revivre la même situation qu'avec les loups.

Un coup de feu, puis la balle vint se loger dans le tronc à sa gauche. Cette déflagration lui avait coupé le souffle, surtout lorsqu'il sentit un fin liquide rouge couler le long de son cou. Pendant un instant, il crut que c'était Izuku qui avait prit la balle. Puis un picotement ressenti sur la zone lui indiqua que c'était lui qui avait été touché. Cette balle avait bien failli se loger dans sa trachée. A cette pensée, le bicolore sentit la tête lui tourner.

— Todoroki reste pas là ! cria Eijiro.

Son cri l'avait sorti de sa torpeur. Il se mit à courir vers les sous bois, espérant trouver un refuge. Car il avait vu dans les yeux de Eijiro, il préparait quelque chose.

Et il n'avait pas tord. Ensembles, Eijiro et Katsuki se jetèrent sur lui. Car si cet homme avait bien un défaut, c'était d'oublier qu'il y avait d'autres cibles capables de lui nuire. Alors, grâce à son alter, le rouge s'occupa de le frapper de toutes ses forces. Un coup dans le dos, puissant. L'homme se courba vers l'arrière en lâchant un cri étouffé, le seul qu'ils réussirent à entendre depuis le début. Puis, Katsuki s'occupa de faire exploser ses paumes faces à son visage. Il s'écrasa lamentablement sur le sol, le dos meurtri, aveuglé. Mais aucun son à part des gargouillis étouffés ne sortaient de sa bouche.

Les deux garçons jubilaient. Ils avaient réussi à neutraliser l'homme qui cherchait à les tuer pendant deux jours. Ils se jetèrent un regard complice tandis que l'homme gisait sur le sol. Ça avait été facile.

Trop facile.

Car à cet instant, ils avaient baissé leur garde.

Seul Shoto réussit à voir ce qu'ils n'étaient pas capable d'apercevoir. Mais comment pouvait-il empêcher cet homme d'accomplir cet acte terrible ?

— Bakugo ! hurla t-il à s'en décoller les poumons.

Car c'est tout ce qu'il pouvait faire, crier, hurler pour avertir son ami.

Mais c'était trop tard. L'homme était déjà debout, un couteau long et tranchant entre les mains qu'il dirigeait vers Katsuki. Même avec ses explosions il était impossible de contrer cette attaque. Il était élancé, prêt à planter sa lame dans le corps du blond, c'était inévitable.

Mais alors que le cendré voyait cette lame se rapprocher dangereusement de lui, il sentit quelque chose l'attraper. Rapidement, son corps se figea, bloqué par une masse qui le serrait fort. Il n'eut pas le temps de comprendre, pas le temps d'arrêter cet homme, il n'eut pas le temps de voir que Eijiro s'était jeté sur lui. Tout ce qu'il put voir, c'était cet homme, collé au rouge, sa lame enfoncée dans son corps. Ces quelques secondes qui ont suivi, ces quelques secondes de silences, elles étaient semblables à la mort s'abattant violemment contre une terre. Tout ce qu'il entendait, c'était le léger murmure du rouge à son oreille.

— Désolé... je suis vraiment désolé Bakugo...

Puis l'homme retira sa lame d'un coup sec. Un bruit infâme résonna tandis que ce bout de métal quittait la chaire blessée du rouge. Aussitôt, Eijiro s'écroula dans les bras de Bakugo. La lame s'était plantée dans son dos d'où s'échappait un filet de sang carmin, tâchant le vêtement clair d'une tâche sombre. S'il avait eu le temps d'activer son alter, si Katsuki avait pu apercevoir cette lame quelques micro-secondes plus tôt, Eijiro ne serrait pas en train de se vider de son sang dans les bras du cendré.

— Qu'est-ce que... qu'est-ce que vous avez fait...

La gorge étouffée par la panique, ces mots avaient bien fallu ne jamais sortir. Car le choc l'empêchait de comprendre pleinement ce qu'il se passait. Comprendre que du sang s'échappait du corps du rouge, comprendre que ce liquide était vital pour lui, comprendre qu'il allait le perdre. Inconsciemment, ses mains vinrent serrer le corps de son ami contre lui. Et puis, des larmes se mirent à couler le long de ses joues tandis que cet homme semblait se délecter de cette scène.

— Pourquoi... pourquoi lui ?

Son corps interminable se déplaça, lentement. Les branches craquaient sous ses grosses chaussures, à chacun de ses pas. A nouveau, il ne prononça aucune parole, il se contentait d'observer la scène. Tel un vautour, il tournait autour de ses proies, semblant attendre que chacune d'entre elles expirent devant lui.

Mais le blond ne voyait plus rien. Seul le poids du corps de Eijiro comptait à ses yeux, sentir son coeur battre contre sa poitrine, sentir qu'il était encore vivant. La lame recouverte de sang se balada face au regard perdu du blond. Il s'avait qu'il serait le prochain, alors pourquoi ne pouvait-il pas bouger ?

La lame se leva, mais elle n'atteignit jamais sa cible. Car alors que ce géant tenait fermement le couteau dans sa main, prêt à achever le cendré, Shoto avait sauté sur son dos, tenant aussi fermement qu'il pouvait le bras qui tenait cette lame tranchante. Le bicolore sentait le muscle bandé sous son emprise. Il était plus fort que lui, et il n'allait pas tarder à le projeter sans vergogne contre le sol.

— Bakugo ! Emporte Kirishima et Izuku avec toi, tu peux les sauver !

Mais le blond ne semblait pas réagir, le regard rivé vers le bicolore qui semblait se débattre avec le bras démesuré qui cherchait à l'attraper.

— Il n'est pas trop tard ! La sortie est toute proche ! Tu peux leur sauver la vie à tous les deux !

Son esprit s'éveilla, comprenant dans quelle situation il se trouvait. L'espace d'un instant, il avait perdu toute notion de la réalité, plongé dans un semi état de conscience.

— BOUGE TOI !

Il sursauta lorsque le cri désespéré du bicolore avait atteint ses oreilles. Mais il comprenait maintenant ce qu'il devait faire, et où il devait aller. Alors, tandis que Shoto s'occupait de retenir ce géant, il lui passa dessous, se dépêchant d'aller chercher le vert. Grâce à ses explosions, il était déjà prêt à s'envoler vers la sortie de la forêt, Eijiro et Izuku sur le dos. Alors, il jeta un dernier regard à Shoto qui semblait à bout de force et incapable de retenir cet homme plus longtemps.

— Tâche de pas crever ! hurla t-il alors que des explosions jaillirent de ses mains, le projetant en avant.

Grâce à cela, il serait dehors en à rien de temps. Ainsi, le rouge pourrait être soigné, et le vert, peut-être sauvé.

Mais en attendant, Shoto était seul face à ce dingue qui cherchait à tout prix à en finir avec lui. Il était seul, et n'aurait personne sur qui s'appuyer, nul part où s'enfuir. Quelques temps avant, il était à l'heure de fuir, et non de combattre. Maintenant, il n'avait plus le choix. Tout allait se jouer entre lui et ce géant cow-boy.

Pendant quelques secondes, ils semblèrent se jauger d'un regard insistant. Chacun analysait contre qui ils allaient devoir se battre. Puis le premier coup partit.

Le bicolore gela à nouveau le sol, l'emprisonnant dans la glace jusqu'aux épaules. Il savait que ça ne durerait pas longtemps, mais ça lui laissait quelques secondes de répit pour réfléchir à quoi faire ensuite.

Il eut juste le temps de se cacher derrière un large tronc avant de d'entendre la glace se fissurer pour finir par éclater en morceaux. Il reprit son souffle tandis que les pas de son agresseur ne cessaient de se rapprocher de lui. Mais alors qu'il s'apprêtait à jeter un coup d'oeil, il entendit une flèche se planter dans le bois. Il se redressa, pris au dépourvu. Ce dingue avait revêtu son arbalète et était prêt à terminer ce qu'il avait commencé la veille.

— A quoi ça vous sert tout ça ? demanda t-il

A nouveau, il n'obtint aucune réponse.

— Pourquoi vouloir nous tuer, qu'avons-nous fait ?

Cette fois-ci, l'homme se rapprocha du tronc. Il était juste derrière, Shoto pouvait le sentir. Il pouvait sentir son haleine fétide, entendre son souffle, ses mouvements. Il était juste derrière lui, silencieux.

C'était maintenant, il devait agir, en terminer avec tout ça. Alors, d'un mouvement sec, il se pointa face à lui. Avant que le cow-boy n'ait le temps de comprendre ce qu'il se passait, le bicolore lui assena un coup de poing magistral dans le visage. Il sentit les cartilages de son nez se rompre sous la puissance de son coups, lui infligeant une grimace de dégout. Déséquilibré, l'homme recula, poussant d'étranges gémissements semblables à des cris étouffés. Shoto en profita pour lui prendre une de ses armes. La première chose qu'il réussit à attraper fut le couteau tâché de sang, le sang de Eijiro.

Il recula, aux aguets. Tenir une arme capable de tuer lui provoqua d'étrange frissons dans ses bras. Il n'avait jamais ôté la vie à quelqu'un bien sûr, mais en serait-il capable s'il devait le faire aujourd'hui ? Serait-il capable de planter cette lame dans la chaire chaude et vivante d'un humain ? Ou même presser la détente d'une arme, laissant une balle s'échapper du canon pour se loger dans les entrailles de cet inconnu ? A cette seule pensée, son corps vacilla. Grosse erreur.

L'homme avait réussi à attraper le bras du bicolore encore plongé dans ses pensées. D'un geste rapide, il le projeta au loin. Shoto sentit son corps quitter le sol pour finalement atterrir violemment dessus à nouveau. Mais cette fois-ci, un craquement sourd lui avait fait pousser un cri perçant. Son bras venait de se rompre sous la violence du choc. Maintenant, il semblait désarticulé avec un angle bizarre.

Mais il n'eut pas le temps de se relever. Toute la lourde masse de ce géant venait de sauter sur son corps, empoignant fermement sa gorge de ses deux mains gigantesques. Un douleur aigu vint se propager le long de son cou tandis que l'air se fit peu à peu rare. Il attrapa néanmoins les poignets de ce géant, activant son alter pour le dissuader de continuer. Mais il devait être insensible à la douleur car il ne le lâcha pas, accentuant même sa prise.

Alors c'est comme ça que je vais mourrir ? pensa t-il, étranglé par un barbare au milieu de nulle part ?

Il avait envie de luter contre lui, prouver qu'il était fort, qu'il pouvait le vaincre. Mais l'absence d'oxygène commençait à lui faire tourner la tête. Quelques tâches sombres prirent place dans le paysage verdoyant. Alors voilà comment il allait mourir. Avant, c'était une pensée qui le préoccupait souvent la nuit. Ça lui arrivait même d'en faire d'horribles cauchemars. Comment allait-il mourir ? C'était la question qu'il se posait, et la réponse était juste sous ses yeux. Pendant un court instant, il eu une brève pensée pour sa famille, ses frères et soeurs, sa mère, son père. Puis le visage d'Izuku vint soudainement se gaver sur ses rétines.

Il n'était pas prêt à mourir, pas tant qu'il ne saurait pas comment allait Izuku, s'il allait vivre. Il devait survivre, pour lui, pour eux. Puis tout lui vint comme une évidence.

Un couteau, dans la poche du pantalon de son agresseur. Une petite poche sur le côté de la cuisse où une forme semblable à un petit couteau se dessinait. Cela pourrait aussi bien être tout autre chose, mais il devait tout miser sur ça. Si ce n'était pas un couteau, il mourrait, s'il n'allait pas assez vite, il mourrait aussi. Tout devait aller vite, ça devait être rapide et efficace, sans hésitation. Car s'il hésitait, il mourrait.

D'un geste rapide, il mit sa main dans la poche du géant. Il attrapa le petit couteau qui s'y trouvait — il ne s'était pas trompé, il s'agissait bien d'un petit canif — et le sortit. Il ne devait pas hésiter. Il faisait ça pour sa vie, pour survivre, pour ne pas mourir étranglé. Alors, il ferma les yeux, et porta le coup.

La lame vint se loger dans son cou, là où se trouvait sa jugulaire. Il vit la surprise se refléter dans son regard bleu inhumain tandis que la lame restait plongée dans sa chaire. Sa poigne se dressera, juste assez pour laisser l'air circuler à nouveau dans sa trachée. Puis il retira la lame, d'un coup sec. Shoto eut le temps de recevoir son sang chaud en pleine figure avant que l'homme ne tombe sur le côté, se noyant dans son sang.

Shoto inspira goulûment, laissant l'air lui brûler la gorge alors qu'il semblait oublier comment respirer correctement. Il se tourna sur sa gauche, tournant le dos au géant qui n'était désormais plus qu'un homme aux portes de la mort. Il sentait le goût métallique du sang qu'il avait reçu en plein visage mélangé au sien. Il avait envie de vomir, de recracher cette hémoglobine répugnante. Son regard était perdu dans le vide tandis qu'il réalisa petit à petit ce qu'il venait de faire. Il venait de tuer un homme, de ses propres mains.

Lorsque l'air lui permis de voir à nouveau clairement, il se rendit compte à quel point il souffrait. Son bras cassé l'élançait atrocement tandis qu'il avait l'impression de toujours ressentir cette poigne autour de son cou. Puis, il s'aperçu aussi qu'il saignait de la tempe.

Son corps meurtri se leva doucement, faisant bientôt face au corps du cow-boy. Une épaisse flaque de sang entourait sa tête, recouvrant les feuilles mortes d'un voile carmin. Maintenant, il devait sortir d'ici, retrouver les autres, retrouver Izuku sain et sauf. Il avait besoin de s'échapper d'ici, de respirer un air qui ne sentait pas le sang frais.

Alors c'est d'un pas chancelant, mal assuré, épuisé, qu'il continua sa route vers la sortie de l'enfer. Lorsqu'enfin il aperçu toute l'agitation qui se trouvait en dehors de cette étendu de nature, il comprit qu'il était en sécurité. Il continua de marcher, inconscient du fait que tous les regards étaient braqués sur lui. Étais-ce à cause du sang qui perlait de sa tempe droite ? Ou alors cette marque qui avait sans doute pris place sur son coup blanchâtre. En tout cas, ça ne pouvait les être la forme de son bras, il l'avait caché dans sa veste.

— Oh mon dieu jeune Todoroki.

Il vit All Might, l'ancien N°1, celui que son père avait toujours cherché à battre, se précipiter vers lui. Lorsque sa paume toucha son bras dénudé, ses jambes cessèrent de le porter.

— Vite ! Il a pris un coup sur la tête !

Mais ce n'était pas ça. Il n'arrivait juste pas à réaliser qu'il était en vie, que l'autre géant n'était plus qu'un lointain cauchemar dans cette forêt si sombre.

— J'ai gagné All Might... j'ai gagné contre lui.

Car c'était ça, il était sorti vainqueur de ce combat à mort. Il était celui qui se tenait face à son professeur, il était vivant et capable de le clamer, de l'hurler. Car oui, c'était ça.

Il avait gagné.

________________________________

Oh mon dieu je crois que c'est mon meilleur chapitre ! Sérieusement j'ai adoré l'écrire ! Donc j'espère que vous avez aimé le lire de votre côté 😉. Et oui, on arrive à la fin de l'histoire ! Alors, comment ça va se finir d'après vous ? N'hésitez pas à me le dire dans les commentaires !

A bientôt pour la suite 😊

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