Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

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Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
Confidences
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Post-opératoire
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Enfin chez soi
Récompense
L'Orphelinat
La demande
Le commencement
Epilogue

Émouvantes retrouvailles

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By AlyEmKara

Pdv Aidan, quelques jours plus tard.

J'ai les mains moites, je ne comprends toujours pas pourquoi je fais ça. Samuel et moi venons de terminer notre journée de travail, il est un peu plus de quinze heures. Le gosse ne se doute de rien. Il est même plutôt content que nous terminions plus tôt aujourd'hui. Il s'avance d'un pas décidé vers la voiture et y monte avec entrain. Je le rejoins doucement, en ignorant les battements de mon cœur qui s'accélèrent.

- Allez, Aidan ! On rentre ! S'impatiente Sam.

- Désolé gamin, pas tout de suite ! On doit passer quelque part avant.

- Ah bon ? Où ça ? M'interroge-t-il.

- C'est une surprise.

Il me regarde attentivement, tandis que je tourne la clé de contact. Ne flanche pas, Aidan. Sans un mot, nous quittons le haras.

Le trajet est silencieux, pire que ça, il est lugubre. J'ai la sensation que Samuel va me haïr, et je déteste l'idée même qu'il puisse ne plus m'aimer. C'est un sentiment si étrange, qui déclenche en moi une angoisse qui me dépasse. Mon co-pilote garde le regard rivé sur la route, le visage fermé. Aurait-il compris ? Bon sang j'espère que non. Je quitte la voie rapide et emprunte une route déserte, avant de prendre un chemin de terre sur la gauche. Soudainement, je le vois se tendre sur son siège. Je suis à présent persuadé qu'il est déjà venu dans le coin. Peut-être même, que la photo de famille qu'il aime tant a été prise ici. Je n'en serais pas étonné.

Lorsque nous arrivons sur le parking, je stoppe le véhicule et me détache sans quitter l'habitacle. Je me tourne vers Sam, qui est à présent blanc comme un cachet d'aspirine. Sans me regarder, il défait sa ceinture. Puis, baissant son visage, il s'agrippe à ses cuisses. Ses bras sont tendus, et tremblent légèrement, pendant qu'il tente de se ressaisir. Je reste immobile, incapable de prononcer le moindre mot.

- Tu les as appelés, c'est ça ? Chuchote-t-il.

- Je suis allé les voir...

Il ferme les yeux, en passant une main dans ses cheveux.

- Je croyais pourtant avoir été clair... Je ne veux pas les voir ! Grogne-t-il.

- Tu mens. Ils te manquent, et... tu leur manques aussi, Samuel.

- J'en doute fort.

- Ecoute, tu peux m'en vouloir si ça t'amuse, mais ils nous attendent. Si tu ne veux pas voir tes parents, vas-y au moins pour tes petites sœurs.

Il relève brusquement la tête, me fusille du regard, et sort de la voiture en claquant la portière. Bon...

Je le suis, en évitant ses coups d'œil assassins. Sans m'attendre, il part dans une direction particulière. Ok, il sait où ils nous attendent. Je le suis docilement sans un mot. Je vois ses poings se serrer et se desserrer nerveusement, comme pour maitriser son stresse.

Finalement, après un court chemin qui me semble interminable, je distingue un peu plus loin la famille de Sam. Installés sur une couverture, les parents ont l'air en pleine discussion, pendant que les jumelles se courent l'une après l'autre en riant. Ce sont elles qui nous repèrent en premier. Sam se fige en croisant leurs regards. Restant en retrait, j'adresse un petit signe de main aux gamines.

Après quelques secondes d'hésitations, les petites s'élancent comme deux furies vers leur grand frère, qui a tout juste le temps de s'accroupir pour les accueillir dans ses bras. Ruby et Saphyr pleurent à chaudes larmes contre le torse de Sam, qui les réconforte en les serrant contre lui, ignorant les larmes qui coulent sur ses joues. Je ne peux que rester muet, devant un tel tableau.


Pdv Samuel

Je serre mes sœurs sur mon cœur. Elles sont là, elles vont bien. Je pensais savoir à quel point elles me manquaient, mais j'avais tort. C'était bien plus fort que cela. La douleur est si forte, que mes larmes semblent brûler mon visage. Je leur fais des milliers de bisous, sur le crâne, le visage, le nez, le cou. Je ne veux plus les lâcher. Du haut de leurs huit ans, elles sont mignonnes à croquer et presque identiques. Seule la couleur de leurs iris diffère. Saphyr a les yeux bleus, et ceux de Ruby sont marrons. Leurs anglaises brunes sont toujours aussi soyeuses, et douces comme des pétales de fleurs. Ces petites sont mes fiertés, et mes trésors. Je savoure l'instant aussi longtemps que possible, jusqu'à ce que Ruby commence à gigoter dans tous les sens. A contre cœur, je desserre mon étreinte, et suis surpris de les voir toutes deux foncer dans les bras d'Aidan, qui, bien que légèrement maladroit, les accueille avec beaucoup de douceur. Il a l'air content de lui, sale con... Je me vengerai. Je me relève et me rapproche d'eux quand une voix masculine m'interpelle dans mon dos. Oh non...


Pdv Aidan

Je tiens doucement les mains de Saphyr et Ruby, quand Patrick interpelle Sam alors qu'il se rapprochait de nous. Je vois les yeux de mon ami se dilater, avant qu'il ne se retourne vers son père. L'homme s'avance avec un petit sourire en tenant sa femme par la main. Cette dernière s'écarte rapidement pour prendre son fils dans ses bras. Samuel lui rend son étreinte en enfouissant son visage dans ses cheveux noirs. Le regard attendri de Judith me rassure légèrement, et mon cœur commence enfin à ralentir. Après quelques secondes, elle s'éloigne de Sam, et lui effleure la joue en lui parlant doucement. Elle parle d'une voix si basse que je suis incapable d'entendre ses propos. Elle s'écarte davantage et j'en profite pour m'avancer un peu, histoire de montrer à Monsieur Reed que Sam n'est pas seul. Après une brève hésitation, le gosse tend la main à son père, qui l'accepte et l'attire contre lui. Surprit, Samuel se laisse faire. Je soupire doucement, et adresse un clin d'œil à Judith qui m'observe discrètement. Elle rougit en triturant son alliance. Le père et le fils se séparent, et je distingue alors les yeux rougis de mon ami, qui a du mal à se contenir.

Nous nous asseyons Patrick, Judith, Samuel et moi sur la couverture tandis que les filles reprennent leur jeu, plus excitées que jamais. Dans un silence encore quelque peu gênant, la mère sort d'un panier en osier plusieurs plats contenant divers gâteaux, certainement confectionnés par ses soins. Nous gardons le silence, et même si les retrouvailles se sont bien passées, Sam reste néanmoins tendu. Je lui presse doucement l'épaule pour le rassurer. Il me sourit en retour.

- Alors, Samuel, il parait que tu as rejoint un haras ? Demande Patrick en rompant le silence.

Son fils avale bruyamment sa salive, avant de lui réponde.

- Oui, je travaille tous les jours là-bas, avec Aidan.

- Et comment s'en sort-il ? M'interroge son père curieux.

- Très bien. Mon père pense qu'il a un grand potentiel, et je suis de son avis.

- Votre père ? Intervient Judith.

- Oui, Jerry Baker. Il est le propriétaire du haras.

- Et ça ne le gène pas de donner des cours à un gamin qui n'a pas d'argent ? Reprend Patrick sur un ton un peu trop sec à mon gout.

- Ce n'est pas lui qui donne des cours à votre fils, mais moi ! Je ne suis pas professeur à la base, mais cavalier, au même titre que Sam. Je ne fais que lui donner un petit coup de main, et ça me fait plaisir.

- Les cavaliers comme vous, vous vivez de quoi ? me demande-t-il arrogant.

- De nos récompenses en grande partie. Quand c'est un peu juste, je travaille au haras et mon père me paie.

- C'est comme les artistes, peu de personnes arrivent à en vivre, souligne Patrick.

- Oui, c'est vrai, mais il faut savoir que les compétitions suivent un calendrier précis. Il y a une période dans l'année où il n'y en a que très peu, mais elle est relativement courte. Si nous gagnons, nous n'avons généralement aucun problème pour vivre car notre rémunération suffit alors largement pour combler nos besoins pendant plusieurs mois.

- Pour vous peut-être, mais Sam peut-il y arriver également ? Demande Judith inquiète.

- Oui, j'en suis certain, dis-je pour les convaincre. Arrêtez de le rabaisser...

- Encore faudrait-il qu'il possède un cheval, et nous n'avons pas les moyens de lui en acheter un ! renchérit Patrick.

- J'en ai déjà un, Papa, intervient Samuel. Il s'appelle Panther, et le haras me l'a offert, comme il l'a fait pour Aidan avec sa jument, Joyce.

Le père inspire longuement, en me jaugeant du regard. Je le fixe, insensible à sa tentative d'intimidation. Il détourne les yeux en roulant légèrement des épaules.

- Bien... Dans ce cas, je n'ai rien à dire, termine-t-il.

- Quand rentres-tu à la maison mon chéri ? Demande joyeusement sa mère. Pardon ?!

Je n'ai pas envie qu'il parte. Cette idée m'est simplement insupportable. Je regarde Sam, qui reste silencieux. Il se tourne vers moi et je penche légèrement la tête sur le côté, attendant anxieusement sa réponse. Il me fait un clin d'œil complice, avant de déclarer.

- Je ne rentrerai pas, maman ! Je vis avec Aidan depuis quelques semaines et je me sens chez moi, là-bas. Et maintenant que nous nous sommes réconciliés, j'aimerais bien pouvoir venir dans les prochains jours chercher le reste de mes affaires.

Merci...

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