PURSUED [terminée]

By swxtmisery

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"Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas" Difficilement, fatiguée, j'ouvre mes yeux. Il... More

☠ W.A.R.N.I.N.G ☠
Prologue ✔️
Chapitre 1. ✔️
Chapitre 2. ✔️
Chapitre 3. ✔️
Chapitre 4. ✔️
DECEIVE
Chapitre 5.✔️
Chapitre 6. ✔️
Chapitre 7. ⚠ ✔️
Chapitre 8. ✔️
Chapitre 9. ⚠ ✔️
Chapitre 10. ✔️
Chapitre 11. ✔️
Chapitre 12. ✔️
A BIG BIG....
Chapitre 13. ✔️
Chapitre 14. ⚠ ✔️
Chapitre 15. ✔️
Chapitre 16. ✔️
Chapitre 17. ✔️
Chapitre 18. ✔️
Chapitre 19. ✔️
Chapitre 20. ✔️
Chapitre 21. ⚠✔️
BONUS - FLASHBACK
Chapitre 22. ✔️
Chapitre 23. ✔️
Chapitre 24. ✔️
Chapitre 25. ✔️
Chapitre 26. ✔️
𝑪𝒉𝒂𝒓𝒂𝒄𝒕𝒆𝒓𝒔
Chapitre 27. ✔️
Chapitre 28. ⚠ ✔️
Chapitre 29. ✔️
Chapitre 30. ✔️
Chapitre 31. ✔️
Chapitre 32. ✔️
Chapitre 34. ✔️
Chapitre 35. ✔️
Chapitre 36. ✔️
Epilogue.
L'EGARÉE
BONUS
100k!!!

Chapitre 33. ✔️

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By swxtmisery

Je me précipite vers la pièce. Lorsque j'y rentre, elle se teint de dos. Ses mains sont posées sur la table comme si elle avait besoin d'un appui. Je m'approche doucement en prononçant son nom pour ne pas lui faire peur. Mais je n'ai pas le temps de toucher son bras qu'elle se retourne et s'éloigne de moi, paniquée. Mon regard glisse sur son cou, ses cheveux, les sourcils froncés. Elle s'essuie les joues et tente de retirer ses larmes.

— Je ne veux pas t'effrayer... chuchoté-je.

C'est déjà le cas. Elle cache sa bouche avec sa main droite. Un sanglot s'échappe de ses cordes vocales et les reniflements qu'elle sort me brise un peu plus le cœur à chaque seconde qui passe. Je l'observe soigneusement pour m'assurer qu'elle va bien.

— Parle-moi. Tu vas bien ?

Non et je le vois bien. Ses yeux marrons étudient mon visage, cherchent, me supplient de ne pas la forcer à raconter. J'imagine les pires scénarios. Je passe une main dans mes cheveux de nervosité. Je n'arrive pas à la cerner car elle ne prononce rien, elle ne veut rien me dire et je ne peux pas l'aider si elle ne me dit rien.

— Merde, Aurélie, parle-moi !

Je m'approche d'elle à nouveau, mais elle recule hors de portée.

— Je suis désolé, je...

— Non, je vais bien, je...

Une crampe apparaît, elle me serre la poitrine alors qu'elle craque en plein milieu du salon. Je crois mourir, debout sans rien dire, la regarder baisser le menton, les joues rouges. Elle n'est plus aussi forte. Emile l'a achevé jusqu'à sa dernière lueur.

Encore une fois, je m'avance pour tenter de la prendre dans mes bras. Mais je m'arrête pour être sûr qu'elle ne me rejettera pas une nouvelle fois. Je suis énervé, triste, j'ai mal. Je ne sais pas ce que je ressens, tout est perdu.

— Je vais te prendre dans mes bras, mais si tu n'es pas d'accord je te laisse tranquille.

Depuis quand je demande la permission ? Elle ne prononce rien et continue de pleurer. Je marche alors et la prends dans mes bras en serrant tout ce que je peux de son corps frêle pour la consoler. Elle ne me serre pas en retour. Mais je m'en fous. Je me rends compte que je ne peux plus lui faire de mal parce que je l'aime et qu'une seule pensée venant d'Emile lui faire du mal arrache mon cœur de ma poitrine.

— Hey du calme...

Elle souffle d'un air frénétique alors que je sentais ses larmes mouiller mon haut. J'embrasse ses cheveux et tente de la calmer.

— Tout va bien... Il ne te fera plus rien...

Après qu'elle se soit calmée, je décide de bouger et de la lever. Il y a un grand changement depuis la première fois que je l'ai porté de la même façon. Son corps est beaucoup plus léger et donc plus simple à porter. Je la serre dans mes bras et embrasse son front pour la rassurer.

Je me déplace et la dépose sur un lit confortable cette fois-ci. Je tente de la déshabiller pour lui permettre de dormir confortablement mais lorsqu'elle commence à se débattre et à pleurer de nouveau. Je grimace et arrête tout mouvement.

Hey Hey. Du calme, c'est moi.

Je m'approche et repousse ses cheveux derrière son épaule nue, en veillant à passer les doigts contre sa peau chaude.

— C'est moi. Emile n'est plus là, il ne te fera plus aucun mal.

Elle continue de pleurer et ne se détend toujours pas. Je passe la main sur ses cheveux qu'elle avait coupés. Elle frissonne et serre entre ses mains mon T-shirt.

— Il ne te fera plus aucun mal...

Ses muscles crispés se détendent peu à peu à ce murmure. Je continue à caresser sa peau pour la calmer, la suppliant en silence de me faire confiance jusqu'à qu'elle n'en puisse plus et s'endorme dans mes bras. C'est contradictoire. Je le sais. Je lui ai fait du mal moi aussi. Je l'ai séquestrée, je l'ai mise à nue dans tous les sens du terme. Comment peut-elle trouver de l'affection chez moi ?

Mais qu'est-ce que je deviens ?

*

J'entends un bruit qui ressemble à un phoque. C'est ma mère. Elle crie de douleur. Cependant, elle a perdu sa voix tout à l'heure quand il l'étranglait. C'est un son horrible qui en sort. Elle ne peut pas respirer normalement et le bruit qu'elle émet devient de moins en moins bruyant. Elle n'en a plus pour longtemps.

Elle essaye de survivre, de se retirer afin qu'il arrête. De se défendre afin d'échapper à l'inévitable. J'entends ces sons incessants qui arrivent à mes oreilles. Je place mes mains sur mes oreilles pour arrêter ça, mes yeux se ferment jusqu'à qu'ils s'écrasent eux-mêmes. Puis, tout à coup, plus rien. En ouvrant mes yeux, je remarque mon père tenant une batte de baseball. Le bout est sali et je pleure un peu plus. La maison est détruite de partout. Personne ne peut nous aider car aucune personne ne vivait dans la forêt. Nous étions seuls.

Je n'ai pas le temps de faire un mouvement qu'il me prend par le bras et me tire de force dans une autre pièce. En quelques pas, il me jette dans un escalier qui mène à la cave. J'entends le bruit de la clef et je commence à frapper.

Je pleure. Je crie. Je supplie. Mais rien à faire, je n'entends rien. Il doit être parti. Je regrette ma mère et mon frère en pleurant jusqu'à que je n'en puisse plus. Je souffre, je meurs et abandonne toute idée de vivre.

Réveillé par un mouvement, mes yeux s'ouvrent subitement et refusent de se fermer à nouveau. Ma mâchoire crispée, je tourne ma tête vers le visage d'Aurélie qui dort toujours.

Je me frotte la barbe en soupirant. J'ai besoin de me détendre. J'enfile mes baskets et mes écouteurs dans les oreilles, et avant de sortir ma capuche. Courir me permet de me vider l'esprit. Et dieu sait que j'ai besoin de ce vide maintenant.

Maintenant qu'elle est revenue encore plus faible qu'elle ne l'était avec moi, j'ai ce besoin de la protéger. Je ne peux pas m'empêcher et ça me rend dingue. Je voulais tout oublier. L'oublier elle. Elle m'a brisé le cœur, après tout.

Je hais ce qu'elle me fait. Elle ne me mérite pas. L'amour c'est pour les faibles. Je n'en suis pas un. J'ai longtemps oublié ce que ça faisait d'aimer quelqu'un. Ce n'est pas aujourd'hui que je risque de ressentir quelque chose pour elle.

Je suis frustré.

Je me souviens encore du jour où elle m'a abandonné. Ce passage ressasse dans mon crâne comme la mort de ma mère et de mon frère. J'ai longtemps cru qu'elle allait revenir. Qu'elle allait m'écrire, tenter de savoir si j'étais en vie. Seulement, ce genre d'actions a plutôt été dans l'autre sens.

Je l'ai cherché, traqué, j'ai filmé ses moindres gestes jusqu'à savoir ses hobbies, ses horaires, ses habitudes. Je n'ai jamais pu me résoudre à la voir en personne jusqu'à ce qu'elle me supplie de la laisser entrer.

Tout aurait pu être si différent. Si elle m'avait fait un tant soit peu confiance, on y serait arrivé. On aurait bavé mais on aurait pu y arriver. J'ai envie de savoir pourquoi. J'ai envie de la laisser s'expliquer. Mais bordel, elle ne sait même pas que c'était elle la fille dont je parlais. Je préfère rester dans l'ignorance plutôt que de redevenir celui que j'étais après son départ.

Finalement, je rentre, trempée de sueur. J'entends l'eau de la douche couler alors que je fermais la porte. Je ne croise personne en montant les escaliers. Je suppose qu'Aurélie doit y être puisque le lit est vide.

Je me situe devant la porte de la salle d'eau et toque. Mais aucune réponse n'y est faite. Je souffle et rentre dans la salle de bains alors que l'eau coulait toujours. Je n'entends pas les sanglots, mais je sais qu'elle pleure. Je crois qu'elle sait que je suis rentré, mais elle ne semble pas s'en préoccuper.

Je me regarde dans le miroir alors que je déviais mes yeux vers son corps. Elle serre ses bras autour d'elle pour se cacher. Je ne vois que la chute de ses reins et des marques de coupures sur son dos. Il en est rempli.

Je grimace et comprends ce que mon père lui a fait. Même entendre qu'il y a un lien de parenté entre nous m'horrifie, mais je sais que je ne suis pas mieux. Je ne l'ai peut-être pas autant torturée physiquement comme Emile l'a fait, mais je l'ai surtout abîmée psychologiquement.

L'eau s'arrête et je ne détourne pas les yeux du corps nue d'Aurélie. Je ne profite pas de la situation, mais j'examine les dégâts. Son ventre et sa poitrine comportent aussi des blessures. J'ose dire : les mêmes que lorsque nous étions jeunes.

Je ne l'ai jamais vu sans vêtements avant aujourd'hui, mais je tiens à préciser que j'ai eu aussi des châtiments. Cependant, je n'ai pas touché à la souffrance depuis plus de 12 ans.

J'ouvre la bouche pour parler, mais la referme car je ne sais pas comment engager la conversation tandis qu'elle remet des sous-vêtements. Je baisse les yeux sur le lavabo pour éviter d'avoir la tentation de la regarder dans le miroir.

— Alors c'était toi, hein ?

Je lève ma tête alors qu'elle parle enfin. Sa voix était faible, mais assez pour qu'on l'entende.

— Ouais, ton père m'a dit beaucoup de choses durant mon séjour. Je suis encore un peu tourmentée par ces nouvelles, ajoute-t-elle d'un ton sarcastique. Qui l'aurait cru ? Deux orphelins se retrouvent 10 ans après. L'un séquestre l'autre en sachant toute la vérité qu'il préférait cacher à la fille dont il était – apparemment – amoureux. Ouais, sur le coup, ça fait un peu beaucoup a avalé en quelques minutes.

Elle se tient droit devant moi. Je serre la mâchoire car je sais qu'Emile lui a tout dit dans les moindres détails, il n'a pas dû se retenir de tout dévoiler au grand jour. De toute façon, il fallait bien que ça arrive, mas peut-être pas dans ces circonstances.

— Je vais te demander quelque chose Liam. Et réponds-moi sincèrement. Est-ce que tu m'as vraiment aimé un jour ?

Je suis prêt à répondre mais j'ignore en vérité la réponse. Je ne sais pas si ce que je ressentais pour elle était de l'amour véritable. Je la portais dans mon cœur, c'est certain mais après des années loin d'elle, je ne sais pas si je peux affirmer ça.

— Je-Je ne sais –

— Oui ou non, c'est simple à dire ! Elle commence à hurler.

— Oui putain ! Je t'aimais comme un fou ! J'ai regretté de t'avoir laissé partir putain. Je... Je... J'étais prêt à tout pour toi ! Je voulais que tu partes avec moi loin de cet enfer où l'on vivait. Je t'aimais comme un fou... Bordel.

Je passe ma main dans mes cheveux pour me calmer. C'est la première fois que je me vois bégayer de cette façon. Pour une fille qui plus est. Putain. Je respire fort alors que j'essayais de baisser mes nerfs en attendant une réponse.

Elle tourne le visage et se mord la lèvre avant d'enfin se déplacer.

— Non Liam. Ce n'est pas de l'amour ça. Si tu avais eu un quelconque sentiment à mon égard, tu n'aurais pas fait tout ce que tu m'as fait endurer.

Sans un mot de plus, elle quitte la pièce avec des vêtements qu'elle a dû demander à Oregan. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. J'ai l'impression de ne plus respirer. J'ai l'impression de recevoir une seconde balle dans mon cœur. Cependant, cette fois-ci, elle y reste, je n'arrive pas à l'enlever.

*

En plein milieu de la nuit, je me couche sur le lit, prêt à m'endormir par la fatigue accumulée. Je sens soudainement quelque chose à côté de moi. En levant un peu la tête, j'aperçois la tignasse d'Aurélie. Elle est dos à moi, je ne vois pas ses traits, je ne sais pas non plus si elle est éveillée, mais je crains fort qu'elle fasse un beau rêve.

Je soupire tout doucement et repose ma tête sur l'oreiller en me rapprochant d'elle. J'ai besoin d'elle, de sentir son odeur, son corps. Cependant, je ne la touche pas, ne désirant pas la réveiller ni d'être rejeté à nouveau....

Un peu plus tard dans la nuit – alors que je ne dors toujours pas. Elle se réveille en sursaut. Je ne vois pas tous les détails, par la luminosité peu présente, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle essuie en reniflant les larmes qui ont dû couler pendant son sommeil.

Se levant doucement du lit, elle marche vers la porte et l'ouvre discrètement. Elle sanglote bruyamment cette fois et renifle légèrement en passant la manche de son haut sur son visage.

Je reste allongé encore quelques minutes sans savoir quoi faire. Mes pensées se bousculent entre la raison et mon cœur. J'ai peur d'aller la voir et d'être engueulé parce que j'ai tenté de la consoler, mais en même temps, j'ai envie de prendre ce risque, car la voir pleurer est la pire chose qui soit. Et ne sachant pas tout ce qu'elle a enduré aux côtés d'Emile, je ne peux pas savoir à quel point elle est brisée.

Je mords nerveusement ma lèvre et décide de me lever. En descendant silencieusement les escaliers, j'entends encore les sanglots d'Aurélie qui font échos dans tout le rez-de-chaussée. Lorsque j'arrive au salon, je la vois assise sur le sofa avec un verre d'eau encerclé par sa petite main.

Elle renifle et me remarque. Elle ne dit rien quand je me rapproche de son corps. Je saisis le verre d'eau et le pose sur la petite table à côté. Je me baisse sans dire un mot, passe un bras sous ses cuisses et une sous ses aisselles, puis je la soulève facilement et prend sa place. Sans rien prononcer à son tour, elle pose ses cuisses sur mes genoux. Mon dos contre le canapé, je ferme les yeux, posant ma main sur son crâne.

Pendant plusieurs minutes, je caresse son crâne. Je lui murmure sans cesse ces 3 mots « je suis désolé ». Je le suis pour tout ce que je lui ai fait. Je me dis que tout ceci est de ma faute et bien que je ne sois pas la véritable raison de ses larmes, j'en suis l'entier responsable car si elle ne m'avait jamais rencontré, elle n'en serait pas ici.

*******************************

C'est triste :'(

Finalement, c'était Aurélie qui était venu rendre visite Oregan. Elle avait raison alors. Souvenez-vous, à la fin du chapitre 25, elle part de chez elle pour aller retrouver Liam.

La petite déclaration de Liam sur ses sentiments? C'est chou? OU pas?? (On sait pas lol) Je ne voulais pas faire trop cliché. Liam est encore perdu sur ses sentiments mais il fallait que ça sorte un jour. 

Aurélie a répondu clairement. Je pense que c'était la meilleure façon de répondre sous son point de vue. C'est un tueur qui a fait du mal à Aurélie, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il se saute dessus. Même si c'est arrivé, malgré ça, une fois car elle était bourrée. Et quand on est bourré : on fait beaucoup de choses que l'on ne souhaite pas forcément faire en réalité. 

Enfin bref. Je ne voulais pas qu'ils s'embrassent, parce qu'au fond, mon histoire est plus un thriller qu'une histoire romantique. Désolée. Le syndrome de Stockholm n'est pas trop mon truc.

all the love.



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