Je ricanai mais je repris aussitôt mon sérieux.
- C'est vrai que c'est un problème. Quel est leur nom ? demandai-je.
Il s'avança vers moi, et me tendit une feuille blanche froissée. Je la défroissai et trouvai une inscription écrite avec du sang sécher, au vu de l'odeur.
"Seattle sera bientôt à nous.
BlackCoal"."
J'haussai les sourcils, et je froissai encore une fois la feuille avant de la redonner à Andrei.
- Eh bien, je pense qu'on va devoir arrêter la guerre ! m'exclamai-je.
Je fis signe à Andrei d'attendre dans le salon, et je partis dans ma chambre, ou m'attendaient des vêtements sur le lit. Un jean large à trous, mes éternelles rangers et un sweat noir basique.
Je m'assis sur le lit pour enfiler mes chaussures, quand mon regard se posa sur mes béquilles. Je soupirai.
Je m'attachai les cheveux en chignon improvisé et je me relevai doucement en m'appuyant sur ma jambe blessée, pour la tester. Par chance, je ne sentis aucunes douleurs, alors je commençai à marcher vers ma porte de chambre avec mes habits sales dans ma main. Après avoir vérifier que je pouvais marcher correctement, je sortis de ma chambre et rentrai dans le salon, mon téléphone glisser dans la poche avant de mon sweat.
Je marchai jusqu'à mes bagages, et je rangeai mes affaires sales dedans pendant que du coin de l'oeil, j'observai Andrei et son groupe me suivre du regard.
Je pris un post-it sur le plan de travaille de la cuisine et je marquai avec un stylo bic :
"Beusou de moi grand frère, je viendrais te rendre visite"
Je signai en bas du post-it.
Je me retournai et j'empoignai la lanière en tissue de mon sac de voyage Nike, puis le balançai derrière mon épaule. Je pris ensuite ma valise, et je commençai à m'avancer vers la porte d'entrée.
- Ou vas-tu ? me demanda Andrei.
Je pivotai un peu la tête sur la droite et je dis d'un ton las :
- Si je reste ici, mon ami sera en danger.
J'ouvris la porte, et je m'engageai dans le couloir.
- Et comment-tu compte faire pour mettre tes sacs sur ta moto !? cria t-il alors que je quittai l'appartement.
Sa voix était maintenant lointaine, car lui était rester dans l'appartement.
Je souris.
une fois arrivée au parking, je me dirigeai vers une Audi A8 noire. Je ne m'en servais que dans le cas ou je devais utiliser son coffre, ou bien alors, lorsque je devais emmener ma moto chez le garagiste pour la faire modifier. J'avais donc une remorque, que j'avais repeinte elle aussi en noire.
J'accrochai la remorque à l'arrière de ma voiture après avoir sortie ma voiture de la place de parking et déposer mes bagages dans le coffre. Je montai sur ma moto, la démarrai, et je la fis monter sur la remorque. Je l'attachai avec des lanières blanches afin qu'elle ne bouge pas, et je montai dans ma voiture.
Je retroussai mes manche de sweat pour mieux conduire et commençai à avancer hors du parking, une main au dessus du volant lorsque je vis Andrei débarquer devant la voiture pour bloquer mon chemin. Je freinai doucement, et je baissai ma vitre.
- Ou vas-tu, je te le répète ? me dit-il aussitôt.
- Ca te regarde pas.
Il me fit son plus beau sourire.
- Tu vas à l'hôtel hein ?
Bordel comment il avait deviner ce bâtard ! Un bâtard mais extrêmement beau, il fallait se l'avouer...
Je laissai aller ma tête en arrière pour qu'elle aille se poser sur l'appuie tête.
- Au fait, jolis tatouages, dit-il en posant les yeux sur mes bras tatoués.
J'esquissai un sourire en coin, et lui murmurai un faible merci.
- Bon aller, suis nous, on rentre au manoir, mais, cette fois, tu ne logeras pas dans une cave qui pue. Et pour l'idée de mettre du Febreeze, elle n'est pas mauvaise.
J'éclatai de rire, et il s'éloigna de ma voiture pour monter sur sa moto, tandis que ses amis montèrent à bord de leur voiture de luxe.
Ils accélérèrent d'un coup, et je fis de même afin de ne pas les perdre.
Nous sortîmes de Seattle pour emprunter l'autoroute, et je les suivait de près quand mon téléphone sonna.