La Vieille Ville... [Levi x F...

By FaBob5

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La Vieille Ville. Un quartier ou une zone de quarantaine ? Des habitants ou des cobayes « pour la science »... More

La Vieille Ville...

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By FaBob5

Bien le bonjour chers camardes.
Aujourd'hui est un jour spécial.

Il se trouve que j'ai le bac de français dans approximativement 10 jours et que ça fait un mois et demi que l'anniversaire de sosobaka est passé.

Mais je lui souhaite quand même un joyeux anniversaire avec cet OS !

Le code d'écriture des xReader est là !

(T/p) -> Ton Prénom
(T/n) -> Ton Nom de famille
(I/p) -> Initiale de Prénom
(T/s) -> Ton Surnom
(C/c) -> Couleur de Cheveux
(L/c) -> Longueur de Cheveux
(C/p) -> Couleur de Peau
(C/f) -> Couleur favorite
(C) -> Couleur
(B/c) -> Boisson chaude
(B/f) -> Boisson froide
(B/p) -> Boisson préférée (chaud ou froid)
(P/c) -> Plat chaud
(P/f) -> Plat froid
(P/p) -> Plat préféré
(G/p) -> Gâteau préféré

Bonne lecture,
Fatou.

__________________________________________________________________________

La Vieille Ville.

Ce quartier laissé aux gangs et aux mafias.
Ce quartier abandonné par le gouvernement.
Ces cartels n'hésitant pas à faire des choses horribles sur femmes et enfants.
Ce quartier sans avenir, au centre d'une capitale pourtant réputée pour sa richesse.
Ce quartier où, si tu rentres, tu ne pourras jamais ressortir.

Personne hors de la ville ne connaît la vérité sur la Vieille Ville.

Le Gouvernement a décidé de camoufler la misère de ce quartier en prison à ciel ouvert, quitte à laisser ses habitants se faire tuer ou pire.

Ce quartier est une expérience pour ce Gouvernement. Les habitants sont les cobayes. Ils ne sont plus humains aux yeux de toute la ville, alors pourquoi se priver de si beaux sujets d'expérience ?

Comment les habitants survivront ?
Comment les enfants grandiront si on réussit à leur insuffler une force décuplée à la naissance ?
Comment ils pourront survire si on leur injecte une maladie ? Auront-ils les bonnes idées ?

D'un côté, le quartier central : la Vieille Ville.
De l'autre, les 4 quartiers l'entourant, tels 4 cercles les uns dans les autres.

Le Quatrième Cercle, tout autour de la Vieille Ville. Là où la classe pire que moyenne vit. Mais sans les faux hôpitaux et les gangs de la Vieille Ville.

Le Troisième Cercle, autour du Quatrième Cercle. Là où la classe moyenne peut se loger et être nourrie sans trop trop de problèmes.

Le Deuxième Cercle, autour du Troisième Cercle. Là où les lycées publics de renom et les petites universités se trouvent. Une classe partiellement aisée y vit.

Le Premier Cercle, autour du Deuxième Cercle et au bout de la ville. Là où le siège du Gouvernement, les lycées privés et chers, les grandes écoles et tout le potentiel touristique se trouvent. L'aéroport, les héliports, les beaux centres commerciaux, les galeries chères de luxe y ont aussi. Ce Cercle est le terminus de tous les trams de la ville et le seul pouvant encore s'étendre, de part le fait qu'il soit au bout de la ville.
Ses habitants ont un capital plus élevé que le PIB du Congo et une ouverture d'esprit similaire à celle de la France en 1534. Ce sont eux qui maîtrisent les expériences sur les habitants de la Vieille Ville. Ce sont eux qui ont créé les « médicaments » permettant à la Vieille Ville de ne pas devenir un cimetière. Ce sont eux qui font que les habitants sont dépendants à la drogue inutile qu'ils leur donnent. Et ce sont eux les premiers a dire qu'ils ne sont que des sales sans hygiène ni respect.

(T/p) est une curieuse, gentille, plus ou moins douce, agréable à vivre, joyeuse, elle a tout pour elle. Elle adore visiter les quartiers. Elle veut voir la vraie vie. Pas la vie de château qui l'attend dans le Deuxième Cercle. Elle veut comprendre pourquoi tout le monde tremble quand elle dit « Vieille Ville ». Elle veut comprendre pourquoi les habitants de ce quartier défavorisé sont aussi répugnants d'après la classe trop aisée.

Elle veut tout comprendre.

Levi Ackerman est un jeune garçon sans questions à se poser. Étant né dans la Vieille Ville, il n'a déjà plus rien à apprendre. Il a vu le pire de l'espèce humaine comme le meilleur. Il est est glacial, sans pitié, ni émotions. Il se fout des quartiers autres que le sien. Il a beau être de classe inférieure et être obligé de voler les médicaments qu'il lui faut pour survivre, il ne s'est jamais plaint.

Il n'en a pas le droit de toutes façons.

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=====
Levi, 7 ans.
=====

Levi se cache dans une ruelle. Il regarde les policiers qui le poursuivaient lui passer devant. Il serre le pain qu'il a volé. Il le mange sans même réfléchir. Il en laisse la moitié pour sa mère. Il mange, tout seul dans sa ruelle. Il se lève et époussette sa tenue.

Un simple haut appartenant à sa mère.

Il retourne dans la pièce où il vit avec elle.

— Je suis rentré Maman...

Il lui laisse la moitié du pain. Elle dort tranquillement. Levi la secoue pour qu'elle se réveille. Elle ouvre les yeux doucement. Elle sourit en voyant son fils.

— Tiens Maman.

Il lui donne le pain et un verre d'eau. Elle se redresse doucement et le remercie.

— Tu es un ange Levi...

Il prend son livre d'apprentissage et lui tend.

— On apprend aujourd'hui ?

Elle sourit et lui fait de la place sur le lit. Il monte dessus et se blottit contre elle. Elle lui apprend ce qu'il rate à l'école chaque jour, n'étant pas d'une classe assez élevée pour y assister. Sa mère lui embrasse les cheveux.

— Demain, y'aura un grand Monsieur qui va venir. Il faudra que tu sortes.

— Encore ? C'est le même que avant ?

— Nan. Mais tu partiras. Et tu reviens pas tant que la lumière est allumée. D'accord ?

Il hoche la tête. Sa mère sourit.

— Dors Levi. Il se fait tard.

Elle pose le livre sur la table et berce son enfant. Il se blottit et ferme les yeux. Elle caresse ses cheveux noirs coupés en undercut. Elle lui embrasse le front tendrement.

— Bonne nuit, mon ange.

=====
Il rentre quand la lumière de chez lui est éteinte. Il fixe sa mère dans le lit. Il va la voir. Il touche son épaule. Y'a du sang. Il regarde d'où vient le sang. Il voit que ça partait de sa bouche. Elle tient le livre d'apprentissage de son fils dans les mains. Levi ne bouge pas. Il ne fait que la fixer. Un homme vêtu d'un grand manteau noir arrive. Levi se retourne.

— Levi ? Demande l'homme.

— Oui...

— Tu vas venir avec moi.

— Pourquoi...?

— Tu ne survivras pas seul ici.

— Je suis pas seul... Maman elle est là.

— Levi...

L'homme s'accroupit. Il plante son regard sombre dans les yeux gris de Levi. Il voit clairement que Levi a compris qu'elle ne se réveillera pas. Il se rapproche de l'homme en noir.

— Je vais faire quoi si je te suis ?

— Tu apprendras à survivre. Je te ferai les cours comme ta mère. Et tu auras tous les médicaments qu'il te faudra pour vivre.

Levi entrouvre les lèvres. L'homme en noir voit qu'il a envie de partir. Mais il ne veut pas laisser sa mère ici, à décomposer.

— Si tu enterres Maman et que je peux aller la voir, je viens.

L'homme en noir hoche la tête.

— J'accepte.

Levi va récupérer son livre et regarde sa mère encore. Il lui fait un bisou sur le front, comme elle lui avait fait à peine hier.

— Bonne nuit...

Il prend des affaires en tout genre et les met dans un sac. L'homme en noir porte le corps de la pauvre femme.

— On reviendra gamin. Laisse tes affaires ici.

Levi laisse tout. Il ferme la porte. L'homme et lui marchent.

Ils marchent. Et marchent. Et marchent.

Jusqu'à trouver l'endroit parfait pour enterrer une mère malchanceuse. L'homme en noir creuse la tombe pendant que Levi prépare une pierre tombale pour elle. L'homme en noir appelle quelqu'un. Ils amènent un cercueil tout beau tout propre. L'homme met la mère de Levi dedans. Il la positionne bien et la regarde. Levi ne pleure pas. Il n'y arrive pas.

Il ne ressent plus rien. Il est juste vide.

Il regarde le cercueil se faire recouvrir de terre. Il place la pierre tombale.

Kuchel
21**-21**

L'homme en noir rajoute un mot.

Kuchel Ackerman
21**-21**

Levi fronce les sourcils.

— Ackerman ?

— Ton nom de famille. Tu t'appelles Levi Ackerman. Ta mère c'était Kuchel Ackerman.

L'homme en noir prend le poignet de Levi et le fait partir.

— Moi c'est Kenny. Je m'occuperai de toi.

=====
(T/p), 6 ans.
=====

La petite (T/p) court vers sa mère. Elle lui serre les jambes en riant. Sa mère lui caresse la tête pendant que son père arrive avec de quoi manger. Ils mangent tranquillement au lac. La petite fille regarde le ventre rond de sa mère. Mais surtout la main de son père dessus.

— Papa ! Enlève ta main ! Ça va être un garçon et je veux pas !

Son père sourit.

— Ça marche que avec les deux mains ça, invente son père.

La petite met ses deux mains sur le ventre de sa main. Elle ferme les yeux et prie pour que ce soit une fille.

=====
Sa mère arrive de la maternité. Elle tient son enfant dans les bras. C'est un garçon.

— Bah ? Un garçon ? Mais ça deva-

— Bah le destin il a dit que ce sera un garçon, coupe sa mère.

Elle boude.

— Il voudra pas jouer avec moi, se plaint (T/p).

— Bah tu n'auras qu'à te trouver un ami avec qui jouer ! Propose son père. Demain, tu vas à l'école. Tu trouveras bien des copains-copines. Alors boude pas.

Elle le regarde et sourit un peu.

=====
Levi, 10 ans.
=====

Levi a grandi. Kenny a été utile. L'enfant à la peau sur les os est devenu un vrai garçon des rues. Il sait voler, braquer et même se bagarrer pour de l'argent. Kenny le fait vivre et lui apprend à vivre. Avec la force qu'il a « grâce » aux expériences à sa naissance, et ses médicaments, l'empêchant de devenir complètement fou et se faire tuer, ce n'est pas un faible.

Il prend son deuxième cachet de la journée, sous l'œil attentif de son oncle. Il esquive un projectile avec une facilité déconcertante. Kenny sourit, fier de son apprenti.

— Levi ?

— Quoi ?

— Tu veux sortir ?

Levi le regarde et hoche la tête.

— Alors pars. Reviens à 19:30.

Levi met ses chaussures et prend son gilet noir. Il sort du petit appartement de Kenny et se balade. Il regarde les gens de la Vieille Ville.

Les appartements « modernes » d'antan, style New 2017, les plus anciens faisant penser aux appartements de Paris, ceux qui ont fait sa renommée avec tous les monuments. Les rues pavées et non rénovées depuis des siècles.

Tout ce qui fait une bonne définition de Vieille Ville.

Levi passe par tous les petits passages pour sortir de la Vieille Ville sans devoir payer. Il se perd dans les quartiers, de plus en plus beaux et riches à force de s'éloigner. Il se fait juger par certains. Il voit une petite fille en train de courir Pour sa vie. Elle lui fonce dessus. Il fait un pas en arrière et la retient. Il fronce les sourcils.

— Oi. Calme-Toi ou on va tomber.

La petite s'excuse et lève les yeux vers Levi. Elle l'observe et s'écarte.

— Tu t'appelles comment ?

— Levi. Et toi ?

— (T/p). Merci...

— J'ai rien fait d'héroïque.

Elle sourit.

— C'est vrai...

Un grand homme a l'air menaçant court vers eux. La petite a le réflexe de se cacher derrière Levi. Lui ne bouge pas en voyant l'adulte lui foncer dessus. Ce n'est pas un kidnappeur engagé par des riches et pas du tout pro qui va l'effrayer. Celui-ci s'arrête devant lui.

— T'es qui toi ? L'agresse-t-il.

— Levi.

— Je m'en fous de ton nom. Pourquoi y'a la petite riche qui se cache derrière toi ? T'es de la Vieille Ville en plus...

L'homme s'écarte. Levi avance.

— Et alors, le vieux ? T'as peur que je te contamine ?

(T/p) fixe Levi, totalement paniquée. Elle le serre pendant qu'il avance.

— Barre-toi... Sale erreur de la nature. Les enfants comme toi doivent mourir.

Levi se braque. Mais il ne s'énerve pas. Il avance juste.

— Qui m'a refilé la maladie déjà ? Ah oui c'est vrai... Les cons comme toi...

L'adulte recule encore.

— Ce sont les gars comme toi qui ont fait croire à tout le monde que la maladie que vous nous foutez dans la corps est contagieuse et donnée par les parents...

Il s'arrête. (T/p) le regarde et le lâche.

— Alors si t'as peur, le vieux, t'approche pas d'elle. Elle n'aura plus de valeur si je l'ai contaminé..., menace Levi.

Le vieux grogne et se barre. Levi se tourne vers (T/p). Elle lui fait un gros câlin.

— Merci beaucoup Levi... T'es trop cool...

Il la regarde sans bouger.

— J'ai rien fait de cool.

— Si ! Conteste la petite. Tu m'as sauvé du méchant ! Il voulait me voler !

Levi hoche la tête.

— D'accord. Si tu veux, j'ai été cool.

(T/p) sourit et lui fait un bisou sur la joue. Il rougit un peu.

— P-Pourquoi t'as fait ça...? Réussit-il a dire presque sans bégayer.

— Bah c'est le cadeau que les princesses elles font aux princes quand ils les sauvent !

— Je suis pas un prince. Un prince, ça met des collants. Moi j'ai pas de collants.

Elle rit.

— Mais tu m'as sauvé !

Les parents de la petite arrivent. Ils la voient avec Levi. Ça les fait sourire. Voir leur petite fille en train de rire avec un garçon... Même s'il est de la Vieille Ville...

La mère vient la chercher.

— (T/s) ? Tu t'es fait un nouveau copain ?

— Oui ! C'est Levi ! Il m'a sauvé du méchant monsieur qui voulait me voler !

— Oh.

Levi regarde la mère de (T/p). Elle a l'air de l'analyser.

— C'est gentil de sa part. Tu as dit merci ma puce ?

Elle hoche la tête frénétiquement. La mère sourit.

— Va retrouver Papa. Je vais parler avec ton ami.

(T/p) refait un bisou à Levi et part en riant. La mère fixe Levi.

— Bon. Levi. Tu es clairement pas le bienvenue ici. Et encore moins pour toucher ma fille dans un état pareil.

Elle pointe tous les pansements qu'il a.

— J'y peux rien si j'habite dans un vieux quartier moi, répond Levi.

— Je sais. Mais tu peux prendre des douches. Tu prends des précautions.

— Je peux pas faire doucement.

— Pourquoi ? Tu vas pas me dire qu'ils attaquent les enfants ces gangsters ?

— Si. Ils les vendent à des pédophiles et après nous on l'a mauvaise.

— Je vois... Bon. On te doit beaucoup pour avoir sauvé notre fille. Tu veux quoi ? De l'argent ? À manger ?

— Aller a l'école. Mon tuteur ses cours ils sont nuls.

La mère entrouvre les lèvres et sourit légèrement.

— D'accord. Tu iras te laver chez nous et on partira ensemble avec (T/p) à l'école.

Levi hoche la tête. Elle se relève.

— Parfait Levi. Dimanche prochain, ma fille a des cours particuliers. Je lui dirais de venir te chercher ici-Même à 7 heures.

Levi hume.

— Merci.

— On te doit la vie de notre fille. C'est la moindre des choses.

Elle le regarde.

— Un seul dérapage, et tu peux toujours rêver de ton éducation.

Il hoche la tête. Il met sa capuche et la salue avant de partir.

=====
Levi, 11 ans.
=====

Tous les enfants du niveau de Levi sont dans la salle de réception, prêt à recevoir leur cadeau de fin de primaire, en ce mois de Juillet.

Ils sont tous bien habillés, classes, chic et cosy.

Levi ne se sent pas vraiment a sa place dans cet environnement si...superficiel. Même lui a dû mettre quelque chose de beau pour l'occasion. Avec tout l'argent qu'il a amassé, il a pu louer son costume et celui de Kenny. Celui-ci a la main sur sa tête.

— Dis donc Levi. Quand tu veux t'élever dans la société, t'y vas pas avec le dos de la cuillère, rit-il.

Levi regarde son tuteur.

— Je sais. Tu m'avais dit que tu allais me dire ton nom complet si je passais au collège une fois.

— Oui.

— C'est quoi alors ? Parce que Kenny l'égorgeur... Ça va deux secondes mais non.

Kenny ricane.

— Comment tu connais aussi bien ma mère aussi ? Demande le plus jeune.

— C'était ma petite sœur.

Levi entrouvre les lèvres.

— Moi c'est Kenny Ackerman. Ton oncle. 

— Attends. T'étais son frère et tu l'as laissé seule là bah ?

— Je la recherchais depuis des années. Mais là n'est pas la question.

Levi le fixe. Il part chercher son diplôme, son livre en cadeau et son prix pour avoir eu les meilleurs résultats à l'examen de fin d'année. Kenny sourit, fier de son neveu. Levi le regarde. La mère de (T/p) arrive.

— Bonjour Monsieur.

— Salut.

— Vous êtes bien le responsable légal de Levi ?

— Ouais. Et vous ?

— La mère de son amie.

— C'est bien.

— Vous travaillez ?

— Oui bien sûr.

— Que faites vous ?

— On peut dire que je suis un policier solitaire.

— Je vois... Avez-vous songé à déménager dans un meilleur quartier pour Levi ?

— Bien sûr. Mais les logements sont chers. Puis c'est dur de trouver des médicaments dans les autres quartiers.

Elle hume. Levi Et (T/p) vont au buffet. Il prend un thé pour goûter pendant qu'elle se jette sur les gâteaux.

— Vous savez, Madame, je crois que je vous dois beaucoup. Levi a l'air beaucoup plus serein depuis qu'il est ami avec votre fille à l'école. Il n'a pas une vie facile. Entre le jugement des autres dans le quartier et celui dans la rue...et surtout les médicaments qu'il doit prendre. Mais le voir avec un visage lumineux comme ça me fait plaisir. Et c'est grâce à vous.

Il regarde la mère qui fixe Levi. Les deux enfants discutent avec d'autres. Levi lève les yeux pendant que les autres rient. Kenny sourit.

— Dites. Vous êtes du Deuxième Cercle non ?

La mère hoche la tête.

— Vous avez réagi comment quand vous avez vu Levi ? Réaction cliché où vous vous êtes contenu ?

— Un peu des deux.

Kenny hausse un sourcil.

— J'ai pas tout compris là.

— Bah j'ai pas hurlé, craché sur lui ou quoi que ce soit. Mais j'ai pas été très douce, je l'admets. Je crois que c'était parce que (T/p) le serrait dans ses bras et qu'elle avait l'air aux anges.

— Je vois Je vois. Je vais aller fumer dehors, vous venez ?

— Non. Je vais surveiller les petits.

— Comme tu veux.

Il part.

=====
Levi, 14 ans.
=====

Levi se prépare pour aller au collège. Kenny boit son café.

— À plus tard Kenny.

— Levi attends.

Le plus jeune se tourne. Le vieux plonge son regard dans ses yeux gris.

— Tu te sens vraiment d'attaque à partir aujourd'hui ? Tu vas être fatigué pour le combat que tu as ce soir. Tu veux pas rester un peu ?

— Non. Tant pis.

Il prend ses médicaments, ses clés et part. Kenny soupire.

=====
Levi est en plein combat. Son poing est en sang à force de frapper. Il termine le mec et cherche Kenny du regard.

Il ne le voit pas.

Il fronce les sourcils et le cherche en récupérant son argent gagné. Il n'est plus dans le quartier. Et même pas dans celui d'à côté non plus. Il rentre chez lui en soupirant. Il voit que la table, avec deux assiettes dessus habituellement, n'en a qu'une. Il voit une multitude de boîtes de médicaments et un petit mot.

« Fais attention à toi. Je veux pas voir ton cadavre dans un état lamentable. Je reviendrai sûrement. Mais je ne sais pas quand.

Tonton Kenny. »

Levi ne bouge pas. Il relit le mot encore et encore. Il s'assoit et laisse sa tête sur la table. Il n'arrive pas à pleurer encore.

Il est vide. Encore plus vide.

=====
Levi, 15 ans.
=====

Sa journée vient de se terminer, il est chez sa pote, en train de faire ses devoirs. Il est 20h, il doit rentrer chez lui. Mais il ne bouge pas. Il pense encore au fait qu'il est seul chez lui maintenant. Même si ça fait déjà un an, il ne veut pas s'y faire. Alors il traîne. Partout où il peut, il va. Il regarde ses mains couvertes de bleus et de pansements.

Il se les soigne seul maintenant.

Sa seule amie descend dans le salon, où il est. Elle voit directement qu'il n'est pas dans le meilleur des états.

— Levi ? Ça va ? Y'a un problème ?

— Non.

Sa sécheresse habituelle s'est accentuée.

— Levi, je te connais assez pour dire quand y'a un problème. Dis-moi !

Elle s'assoit à côté de lui. Il ferme son cahier de maths et la regarde. Elle voit une certaine douleur morale dans son regard gris, froid et neutre. Elle prend la main de Levi. Il regarde leurs mains.

— Tu peux tout me dire tu sais. Si tu veux pas que mes parents sachent, on dira rien !

Il hume.

— Tu sais..., commence-t-il. J'habite avec Kenny depuis que j'ai 7 ans et il me faisait les cours avant que j'aille a l'école.

Elle hoche la tête.

— Bah il est parti. Il m'a laissé ça avec tout plein de médicaments et à manger.

Il lui montre le mot. (T/p) met la main sur sa bouche. Elle le regarde désolée.

— Tch. Me regarde pas comme ça, je savais que ça allait arriver. C'est courant dans la Vieille Ville que les enfants vivent seuls à mon âge.

Elle lui redonne le papier. Il le range et prend son médicament du soir.

— Levi... Tu peux pas habiter seul... Tu vas pas survivre... Je veux pas que tu sois seul moi...

Elle pleure à la place de Levi. Il la regarde et essuie ses larmes avec son pull. Elle le prend dans ses bras et pleure.

— Reste habiter ici avec nous... On dira à mes parents que tu es orphelin sans adultes et tu pourras habi-

— Je veux pas.

Elle lève la tête vers lui.

— Pourquoi ? Fait-elle sous le choc.

— Si j'accepte, ça voudrait dire que je choisis la facilité. Et je ne suis pas sans adultes. Puis j'aime pas les gens du quartier. Y'a que toi qui m'énerve pas.

Il range ses médicaments et la regarde. Elle se blottit contre lui.

— Levi... Sois réaliste... Comment tu vas survivre ? Comment tu vas gagner de l'argent ?

— Je fais des combats de rue.

— Non !

— J'ai pas le choix. J'en faisais déjà avant, autant ne pas arrêter.

(T/p) renifle.

— Levi... Dors ici... Reste là...

— C'est pas ma place ici. Tu ne pourras rien y faire. À moins qu'on arrive à faire plier le Gouvernement, les gens sont pas psychologiquement prêts à voir un banlieusard génétiquement modifié en train de faire un baby-sitting pour gagner de l'argent.

Elle soupire.

— Levi... Réfléchis-y au moins..

— Si ça peut te faire plaisir. Mais tu connais ma réponse.

Il est complètement neutre. Il vient de perdre la deuxième personne importante dans sa vie. Mais il ne pleure pas. Néanmoins, c'est la première fois qu'il voit quelqu'un pleurer pour lui.

Et ça, ça réchauffe son cœur de glace.

=====
(T/p), 15 ans.
Levi, bientôt 16 ans.
=====

C'est la rentrée dans un lycée international.

« Un type de lycée ou les élèves peuvent prendre une option en langue étrangère et avoir des cours d'histoire, de littérature et de maths dans cette langue, pas gratuitement bien sûr. Et les cours de maths sont en anglais seulement. »

Levi range le prospectus donné à la fin du collège. Il soupire en cherchant son nom dans les affiches de classe. Il voit enfin son nom avec celui de son amie. Être dans la même classe qu'elle le rassure un tantinet.

Il est en 2nd6.

Il range son portable et soupire en entendant un cri. Son amie lui fonce dessus.

— Levi ! Hurle (T/p), surexcitée.

— Salut. T'as passé de bonnes vacances ?

— Ouais trop !

Elle lui fait un câlin.

— Y'avait des mecs tellement chiants là-bas... Ils faisaient que de me mater...

— Ils venaient pas te parler ?

— Non rien de ça. Ils mataient mon cul juste et ils parlaient. C'est chiant...

Il lui rend son câlin et la regarde.

— Si tu le dis.

Elle sourit.

— Tu sais quel jour on est ?

Il secoue la tête. Elle laisse sa tête sur son torse.

— Ça fait 6 ans que tu m'as sauvé du kidnapping.

Il souffle du nez.

— Tch. Y'a que toi pour te souvenir de détails comme ça.

— C'est sûr que Môssieur est tellement overbooké qu'il peut plus se souvenir de dates importantes comme ça.

Il lève les yeux. Elle ricane et s'étire contre lui. Il la laisse faire.

— Tu dors chez moi aujourd'hui Levi ?

— Vous comptez manger quoi ?

— Des pâtes. Avec la sauce que t'avais montré au chef cuistot.

— Okay.

— Tu Viens que pour les pâtes, chien.

— Tu m'étonnes que je viennes graille chez toi. C'est des ingrédients de qualité et je ramène les restes.

— Mais t'as l'argent pour acheter des bons trucs avec tes combats non ?

Elle regarde la compresse sur le cou de Levi et essaie de la toucher doucement. Il lui en empêche.

— Ouais. Mais tu me vois sortir de la Vieille Ville avec un sac de course rempli à craquer quand mon sac de cours me pose déjà certains problèmes ? Et touche pas, c'est sensible.

Elle laisse sa main sur son épaule.

— J'avais oublié ce détail... Je pourrais venir un jour ?

— Sûrement pas. Tu vas être une cible facile. T'es pas discrète.

— Genre. Si c'est pour me fondre dans la masse, je suis la meilleure.

— T'as pas l'attitude. C'est beaucoup plus qu'être habillé en noir et baisser la tête. C'est plutôt le regard froid et la démarche assurée. Ton contraire quoi.

Elle le fixe mal. Il bouge pas.

— Tu veux me faire peur là ?

— C'est pas vrai ce que tu as dit, conteste la plus jeune. J'ai bien une démarche assurée quand toi t'es méfiant ici !

— Oui mais je ne risque pas de me faire égorger en pleine rue devant ta baraque à ce que je sache.

Elle lève les yeux.

— J'ai bien failli me faire kidnapper...

— Par un incapable pas foutu d'être un minimum intelligent pour avoir une enfant.

Elle entrouvre les lèvres.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Qui est assez con pour kidnapper une enfant en la poursuivant ? Toute la Vieille Ville connaît la vraie technique. On joue pas à Tom & Jerry.

Elle soupire.

— J'aimerai bien voir tout ça...

— Tch. Tu verras rien du tout.

=====
Levi, tout juste 16 ans.
=====

Levi se réveille en ce 25 Décembre. Il a 16 ans aujourd'hui.

Ça ne lui fait absolument rien du tout.

Il voit un paquet sur la petite table de chevet. Il fronce les sourcils et l'ouvre. Il voit un nouveau couteau tout beau tout propre, de nouveaux vêtements sûrement trop larges avec un petit mot.

« Je t'ai à l'œil Levi. Fais attention aux gens que tu côtoient dans ta classe. Les connaissant et te connaissant, ça va finir en exclusion pour toi.

Joyeux anniversaire,
Tonton Kenny. »

Levi souffle du nez. Il range le paquet et le petit mot. Il observe la lame du couteau et teste sur un meuble.

— Efficace...

Il le range et part se préparer pour aller voir son amie. Il sait qu'elle a prévu une fête « surprise ». Mais il ne veut pas briser ses espoirs donc il ne dit rien. Il met sa nouvelle veste d'hiver et sort quand il a fini. Il regarde son portable.

Un message de (T/p).

De L'autre folle appréciable :
JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! Ça te dit on mange le petit-déjeuner ensemble et on passe la journée en ville ?

Ça aussi il l'avait prévu. Il renvoie un message.

À L'autre folle appréciable :
Okay j'arrive chez toi bientôt

Il range son téléphone dans une des nombreuses poches de sa veste.

Il adore cette veste.

Il sort du quartier par les multiples passages secrets.

Jamais il ne paiera 820 € pour sortir une journée et même pas pouvoir rentrer sans payer la même somme.

Il passe par les quartiers généraux de la mafia du coin. On le salue, il répond vite fait mais disparaît ensuite dans le Quatrième Cercle. Il prend le premier tram et regarde par la fenêtre. Il n'a pas beaucoup dormi ces temps-ci et ça se voit. Les seules fois où il a fait une nuit complète, c'était quand il dormait chez son amie.

Mais il ne peut pas y aller tous les jours. Ce n'est pas convenable.

Il arrive une dizaine de minutes plus tard. Il vérifie vite fait sa tête.

On dirait un cadavre. Parfait.

Il sort du tram et marche vers la jolie et énorme maison en crépi jaune de (T/p). Il sort ses clés et ouvre la porte.

— Je suis là. Bonjour, annonce-t-il.

Il retire ses chaussures et pose sa veste. Il prend son téléphone et part dans le salon. Il ne voit pas son amie. Il va voir dans sa chambre directement. Il ouvre doucement. Elle dort profondément. Ça l'amuse. Il prend une photo pendant qu'elle marmonne. Il va préparer la bouffe pour tout le monde, comme il est là. Il aide le personnel de maison. Le père arrive avec les bras remplis de viennoiseries.

— Oh, bonjour Levi, salue-t-il.

— Bonjour.

Il termine de mettre les tasses quand le père l'appelle. Il va le voir.

— Tu n'aurais pas 16 ans aujourd'hui ?

— Si.

— Joyeux anniversaire alors.

— Merci.

— Tu pourras accompagner (T/p) à cette réunion ? C'est juste après ses 16 ans.

Il lui tend un papier. Levi le lit.

Un gala pour rencontrer des alliés politiques et économiques.

— Ça fait très...ancien comme réunion ça, je le conçois. Mais c'est important pour notre communauté.

— Noblesse à la con..., marmonne Levi. Mais d'accord. Faudra juste me fournir le costume. Je peux pas me permettre d'avoir un costume chez moi.

Il pourrait demander à la mafia. Mais ça ne l'attire pas du tout.

— Ton oncle ne peut pas te le payer ? Et tu le laisses ici quand tu as fini.

Levi retient un léger frisson. Il regarde le père de famille dans les yeux.

— Ce sera pas possible non.

Il récupère les courses et les pose sur la table. Le vieux soupire.

— D'accord. On ira chez le tailleur.

— Merci.

Levi se retrouve seul peu de temps après. Il s'assoit sur le canapé et traîne sur son téléphone. Sa copine arrive en souriant. Elle le serre fort.

— JOYEUX ANNIVERSAIRE LEVI !!

— Merci.

Elle le lâche et lui tend un paquet.

— Tiens !

Il regarde la boîte puis l'ouvre. Il souffle du nez en voyant les nombreux thés noirs dans la boîte.

— C'est gentil. Merci (T/p).

Elle sourit en le regardant. Il lui tend un bras. Elle vient se blottir contre lui.

— On fera ce que tu veux aujourd'hui Levi.

Il hume.

=====
Levi se réveille dans la chambre de (T/p). Il la voit endormie sur lui, la main sur ses abdominaux, sous son pull. Il soupire et regarde l'heure.

2:22.

Il soupire et traîne sur son portable. Il prend une photo de son amie avant de s'amuser à lire ce qu'elle écrit sur Wattpad.

Elle ne sait pas qu'il lit les choses qu'elle écrit. Mais ça l'amuse.

Il commente régulièrement. Il entrouvre les lèvres. La scène ressemble au moment où il lui a avoué qu'il vivait seul. Il commente juste un « ... » à la fin. Il pose son portable. La télé éclaire la pièce, le son de la Wii comble le silence de la nuit de Noël. Il réfléchit au sens de sa vie.

Il n'y en a pas trop là.

Il pourrait en faire des choses dans la Vieille Ville :

- Entrer dans la mafia.
- Finir gigolo pour les riches des autres quartiers.
- Finir comme son oncle : tueur en série.
- Se laisser crever en ne prenant plus ses médicaments fournis par Hanji.

Il ferme les yeux. Il met sa main sur la tête de son amie. Il ne fera aucune de ces choses-là. Il ne veut pas perdre sa seule amie encore —partiellement— innocente. Il tient trop à elle pour se laisser tenter par les activités illégales de son quartier natal.

Et c'est pas la meilleure des choses s'il veut survivre.

=====
(T/p), 15 ans, le jour après Noël.
=====

Elle ouvre les yeux doucement. Le bruit de la télévision l'a réveillé. Elle voit Levi en train de regarder un bon vieux match de catch en replay. Elle souffle du nez et se blottit un peu plus. Elle en profite pour regarder l'heure.

10:32.

Elle bouge pas. Elle sait clairement que sa main est sur le corps foutrement musclé de son meilleur ami, mais elle refuse de l'enlever. Elle est trop bien pour bouger.

— J'aurai le droit de laisser ma main sur toi comme ça si je m'endors ? Demande Levi.

Elle marmonne un « oui ». Il lui tapote le nez. Elle le retrousse et se redresse. Leurs visages ne sont pas très éloignés. Ils se regardent dans les yeux. Elle se met un peu mieux sur lui.

— Dis Levi. T'as une meuf en vue ?

— Ouais.

Ah. La jeune fille a mal, un peu partout. Mais surtout au cœur. C'est comme si elle ressentait la friend zone du plus profond de son être. Mais elle ne sais pas que c'est elle la fille que Levi a en vue.

Il hausse un sourcil en la voyant tirer la gueule. Il lui pince la joue.

— Oi. Y'a quoi ? T'as le seum ?

— Non non c'est rien. Un coup de barre après le réveil.

Elle sourit doucement. Mais elle veut pleurer en vrai.

— T'as un mec en vue toi ? Dit Levi.

— Ouais. Mais je crois il m'a friendzone. Tu crois que je devrais faire quoi ?

C'est au tour de Levi d'avoir un pincement au cœur. Mais il ne le montre pas.

— C'est pas moi qui vais bien te conseiller en relations humaines, commence-t-il.

Elle souffle du nez et met sa tête sur l'épaule de son ami.

— Je te conseillerai de passer outre cette douleur.

Elle hoche la tête.

— Tu restes amie avec lui mais tu prends beaucoup plus de recul. Genre tu te dis que tu ne seras pas avec, mais que ce sera pas ça qui te détruira et qui brisera votre relation. En tout cas, c'est ce que je ferai. Mais si tu créais tout ton monde et ta relation amoureuse avec lui sur Wattpad, il faudrait penser à arrêter.

Elle rougit.

— Je fais pas ça..., murmure-t-elle.

Il souffle du nez.

— Ce serait drôle en tout cas, dit le noiraud en la regardant.

Elle gonfle les joues.

— N'importe quoi.

=====
Levi quitte sa meilleure amie. Elle lui fait un dernier bisou sur la joue et le laisse entrer dans le tram. Il lui fait un clin d'œil avant de la perdre de vue. Il remarque quelque chose.

Il a oublié son cadeau chez elle.

Il soupire et envoie un message.

À L'autre Folle Appréciable :
J'ai oublié ton cadeau chez toi

De L'autre Folle Appréciable :
T'es pas doué Levi...
Je te le donnerai plus tard

À L'autre Folle Appréciable :
Merci

=====
(T/p), 15 ans, plus tard dans l'année.
Levi, 16 ans, plus tard dans l'année.
=====

Les deux meilleurs amis sont dans un café, l'un à côté de l'autre, en train de manger tranquillement. Levi boit son thé noir favori pendant que (T/p) savoure sa/son (b/p). Ils partagent une assiette de frites. (T/p) regarde Levi. Elle a bien remarqué que, même avant qu'il annonce sa solitude, il n'était pas dans son état habituel. Elle a bien vu son regard se vider du jour au lendemain. Elle prend son courage à deux mains et mets la main sur celle de Levi.

— Levi ?

— Hm ? Fait-il en jouant avec l'uniforme de son amie.

— Ça fait combien de temps que...tu es seul ?

Il arrête d'un coup. Il regarde la petite (c/c) aux yeux (c/y) droit dans ceux-ci.

— Depuis mes 14 ans. Donc...deux ans.

Elle entrouvre les lèvres. Il se souviendra toujours de la fois où il lui a dit que Kenny l'avait laissé seul dans la Vieille Ville. Comment elle s'est démenée pour qu'il reste dormir chez elle le plus possible après qu'il lui ait dit, pour ne pas le laisser seul dans un quartier défavorisé. Et pourtant, il est rarement resté dormir. Juste pour l'anniversaire de (T/p) et le sien. Ça faisait déjà un an qu'il était tout seul dans sa pauvre et petite maison basse et que le bordel du coin le suppliait de vendre ses atouts masculins et mineurs pour un meilleur toit et nourriture.

Mais non.

Levi ne veut pas finir enfermé dans une maison close collective à vie.

— Et pourquoi tu ne m'as pas dit que ça faisait aussi longtemps...?

— Tu m'aurais encore plus pris en pitié et j'aime pas ça. C'est pour ça que je veux pas que quelqu'un le sache. Surtout tes parents. Je veux pas habiter chez toi ou qu'ils me payent un appartement le temps que je me trouve un « vrai » travail.

Elle soupire.

— Mais Levi... On te doit ça...

— J'ai rien fait pour ça. Okay, je t'ai sauvé d'un kidnapping quand t'étais gosse. Mais sans plus. Vous avez déjà payé cette dette en me faisant aller à l'école. Je ne peux rien demander de plus.

Elle met ses mains sur ses épaules. Il hausse un sourcil.

— Je veux pas te laisser seul. Comment tu subviens à tes besoins ? Tes médicaments, la bouffe même ? T'es encore sur la réserve de ton oncle ?

— Je te l'ai déjà dit. Je fais des combats de rue pour payer ma bouffe et je connais la fille qui vend les médicaments. Elle me donne chaque mois les invendus. J'en ai pour un bon bout de temps là.

Elle hoche la tête et la pose sur son torse. Il lui caresse les cheveux.

— Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis dans une bonne situation là. J'ai pas besoin de ton aide.

Elle hume.

— Tant que tu vas bien... Je ne dis rien.

Elle lève les yeux vers lui et sourit.

Ce sourire réchauffe le cœur glacé du Ackerman.

Il pose ses lèvres sur son front. Ils ferment les yeux. Elle se rapproche de lui, quitte à mettre sa jambe sur lui. Il la regarde amusé.

— Depuis quand je suis ton siège ?

— Depuis que tu as des cuisses de feu.

Elle se met à califourchon sur lui et se blottit. Il la laisse faire et la tient par la taille.

— Tch.

=====
(T/p), le lendemain.
=====

(T/p) sort de cours. Elle va attendre Levi devant sa salle de cours de langue. Deux mecs viennent la voir. L'un l'empêche d'avancer, l'autre de reculer.

— Salut toi, fait le premier homme.

— Salut, réponds (T/p), neutre.

— Ça te dit une petite virée avec nous ? On pourra discuter et rire ensemble.

Elle sourit.

— Désolée les garçons mais je vais devoir décliner. L'idée d'être seule avec deux mecs que je connais pas me donne pas vraiment envie...

— Pourquoi ? Demande le deuxième. On va pas te croquer.

— Ouais j'imagine. Mais je veux juste pas.

Le premier gars a l'air agacé. (T/p) ne bouge pas. Il s'approche d'elle et prend ses joues d'une seule main. Il la force à le fixer.

— Tu crois vraiment que tu as le choix ? Nous on veut juste être avec toi le temps d'un kebab. Tu peux pas refuser.

— Chaton ? Tu viens ? Fait une tierce personne.

Elle regarde Levi comme si le Messie venait d'apparaître. Celui-ci fronce les sourcils.

— Qui sont ces gars ? Ils te veulent quoi ?

Les deux mecs se concentrent sur Levi, ce qui libère la jeune fille. Levi ne bouge pas en les voyant.

— Vous lui voulez quoi à ma meuf ?

— Ta meuf ? T'as une meuf toi maintenant ?

Levi hoche la tête pendant que (T/p) sourit. Elle va vers Levi et se blottit contre lui. Elle lui embrasse doucement la mâchoire.

— Ouais. Ça te pose un problème ? Répond Levi.

Il serre sa « meuf » par la taille.

— Pff.

Les deux mecs se cassent. Levi regarde son amie.

— Tu m'as encore sauvé... Merci... Sourit (T/p).

Levi joue avec les multiples babioles de leur uniforme de riche.

— J'allais pas les laisser t'emporter. Mais du coup, tu me dois un truc.

— Ce que tu veux.

— Une assiette frites-kebab.

Elle lève les yeux, amusée. Il met ses mains sur sa taille et s'appuie contre le mur. Ils se regardent dans les yeux.

— Une petite amie ferait bien ça pour son gars non ?

— Faudrait déjà que je le sois.

Il lui pince le nez.

— T'as pas essentiellement besoin de l'être pour me payer mon repas de ce soir.

Elle ferme un œil et retire la main de Levi.

— Pfff. Okay je te le paie.

=====
Levi, 16 ans. 
(T/p), 16 ans.
=====

Levi emballe précieusement le cadeau qu'il a acheté à sa meilleure amie.

Il a beau être un peu en retard sur la date d'anniversaire, c'est pour une bonne cause.

Il le met dans son sac de cours et part de son quartier. Il va dans le tram pour arriver chez elle. Il entre discrètement. Personne n'est réveillé sauf les parents de (T/p), au courant pour la surprise de Levi.

— Déjà Levi ? Demande la mère.

— Ça se passe assez tôt... Je préfère pas qu'on rate ça...

Il prend pas la peine de se déshabiller. Il sort son cadeau et ouvre la porte de la chambre. Il allume et sourit en coin.

Sa meilleure amie dort comme un bébé. Elle a même un peu de bave sur la joue. Son T-Shirt large laisse entrevoir un début de poitrine et toute sa culotte (c). Il s'accroupit en face d'elle et la regarde. Il prend une photo de son visage couvert de bave et lui caresse la joue. Il tape dessus. Ça la réveille. Elle ouvre les yeux et regarde Levi.

— Joyeux anniversaire (T/p).

Elle sourit. Il la serre doucement.

— T'aurais pu attendre que je me réveille de moi-même...

— Tu sais quel jour on est non ?

— Mardi...?

— Y'a une pluie d'étoile filante à 3:45.

Elle se lève direct.

— C'est vrai ?! Comment tu sais ?!

— À force de « sauver » des gens, j'ai des relations un peu partout.

Il lui tend un pantalon.

— On va la regarder ?

Elle sourit et hoche la tête les larmes aux yeux. Elle s'habille vite, met du déodorant et suit Levi.

— Va te brosser les dents.

— Mais Levi j-

Il la fixe. Elle soupire et fait l'aller-retour dans la salle de bain. Ses parents lui souhaitent un joyeux anniversaire pendant que Levi l'emmène. Il monte sur la moto qu'il n'utilise qu'une fois tous les 5 mois et donne le casque à son amie. Il met un autre. Elle s'accroche à lui. Il démarre. Ils sortent de la ville. Il s'arrête dans un champ. Ils descendent et vont poser une nappe par terre. Il s'assoit, elle le rejoint.

— Regarde ta pluie d'étoile filante et fait ton vœu.

Elle hoche la tête en souriant. Il s'allonge avec elle. Elle se blottit contre lui et regarde le ciel. Levi la laisse mettre sa main sur ses abdos et sa jambe sur ses cuisses.

— Je te jure (T/p) tu vas te réincarner en couverture si ça continue.

Elle rit pendant qu'elle observe la beauté de la nuit. Levi lui caresse les cheveux tranquillement.

— Tant que c'est toi qui l'utilise, je ne dirai rien, sourit la jeune fille.

Il lève les yeux. Elle se met à califourchon sur lui et le regarde en souriant.

— Tu fais quoi là ? S'interroge Levi.

— Bah je deviens ta couverture.

Elle s'allonge sur lui et l'emprisonne dans ses bras. Il est un peu rouge.

— Pourquoi j'ai une meilleure amie aussi chelou...?

Elle rit et le regarde dans les yeux.

— Parce que tu m'aimes trop pour me laisser seule. Et ce depuis toujours Levi !

Il lève les yeux. Il passe au dessus d'elle. C'est elle qui rougit d'un coup.

— Te mets pas dos au ciel, boulet.

— Tu seras ma couverture ?

— Tch.

Levi se met sur Elle. Elle sourit.

— T'es vraiment en manque de gars toi c'est impressionnant...

— C'est juste que j'ai rarement l'occasion de te faire un gros câlin de type réconfort.

Il la regarde en haussant un sourcil. Elle lui caresse les cheveux et le laisse mettre sa tête dans son cou. Elle regarde le ciel en le serrant contre elle.

— À cause de tes airs neutres, c'est dur parfois de savoir si tu es énervé, triste ou dégoûté. Mais là, je sens que tu as besoin d'une présence.

Il la serre doucement. Il répond pas.

— Alors je suis là, Levi.

Il hoche juste la tête. Elle regarde le ciel en souriant. Il se repose contre elle.

— J'ai autre chose pour toi.

Il se redresse un peu. Elle aussi. Il s'assoit à côté d'elle. Elle s'assoit sur lui.

— Tu me saoules.

— Tu m'aimes quand même.

Il répond pas. Mais il le pense.

— T'es une grosse gamine.

— D'où je suis une gamine ?

Elle et croise les bras.

— Depuis que tu veux voir ce film.

Il lui tend les billets pour le prochain film Bob L'éponge. Elle crie de joie et les attrape. Elle vérifie l'authenticité et manque de pleurer.

— Comment t'as eu les billets !? Ils sont tellement durs à trouver ici ! Ça coûte une blinde !

— À ton avis, si je t'ai demandé de me payer à bouffer moultes et moultes fois, c'était pour quoi ?

Elle sourit encore plus et le serre fort contre lui.

— Je t'aime Levi... T'es le meilleur...

Il se fige. Elle se rend compte de ce qu'elle vient de dire. Il la fixe.

— Tu...m'aimes ?

Elle commence à bégayer, trouver des excuses miteuses.

« C'est un amour amical ! »
« Je voulais pas dire ça ! »
« C'est pas ce que tu crois ! »

Il lui prend les joues et l'embrasse sans même réfléchir. Elle écarquille les yeux. Il retire ses lèvres.

— T'as fini...? Tu vas enfin te taire et arrêter de sortir des vieilles excuses ?

Elle le regarde complètement abasourdie. Déjà qu'elle voit pas grand chose avec la nuit, alors là avec les larmes qui coulent...

Il souffle du nez et lui essuie les larmes.

— Je t'aime aussi donc tais-toi.

Elle hoche la tête et se cache contre lui. Elle pleure toujours. Il s'allonge en la tenant par la taille. Elle le regarde et l'embrasse. Il lui rend le baiser en caressant son dos. Elle profite du fait qu'elle ait le droit pour mettre ses mains un peu partout sous son pull. Il retire ses lèvres.

— Fallait te payer un body-builder toi si t'aimes autant les muscles.

— Je préfère les tiens.

Elle le regarde en souriant. Il lève les yeux et lui fait un petit bisou sur les lèvres.

— Je vois ça.

Elle le laisse l'embrasser rapidement. Elle profite à fond de lui.

Maintenant qu'elle peut, pourquoi ne pas le faire ?

=====
Levi, bientôt 17 ans.
=====

Levi arrive chez lui, après cette dure et longue journée d'examens blancs.

Enchaîner écrit et oraux blancs de français c'est dangereux.

Il se laisse tomber sur son lit et regarde le couteau que son oncle lui a offert. Il le pose et se repose un peu avant d'aller se battre. Il reçoit un appel peu de temps avant de partir sur la place publique. Il regarde qui c'est.

Chaton

Il décroche.

— Oui (T/p) ?

Levi... Je sais pas pourquoi mais y'a encore les gars près de chez moi...

— Ceux qui voulaient te forcer à manger un kebab et plus si affinités ?

Ouais... T-Tu peux venir...?

— Okay Chaton. Ne raccroche pas.

Il se dépêche d'aller à son combat.

— Je finis juste un ou deux mecs et j'arrive en moto.

Fais vite... Ça me rassure pas d'être seule à la maison en plus...

Il sort son couteau et branche ses écouteurs. Il range son portable et se craque les doigts.

— Je ferai vite.

Il s'étire et laisse le duo adverse attaquer. Il se met sur mute et les bat sans grandes difficultés. Il finit couvert de sang.

Mais pas le sien.

Il sort du quartier rapidement et saute sur sa moto, gardée précieusement dans un local du Quatrième Cercle.

Tu arrives...?

— Ouais je monte sur ma moto là. Attends juste un petit instant.

Il démarre et passe par tout plein de petites rues pour éviter les embouteillages de fin de journée. Il arrive devant la maison de sa petite amie. Il gare la moto près de la voiture familiale dans le garage et monte chercher sa copine. Il ouvre la porte de sa chambre. Elle sursaute. Il retire son casque. Elle sourit. Il retire sa veste et la serre dans ses bras.

— Ça va aller... Tu es en sécurité maintenant.

— Levi...

Elle raccroche l'appel.

— Ils sont où tes parents ?

— Ils sont partis à un séminaire à l'étranger avec leur boss... Ils ne reviennent que dans une semaine... Mon petit frère est chez un cousin...

— Je resterai ici pendant toute la semaine alors.

Elle sourit et hoche la tête.

— Et si tu as des trucs à faire, je te suis ? Demande (T/p).

— Ça dépendra d'où je serai. Si c'est pas dans la Vieille Ville oui, sinon, je me débrouillerai pour pas que tu sois seule.

Elle le regarde un peu déçue.

— Mais je risque rien dans la Vieille Ville si je suis avec toi... Non ?

— Si. Tu risques beaucoup même. Tu deviendrais une cible facile pour certains. Et c'est tout ce que je redoute.

Il s'allonge sur le lit. Elle hoche la tête et lui caresse les cheveux.

— Je vois... Et si j'apprends à me battre ?

— Là oui tu pourrais me suivre peut-être. Mais tu feras ça où ?

— Bah tu m'entraînes.

— Non.

— Pourquoi ?

— Je veux préserver le peu d'innocence qui te reste.

Elle gonfle les joues. Il les tapote. Elles dégonflent. Elle le regarde, un peu boudeuse.

— Même si...ce serait assez classe... Une jeune fille d'apparence et de naissance riche qui s'impose dans la Vieille Ville pour rester avec son mec..., remarque Levi.

Il lui caresse la joue.

— Je vais peut-être y réfléchir...

Elle sourit et l'embrasse.

— Parfait !

Levi la regarde de haut en bas. Elle ne porte encore qu'un T-Shirt large montrant assez bien ses atouts.

Comme à chaque fois qu'elle et Levi se retrouvent seuls dans cette chambre.

Il se mord la lèvre. Elle ricane légèrement.

— Môssieur aurait-il faim ?

— Tu n'aides pas avec ton épaule dénudée et tes dessous...

Elle le regarde dans les yeux. Une musique se met en aléatoire.

Redbone - Childish Gambino

Levi souffle du nez.

— Je t'attends depuis un bon moment tu sais, déclare la jeune fille.

— Et moi j'attends le moment opportun pour répondre au signal.

Elle lève les yeux et l'embrasse. Il met ses mains sur sa taille. Il allait remonter ses mains quand un bruit se fait entendre dans la cuisine. Les deux tourtereaux se séparent, l'une inquiète et l'autre pas très serein. Levi prend ses bagues « décoratives » particulièrement dures et douloureuses quand tu te prends un coup avec. Il les enfile et descend voir qui est dans la cuisine, sa petite amie le rattrapant en mettant un short. Il avance doucement. (T/p) met la lampe torche de son portable. La porte d'entrée est ouverte. Levi se retourne d'un coup et pousse sa gow au sol. Elle crie pendant que Levi la protège d'un coup de feu. Elle fixe Levi, complètement en panique. Il la serre fort contre lui, malgré son épaule lui faisant affreusement mal.

— Je suis là... Je suis là...

Elle hoche la tête et le serre. Il y a d'autres coups de feu. Levi ne bouge pas, (T/p) non plus.

— Mais dépêche-toi de l'achever gros ! Murmure une tierce personne.

— Oh ça va tu te calmes c'est dur dans le noir...! Répond une autre.

Levi grogne et prend le portable. Il couvre sa petite amie avec son pull pour pas qu'elle ne soit vue si la lampe apparaît sur elle. Levi observe les deux gars discrètement.

Les deux qui voulaient plus qu'un kebab.

Il serre le poing et pousse un des gars contre le mur d'un coup de pied. Ça allume la lumière. Levi regarde les deux, énervé.

— Tch.

(T/p) sort de sa cachette Low-cost. Elle regarde Levi et les deux autres. Levi a l'air blessé a l'épaule. Celui-ci s'approche des autres boulets et les prend par le col. Il les fixe mal.

— Vous n'abandonnez jamais hein...

— C'est pas ta meuf... Tu mens juste pour pas qu'elle aille voir d'autres gars mais c'est faux...

— Tu veux une preuve qu'elle est à moi ? D'accord.

Il les jette sur des chaises. (T/p) se cache derrière lui. Levi prend son portable. Il montre le nom du contact de (T/p) puis l'appelle. Le téléphone de Mademoiselle sonne. Il va le ramasser et montre le nom du contact.

Mon bébé ❤️

Les deux gars entrouvrent les lèvres.

— C'était...vrai... réalise l'autre imbécile.

— Tch.

Il appelle quelqu'un d'autre et remet son pull.

— Tu appelles qui là ? Demande le complice.

— Devine.

Les sirènes de la police se font entendre.

— C'est facile de les faire venir avec un simple message maintenant.

La police entre. Levi leur laisse les deux criminels.

— Y'a-t-il des blessés ?

Levi acquiesce et montre son épaule en sang.

— Hm... On devra vous emmener aux urgences.

Il hume et regarde (T/p), assise à se remémorer la scène encore et encore. Elle a quelques larmes de choc. Levi va la voir. Il s'accroupit devant elle. Elle le regarde et tente de toucher son épaule ensanglantée. Levi ferme les yeux et prend cette main.

— Évite.

Il pose sa tête sur ses genoux et la main sur sa joue.

— Mais Levi... Tu vas mal... Faut aller chercher les urgences...

— Pour qu'ils découvrent que je vis seul à 17 ans dans une maison par déclarée dans la Vieille Ville ? Et qu'ils se disent que j'essayais de te faire du mal car je sortais pas du quartier légalement et que tu es quasiment nue face à moi ?

Il la regarde. Elle soupire et lui embrasse le front.

— Si tu peux pas te protéger de l'injustice, alors je le ferai...

Il hoche la tête.

— Merci Chaton.

— Faut bien que je te serve à quelque chose non ? Rit-Elle.

Il souffle du nez et se relève. Ils l'emportent aux urgences. Sa petite-amie l'accompagne. La police prend son témoignage.

— Bah..., commence-t-Elle. Mes parents sont en voyage et j'ai demandé à Levi de venir me tenir compagnie... J'avais peur parce que y'avait ces deux gars qui rôdaient autour de chez moi... Donc il me rassurait en me tenant contre lui... Puis, on a entendu du bruit dans la cuisine donc on est allé voir. Et c'était les gars bizarres... Ils ont tenté de nous tuer mais Levi m'a protégé et a pris une balle à ma place...

— D'où sa blessure à l'épaule, remarque le policier.

La jeune fille hume.

— Ensuite, continue-t-elle. Levi les a maîtrisé malgré sa blessure et vous êtes arrivés...

- Ils sont entrés par effraction ?

Elle hoche la tête. Levi est emmené dans une salle de l'hôpital pour se faire soigner. (T/p) va dans une cellule psychologique. Elle souffle. Un autre policier arrive.

— Ce garçon est votre petit ami ?

Elle hoche la tête en craignant le pire.

— Vous saviez qu'il entreprenait des activités illégales dans la Vieille Ville ? Comme des combats de rue ou détention d'arme ?

Elle hoche la tête.

— Et saviez-vous qu'il vivait seul dans une maison non déclarée ?

Elle acquiesce.

— Alors pourquoi ne pas m'avoir hébergé ?

— Il voulait rester là-bas... Ne pas avoir de dettes envers moi ou ma famille...

— Ça lui portera préjudice.

— Il aura quoi ?

— Très probablement la prison.

Elle entrouvre les lèvres.

— Et les deux autres ?

— Travaux d'intérêt général et sensibilisation au respect de la personne.

Elle serre les poings.

— Mais Levi m'a sauvé ! Deux fois même ! Et une troisième fois de ces gars là il y a quelques mois !

— Il a fait plus de mauvaises choses que de bonnes. Il pourrait vous blesser.

— Mais il n'est pas méchant ! Ces gars ont voulu me faire du mal et abuser de moi pendant que lui n'a jamais levé la main sur moi et m'a empêché de mal finir ! Vous n'allez aucune valeur des priorités c'est pas possible !

Le policier s'énerve.

— Vous allez baisser d'un ton ou j-

— Ou quoi ?! Juste parce qu'il n'est pas essentiellement riche ou puissant, il prend 2 fois plus que les autres ? Tout ça parce qu'il veut survivre ? Les deux criminels n'ont que des petites peines nulles pour des choses pires que Levi et c'est lui qui va aller en taule parce qu'il vient de la Vieille Ville ?! Je préfère encore me faire arrêter plutôt que de voir un héros se faire arrêter pour rien et des petites choses sans valeurs s'en sortir comme si de rien n'était, parce que leurs parents sont riches et célèbres, plaide (T/p).

Elle tend les poignets en regardant le policier dans les yeux.

— Arrêtez-moi pour outrage à agent. Je fais que défendre mes idées, conclut-elle.

Le policier la regarde. Il sait que personne ne le croira si elle, une jeune fille à l'apparence si douce et innocente, finit dans une cellule à cause de lui. Il risque son boulot pour avoir arrêté une jeune fille innocente.

Et l'apparence règne beaucoup trop dans le Deuxième Cercle.

Le policier secoue la tête.

— J'envoie les deux criminels dans la Vieille Ville et votre petit ami sera libre dès la fin de sa convalescence. Mais s'il est surpris en train d'agir illégalement, il sera arrêté et jugé.

Elle sourit et hoche la tête.

— Tout me va, accepte la jeune fille amoureuse.

=====
Levi ressort de l'hôpital avec de nouveaux bandages. (T/p) le récupère toute contente. Il sourit et lui embrasse le front. Elle lui fait un câlin en souriant et l'embrasse.

— Tu n'auras rien comme peine Levi.

— Tu as réussi alors. Bravo.

Il met sa tête dans son cou et ses mains sur sa taille.

— Tu as prévu quelque chose Chaton ?

— Non pourquoi ?

— Tu verras bien.

Il la regarde, près à la voir se démonter sur des tractions et suer devant le punching-ball.

=====
Levi, 17 ans.
=====

(T/p) s'écroule sur Levi. Il la tient. Elle reprend son souffle et sourit.

— C'est encore plus physique que les tractions...

— Bien sûr que la corde à sauter intensive c'est physique.

Elle le regarde en plissant les yeux pendant qu'il se moque d'elle. Il lui donne une serviette pour s'essuyer.

— Okay (T/p), il nous reste un dernier exercice.

— Qui est ? Demande-t-elle en buvant de l'eau.

— Me montrer ce que tu vaux au corps-à-corps.

Elle recrache tout par terre et le fixe.

— MAIS ÇA VA PAS DANS TA TÊTE ?! TU VAS M'ÉCRASER SANS MÊME BOUGER AVEC TES MUSCLES OGM.

Il soupire. Il lui remonte le menton et la regarde dans les yeux.

— Tu avais bien peur que je t'arrache le vagin il y a quelques jours Et j'ai été doux. Je peux bien l'être encore une fois.

Elle rougit et hume. Il la lâche et se craque les doigts.

— Je te ferai rien, je te l'ai déjà dit. Si tu me mets à terre, alors je pourrai peut-être éventuellement songer à te faire entrer dans la Vieille Ville.

Elle hoche la tête et se prépare. Levi la regarde. Il n'a pas l'air de la sous-estimer et ça, ça lui fait plaisir. Elle attaque. Il esquive. Il fait que des tours sur lui-même et des esquives propres et simples. Elle réussit à le toucher d'un coup de pied. Elle sourit et prend confiance. Levi commence à parer les coups.

— Plus rapide que ça (T/p). Je peux prévoir tes coups sans même te regarder.

Elle va plus vite. Il continue. Elle réussit à le faire reculer. Il la regarde en plissant les yeux et attrape sa jambe.

— Je vais commencer à riposter. Tu esquives, prévient-il.

(T/p), dans le feu de l'action, accepte les changements de règles. Elle sait que, quand il change les règles tel un prof qui s'est trompé et qui assume pas, c'est parce qu'elle progresse. Elle esquive difficilement les attaques de son petit-ami presque majeur. Il la fait rapidement reculer jusqu'au mur. Elle tente de reprendre le dessus et de l'effleurer mais les attaques rendent le tout plus dur. Elle joue la carte de La Défense. Elle arrête d'attaquer directement et ne faut que riposter.

Ça marche au début jusqu'à ce qu'elle finit plaquée contre le mur avec Levi complètement collé à elle. Elle ouvre la bouche et sourit. Elle calme sa respiration. Levi la regarde fier.

— Tu as énormément progressé depuis le temps Chaton.

Elle hoche la tête, heureuse, et glisse contre le mur. Levi lui donne sa bouteille d'eau et s'étire.

— Tu n'iras toujours pas chez moi par contre.

— Mais pourquoi ? T'as bien dit que j'avais progressé non ?

— Oui. Mais j'ai pas dit que tu n'allais pas te faire massacrer si tu y allais. Avec moi ou pas. Y'a encore du boulot. 

Elle soupire, telle une enfant qui n'à pas eu son cadeau à Noël.

=====
(T/p), 17 ans, plus tard.
=====

Levi dort encore, nu contre elle, pas plus habillée. Elle baille et met sa main dans les cheveux noirs et doux de son copain. Elle sourit et regarde l'heure.

08:55

Elle et son horloge interne douteuse. Elle se couche à 4:30 pour se réveiller carrément à 9 heures. Elle sent Levi serrer son emprise autour de sa taille. Il marmonne un truc. Elle reconnaît un bout.

« N'y va pas.... »
« Tu vas...comme elle... »

Elle fronce les sourcils et le regarde intriguée. Elle lui embrasse le crâne. Il marmonne encore.

« Reste en sécurité... »
« Ne me suis pas... »

Elle entrouvre les lèvres.

Refuserait-il de l'amener chez lui parce qu'elle pourrait finir comme « elle » ?

Il ouvre les yeux d'un coup. Il regarde autour de lui et voit enfin celle qui fait battre son cœur depuis un an. Elle sourit et lui embrasse le nez. Il embrasse son front.

— Salut beau mâle...

— Dès le matin tu dis n'importe quoi...

Il soupire pendant qu'elle rit. Il la regarde et se redresse. Il s'étire pendant qu'elle ne bouge pas. Quelqu'un toque, la porte s'ouvre.

— BON DIEU QU'EST-CE QU- C'EST POUR ÇA QU'IL VIENT TOUT L- crie la pauvre mère de (T/p), découvrant ainsi la vérité sur les « révisions incessantes » de Levi chez (T/p).

Elle ferme la porte. La fille est complètement rouge pendant que Levi est neutre.

— Ça va on a 17 ans (T/p). Pas besoin de te cacher comme ça, soupire le plus vieux des deux.

Elle le regarde et met un haut Puis un short avant de sortir de sa chambre. Elle rattrape sa mère pendant que Levi s'habille.

— (T/p)... Je savais que tu étais en couple avec lui mais...Pourquoi tu l'as pas dit que tu...avec lui ? Depuis quand vous faites ça ?

— Pas longtemps t'inquiète pas... Ça fait 3 mois qu'on a...entamé une vie nocturne active.

La mère manque de faire un malaise. Elle s'assoit. Le père arrive.

— Un problème ? Demande-t-il.

La mère lui dit tout. Il reste neutre.

— Elle n'a plus 12 ans et Levi est digne de confiance, elle fait ce qu'elle veut avec lui tant qu'elle assume et qu'elle est heureuse.

ÇA C'EST UN PÈRE DE NOTRE ÈRE ACTUELLE. OUI.

Il fait un bisou sur le front de sa fille.

— Fais ce que tu veux. Mais s'il te fait du mal ou que vous couchez sans protection, je m'assure qu'il finisse en tartare, menace le père.

Elle déglutit et hoche la tête.

— Faudra te mettre sur la pilule aussi, rappelle la mère.

(T/p) sourit pendant que Levi descend. Le père l'emmène pour une discussion entre hommes de type pourvus d'un appareil reproducteur masculin fonctionnel. La jeune fille va manger et se préparer. Levi revient peu de temps après, un air satisfait collé au visage. Sa copine fronce les sourcils, se demandant qu'est-ce que son père a pu lui dire. Celui-ci revient, l'air assez choqué mais content.

Ça s'annonce bien pour le petit couple.

=====
Levi, 17 ans, en Terminale.
(T/p), 17 ans, en Terminale.
=====

Les deux avancent, main dans la main, vers leur prochain cours. Levi passe son bras sur les épaules de sa gadji, qui prend sa main. Ils s'asseyent et sortent leurs affaires.

— Eh Levi, appelle (T/p).

— Hm ?

— On fait souvent la même chose la nuit.

— Quelle position tu veux ?

Elle sort la pochette d'un album fièrement.

Levi sourit en coin et la regarde.

— On peut dire que t'as un humour douteux là ?

— J'accepte oui. Mais ma réflexion sur nos séances privées étaient sérieuses.

— Ma question aussi alors.

—- Bah... On essaie déjà les plus connues et faciles à faire car on est pas des pornstars puis...on innove. Genre elle, dit-elle en pointant le quatrième terme de la liste de l'album, on l'a jamais fait. Et c'est bizarre parce que c'est tout simple...

— Tu veux pas déjà tenter de mettre ta bouche sur mon appareil reproducteur de manière classique avant de partir sur ça ?

— Hm... Je verrais bien sur le moment.

— Et n'hésite pas à prendre les commandes aussi. Décide où, quand et comment je te fais du bien. Avec protection car je veux pas mourir mais hésite pas.

Elle hoche la tête et prend sa main. Il lui embrasse et écrit avec l'autre main.

Le seul avantage à s'être cassé Le Bras, c'est la capacité à écrire des deux mains qui se développe.

Ils suivent le cours sans problèmes, main dans la main sous la table, sans soucis. La jeune fille s'endort. Levi continue d'écrire. Il sent un mauvais truc arriver. Il regarde sur les côtés et derrière lui. Il hausse un sourcil et se baisse. Le projectile low-cost arrive sur la professeur, qui s'arrête. Levi réveille sa meuf et regarde la prof rager.

— Qui a lancé ça ?! s'énerve-t-elle.

Un mec dénonce le fautif en riant.

« L'amitié » disait-on.

Le mec le regarde mal pendant que Levi ne réagit pas. La prof fait son boulot et le sanctionne bien comme il faut. (T/p), elle, ne comprend pas tout.

Il visait Levi ? Mais alors pourquoi ?

Elle regarde son gars sûr, un peu inquiète. Il passe sa main dans ses cheveux en soupirant.

— T'as pas l'air très inquiet. Ça va ? S'enquit la jeune fille.

— Oui oui t'inquiète pas. Juste saoulé mais ça va, répond le noiraud aux yeux gris.

Elle met sa main sur son bras et le serre.

— Tu es sûr ? Tu es « juste » saoulé ?

— Tu t'inquiètes pour rien (T/p). Ça va te faire du mal un jour cette manie.

— Mais c'est normal que je m'inquiète quand t'as failli te prendre un truc chelou et dur dans le crâne !

Il la regarde dans rien dire, juste un peu d'agacement dans le regard. Elle lui rend le regard, déterminée à être la petite amie inquiète parfaite. Il soupire et abandonne.

— Tu m'énerves des fois c'est impressionnant..., soupire-t-il.

Elle sourit et l'embrasse rapidement.

— Je sais Levi.

=====
Levi, 18 ans tout pile.
(T/p), 17 ans.
=====

Levi se réveille en douceur en ce premier jour de majorité. Il voit une personne dans sa chambre. Il la reconnaît de suite.

Kenny.

— Tu m'avais manqué Levi tu sais, déclare le vieux barbu.

— Bah fallait pas fuir.

— J'avais mes raisons. Et tiens.

Il lui lance une boite, que Levi rattrape facilement.

— Ça va t'être utile, maintenant que tu as l'âge.

Levi ouvre. Il voit une arme à feu classique avec un permis de port d'arme.

— Faut juste que tu ailles te déclarer et tu pourras tirer comme tu veux, sans restrictions.

Levi le regarde.

— Merci. Mais je peux pas aller me déclarer. Je suis pas sûr de pouvoir payer des impôts.

— Tu te débrouilleras bien pour en être exempté. Tu demandes à (T/p) de t'aider à séduire les impôts de ne pas te faire payer et c'est bon.

Levi secoue la tête.

— Pas une bonne idée.

— Trouve-toi un travail alors. Un truc qui rapporte gros, comme tueur à gage ou bien même gigolo. Ils adoreraient te voir dans leurs locaux pas loin.

Kenny sourit pendant que Levi plisse les yeux.

— J'irai jamais là-bas. Et tu le sais.

— Ta mère y était bien pourtant.

— Et tu as vu comment ça a fini. Elle gagnait quasiment rien et elle est morte de maladie. Je préfère pas risquer une situation pas horrible et mon trou de balle pour gagner 5 centimes.

Kenny soupire.

— Alors trouve-toi un vrai métier dans les autres Cercles. T'as pas d'avenir si t'es là.

Il commence à partir. Levi le regarde, neutre. Kenny s'arrête devant la porte et se tourne vers celui qu'il a éduqué.

— Joyeux anniversaire Levi.

Il sort. Levi regarde son cadeau et le prend en main. Il reste à sa fenêtre. Il voit une jeune fille bloquée pendant que 4 gars s'approchent d'elle en souriant. Levi soupire et tire sur ces gars. Il regarde son arme, assez étonné.

— Plutôt cool..., marmonne-t-il.

Il regarde la jeune fille et se met à paniquer. Il sort par la fenêtre et va la voir. Il la prend par le col et la soulève. Sa petite amie le regarde dans les yeux, choquée.

— Mais t'es complètement tarée toi c'est pas possible ! S'énerve Levi.

Elle met ses mains sur celle de Levi et le serre. Il la lâche et met ses mains dans ses poches, histoire de pas l'étrangler. Elle se rapproche de lui.

— Je voulais te faire une surprise..., fait elle avec une petite voix.

— C'est sûr que t'entendre te faire violer sous ma fenêtre aurait été une surprise.

Elle répond pas. Elle met ses bras autour de sa taille et le serre. Il bouge pas. Elle s'excuse.

— Pourquoi tu es venue ici ? Seule en plus ?

— Je voulais te souhaiter un joyeux anniversaire mais je trouvais plus l'entrée de chez toi...

Levi soupire et lui tape la tête.

— Il fait nuit ici, c'est normal.

Il l'amène chez lui.

— Tu reviens pas ici comme ça, je refuse de te voir chez moi sans que ce soit moi qui t'ait amené ici, interdit Levi.

Il prend son cachet et part se laver. Elle le suit.

— Mais tu es majeur. Il fallait bien un truc marquant !

— Oh 4 queues dans un petit trou crois-moi ça en laisse des marques.

Il se déshabille. Elle baisse la tête.

— C'est pas la première fois que je venais seule ici..., avoue (T/p).

— Pardon ?! Depuis quand tu viens seule ?!

Elle le regarde et lui tend sa serviette. Il la prend et l'enroule autour de sa taille.

— Bah après que tu m'aies amené ici pour la première fois... J'ai voulu revenir et...au début je payais puis j'ai commencé à frauder... Et je passais devant chez toi... Je regardais si t'avais pas des problèmes parfois et je déposais aussi des trucs sur ta table... Tu devrais mettre un verrou d'ailleurs... Mais j'y allais que de jour hein ! C'est juste là j'y suis allée trop tard...

Levi entrouvre les lèvres. Elle le regarde désolée.

— Pardon de pas t'avoir dit Levi.

Il avance vers elle. Il pose ses mains sur sa taille et la colle à son corps.

— Levi...?

— Tu recommences pas.

— Et si je veux te voir...?

— Tu me préviens que j'écarte les violeurs.

— D'accord.

Il sourit en coin. Elle l'embrasse doucement. Il lui retire la veste.

— Tiens, toi qui voulait innover..., commence-t-il.

Elle hausse un sourcil. Il la dépose sur le lavabo et la regarde dans les yeux. Il retire doucement son pull et la colle à lui. La serviette tombe un peu.

— Mets-toi à poil, la baignoire nous attend.

Elle sourit et le fait sans hésiter. Elle lui saute dans les bras.

=====
Levi, 18 ans, plus tard dans l'année scolaire.
(T/p), 17 ans, plus tard dans l'année scolaire.
=====

Levi va voir son professeur principal à la fin du cours. (T/p) l'attend, un peu perturbée. Elle voit Levi discuter avec son prof pendant un bon moment avant que son petit ami arrive.

— Tu lui disais quoi ? Demande-t-elle.

— Des infos pour mon orientation PostBac.

— Mais t'as une idée de ce que tu veux faire ?

Levi hoche la tête en avançant. Elle fronce les sourcils et le rattrape.

— Et tu comptes faire quoi alors ?

— Entrer dans l'armée.

Elle s'arrête d'un coup. Lui aussi, quelques pas plus loin. Il se tourne vers elle. Elle le regarde avec des larmes pleins les yeux.

— T-Tu veux partir d'ici...?

— Ça me permettra d'avoir une situation stable dans le Deuxième Cercle, en plus d'être considéré comme un vrai citoyen. C'est la seule solution que j'ai.

Elle baisse la tête.

— D'accord... Fais comme tu veux...

Il va vers elle et lui caresse les cheveux. Elle prend sa main et l'enlève de sa chevelure.

— Laisse-moi s'il te plaît... Je dois me préparer à ce que tu ne reviennes plus vers moi...

Elle le regarde, triste et dans une souffrance extrême, puis part. Levi la regarde partir et entrouvre les lèvres. Il la suit. Elle part se réfugier dans la cour, pour pleurer. Il s'accroupit devant elle. Il caresse ses cheveux sans rien dire.

— Ça fait des années qu'on se connaît et toi tu veux t'en aller...? Je peux tout faire pour que tu évites de partir et toi tu décides de partir te faire tuer dans un pays en guerre...? Levi... C'est pas possible que tu y ailles... Tu n'es pas habilité à y aller... T'es clandestin presque...

— Les habitants de la Vieille Ville peuvent y aller sans être recensé ou ce que tu veux comme bail chelou. Et s'ils reviennent, ils sont logés, payés dans le Deuxième Cercle à vie.

Elle lève la tête vers lui.

— C'est vrai...?

— Bien sûr, confirme-t-il. J'ai fait mes recherches.

— Mais pourquoi ils font autant de choses pour remercier les habitants du quartier...?

— Car on part sans aucun entraînement et que, quasiment tout le temps, personne ne revient.

Elle panique. Il lui embrasse le front doucement et la serre. Elle s'accroche à lui.

— Levi... N'y vas pas...

— Ça sera pas long... Seulement un mois... D'accord ?

— Tu peux te faire tuer à tout moment...

— Je sais. Mais n'ai-je pas l'habitude depuis ?

Elle secoue la tête.

— Non t'as pas l'habitude... T'y es jamais allé à l'armée...

— Je vis dans une zone de quarantaine. Je suis moi-même en quarantaine. C'est la meilleure qui puisse m'arriver que de partir me battre un mois et revenir vers toi après.

Elle bouge plus. Elle pleure juste.

— Reste...

— Mon choix est déjà fait, Chaton.

=====
Levi, 18 ans, départ pour la guerre.
(T/p), 18 ans, avec Levi.
=====

(T/p) n'a pas dormi de la nuit. Levi non plus. Ils n'ont fait que profiter l'un de l'autre.

C'est normal, c'est peut-être la dernière fois.

Elle est blottie contre lui, à lui caresser le ventre. Il regarde dans le vide, réfléchit à ce dans quoi il se fourre. L'enfer qu'il va vivre pendant un mois non-stop avant de pouvoir se dire qu'il aura un semblant de belle vie.

Ce pseudo-sacrifice de son ancienne vie, au service de la nouvelle, qu'il n'aura peut-être jamais.

Les deux jeunes gens se lèvent. Ils se préparent pour partir à l'aéroport. Ils mangent une dernière fois en « famille » avec les parents et le petit frère de (T/p). Ils ne peuvent pas faire comme si de rien n'était, comme si Levi et (T/p) allaient partir dans leur IUT suivre leurs cours et revenir à 20h pour manger et regarder les chaînes TNT.

Ils ne peuvent pas effacer le fait que Levi va probablement les quitter à jamais.

Et celle qui en souffre le plus, c'est sa petite amie.

=====
Le groupe de l'armée attend à l'aéroport. Levi s'enregistre auprès d'eux.

— C'est toi donc le gars de la Vieille Ville, déclare un officier.

— Oui.

— C'est bien, tu rêves. J'imagine que t'as pas d'au revoir à faire.

— Si.

— Alors vas-y.

Levi se tourne vers ses proches. Il va leur dire au revoir une dernière fois. (T/p) pleure. Il s'arrête devant elle et lui prend les joues. Il lui dit un truc dans l'oreille, elle écarquille les yeux et hoche la tête. Il l'embrasse tendrement et sèche ses larmes. Il la regarde dans les yeux.

— Tu as compris Chaton ? Tu arrêtes de chialer et tu pries pour que je revienne avec une promotion, une grosse baraque et de l'argent dans ma baignoire en or.

Elle rit et le regarde en souriant. Elle hoche la tête. Il lui embrasse le front.

— Je reviendrai. Je te le promets.

Il part embarquer. La famille (T/n) part. (T/p) réfléchit à ce que Levi lui a dit.

« J'ai laissé la clé de chez moi dans y'a chambre. Tu iras ouvrir au nouvel an. Et si je reviens pas, tu brûles la maison. D'accord ? »

Mais qu'est-ce qu'il a caché chez lui ?

=====
Levi, 19 ans, Nouvel an.
=====

Levi passe le nouvel an tout seul.

En tant qu'habitant de la Vieille Ville, il est souvent mis à l'écart. Il prend son cachet sans grande conviction. Il regarde la nuit étoilée dans ce temps de guerre intense. La moitié des hommes sont déjà morts. Lui, pour une raison X, Y ou génétiquement modifiée, a survécu. Il imagine (T/p) observer le même ciel que lui, avec son cadeau de Noël bien dans les bras. Il prend un pétard et l'envoie droit dans le ciel.

Il annonce juste sa présence.

Deux personnes viennent à côté de lui. Une aux cheveux rouges et yeux verts : Isabel. Et un aux cheveux blond sale et yeux bleus plutôt clairs : Farlan.
Deux habitants du Quatrième Cercle.

— Levi ? Commence Isabel.

— Hm ?

— Tu as quelqu'un à retrouver toi ?

— Ouais. Beaucoup de gens même.

— Des collègues criminels ?

— Non. Des honnêtes gens du Deuxième Cercle.

— Tu connais des gens du Deuxième ?!

Elle le regarde émerveillée. Il hoche la tête en haussant un sourcil.

— C'est vrai qu'ils sont hypocrites ? Qu'ils sont méchants et qu'en plus ils ont pas de valeurs ?!

— Ça dépend lesquels. Y'en a qui sont gentils, mais d'autres sont justes impossibles à vivre.

— Tu les as connu comment ? Demande Farlan.

— Je me baladais là-bas et j'ai sauvé la fille d'une bonne famille sans faire exprès. Puis, pour le remercier, ils m'ont laissé aller à l'école et finir mes années lycée dans un bahut de riches enculés.

Isabel rit.

— Ça devait être cool...

— Ça l'était.

Et Levi finit par passer le Nouvel an avec deux personnes plutôt agréables.

=====
(T/p), 18 ans, Nouvel an.
=====

Elle entre dans le logement de Levi. Elle allume la lumière et ouvre la bouche. Elle voit un petit cadre photo d'elle et Levi à la fête foraine. Elle le prend en souriant et passe les doigts sur Levi. Elle voit un papier sur la table. Elle le prend et lit.

« Va dans ma chambre. »

Elle le fait sans broncher. Elle voit une boîte sur le lit. Elle ouvre et se met à rire.

Une peluche Bob L'éponge édition spéciale.

Elle la prend et la serre. Elle lit un autre petit mot dans la boîte.

« Va dehors et attend le pétard. Si tu ne le vois pas, c'est que tu ne me verras pas. Sinon, je vais bien »

Elle va sur le balcon avec les deux cadeaux. Elle attend un pétard. Elle sait que la ville est en danger vu comment l'ennemi est proche donc elle sait qu'elle ne peut pas rater un pétard lancée dans la nuit comme ça.

Elle commençait à s'assoupir quand elle entend un bruit. Elle voit le chat errant qui rôde souvent ici lui sauter sur les genoux. Elle sourit et le caresse. Elle regarde le ciel, de plus en plus inquiète. Elle voit enfin quelque chose.

Une longue traînée de fumée rouge.
Un pétard.

Elle sourit soulagée et laisse même une petite larme de joie couler.

Levi va bien.

=====
Levi, 19 ans, retour du front.
=====

Le combat a pris plus de temps que prévu. Le mois s'est transformé en moi et demi. Mais les familles ont été prévenues, c'est un bon début.

Maintenant, la partie la plus douloureuse.

Porter les cercueils des morts au combat.

Il dépose chaque corps dans les cercueils. Il voit celui de Farlan, à moitié découpé. Il boit intérieurement mais ne montre rien. Il prend son écusson et ferme ses yeux.

— Tu t'es bien battu Farlan.

Il voit ensuite celui d'Isabel. Il se mord la lèvre. Elle avait encore beaucoup de choses à apprendre sur la vie.

Car oui Isabel, un homme peut se rompre le phallus.

Il n'ont pu récupérer que sa tête. Levi ferme ses yeux et referme le cercueil.

— T'as été extrêmement courageuse Isabel.

Il retient sa rage. Il regarde les autres corps passer. L'officier qui l'a accueilli met la main sur son épaule.

— Tu es beaucoup plus tenace que je croyais Ackerman.

— Tch. Vous croyez que j'allais me défiler ?

— Ou que tu allais pleurer ta famille comme beaucoup d'autres. Mais on dirait que tu as tenu. Bravo.

— Merci.

— Allez. On y va.

Ils vont dans leur convoi. Levi hésite à monter. Il a un mauvais pressentiment.

— Chef ?

— Oui Ackerman ?

— Je le sens pas le chemin qu'on va prendre.

— Il a été vérifié il y a 5 minutes ne t'inquiète pas.

— Hm... Je vais monter dans le prochain.

— Avec les cercueils ? D'accord. Fais comme tu le veux. On est plus à une vie près.

Le convoi part sans Levi, qui va retrouver ceux qui transportent les corps et prennent un autre chemin. Levi regarde par la fenêtre le carnage qu'ils ont fait. Entre les trous des bombes et des mines, le sol rouge sang, les multiples bouts d'humains et d'animaux qui traînent par terre.

La guerre quoi.

Le chemin est calme. Jusqu'à ce que Levi voit l'autre convoi rouler, puis exploser. Il écarquille les yeux et sort. Il regarde de plus près. Il voit l'officier le regarder, en train d'agoniser. Celui-ci a un léger sourire. Un sourire voulant dire « j'aurais dû le suivre ». Levi lui fait un salut militaire et prend son képi qui volait. Il part dans son convoi à lui.

=====
(T/p), 18 ans, à l'aéroport militaire.
=====

Elle lit les infos en attendant Levi. Elle boit sa boisson.

« Un convoi de 6 soldats a été trafiqué et a explosé alors que les soldats revenaient de leur périple. Toutes nos condoléances aux familles des 6 soldats cités ci-dessous :

Rin Okumura
Christian Grey
Sacha Blaus
Yukio Okumura
Shoto Todoroki
Levi Ackerman

Ils furent de valeurs combattants. »

(T/p) manque de s'étouffer avec sa boisson. Les larmes lui montent aux yeux. Elle commence à pleurer en relisant encore et encore le nom de son petit ami dans la liste des morts.

Il arrivait pour elle.
Il allait revenir pour elle.
Mais il est parti juste avant qu'il n'arrive à elle.

Elle met sa main sur sa bouche et pleure encore. Un soldat lui caresse le dos.

— Madame...? Vous voulez bien me suivre...?

Elle n'oppose aucune résistance. Elle ne peut plus rien faire. Il avance vers la zone d'arrivée des soldats. Elle pleure toujours. Elle ne regarde même pas les soldats passer et embrasser leurs semblables. Elle ne voit même pas Levi arriver devant elle. L'autre soldat salue Levi et part. Elle relève la tête et se retrouve face à son petit ami, à l'autre bout du chemin. Elle pleure encore plus. Il tend les bras. Elle court et saute dedans. Il la fait tournoyer en l'attrapant. Elle s'accroche à lui comme elle s'accroche à la vie. Il lui embrasse le front. Elle se blottit contre lui et met sa tête dans le cou de son gars.

— Levi tu m'as tellement manqué... Tellement mais tellement manqué...

— Tu m'as manqué aussi, Chaton.

Il lui caresse les cheveux et la porte par les cuisses. Elle touche son visage et sourit. Elle l'embrasse. Il lui rend son baiser et la lâche. Elle part avec lui et tire le peu de bagages qu'il a pris.

— Levi... Pourquoi ils ont dit que...tu étais mort...?

— Ils ont juste pris la liste des gens dans le convoi, mais ils savaient pas que j'étais monté dans un autre. Mais c'est rectifié normalement.

Elle hoche la tête, toujours en larmes. Levi vérifie que ça a été fait. Il voit que son nom a été effacé et une précision.

« Levi Ackerman, le 6eme soldat étant censé être monté dans le convoi, n'est finalement pas rentré avec eux. Il est donc bien en vie et a retrouvé sa compagne. »

Il sourit en coin en voyant la photo de (T/p) en train de lui sauter dessus.

Ah les médias en direct. Quel fléau.

=====
Levi, 20 ans, Janvier
=====

Toute la famille (T/n) est avec Levi dans le bureau du maire. Levi jure sur sa vie de ne pas trahir les fondements du pays et signe quelques documents. Il voit ses papiers officiels en tant que citoyen se faire imprimer. Il souffle et les récupère. Le maire lui serre la main, les médias prennent des photos.

— Vous êtes le deuxième habitant de la Vieille Ville à recevoir ce présent. Bravo à vous, déclare le maire.

Tout le monde applaudit.

— Merci, dit Levi simplement. Mais qui est le premier ?

— Un certain Kenny Ackerman.

Levi entrouvre les lèvres et hume. Il récupère son acte de propriété et la clé de sa nouvelle maison toute belle, pas loin de celle de sa chère et tendre. La secrétaire lui donne tout ce qui est infos importantes de sa nouvelle maison.

Numéro de téléphone fixe.
Différentes factures.
Adresse.
Et autre.

(T/p) sourit, émue de voir que le Levi va habiter côté de chez elle. Elle met sa main dans le dos de Levi et le caresse.

— Tout ça rien qu'à toi..., sourit-elle.

— Je t'avais dit que j'allais avoir la belle vie.

— Y'a pas la baignoire en or remplie de billets.

— Ça arrive t'inquiète.

=====
Levi arrive devant son ancienne maison. Il pousse la porte et marche à l'intérieur. Il récupère toutes ses affaires.

— Tu vas en faire quoi d'ici ? Demande (T/p).

— J'en sais rien du tout, répond Levi.

— Tu pourrais faire le salon de thé dont tu as toujours rêvé. Tu exportes tes créations et boum, tu deviens un riche PDG d'un salon de thé qui fait aussi des interventions armées.

— Pas bête... Et tu m'aideras ?

Il la prend par la taille et la regarde dans les yeux. Elle sourit et met ses bras sur ses épaules.

— Bien sûr que oui.

Ils s'embrassent. Il soulève le haut de sa copine.

— Déjà...? Tu veux pas tester ton nouveau lit...?

— La table suffira largement.

Elle rit et pose son fessier contre lui. Elle se penche en avant et regarde Levi.

— Tu es particulièrement sexy en militaire alors...pour cette fois-ci...t'auras pas à attendre.

Il sourit et soulève la jupe. Elle n'a rien en dessous. Il hausse un sourcil.

— Madame est encore plus impatiente que je croyais...

Il sourit et se baisse en embrassant le dos de (T/p).

— Il faut bien que je me mette à ton niveau non ?

Il ricane.

— Toi sérieusement...

=====
Levi, 26 ans, une date lambda.
(T/p), 25 ans, à la même date.
=====

Le petit couple vit sa vie tranquillement. Il bascule entre le Deuxième Cercle et la Vieille Ville. Entre les gens riches et les enfants perdus. Levi arrive Dans son beau salon de thé. Il se sert en saluant ses employés. (T/p) lui embrasse la joue.

— Alors ? Tu aimes comment je gère le salon ? Sourit sa fiancée.

— Tu le gères beaucoup mieux que moi, affirme Levi. Tu veux pas prendre ma place ?

— Et tu feras quoi ?

— Je serai ton associé qui t'aide à faire du business.

— Hm... Okay !

Il boit son thé tranquillement, en contemplant la belle vie qu'il a réussi à se créer.

Un logement légal et des papiers officiels.
Un boulot lui assurant un avenir prometteur.
Un commerce fructueux.
Sa fiancée qu'il aime par dessus tout.
Et un quartier qu'il s'est promis de rendre meilleur, avec un salon de thé.

_____________________________________________________________________
Et voilà c'est fini !!

J'ai pris mon temps pour écrire ça donc j'espère que vous aimerez et que TOI sosobaka TU APPRÉCIES TON CADEAU.

Allez,
BISOUS BYE CIAO

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