AMIA WHITE - 1. La Chronosphè...

By ElfNoir88

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Amia White, douze ans, mène une vie très ordinaire dans la petite ville tranquille où elle vit. Jusqu'au jour... More

Chapitre Un
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Chapitre Quinze
Chapitre Seize
Chapitre Dix-Sept
Chapitre Dix-Huit
Chapitre Dix-Neuf
Épilogue

Chapitre Deux

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By ElfNoir88


Jackson guida Amia jusqu'au palier du premier étage. Là, il s'arrêta, et entreprit de lui fournir quelques explications :

-C'est ici que les professeurs nous font cours. Il y a deux sections : primaire et secondaire. Selon la section, on n'apprend pas les mêmes choses.

Il désigna d'abord un vaste couloir à gauche, surmonté de quatre gravures taillées à même la voûte : une flamme, ce qui ressemblait à un pic montagneux, une vague et une tornade. Le feu, la terre, l'eau et l'air. Pourquoi représenter ici les quatre éléments ? Amia n'en avait pas la moindre idée. Intriguée, elle hésita à poser la question, mais finalement se renfrogna et tourna plutôt la tête vers le couloir de droite. Moins imposant, celui là aussi été pourvu de quatre gravures, mais elles étaient différentes : il y avait un éclair, une feuille, un flocon de neige et un nuage. La jeune fille fronça les sourcils.

-C'est quoi, cette histoire de catégories ? Pourquoi la section primaire est représentée par les quatre éléments ? Et que sont censés signifier un éclair, une feuille, un flocon et un nuage ?

Jackson lui jeta un rapide regard en coin, parut hésiter, puis secoua la tête.

-Ce n'est pas vraiment à moi te t'expliquer tout ça. Tu comprendras demain.

-Demain ? s'étonna Amia, intriguée.

-Oui. Tes cours ne commenceront que demain.

-Où sont les autres ? 

-Ils étudient. C'est pour cela que si tu pouvais parler un peu moins fort...

-Et pourquoi tu n'es pas avec eux ?

Il roula les yeux d'un air exaspéré.

-A ton avis ? Je sèche !

D'accord. Au moins, c'était clair : la seule personne à laquelle elle pouvait parler pour le moment était un garçon insolent, sarcastique, délinquant, et en plus, mauvais élève. Tout ce que sa mère détestait, quoi. Mieux valait tenir ses distances. Elle pourrait peut-être se trouver d'autres amis, à Intemporia. Quelque de moins... de moins... de moins Jackson, quoi.

-Qu'est-ce que ça fait, que je sois primaire, ou secondaire ? interrogea t-elle à la place en tenant cachées ses précédentes réflexions.

-Crois, mieux vaut être primaire que secondaire, marmonna Jackson en évitant son regard. Viens, je vais te montrer les dortoirs.

Il pivota et recommença à monter les escaliers, qui à partir du premier étage n'étaient plus droits, mais en colimaçon. Amia le suivit du regard, agacée par son mutisme. Elle aurait aimé en savoir plus sur les catégories dont avait parlé Mme Miranda, mais elle n'osa pas trop insister, surtout qu'en parlant trop fort elle risquait de déranger les élèves qui travaillaient. Aussi se contenta t-elle de le suivre.

-Elle menait où, la porte entre les deux sections tout à l'heure ? En face de l'escalier ? voulut-elle savoir en haletant péniblement à cause des marches aussi nombreuses qu'hautes et épuisantes.

Jackson se retourna pour lui jeter un rapide regard.

-A la salle des professeurs. C'est là qu'on peut les voir entre les cours. Mais je n'allais pas te faire visiter, si ?

Il n'avait pas tort, ce n'était pas le genre d'endroit qu'on explorait d'ordinaire dans un collège, aussi Amia abandonna t-elle la question.

-Tu n'avances pas très vite, fit remarquer le garçon qui, même pas essoufflé, l'avait distancée assez rapidement. Tu veux un coup de main ?

La jeune fille fronça les sourcils, essayant de deviner s'il était sérieux ou s'il usait de l'ironie. Elle n'eut toutefois pas le temps de répondre, car un courant d'air puissant mais doux à la fois la poussa dans le dos pour l'aider à monter, tout en pénétrant dans ses poumons pour les remplir d'oxygène. Stupéfaite, elle constata que grâce au mystérieux souffle elle avançait deux ou trois fois plus vite que quelques secondes auparavant. Elle rejoignit bientôt Jackson, désormais capable de monter au même rythme que lui. 

Comment elle le faisait ? Cela restait un mystère, en soit. Le courant d'air avait surgit de nulle part. Il lui avait rappelé les coussins d'air futuristes qu'elle avait vu dans un film de sciences-fiction. Le pensionnat d'Intemporia aurait-il une technologie supérieure à celle du reste du monde ? Non, c'était impossible. Il devait y avoir un trou dans le mur quelque part. Ce n'était probablement qu'une simple coïncidence. On était dans un vieux château très ancien, il y avait sans doute énormément de courants d'air. 

Alors même qu'Amia essayait de s'en persuader, elle n'y croyait pas une seule seconde.

Une force étrange était à l'origine de ce souffle qui l'aidait à avancer, et cela, juste après que Jackson, sarcastiquement ou non, lui ait proposé son aide. Soit Intemporia était pourvu d'une technologie époustouflante, soit... Elle secoua la tête pour chasser la seconde possibilité de son esprit. C'était trop fou, trop incroyable, trop improbable. Elle devait se concentrer sur le réel ; par exemple, si elle continuait à ne pas faire attention à où elle posait ses pieds, elle risquait fort de se prendre les pieds dans une marche plus haute que les précédentes et de se casser la figure sous le nez de Jackson. L'idée d'une telle honte la motiva, et elle parvint même à dépasser le garçon et à arriver au deuxième étage avant lui.

Lorsqu'il l'a rejoignit, le petit blond ne put retenir un sifflement moqueur mais, d'une certaine manière, admiratif.

-Je vois que le souffle fait des miracles chez toi.

Amia fronça les sourcils.

-Le quoi ?

Jackson lui adressa un sourire forcé.

-Oh, rien. 

Il s'empressa de changer de sujet.

-A gauche, c'est le dortoir de la section primaire, et à droite, celui de la section secondaire. Chaque dortoir est évident divisé en deux zone, celle des garçons et celle des filles. Et avant que tu me poses la question, la porte du milieu mène en premier lieu aux chambres libres disponibles en permanence pour les nouveaux dont on ne connaîtrait par la catégorie, et, plus, les chambres des enseignants, des surveillants et de la directrice.

-Tu es de quelle section, toi ? le questionna la jeune fille, curieuse.

-Primaire, répondit le garçon en haussant les épaules. Mais j'ai un ami qui est de la secondaire. Crois moi, ça craint là-bas. Ils sont en surpopulation. Il n'y a quasiment plus de place dans leurs dortoirs, et ils sont vingt ou trente par classe, alors que nous on est toujours que quatre, sauf en groupes mélangés bien sûr. Et dans les dortoirs primaires, on peut avoir une chambre pour soit, ce qui est assez agréable. Tu verras bien. Si tu as de la chance, bien sûr...

Il allait ajouter quelque chose pour souligner ses paroles peu encourageantes, lorsqu'une cloche retentit quelque part à l'ouest, faisant sursauter Amia qui se tourna dans la direction de son guide, pour lui demander des explications.

-C'est la fin des cours, précisa t-il devant son air intrigué. Tu es arrivée assez tard. On ne t'attendait plus. Là, tout le monde va se ruer au réfectoire, tout en bas. Tu te souviens de la porte à gauche de la porte d'entrée ? Et bien, c'est là. Viens, sinon il n'y aura plus de places.

Amia jeta un regard hésitant à sa valise qu'elle tenait toujours à la main. 

-Et ça, j'en fait quoi ?

Jackson haussa les épaules.

-Laisse-la ici. Mme Hallman la conduira à ta chambre temporaire. Dépêche-toi, les meilleures places partent vite au réfectoire.

Sur, ce le petit garçon (petit par rapport à sa taille, bien sûr, car Amia n'avait pas oublié qu'il avait à peu près le même âge qu'elle) fit demi-tour et redescendit les escaliers encore plus vite qu'il les avait monté. La jeune fille le suivit avec prudence, quitte à accumuler du retard, afin d'éviter toute mauvaise chute. Elle avait la malchance de trébucher aux pires moments, surtout lorsqu'elle descendait les escaliers en colimaçon.

-Il y a un troisième étage ? cria t-elle à Jackson en voyant effectivement, au dessus de sa tête, un autre escalier ascendant.

-Oui ! répondit le garçon sur le même ton. Mais on n'a pas le droit d'y aller. Réservé au personnel. Il y a une porte fermée à clef ; on ne peut pas passer, à moins de crocheter la serrure. Et même ça, c'est impossible : ce coin est hautement sécurisé. Crois-moi, j'ai essayé.

Amia hocha la tête pour faire signe qu'elle avait compris, même si il ne pouvait pas la voir vu qu'il se trouvait loin devant elle et lui tournait le dos.

Cinq minutes plus tard, ils se trouvaient tout en bas. Sans hésiter, Jackson tourna à droite en direction de la porte du réfectoire.

-Où sont les autres ? s'étonna Amia plus qu'elle ne s'en inquiéta, ravie de ne pas avoir à subir les éternelles bousculades comme il y en avait tous les jours à Saint-Martin.

Enfin un bon point pour Intemporia.

-Ils copient leurs devoirs. Ensuite, ils doivent passer dans leur dortoir pour ranger leurs cartables. Et après, ils devront tous attendre sur le palier du premier étage qu'un professeur vienne les escorter jusqu'au réfectoire, en rangs serrés pour éviter les bousculades. C'est l'avantage du système. Les escaliers sont dangereux, alors on ne peut pas permettre le moindre chahut. Mais nous, on n'a pas ce problème, vu que tu es nouvelle, et que je suis ton guide, on est au dessus de cette loi... pour le moment. Demain sera un jour différent.

Ah oui. Le premier jour de classe. Amia sentit son coeur battre plus vite sous le coup de l'angoisse, mais elle décida de ne pas le laisser paraître. Ce n'était pas le moment de s'affoler pour un rien. Elle suivit Jackson alors qu'il arrivait devant la porte en bois de chêne assez haute et impressionnante du réfectoire, la poussait sans même hésiter et s'effaçait pour la laisser pénétrer à l'intérieur de la pièce.

"Immense" fut le premier mot qui vint à l'esprit d'Amia lorsqu'elle eut pour la première fois le réfectoire sous les yeux, aussitôt succédé par "gigantesque". La pièce faisait au moins quatre fois la taille d'une grande salle à manger, et était pourvue de dizaine de magnifiques vitraux comme dans les églises. Quatre lustres pendaient du plafond et illuminaient l'ensemble d'une douce lueur. Des torches étaient aussi accrochées aux murs, mais on ne les avait pas enflammées ; peut-être qu'elles ne servaient à qu'à la décoration. En tout cas, il n'y avait visiblement pas l'électricité dans le château, puisque tout était éclairé à la bougie. Les seuls meubles étaient de longues tables en bois finement sculptées qui pouvaient accueillir quatre, six ou huit personnes. A l'autre bout de la pièce, en face de l'entrée, se trouvait une volée de marches conduisant à une autre porte, peut-être était-ce les cuisines. 

Pendant qu'Amia observait tout ça, admirative, elle vit Jackson se diriger sans plus lui prêter attention vers une table de six tout au fond de la salle, et décida de lui emboîter le pas. Pour sa première journée à Intemporia, elle n'avait pas envie de se retrouver au milieu de gens inconnus. Au moins pouvait-elle s'accrocher au petit blond quelques temps, jusqu'à ce qu'elle se trouve quelqu'un d'autre, peut-être d'un peu moins... bizarre.

A moins qu'ici, ils soient tous bizarres. 

Et d'après ce qu'elle en avait vu, il y avait de grandes chances pour cela. Non mais, quelle école se baserait sur les éléments pour classer ses élèves ?

La jeune fille se laissa tomber sur une chaise à la gauche de Jackson, qui fit mine de ne pas l'avoir remarquée en fixant obstinément la porte d'entrée de son intense regard gris. Une seconde fois, Amia se demanda s'il n'avait pas un lien de parenté avec la directrice du pensionnat. L'éclat et la couleur de leurs yeux se ressemblaient tellement...

Elle s'apprêtait à lui poser la question, lorsque la porte s'ouvrit à toute volée, laissant entrer une bonne centaine d'enfants et d'adolescents, peut-être même plus. Ils se dispersèrent aussitôt dans toute la salle en bavardant gaiement, ce qui transforma le silence autrefois réconfortant par un vacarme assourdissant. Le bruit des chaises tirées qui grinçaient sur le sol de marbre fit grimacer Amia qui se couvrit les oreilles pour les en protéger. Jackson resta impassible, comme à son habitude, et se contenta d'observer d'un air détaché ses camarades imposés.

-On est combien ici ? voulut savoir la jeune fille une minute plus tard, alors que le boucan avait un peu diminué, en retirant prudemment les doigts de ses globes auriculaires. 

-Entre cent cinquante et deux cents, j'imagine, répondit Jackson en lui jetant un rapide coup d'œil. Mais les trois quarts des élèves sont dans la section secondaire. On est bien moins nombreux, chez les primaires.

Amia se prit à espérer se trouver elle aussi dans cette section, pour ne pas avoir à entendre à chaque moment de la journée l'équivalant sonore de ce boucan.

Soudain, surgis de nulle part, deux filles et un garçon se laissèrent tomber à côté d'eux, le souffle court comme s'ils avaient couru le marathon.

-Salut vieux, fit le garçon en s'écrasant plus qu'il ne s'assit sur la chaise en face de Jackson. Quoi de neuf ?

-A part le fait que je vais encore être puni, mais qui n'a rien de nouveau ? ironisa le petit blond tout en jetant un regard noir à la seule chaise vide de la table, comme si elle était la cause de tous ses malheurs.

Ou comme s'il y manquait quelqu'un...

Amia aurait voulu éclaircir cela, mais l'une des deux filles la remarqua, coupant court au fil de ses pensées :

-C'est qui, celle-là ?

-Une nouvelle, répondit Jackson. Elle s'appelle Amia. 

-J'imagine qu'il faut faire les présentations, soupira son interlocutrice en rivant sur la jeune fille ses impressionnants yeux d'un vert éblouissant. Je m'appelle Thalia, et voici Jewel et Lewis, ajouta-elle en désignant les deux autres qu'Amia ne connaissait pas.

Autant Thalia semblait être la plus âgée du groupe, et devait avoir entre treize et quatorze ans, et avait un air presque sauvage avec ses longs cheveux noirs en bataille et ses éblouissants yeux émeraude, autant Jewel, qui devait avoir sept ou huit ans grand maximum, était très mignonne avec ses cheveux roux et bouclés, ses yeux ambrés et ses tâches de rousseur. Lewis, quant à lui, devait avoir l'âge de Jackson et avait des cheveux bruns aussi ébouriffés que ceux de Thalia, ce qui donnait à croire qu'ils étaient en compétition pour savoir lequel faisait le plus négligé. Ses yeux étaient d'un bleu si clair qu'ils en paraissaient presque transparents, un peu comme la glace au soleil. 

-Thalia et Jewel sont parmi les primaires tout comme moi, mais Lewis est dans la section secondaire, précisa Jackson sans toutefois quitter la chaise vide du regard, comme s'il espérait la détruire par la seule force de son esprit.

Flippant.

-Et toi, tu es de quelle catégorie ? voulut savoir Jewel d'une petite voix étrangement chantante.

Amia haussa les épaules.

-Je n'en ai pas la moindre idée. D'ailleurs, je ne sais même pas ce que c'est.

Thalia renifla d'un air méprisant.

-Facile. 

Jackson lui jeta un regard d'avertissement, qu'elle ignora royalement.

-Non, elle a le droit de savoir, gronda t-elle en le fusillant du regard. Elle a le droit de savoir dans quoi elle s'est embarquée. 

Lewis hocha la tête en signe d'approbation.

-Alors, tout d'abord, tu dois avoir qu'Intemporia est tout, sauf un internat normal, commença Thalia malgré Jackson qui secouait la tête avec affolement, une expression qu'Amia n'aurait jamais pensé voir un jour s'afficher sur son visage. Tu as dû remarquer que chaque section était en rapport avec les éléments. Les primaires sont en rapport avec le feu, la terre, l'eau ou l'air, et les secondaires avec l'électricité, les plantes, la glace ou la météo. 

-En rapport ? répéta Amia en fronçant les sourcils. Je ne suis pas sûre de bien comprendre...

-Je suis fichu, gémit Jackson. Mme Miranda va me punir jusqu'à la fin de mes jours !

Thalia le fit taire d'un seul regard.

-Ecoute, reprit-elle d'une voix douce en regardant Amia droit dans les yeux, je sais que ça va sans doute te paraître complètement fou ; ne t'inquiète pas, j'ai ressenti la même chose que toi au début.

-Au début de quoi ? s'énerva la jeune fille, qui en avait assez de tourner autour du pot. De quoi vous parler tous à la fin ?

-Tu as sans doute entendu parler de l'Atlantide, intervint Lewis d'un ton neutre.

-Oui, et alors ?

-Tu sais que cette île a été engloutie dans un ras de marée à cause d'un tremblement de terre.

-Oui. Et je sais aussi qu'elle n'a jamais existé.

-Que tu crois. L'Atlantide était un lieu bien réel. Certains de ses habitants ont réussi à échapper au cataclysme. Ils se sont éparpillés sur tous les continents et ont essayé de mener une vie normale. Mais ces gens possédaient des pouvoirs...

-Des pouvoirs ?!

Amia éclata d'un rire rauque. C'était juste impensable, impossible, complètement fou. Et pourtant...

-Tu veux dire de la magie ?

-Non, pas de la magie, corrigea calmement Lewis. Un don. Certains d'entre eux étaient capable de manipuler un élément : le feu, la terre, l'eau ou l'air. Ceux là étaient les plus puissants, mais aussi les moins nombreux. Tous les autres contrôlaient soit l'électricité, soit les plantes, soit la glace, soit la météo. Et puis, il y avait les Ténébreux, bien sûr...

-Les quoi ?

Amia vit Jackson se raidir sur sa chaise, et se rendit clairement compte que Thalia et Jewel avaient blêmi. Mais pourquoi ? De quoi avaient-ils tous peur ? 

-Peu importe, se reprit Thalia. Ce que voulait dire Lewis, c'est que tout le monde n'appréciait pas les Atlantes et leurs fabuleux pouvoirs. On pense que le séisme n'était pas un accident. On a volontairement essayé de les anéantir. Mais heureusement, leur plan à échouer.

-Le plan de qui ?

-Peu importe, répéta sèchement la fille aux ensorcelants yeux verts. Peu importe. Le plus important, c'est que les Atlantes avaient peur d'utiliser leurs dons face aux gens normaux. Ils avaient peur de leurs réactions. Peu à peu, ils se sont mêlés aux autres, et leur puissance s'est diluée, si bien que la plupart de leurs descendants ont fini par ne plus avoir de pouvoirs du tout. Du moins, en apparence...

-Disons qu'ils les avaient en eux, mais ne pouvaient pas les utiliser, expliqua Lewis. Seuls quelques élus en sont encore capables. Le contrôle du don saute des dizaines de générations. Et les enfants qui le possèdent se retrouvent traqués dès qu'ils les découvrent.

-On a alors dû créer un lieu sûr, hors du temps, pour les protéger, dit Thalia. On l'a appelé Intemporia.

-Tant qu'on vit à l'intérieur, on ne peut plus vieillir, et le champ de force nous protège de nos ennemis.

-Intemporia ? répéta Amia, soudain au bord de l'évanouissement. Vous voulez dire que...

A sa grande surprise, ce fut Jackson qui lui répondit, d'un air résigné :

-Oui. Nous sommes tous, sans exceptions, et toi inclue bien sûr, des descendants des habitants de l'Atlantide. Et nous sommes tous capables de maîtriser un élément.

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