- Ce n'est pas voyant pourtant.
- C'est justement le but, on a juste refait mon teint pour que « mon grain de peau soit plus lisse » comme les maquilleuses le disent. Enfin ce n'est pas le sujet, comment t'as fait pour entrer ?
- Euh...-je rougis- Je me suis fait passée pour ton manager mais on m'a démasqué... -il manque de s'étouffer avec son verre- ça va ?
Il éclate ensuite de rire et me demande si c'est pour ça que je m'étais cachée quand les agents de la sécurité et l'hôtesse sont venus. Je hoche la tête timidement et il éclate encore plus de rire.
- T'es vraiment un cas Khlayne. -il regarde mon sac- Bon ce n'est pas tout mais moi j'ai faim.
Je baisse les yeux sur mon sac et sourit.
- C'est un repas spécial «pardon pour hier j'ai agis comme une enfant, j'espère que tu me pardonnes parce que je mourrai si tu le ne fais pas»
- Viens on va dans la salle à côté. -Il me sourit en se frottant les mains- J'ai hâte de manger ton plat spécial «pardon pour hier j'ai agis comme une enfant, j'espère que tu me pardonnes parce que je mourrai si tu le ne fais pas»
On se dirige dans la salle d'à côté qui est en fait une cuisine tout en noir et blanc. Très jolie. On s'assoit sur la table en marbre qui est au centre puis je sors les repas un par un avec des boissons que j'ai pris juste avant de partir. Je dépose d'abord les 3 rouleaux de printemps puis les 2 plats de riz et finis par les raviolis à la vapeur et les nems. Il se frotte les mains et dirige sa main vers les raviolis mais je la lui frappe.
- Hé ! Pourquoi tu me tape ?
- Tu m'as raccroché au nez ! On ne m'avait jamais fait ça avant !
- C'est normal tu n'avais pas de téléphone -il rit et je me retiens de faire pareil- Non en vrai j'étais énervé contre toi et surtout affamé.
Je lui tends 2 rouleaux de printemps qu'il dévore avec plaisir et entame le mien à mon tour.
- Oh putain c'est orgasmiquement bon ! -je souris- Je suis sûr que tu as acheté ce n'est pas toi qui a fait.
- Je te promets c'est moi, tu verras tous les déchets dans la poubelle quand tu rentras. -il sourit- Je voulais m'excuser de mon comportement envers toi, je sais que je peux paraître bipolaire quelque fois -je souris- mais je n'ai pas l'habitude d'avoir quelqu'un qui s'intéresse à moins pour me vouloir du bien et pas l'inverse du coup je me braque. Désormais j'ai compris que tu ne me veux pas forcément de mal et je vais essayer de ne pas me renfermer à cause de ma peur d'être blessé une fois de plus... Je n'ai pas eu une enfance facile... Du tout... Ma mère me déteste et j'ai honte de le dire mais elle me fait peur -il lève les yeux vers moi mais je ne le regarde pas- Mais s'il te plaît ne cherche pas le pourquoi du comment, je ne suis pas prête à en parler. Ce n'est pas toi le problème mais moi. Il me faut juste un temps d'adaptation. Tu sais j'ai toujours été seule toute ma vie et le fait d'avoir quelqu'un ça me fait bizarre. Je crois que ça me fait peur donc pour me protéger je me réfugie sous ma carapace et repousse les personnes... J'espère juste que tu comprends pourquoi je suis comme ça... -Il hoche la tête- Merci... Je suis pardonnée ?
Il jette les plastiques des rouleaux de printemps et entame son riz en mangeant ses nems. Il me regarde de nouveau de ses yeux bleus/gris, oh mon dieu il est vraiment mignon, puis répond :
- A une condition.
- Tout ce que tu voudras. Je m'attends au pire mais ne soit pas trop méchant avec moi.
Il rit et claque des doigts, savourant mon repas :
- Je veux que tu m'accompagnes en boîte avec mes amis ce soir. -je soupire-T'as dit tout ce que je veux et c'est ce que je veux.
- Bart, je suis une fille solitaire et tu le sais... Et puis ça ne me dit rien les boîtes de nuit.
- Justement, tu ne l'es plus depuis qu'on se connait donc tu n'as plus d'excuses. -il prend une cuillère de riz- Comme tu m'as dit « Il me faut juste un temps d'adaptation », là je te tends une perche pour pouvoir t'adapter. -Il mange ses nems- Si tu refuses, je ne te pardonne pas.
- Bon d'accord... -je mange mes raviolis vapeurs- Mais je ne sais même pas comment m'habiller et je n'aime pas les robes ni les décolletés et les talons.
- Je m'occupe de ça. -Il continue de manger- Putain c'est vraiment bon cette merde !
- Je sais, je sais -je pousse mes cheveux en arrière- c'est dans les veines. -il lève les yeux au ciel et je ris- Bon, on peut considérer ce repas comme un rendez-vous du coup ?
- Non pour ça il faudrait qu'on s'embrasse, si on s'embrasse, là ça sera un rendez-vous.
- Bien essayé mais non -il râle et mange ses raviolis vapeurs- Attends tu as de la sauce là.
Je lui montre sur mon visage l'endroit où il doit essuyer mais il essuie à côté cet idiot. Soit il le fait exprès, soit il n'est pas très futé mais j'opterais plus pour la première option. Je prends ma serviette, la met dans sa main et utilise son index pour enlever la sauce.
- Voilà maintenant c'est bon.
- Khlayne t'es nulle ! Ce n'était censé se passer comme ça !
- Quoi ? -j'éclate de ris- C'était censé se passer comment ?
- Me voyant ne pas réussir, tu aurais pris ton pouce pour essuyer la sauce puis tu l'aurais léché de manière sensuelle pour que par la suite je te dise «Oh Khlayne, j'ai envie de t'embrasser» et tu m'aurais répondu «Oh Bart, embrasse-moi» puis on se serait embrassé comme des puceaux -j'éclate de ris et il lève 2 doigts- Deuxième possibilité, tu te serais levé, tu aurais léché directement la sauce mon visage puis on se serait regarder droit dans les yeux, nos visage à quelques centimètres l'un de l'autre puis j'aurais regardé tes magnifiques lèvres pulpeuses et je t'aurais dit «Je vais t'embrasser sur le champ» et tu aurais dit «Je n'attends que ça» et on se serait embrasser fougueusement.
- Sinon, ça veut aussi dire qu'on va devoir se voir plusieurs fois avant d'avoir notre vrai rendez-vous si on ne s'embrasse pas.
- Oui mais ça ne dépend que de toi. En attendant, on dirait bien que tu es coincé avec moi.
Je souris et continue de manger.
- Dis-moi Bart, est-ce que t'as des rêves ?
- Des rêves ? -j'hoche la tête et il réfléchit- Honnêtement non.
Je hausse les sourcils. C'est impossible.
- Quoi ? Ce n'est pas possible !
- Bah si pourquoi ?
- Tout le monde a des rêves !
- Et quels sont tes rêves mystérieuse fille ?
- Tu ne te moques pas hein ? -il secoue la tête- Alors d'abord, c'est de goûter de la bière.
- De la bière ? -un demi sourire se forme sur son visage- Ca doit pouvoir se faire ce soir.
- Oui de la bière ! J'entendais tout le temps les gens dire « on va acheter de la bière pour la soirée » et j'étais là comme « Mais c'est quoi la bière » ? Tu ne te moques pas j'espère !
Je le vois s'agiter et regarder un peu partout. Je vois qu'il veut rire mais fait tout pour s'en empêcher.
- Pour de vrai non ! -il retient un rire- Mais c'est étrange comme rêve quand même.
- Je suis une fille étrange.
- Et ton ou tes autres rêves ?
- Je voudrais beaucoup voir la mer mais sinon mon plus grand rêve, c'est d'aller à Disneyland.
- Mais Khlayne, tous les enfants sont déjà allés au moins une fois à Disneyland.
- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas comme les autres enfants.
- C'est vrai... T'as quelque chose en plus je trouve.
Un des assistants nous interrompe pour nous dire qu'ils reprennent dans 15 minutes.
- Je vais te laisser alors. -il me tire et me dis de le suivre- Qu'est-ce que tu vas faire encore.
Il m'emmène de nouveau dans le studio.
- On va faire un shooting. Vlad, tu veux bien nous prendre en photos ?
- Ah non, non -je tente de partir- sûrement pas, je déteste les photos.
- C'est triste -il me retient par le bras- mais surtout ce n'est pas mon problème.
Il me tire et on se retrouve face à l'objectif et des dizaines d'éclairages autour de nous. Je ne le sens pas, mais alors vraiment pas du tout. Il me dit de rester naturel. Mais qu'il est comique celui-là ! Comment être naturel quand tu n'as jamais pris de photos de ta vie. Je me tourne vers lui. Nous nous retrouvons donc face à face.
- Je ne suis pas de nature naturel en faite
- C'est triste mais je m'en fous. -je le frappe et il rit- Eh, la violence ne résous rien.
- Super, continuez.
Je fronce les sourcils et tourne les yeux vers le photographe qui vient juste de parler, je n'avais même pas remarqué qu'il prenait déjà des photos.