A travers les siècles

By Carneige34

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Mcfly et Carlito. L'histoire à travers trois époques différentes de l'étrange attirance qu'ils se portent mut... More

Chapitre 2 : An 2218
Chapitre 3 : An 2018

Chapitre 1 : An 1718

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By Carneige34

Bon, voilà la première partie de cette fanfic qui sera en trois chapitre.

Elle est en grande partie le résultat d'une nuit blanche où j'avais pensé avoir une bonne idée pour les shiper. ^^'

J'espère que ça vous plaira !

Bonne lecture.


An 1718

Le seigneur David rentrait dans sa chambre, lassé après une longue journée de travail.

Comme d'habitude, il avait dû gérer les affaires de son territoire, écouter les plaintes des paysans, calculer si acheter un nouveau bateau lui serait profitable, s'occuper de l'éducation de ses deux fils, -dont l'un serait l'héritier du trône-, et emmener sa femme en balade à cheval.

Exténué, il s'assit sur une chaise et saisit une grappe de raisin dans le panier de fruit près de lui.

Alors qu'il grignotait tranquillement en réfléchissant, trois coups résonnèrent sur le bois de sa porte, dehors.

-''Entrez !'' Clama t-il de sa voix impériale.

Un serviteur discret, grand et dépourvu de cheveux, pénétra alors dans la pièce faiblement éclairée.

-''Bonjour, mon seigneur. Avez vous besoin d'aide ? Désirez vous prendre un bain ?''

Il se tenait, là, droit comme un I devant David, qui se mit à songer à totalement autre chose tout à coup.

Depuis bien des années, son serviteur Raphaël lui était dévoué. Fait étrange et rare, les deux hommes avaient commencé à dépasser le stade de maître et serviteur. L'homme qui lui faisait face était peu à peu devenu son conseiller. Le seigneur pouvait lui parler de ses problèmes, de sa fatigue, et au bout d'un moment ce fut même Raphaël qui racontait ses angoisses. Il était presque son ami, finalement.

Seulement, la chose était très mal perçue ici, on ne mélangeait pas les classes sociales ! Et ils ne devaient pas se faire d'ennemis.

Alors ils restaient discret, se parlaient uniquement dans la chambre du seigneur, et pas tous les jours.

David observa l'autre sans rien répondre.

Il se posait beaucoup de questions, tout à coup. Sa tête bouillonnait de pensées étranges. Dans un état second, il fit signe à son serviteur de s'asseoir près de lui.

L'autre paru inquiet.

-''Vous êtes sûre, sire ? ''

Il jeta un coup d'œil derrière lui.

-''Ce n'est pas très prudent...

-Ne t'inquiète pas, assied toi juste.''

Remarquant l'air grave du seigneur, Raphaël obtempéra.

Les voilà ainsi installés face à face, l'un cherchant de ses yeux verts le regard du valet, l'autre esquivant les iris envoûtantes qui cherchaient à l'interpeller.

Fixer le mur, se concentrer sur les bruits au dehors... Que penseraient les gens s'ils le trouvaient, lui, assis à la même table que le seigneur, dans sa chambre ?

David pensais à totalement autre chose. Dans son cœur se passait des choses étranges. Et maintenant que son ami ''interdit'' était face à lui, ce sentiment s'amplifiait.

Il savait que certaines personnes dans le château avaient des relations... Comment dire... Entre hommes, mais ils étaient discrets... Certains le faisait seulement pour s'amuser.

Pour d'autres, c'était du sérieux, et ils cachaient ça comme ils pouvaient.

Évidemment, l'éthique faisait que c'était très mal vu, et même tabou, et que ceux qui étaient découverts seraient tués par la foule hystérique.

Si une seule personne avait des soupçons, la nouvelle se répandrait comme une traînée de poudre.

Au début, le seigneur trouvait ça abject, et il ne comprenait pas pourquoi ces gens prenaient tant de risque pour une chose si malsaine.

Mais depuis quelque temps, son opinion avait changé.

Grâce à l'homme en face de lui.

Comme il aurait voulu... juste poser ses lèvres sur les siennes.

Voir quelle sensations cela lui procurerait... Comprendre ce qui pouvait pousser certains hommes à avoir une personne du même sexe comme amant...

Mais Raphaël n'apprécierait probablement pas une chose de la sorte, et pourrait fort bien le dénoncer... C'était risqué. Pourtant, David sentait que son ami était... sur la même longueur d'onde que lui.

Non, si son hypothèse s'avérait fausse, il risquait gros.

Il pourrait perdre son domaine, se faire lyncher par la foule.

''Argh, après,tout je suis le seigneur David ! Je fais ce qu'il me plaît !'' Se dit t-il pour se donner une contenance.

En face de lui, le serviteur sentait le profond débat intérieur qui tournait dans la tête de son maître.

Il osa finalement le regarder dans les yeux, pour comprendre ce qui se passait.

Leurs regard se croisèrent, expressifs, et alors, un long frisson leur remonta le long du dos, leurs poils se dressèrent, leurs poings se serrèrent.

Ils étaient pris d'une émotion qu'ils ne comprenaient pas.

Leurs battements de cœurs s'accélérèrent, à l'unisson.

Une décharge d'adrénaline les traversa.

Raphaël comprenait ce que les yeux de son maître lui intimai, suppliants.

Il se rapprocha d'une manière infime, posant ses avants bras à plats sur la table.

David, la gorge noué, fit de même.

Entre eux allait se dérouler quelque chose qu'aucun des deux n'avait jamais osé tenter.

Mais alors qu'il se rapprochaient encore, captivés chacun par le visage de l'autre, le serviteur fut pris d'une peur irrépressible.

Il recula, se leva brutalement, les yeux écarquillés.

Il ne pouvait faire cela. Comment son maître pouvait lui demander de... Non, c'était inconcevable.

Certes, ils étaient amis, mais il ne voulait pas se faire tuer à cause d'un moment d'égarement.

Il commença à se diriger vers la porte, près à s'enfuir.

Mais David ne supporta pas ce brusque rejet, ne pouvait admettre que tout soit fini avant d'avoir commencé.

Il bouscula la table, la renversant sur le côté, et courut fermer la porte à double tour avant que son serviteur ne puisse faire quoi que ce soit.

Puis, il lui saisit la tête de ses deux mains et l'embrassa, farouchement, sauvagement.

Le premier réflexe de Raphaël fut de le repousser, mais devant la volonté de l'autre il renonça.

Son propre désir prenait le dessus.

Ce ne fut pas un baiser doux, mais il fut cependant plein de passion.

Leurs dents s'entrechoquèrent, leurs lèvres se mordirent. Un combat sans pitié commença, une lutte féroce qui les mena au quatre coins de la pièce.

Leurs corps s'enlaçaient, s'emmêlaient, se percutaient, tandis que leurs lèvres se séparaient pour se rejoindre aussitôt, que leurs mains agrippaient leurs habits.

Ils avaient du mal à reprendre leur respiration.

A un moment, ils se cognèrent contre un buffet avec fracas, et alors seulement ils se figèrent, immobiles comme des statues, étroitement enlacés, sur le qui-vive.

Aucun signe d'une présence humaine de l'autre côté de la porte.

Personne n'avait été alerté par le bruit.

Ils sourient alors, partant dans un rire nerveux qui les secoua pendant un long moment.

Finalement ils se contemplèrent, les yeux dans les yeux, si proches que leurs fronts se touchaient presque.

Puis David, de nouveau, posa ses lèvres sur celles de son ami, avec plus de douceur cette fois.

Leurs cils se frôlèrent.

Embrasser un homme, c'était si différent du baiser d'une femme, et pourtant, c'était la même chose... Il n'aurait pas su expliquer cela.

Plus rude, peut être, moins délicat.

Et tellement plus excitant.

Wow, il avait vraiment pensé ça ?

C'est vrai qu'il ressentait plus de chose, qu'il vibrait plus quand c'était les lèvres de Raphaël que quand c'était sa femme.

Car ce baiser, c'était l'interdit, l'adrénaline, la peur de se faire prendre et la volonté de le faire quand même.

C'était une révolte, contre le royaume, contre le peuple, contre tout.

C'était aussi la découverte, l'expérimentation d'une chose nouvelle.

Dans ce monde, la différence n'était pas toléré.

Et c'était peut être pour ça que ce baiser était si beau.

C'était leur plaisir, leur secret, leur aventure interdite.

Sa femme, on la lui avait imposée.

Cet homme, il l'avait choisi.

Et Raphaël l'avait choisi également.

Ils comprenaient pour la première fois ce qu'était la passion.

Et tandis que la nuit tombait, ils poursuivirent leurs expériences, par tâtonnement, toujours plus loin, en veillant à ne pas se faire prendre.

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