Coucou mes chatons,
J'espère que vous allez bien !
Je vous l'avais promis, une fin alternative arrive tout droit jusqu'à vous héhé... 🤭
Oubliez les chapitres 38 et 39 et repartez en arrière, quatrième partie du chapitre 37. Vous y êtes ? Vous vous souvenez ?
Le combat se termine, tout le monde est vaincu. Des gens sont morts, d'autres gravement blessés. Mais Hermione se dit qu'elle va pouvoir se renconstruire avec Draco. Qu'ils seraient ensemble. Que tout finirait par aller bien.
Ca y est ? Ca vous revient ? Alors, allons-y pour une nouvelle fin.
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Précédemment
Ils allaient devoir se reconstruire. Ensemble. Elle savait qu'au moins, il serait là pour tenir sa main sur le long chemin de guérison qui les attendait tous.
* * *
La jeune femme pénétra à l'intérieur de l'infirmerie où reposait Draco. Elle lança un coup d'œil autour d'elle. Ni son petit ami ni Blaise n'étaient présents. Où pouvaient-ils être ? Elle se tourna vers Harry en esquissant une moue perplexe.
« Je ne comprends pas. Ils étaient là pourtant... Et Draco était mal en point. Je ne pense pas qu'il puisse bouger seul... » murmura Hermione avec inquiétude.
Harry s'approcha du lit encore défait dont les draps gisaient en bataille. Il attrapa une chemise blanche tachée de sang et la brandit vers Hermione.
« Blaise l'a peut-être emmené en sécurité ailleurs, non ? » suggéra le jeune homme.
Hermione secoua vivement la tête. Elle savait que Blaise n'aurait pas fait ça sans lui dire ou lui laisser un mot. Il la connaissait désormais assez pour savoir qu'elle s'inquiétait toujours trop et encore plus lorsqu'il était question de Draco.
« Non... Il serait pas parti comme un voleur. Pas avec tout ce qu'il s'est passé. »
« Et s'ils n'avaient pas eu le choix ? » suggéra Harry prudemment.
Il désigna des éclats de verre au sol et une fiole de potion étalée par terre.
« On dirait qu'il y a eu lutte. »
« Mais... Qui a pu faire ça ? On avait réussi à chasser tous les Mangemorts du château. » bredouilla Hermione.
Harry lui entoura l'épaule et l'attira contre lui en glissant maladroitement ses doigts dans ses cheveux emmêlés.
« Viens, on devrait aller retrouver les autres et s'assurer que tout va bien là-bas. » proposa le jeune homme avec douceur.
Hermione attrapa l'étoffe blanche que tenait encore son meilleur ami et elle la serra contre elle. Elle se moquait bien que le sang la salisse. De toute façon, ses vêtements à elle étaient aussi tachés du liquide brunâtre. Les blessures de Fred, les siennes, celles des autres,... Cette guerre avait été violente, destructrice. Elle suivit Harry dans les couloirs, incapable de prononcer un mot.
Toutes ses pensées étaient tournées vers son petit-ami disparu. Elle avait tant espéré se blottir dans ses bras et oublier les images des dernières heures. Se concentrer sur l'avenir, leur avenir et pouvoir enfin construire quelque chose. Mais tout était compromis désormais.
« T'en fais pas, Mione. On va le retrouver, je te le promets. Ils ont peut-être juste dû s'abriter quelque part le temps que tout ça se termine. »
Hermione tenta d'adresser un sourire à son meilleur ami qui tentait de la rassurer à tout prix. Mais elle était certaine qu'il devait percevoir son inquiétude et la tristesse qui la rongeait.
« J'espère... » réussit-elle cependant à chuchoter.
Ils atteignirent la Grande Salle où étaient rassemblés les jeunes sorciers triomphants, leur famille, leur professeur et tout ceux qui s'étaient battus contre le mal. Pansy se précipita vers eux et attrapa le poignet de la lionne.
« Ils sont où ? » demanda-t-elle vivement,
La même inquiétude que celle d'Hermione déformait ses traits. Ses ongles transperçaient même la peau fine de la jeune femme.
« Je... Je ne sais pas. Ils ont disparu, Pansy. »
Le regard vert de la Serpentarde s'écarquilla et elle se laissa choir au sol sans que la rouge et or n'ait le temps de la retenir.
« C'est pas possible... Pas eux... »
Hermione s'agenouilla et enserra la jeune femme de ses bras frêles. Elle savait ce qu'elle ressentait : Pansy avait tout perdu ce soir. Sa famille, des Mangemorts tués au combat, sa meilleure amie et maintenant ses meilleurs amis, ses frères, manquaient à l'appel. C'était trop pour elle.
« Je... Je crois qu'on a été trahis, Hermione. » chuchota-t-elle.
« Quoi ? Mais... Qui aurait pu faire ça ? » s'exclama la jeune femme.
Pansy lança un coup d'œil autour d'elle et grimaça. Elle se tourna vers Hermione, s'apprêtant à dire quelque chose, mais soudain une silhouette se dressa au-dessus d'elles : la mère de Draco.
« Narcissa... » s'exclama Pansy en se redressant.
Hermione l'imita et scruta le visage de l'ancienne Mangemort repentie. Ses traits étaient crispés, ses joues rougies et la trace des larmes qui avaient coulé sur son visage. Elle n'avait plus rien à voir avec la femme qu'elle avait croisée tout à l'heure. Le cœur de la lionne se serra : un mauvais pressentiment l'habitait sans qu'elle ne puisse le combattre.
« Je... Je n'ai rien pu faire. Rien du tout. » sanglota-t-elle soudain.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » s'exclamere Pansy et Hermione d'une même voix.
« Astoria... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais quand je suis revenue dans l'infirmerie pour voir mon fils, Blaise gisait au sol, mort.. Et Draco... Elle avait sa baguette pointée sur lui. Quand elle m'a entendue, elle s'est tournée vers moi.... »
Hermione déglutit. Blaise était mort... Elle sentit les ongles de Pansy s'incruster un peu plus dans sa chair mais elle n'avait plus mal. Comme si son corps était soudain paralysé, anesthésié.
« La haine habitait son regard. Dire que j'ai connu cette gamine quand elle était toute petite. Et là, devant moi, j'avais le clone de sa mère : intolérante, prête à tout pour faire régner l'idéologie du maître qu'elle s'était choisie. Quand je pense que Lucius rêvait que notre fils épouse cette fille... »
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? » souffla Hermione, la respiration coupée.
Narcissa s'approcha doucement de la jeune femme et caressa avec délicatesse son visage laiteux où quelques écorchures trônaient. Ses blessures de guerre...
« J'ai sorti ma baguette mais c'était trop tard. Elle lui a lancé le sort impardonnable et quand mon sortilège à moi l'a touchée, Draco était déjà mort. »
Elle ferma les yeux et un rictus douloureux se forma sur son visage.
« Je revois encore son corps tomber au sol, à côté de celui de Blaise, son regard se voiler puis ses yeux devenir fixes... Je n'ai pas réussi à sauver mon fils. Si j'avais.... Si j'avais stoppé son père bien avant, nous n'en serions pas là... » bredouilla la mère de Draco.
Hermione s'était figée dès qu'elle avait compris que Draco était mort. Elle avait continue d'espérer malgré tout même si au plus profond d'elle-même, elle avait su en croisant le regard de Narcissa que le jeune homme n'était plus parmi eux. Mais elle avait voulu y croire, continuer d'espérer qu'il allait franchir la porte et la serrer dans ses bras. Un sanglot s'étouffa dans sa gorge. Draco était mort. Comment allait-elle pouvoir survivre à ça ? Survivre à la vie sans lui ?
« Hermione, je suis tellement désolée... » lui chuchota Pansy en entremêlant ses doigts aux siens.
Ses sanglots se mêlèrent aussi aux siens et pendant plusieurs minutes, les deux sorcières restèrent au sol, incapables de bouger, de respirer ni même de parler. Elles ne pouvaient que pleurer encore et encore. Les amis perdus pour Pansy et pour Hermione, l'homme de sa vie et celui qui était devenu aussi un de ses meilleurs amis. Pourquoi la guerre devait-elle tout lui prendre à chaque fois ? Ses parents, Fred, Blaise, Draco ? Pourquoi toutes ces pertes ? Qu'attendait-on d'elle là-haut ? Pourquoi lui imposer tout ça ?
« Pardonnez-moi... Je sais que j'aurais dû empêcher tout ça. »
Narcissa s'était agenouillée auprès d'elle et Hermione observa un instant son visage où la douleur se lisait. Elle posa sa main sur la sienne et secoua doucement la tête.
« Vous êtes comme moi. Vous voyez le bon chez les autres... »
La mère de Draco hocha doucement la tête et Hermione esquissa un mince sourire.
« Vous avez su le voir dans votre fils et pendant longtemps, vous avez espéré réveillé le meilleur chez votre mari. Mais quand vous avez compris que ça n'arriverait pas, il était déjà trop tard. Lucius était allé trop loin... »
Les larmes perlèrent dans les yeux clairs de Narcissa et elle serra la main de la jeune femme dans la sienne.
« Vous ne devez pas vous sentir coupables. On a fait notre maximum ce soir. On a réussi à combattre le mal et certains ont sacrifié leur vie pour ça. »
« Puis... Nous aurions dû deviner que quelque chose clochait avec Astoria. J'ai eu des doutes à un moment mais... Je me disais qu'elle ne nous ferait jamais de mal. On le croyait tous. » ajouta Pansy.
« Où est son corps ? » demanda soudain Hermione en tentant de calmer les sanglots qui la faisaient trembloter.
« Il... il est dans la salle commune des Serpentards. Avec Blaise. » chuchota Narcissa.
« Je vais aller le voir. »
« Tu veux que je t'accompagne ? » proposa Pansy.
Hermione secoua doucement la tête et étreignit ses doigts avant de se relever. Elle croisa le regard de Ron et Harry et elle n'eut pas besoin de dire un mot. Ils avaient compris. Ils lui adressèrent un sourire compatissant et elle quitta la Grande Salle, le pas lourd. Elle avait le sentiment que son corps pesait des tonnes et que se mouvoir était devenu presque impossible. Elle redoutait de se retrouver face au cadavre de l'homme qu'elle aimait mais elle savait que c'était nécessaire. Pour accepter, pour avancer. Quand elle serait prête.
Lorsqu'elle arriva dans la salle, la porte était grande ouverte. Elle pénétra dans la pièce avec appréhension. Le calme y régnait : pas un bruit. Et sur les deux imposants canapés reposaient les corps sans vie de Blaise et de Draco. Ils paraissaient presque endormis tant leur visage semblait serein. Mais en s'approchant, Hermione constata que la peau de Draco n'avait jamais été aussi blanche qu'à cet instant précis. Elle passa devant Blaise, retint un sanglot et caressa la joue du métisse. Il n'avait pas mérité de mourir. Il avait tenté de sauver son âme, il s'était sacrifié pour détruire le mal et il payait de sa vie. Pourquoi tant d'injustice ? Elle finit par s'agenouiller devant le corps inanimé de son petit-ami et cette fois, elle ne put retenir ses larmes. C'était trop dur. Elle passa doucement son doigt sur ses lèvres, sur l'arête de son nez, espérant sentir un souffle de respiration qui pourrait le ramener à elle. Mais rien. Le néant, le vide. Draco n'était plus de ce monde.
« Pourquoi ? »
Sa tête retomba sur le torse nu du jeune homme que les blessures et sa chute vertigineuse avaient abimé. Pourtant, il était toujours aussi beau. Elle laissa sa main caresser sa joue, son cou et ses doigts se glisser dans ses cheveux blonds.
« Que vais-je devenir sans toi, Draco ? Comment imaginer un futur où tu n'es plus ? » se lamenta la jeune femme.
Ils avaient imaginé le meilleur pour eux, ils s'étaient dit qu'ils allaient survivre à cette guerre et pouvoir s'aimer. Un jour, elle serait même certainement devenue Madame Hermione Granger Malfoy. Pourquoi lui ôtait-on l'homme qu'elle aimait ?
« Nous aurions pu être tellement heureux ensemble. Nous avions réussi à vaincre tous les obstacles entre nous : nos différences, ton père, cette guerre... Le plus beau était à venir pour nous. »
Elle soupira doucement avant de déposer ses lèvres sur celles du jeune homme. Elles étaient glacées. Il s'en était allé et elle n'avait d'autre choix que de le laisser partir. Peu importe à quel point elle sentait son coeur se briser encore et encore en elle, il fallait qu'elle le laisse partir et qu'elle reste forte. Pour lui. Il aurait voulu qu'elle reste la Hermione Granger qu'il avait connue : pétillante, intelligente, attentionnée et combative. Une lionne acharnée. Et c'était ce qu'elle allait être.
« Je te le promets, Draco. Tu seras fier de moi. » murmura-t-elle.
Elle se releva et lança un dernier regard aux deux corps avant de quitter la pièce. La vie devait continuer.
* * *
Quelques années plus tard.
« Bravo, Hermione ! Je savais que tu réussirais haut la main. » la félicita Narcissa.
Elle l'étreignit rapidement avant de laisser la place à tous ses amis : Harry, Ron, Ginny, Théo, Pansy, Luna, Neville et tous les autres ainsi qu'à la famille Weasley. Elle venait d'obtenir son diplôme de médicomage et tout le monde était venu l'applaudir.
« Merci à tous d'être là, c'est tellement important pour moi. » murmura-t-elle.
Harry lui sourit et glissa sa main entre la sienne. Son meilleur ami était toujours là pour elle et depuis la mort de Draco, elle avait le sentiment qu'il était encore plus présent, plus protecteur envers la jeune femme.
« Tu es une jeune femme accomplie, tu le méritais. Et tu mérites bien plus ! » lui souffla-t-il à l'oreille avec un sourire entendu.
Il désigna d'un signe de tête un jeune homme un peu en retrait qui l'observait et Hermione se tourna vers lui en lui adressant un signe de la main.
« Il faut aussi que tu penses à toi et à aller de l'avant, Mione. » rajouta Ron.
Elle esquissa un mince sourire. Bien sûr, elle était heureuse : elle avait fait des études qu'elle aimait et elle allait pouvoir exercer un métier qui avait du sens ; elle avait des amis merveilleux et la famille Weasley ainsi que Narcissa étaient devenus sa famille à elle aussi. Mais parfois, dans les recoins de sa solitude, l'image de Draco la traversait et son coeur se serrait. Comment un coeur pouvait-il continuer de se briser des années après ?
« Essaies de t'ouvrir aux autres. Laisse-leur une chance. » conseilla Théodore en posant sa main sur l'épaule de la jeune femme.
« Je sais qu'il est temps, oui. Vous avez raison. » répondit-elle d'une voix douce.
Son regard dériva vers le ciel et elle eut l'impression de voir un éclat scintiller un instant. Peut-être était-ce Draco qui venait appuyer les conseils de ses amis et la pousser à aller de l'avant ? Elle ferma les yeux et se mordit doucement la lèvre. Elle l'aimerait pour le restant de ses jours, c'était une évidence. Mais peut-être réussirait-elle à aimer quelqu'un d'autre un jour ? Fonder une famille et s'épanouir avec un homme qui n'était pas Draco. Il fallait qu'elle y croit.
« Et si nous allions fêter mon diplôme maintenant ? » s'exclama-t-elle.
Des rires et des cris de joie répondirent à sa proposition et Hermione sentit son coeur s'alléger. L'avenir serait plus doux, elle ferait tout pour.
🌕🌖🌗🌘🌑🌒🌓🌔🌕
Et voilà... La fin alternative qui me trottait dans la tête ! Beaucoup plus triste que la fin officielle !
Ça vous permettra de replonger un peu dans l'univers de Mes démons portent ton nom 😏
Sachez aussi que je vais prochainement écrire un petit OS dans mon recueil d'Os que j'avais un peu délaissé donc pensez bien à suivre là-bas aussi !
Belle journée mes chatons ♥️