Alpha tome 1 (Dispo Sur Amazo...

By soosoo30600

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Nous sommes tous génétiquement modifiés dès notre naissance pour nous implanter un don. Mais la greffe ne fon... More

Avant Propos ( MAJ DU 04/02/22)
TRAITE DE LA GENETIQUE
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
chapitre 39
chapitre 40
Petit mot de la fin
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alpha tome 2
Annonce importante : suppression du livre sur Wattpad

Chapitre 11

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By soosoo30600

Ma quête pour retrouver Johnson s'était avérée plus difficile que ce que j'avais imaginé. Non seulement les Bravo restaient entre eux, mais Johnson était également à part de son groupe. Je ne l'avais vu que rarement avec sa promotion. Il ne mangeait pas aux mêmes horaires que moi, nous n'assistions pas aux mêmes cours, et il était presque introuvable dans les couloirs de l'Académie. Mais je l'avais recroisé deux jours après la scène de Roman dans ma chambre. J'avais aperçu Johnson de l'autre côté du couloir à attendre que son professeur fasse rentrer ses élèves dans la salle. Je n'avais pas pu aller le voir. Il n'était pas seul à ce moment-là et moi non plus car je me trouvais avec ma promotion. Mais je ne perdais pas espoir. J'espérais le recroiser un jour seul à seul pour enfin pouvoir le questionner sur le papier qu'il m'avait laissé.

Mon obsession pour parler avec ce Bravo m'amenait à me conduire d'une manière très étrange, ce qui n'avait pas échappé à Ivy. Dès que j'en avais l'occasion je partais rapidement de la salle de classe pour arpenter les couloirs de l'Académie dans l'espoir de croiser Johnson. Je trouvais également beaucoup de prétexte pour faire un détour dans les couloirs. J'inventais des excuses comme par exemple un besoin pressant d'aller aux toilettes, ou une envie urgente d'aller à la bibliothèque ou encore un nécessité vitale de prendre l'air dans le parc en face de l'Académie. Tous les prétextes étaient bons à prendre pour être seule et avoir l'espoir de voir Johnson également seul. Mais Ivy l'avait remarquée. Cette dernière comprenait beaucoup de choses mais elle ne m'en parlait jamais. Elle se contentait juste de me fixer de son regard amusé sans rien rajouter. Elle avait également compris qu'il s'était passé quelque chose avec Roman mais comme toujours elle ne m'en avait pas parlé et j'appréciais cela. Ivy savait que ce n'étaient pas ses affaires mais qu'elle était là si jamais j'éprouvais le besoin d'en parler.

Avec Roman les choses s'étaient très nettement dégradées. Alors qu'il prenait toujours son petit déjeuner avec Ivy et moi, il s'était contenté de me lancer un regard puis d'aller s'asseoir à une autre table. Il avait compris que je ne désirais plus lui parler. Il y avait trop de secrets, trop de choses non dites et je refusais d'être ami avec une personne qui me mentait. Mais Roman était le dernier de mes soucis. Je n'oubliais pas mon objectif principal qui était de parler avec Johnson. Cependant, plus le temps passé, plus je m'inquiétais de ne jamais avoir cette conversation. Le temps s'écoulait très rapidement et je savais que bientôt, mes deux premiers mois ici s'achèveraient. Mais si ma première phase se terminait, cela signifiait également que la formation des Bravo et donc de Johnson s'achèverait pour de bon et il quitterait l'académie définitivement. Le temps me manquait cruellement alors je savais qu'il fallait vite que je trouve une solution.

En attendant de me provoquer une occasion pour rencontrer Johnson seule, je m'étais également mis à faire des recherches à la bibliothèque. J'espérais trouver un livre, un texte ou tout autre chose me permettant d'élucider le mystère de ALPHA. Mon cerveau avait vite fait le rapprochement entre ce terme et les positifs. Après tout nous étions divisés en trois maisons : Bravo, Charli et Delta. Alpha devait avoir un lien avec mais lequel je ne savais pas. Je m'étais imaginé tout un tas d'hypothèses mais aucune ne me paraissait crédible.

Mon obsession pour le mot ALPHA avait légèrement disparue pendant quelques jours suite à ma conversation téléphonique avec ma famille. Nous avions enfin eu le droit de leur téléphoner et cette petite parenthèse était tombée à point. Ma famille me manquait. Ne plus dîner avec eux me manquait. Ne plus voir mon hyperactive de sœur me manquait. Nous n'avions pas pu parler bien longtemps car la communication était limitée. De plus nous avions eu le droit à un débriefing avant sur ce que nous avions le droit de dire ou non à notre famille. La directrice nous avait donné une liste de tous les sujets interdits de mentionner. Nous ne pouvions leur parler de notre test de la génétique. Nous ne devions pas parler des cours que nous suivions ni des dons que nous possédons (même si à ce stade de la formation, nous n'avons encore techniquement aucun don mais juste une capacité supérieure aux autres). Il nous était interdit de donner les noms de nos professeurs ainsi que les noms de nos camarades. Et la liste continuait ainsi sur deux pages. Forcément ma soeur Maddy avait voulu tout savoir mais j'avais dû l'interrompre et lui expliquer que l'objectif de cet appel était de parler d'eux et non de moi. Je voulais avoir des nouvelles d'eux, savoir comment ils allaient.

J'avais été ravie d'apprendre que grâce à la bourse donnée par le Bureau de la génétique du fait de mon don, mon père avait diminué ses horaires de travail. Une grosse partie de l'argent était également mise de côté pour que Maddy puisse intégrer une faculté à sa majorité. D'ailleurs ma soeur ne comprenait pas cela. Elle disait qu'elle s'en fichait de l'université car elle serait positive comme moi. J'aurais voulu lui dire qu'être positive n'était pas aussi bien que cela, mais là encore je devais me taire. Notre conversation était écoutée et si l'Académie ou le Bureau m'entendait dire qu'être positive ce n'était pas une bonne chose, cela reviendrait à critiquer le gouvernement et me mettre moi ainsi que ma famille dans une position délicate. Ma soeur avait ensuite été ravie de m'apprendre qu'elle avait enfin pu visiter le Bureau de la génétique avec sa classe et qu'elle avait adoré cette expérience. En l'écoutant parler, j'espérais secrètement qu'il s'agirait de la dernière fois où ma soeur aurait affaire au Bureau. Puis en parlant avec mon père, un souvenir avait émergé. Je me rappelais le jour de mon test où j'avais aperçu mon dossier alors que je flottais hors de mon corps. Je me souvenais du mot aperçu à côté du nom de mon père : abandon. J'avais oublié ce petit détail, trop accaparée par ce qu'il se passait au sein de l'Académie. Mais à présent que je m'en rappelais, j'éprouvais le besoin d'en parler avec lui. Cependant, je ne devais pas lui révéler comment j'avais appris cela, car ce serait lui parler de mon test et cela m'était interdit. Mais l'interdiction était claire: je ne pouvais mentionner mon test mais rien n'interdisait à mon père de parler du sien. Sauf que la mémoire était retirée à ceux échouant au test. J'avais peu d'espoir que mon père s'en souvienne mais peut-être se rappellera-t-il d'un détail.

-Papa, j'avais une question. Est-ce que tu te rappelles de ton test ?

-Non pas vraiment ma chérie. C'était il y a longtemps. Pourquoi cette question?

- Pour rien, simple curiosité. Tu ne te rappelles pas pourquoi tu as échoué ?

Si le terme abandon inscrit à côté du nom de mon père s'était retrouvé dans mon dossier pour passer le test de la génétique, alors cela devait avoir un lien avec son test à lui. Peut-être avait-il abandonné lors de son test? Mais si cela était le cas pourquoi l'avait-il fait? Mon père répondit alors.

-Non c'est étrange mais je ne me rappelle plus. Tu sais, la mémoire et moi ça fait deux.

Cette conversation était étrange. On m'avait dit lors de mon test que si j'échouais la mémoire me serait retirée. Peut-être que lorsque l'on nous retirait la mémoire, on oubliait également qu'on nous l'avait dit et qu'on se retrouvait dans un état second. On savait qu'on avait passé le test, mais on ne savait pas pourquoi on ne s'en rappelait plus. C'était encore pire que ce que j'avais imaginé. Qu'on nous retire la mémoire était une chose, mais qu'on se s'en rappel même plus était autre chose. Si le Bureau faisait ça à tous ceux échouant au test, pouvait-il le faire dans d'autres circonstances?Je n'avais pas questionné plus longtemps mon père. Il ne se rappelait de rien.

Les jours qui avaient suivi cette conversation m'avaient fait oublier mon objectif de retrouver Johnson. Je ne cessais de repenser à mes parents et cela me plonger dans une certaine tristesse. Les cours ne m'aidaient pas à aller mieux. Les exercices que l'ont nous demandé de réaliser commençaient à m'épuiser. Je ressentais une certaine fatigue que je ne comprenais pas. J'avais été plusieurs fois sujet aux vertiges. J'avais également eu une légère crise de tremblement qui n'avait durée que quelques secondes. J'éprouvais également parfois une migraine qui persistait plusieurs heures, m'empêchant de me concentrer sur les exercices. Pour la première fois depuis mon arrivée à l'Académie j'avais échoué à un exercice que j'avais pourtant réalisé plusieurs fois.

Depuis plusieurs semaines nous devions pratiquer trente minutes de pleine concentration. Les professeurs disaient qu'il s'agissait d'une ancienne pratique aujourd'hui oubliée qui s'appelait la méditation. Je ne comprenais pas l'objectif de rester assis, les yeux fermés tous les jours pendant trente minutes mais encore une fois on ne devait pas poser de questions. On nous demandait de nous concentrer sur un objet, une forme ou une couleur et de ne penser qu'à cela pendant trente minutes. J'arrivais toujours ces exercices. Je ne bougeais, pas, je n'ouvrais pas les yeux. Mon cerveau divaguait sur d'autres pensées certaines fois, mais pour autant au final j'arrivais à me concentrer sur la chose que je visualisais. Pendant ces exercices des diodes étaient fixées sur nos crânes et les professeurs analysées en temps réel nos ondes cérébrales. Pourtant ce jour-là je n'arrivais pas à me concentrer. Mes pensées divaguaient sur d'autres choses, je commençais également à être fatiguée et au bout de quinze minutes, me rendant compte que je n'arrivais pas l'exercice, je m'étais relevée. Les autres élèves n'avaient pas remarqué mon échec. Ils étaient tous dans une sorte d'état de transe et rien autour d'eux ne les dérangeait. C'était la première fois que je voyais à quoi nous ressemblions lorsque nous pratiquions cet exercice. Voir une vingtaine d'élèves assis les yeux fermés, sans bouger ni réagir était assez étrange. Quoi qu'il en soit mon échec à l'exercice n'était pas passé inaperçu. Un des professeurs s'était dirigé vers moi. Je m'étais attendue à une remontrance car lorsque nous échouons nous étions punis. Pour autant il s'était simplement contenté de me dire que je devais aller à l'infirmerie sans m'en expliquer les raisons. Peut-être avait-il vu sur mes ondes cérébrales que quelque chose n'allait pas. Peut-être que cela expliquait mon état de fatigue et mon échec au test. Mais comme j'étais rassurée de quitter la salle et d'arrêter cet exercice sans être punie, je n'avais pas posé de question et je m'étais dirigée vers l'infirmerie.

Quelques minutes plus tard je poussais enfin les portes de l'infirmerie pour y entrer. Je pensais qu'en plein milieu d'une heure de cours, je serai la seule ici portant j'étais agréablement surprise de constater que ce n'était pas le cas. Johnson était là, assis sur un lit avec une infirmière qui était en train de prendre sa tension. A mon arrivé, les deux s'étaient retournés vers moi. Mon regard avait du mal à se détacher de celui de Johnson qui me fixait sans la moindre réaction.

-Mlle Miller installez-vous je suis à vous dès que j'ai terminé avec M. Johnson.

J'exécutai l'ordre donné et allai m'assoir sur le lit situé à côté de ce dernier qui, à présent, ne me regardait plus. C'était inespéré. Johnson était là mais un petit détail venait contrarier mon plan: l'infirmière. Cette dernière retira alors l'espèce de ceinture posée sur le bras du Bravo.

-Je vais aller chercher vos analyses. Attendez-moi ici.

Et elle s'en alla vers un bureau situé à dix mètres de nous avant de refermer la porte. L'infirmière n'était plus dans la même pièce que nous. Je voyais à travers la vitre qu'elle s'activait à récupérer les analyses de Johnson. Je ne savais pas dans combien de temps elle allait revenir, mais c'était l'occasion parfaite. Depuis des jours j'espérais me retrouver seule avec lui. Je m'étais alors tournée pour lui faire face mais je remarquais alors que ce dernier me fixait du regard, comme si lui aussi avait attendu cela des jours. Pourtant il ne parlait pas. Il se contentait de me regarder comme s'il attendait que je lui pose enfin la question.

-Qu'est-ce que Alpha?

Autant aller droit au but.

-Tu n'as toujours pas devinée?

Je m'étais attendue à tout un tas d'explications mais certainement pas à cette phrase. Sa réponse m'avait déstabilisée pendant une seconde mais je reprenais vite.

-Non. Alors est-ce que tu vas oui ou non me dire ce que ça signifie?

Johnson jeta un coup d'oeil vers le bureau de l'infirmière pour vérifier qu'elle s'y trouvait bien avant de replonger son regard vers moi.

-Est-ce que tu as parlé à ton père?

Sa question m'avait encore plus surprise. Qu'est-ce que mon père avait avoir là-dedans et pourquoi m'en parlait-il?

-De quoi tu parles?

-Ton père...

Il est jeta un autre coup d'oeil au bureau mais cette fois-ci nous comprenions tous les deux que l'infirmière était en train de ramasser des dossiers et qu'elle n'allait pas tarder à revenir. Johnson repris et se mit à parler très rapidement.

- C'est lui la clé de tout.

-Je ne comprends rien à...

- Ton père est un positif. Du moins il l'était. Il faut qu'il se rappelle. Tu dois le forcer à se rappeler. me coupa-t-il.

J'allais reprendre la parole mais l'infirmière sortait de son bureau à cet instant pour se diriger vers nous.

-On ne peut pas en parler ici c'est trop dangereux. Retrouve-moi ce soir à l'entrée du bâtiment B à minuit.

C'était à cet instant que l'infirmière arriva à notre niveau.

-Tout est en ordre M. Johnson. Vous pouvez regagner votre cours.

En le voyant se lever j'avais envie de lui crier de rester là et de m'en dire davantage. Pourtant il quitta l'infirmerie sans me regarder ni rien rajouter. Alors que l'infirmière commençait à s'approcher de moi pour prendre ma tension, je n'arrivais pas à oublier les paroles de Johnson. «Ton père est un positif» ... mon père avait été positif. Cela est impossible. Comment cela pouvait-il être vrai? On ne peut quitter le Bureau de la génétique sauf si ce dernier l'accepte. Et s'il avait été positif mon père s'en souviendrait. Et en quoi pouvait-il être la clé? La clé de quoi exactement ? J'avais espéré que ma rencontre avec Johnson m'amènerait des réponses mais elle n'avait fait qu'accroître mes questions. 

____


Fin du chapitre !

Comme je l'ai dit j'accélère un peu les choses. Les deux premiers mois à l'Académie vont bientôt toucher à leurs fin.

Nouvelle révélation sur le père d'Ambre : cela explique pourquoi c'était marqué abandon. 

Quant à la partie sur la méditation : je m'inspire totalement de la pratique des moines bouddhiste mais j'expliquerai pourquoi plus tard :)

Comme toujours n'hésitez pas à commenter j'adore vous lire !! et à laisser une petite étoile !! :)

A très vite pour le prochain chapitre :) !! 

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